VI Nations 2015 : Pierre Villegueux analyse Irlande – Francepar Pierre Villegueux 17 February 2015 34 Par Pierre Villegueux, Merci à Peir Lavit (le seul qui sait se servir de photoshop ici) pour la compo. La vie d’un supporter du XV de France a quelque chose d’étrange. Par exemple, au moment d’affronter l’Irlande ou l’Angleterre, on est généralement beaucoup plus confiants qu’avant un match contre l’Écosse ou l’Italie. Latins par excellence (latins voulant dire « branleurs » en langage journalistique), nos Bleus ne sont jamais plus dangereux que lorsqu’on les promet à l’enfer contre une opposition nettement supérieure. De fait, j’étais plutôt optimiste au coup d’envoi du match à Dublin. Je la sentais venir, cette victoire arrachée grâce à ces deux objets qui nous sauvent si souvent la mise : les couilles. Oui, les couilles. Faut dire que pour un joueur français, c’est toujours plus facile à attraper qu’un ballon. Critiqués, rabaissés voire même humiliés pendant toute une semaine malgré une victoire face à l’Écosse nos Frenchy devaient être dans le même état qu’un détenu à sa sortie de taule : prêts à sauter à la gueule de tout ce qui bouge. Bien sûr, je savais que cet exploit d’un jour serait sans lendemain, qu’il ne servirait à rien sinon à voir Philippe Saint-André parader avec la retenue qu’on lui connaît (lui qui se vantait d’avoir retrouvé « beaucoup d’amis » après une victoire contre une Australie venue pour visiter Disneyland Paris). Et puis bien sûr, on se ramasserait ensuite face au Pays de Galle ou à l’Italie, et tout recommencerait jusqu’à la fin des temps et l’invasion des extraterrestres qui viendront détruire la Terre pour nous punir de ne pas avoir su reconnaître le talent de Benoît Baby. Las, on aura même pas eu notre victoire héroïque à Dublin. On y a pourtant cru, pendant environ 15 minutes. 15 minutes d’excitation : c’était le menu de notre Saint-Valentin, où les problèmes d’impuissance du XV de France ne se seront pas réglés comme par magie. Faut dire que pour réussir à bander devant l’équipe de PSA, il vaut mieux prendre des cachets et c’est encore un coup à avoir Bénezech sur le dos. Quitte à me faire gueuler dessus par un chauve à lunettes, je préfère Bernard Laporte, qu’on commence de plus en plus à regretter. Et croyez-moi je n’aurais jamais cru écrire ça un jour. Au final on a donc eu une défaite, même pas vraiment glorieuse. On aurait pu perdre avec style, ou en se faisant flouer par l’arbitre à la manière des Écossais contre le Pays de Galles, là ça aurait eu de la gueule ! Mais non. On a fait illusion pendant 15 minutes, pour aller chercher une énième défaite encourageante, comme un gros arbre en plastique qui cache une forêt toute cramée. Certes, on se dit qu’avec un peu plus de réussite, un buteur efficace et moins de fautes – ouais, ça commence à faire beaucoup de gros détails – on aurait pu taper cette équipe d’Irlande qui ne semblait pas en grande forme. Car c’est sûrement le seul talent du XV de France en 2015 : visiblement tout le monde devient aussi médiocre que lui à son contact. Ce n’est même pas une équipe, c’est un virus. On a donc eu droit à un match de tranchées alors que pour une fois, il ne pleuvait même pas en Irlande. À une ambiance digne du Stade Yves-du-Manoir de Colombes dans les tribunes de l’Aviva Stadium. À des Verts incapables de marquer sur un 6 contre 2 à 10 mètres de l’en-but. Bon par contre on a eu droit à un truc qu’on ne voit jamais au Racing : un grand Jonathan Sexton. C’est déjà ça. La compo Le film du match 2ème minute : Premier ruck et première pénalité contre les Bleus qui étaient en retard au soutien. Rory Kockott sent qu’il va encore passer une bonne journée. 6ème : Première mêlée et première pénalité sifflée contre l’Irlande. Notre pack tient donc mieux le coup avec un gaucher de 103 kilos. C’est la panique chez tous les piliers de France : bientôt ils n’auront plus aucune excuse pour avoir une hygiène de vie dégueulasse. 8ème : Notre unique plan de jeu étant d’envoyer Sexton à l’hôpital pour avoir une chance de gagner, on lui envoie Bastareaud en pleine gueule sur notre premier ballon d’attaque. Bizarrement, les Irlandais s’y attendaient un peu et en profitent pour appliquer leur fameux « choke tackle ». Le choke tackle, c’est ce truc tellement vicieux et casse-couille que seul un cerveau irlandais pouvait l’inventer. Comme le service à la cuillère au tennis ou le Coca parfumé à la cerise, ça devrait être interdit par plusieurs conventions internationales, mais ce n’est toujours pas le cas en 2015. Résultat, on perd le ballon. 11ème : Cette fois, la pénalité est sifflée contre Slimani en mêlée. Wayne « Harvey Dent » Barnes a donc probablement l’intention d’arbitrer ces phases de jeu à pile ou face, comme à son habitude. 14ème : Après un maul français effondré, Sexton ouvre le score sur pénalité. 3-0. 16ème : Bon contest de Ben Arous qui récupère une pénalité. À 40 mètres, Camille Lopez la passe. 3-3. 17ème : Wesley Fofana sort pour une suspicion de commotion cérébrale. À l’infirmerie on lui pose la question « Aviez-vous l’intention de faire une passe aujourd’hui ? ». Réponse négative, le Clermontois est donc dans son état normal et pourra rentrer sur le terrain par la suite. 18ème : Faute bête de Guirado. Sexton, bien décidé à prouver à ses entraîneurs qu’il peut prendre la place de titulaire du grand Benjamin Dambielle au Racing, ajoute 3 points. 22ème : Ballon récupéré après un bon contest au sol de Papé. En fait on n’aura vu que du jeu au sol pendant une mi-temps. On est en plein match de Top 14, finalement on se dit qu’on a peut-être une chance de gagner dans un tel contexte. Ici, Pascal Papé met sa main devant sa bouche pour faire croire aux Irlandais qu’on a prévu un lancement de jeu. 28ème : Camille Lopez tente une passe sautée qui termine directement en touche. En 3 mois à Perpignan il aura donc au moins appris une chose auprès du Maître David Marty. 29ème : Ballon récupéré au sol par Bastareaud. Je ne sais pas ce qu’on vaut au rugby mais on a clairement un coup à jouer aux prochains championnats du monde de lutte gréco-romaine. 30ème : Thierry Dusautoir file dans l’en-but mais l’essai est refusé car le capitaine français n’a le droit d’inscrire des essais que contre les All Blacks. Ça fait partie de sa légende. Et aussi parce qu’il a bénéficié d’un écran. Et c’est facile de marquer un essai, derrière son écran. 33ème : Pénalité sifflée contre Ben Arous qui a voulu voir si Barnes était d’humeur à tout laisser passer dans les rucks. Apparemment non. Sexton la passe, 9-3. Pendant ce temps, Teddy Thomas quitte le terrain et donc tout espoir de gagner un nouveau Talent d’Or. 35ème : Faute du talonneur irlandais de Grenoble, Jonathan Best (je case ça là juste pour que les gens n’oublient pas qu’il est un joueur de rugby et pour voir s’il lit encore nos articles depuis qu’il préfère fricoter avec Jacques Verdier). Lopez réduit le score, 9-6. On se fait chier ? Oui. Pour passer le temps, voici une photo rare de Damien Chouly se rendant utile au niveau international. 38ème : Faute stupide de Chouly, hors-jeu, qui offre une pénalité juste en face des poteaux au XV du Trèfle. Sexton tout ça, 12-6. 44ème : Après une chandelle irlandaise récupérée par Rob Kearney, ce blanc-bec qui semble posséder la détente d’un joueur de NBA, l’Irlande possède un ballon d’attaque dangereux mais Sexton est stoppé net par Bastareaud dans une séquence digne de Street Fighter. Double KO, les deux joueurs sortent du terrain la gueule en sang. Papé voit du rouge, ne soyez pas étonnés s’il pète une durite bientôt. 49èle : Les Irlandais se réveillent enfin et lancent « Fields of Athenry », ce qui fait toujours son petit effet. Malheureusement aucun supporter français ne pense à répliquer avec « Imanol notre idole ». 50ème : Encore une pénalité sifflée contre les Bleus. Sexton étant parti récupérer son visage, c’est Madigan qui tente et réussit la pénalité. 15 à 6, les Verts font le break. 53ème : On assiste à la première vraie bonne séquence du match après plusieurs temps de jeu. Mais au final, Lamerat perd le ballon. Dommage. 54ème : En ce jour de Saint-Valentin, Pascal Papé décide d’offrir un peu d’amour à Jamie Heaslip. Comblé, ce dernier va boiter pendant 4 semaines. Mais Waynes Barnes n’est pas d’humeur romantique, et le Grand Rouquin Blanc prend un carton jaune. Triste. 3 VERTÈBRES ? S’EST TOU ?! 57ème : Après un bon maul pénétrant, le ballon sort pour Sexton qui voit un 12 contre 3 se présenter devant lui. Comme Uini Atonio dans une chocolaterie, tellement d’options délicieuses s’offrent à lui qu’il hésite, hésite, avant de se faire cartonner par Lamerat. C’était sûrement le tournant du match cher à Fabien Galthié. À 22 – 6, l’affaire aurait été bouclée. Heureusement il reste encore 20 minutes pour que nos Bleus réussissent à transformer comme par miracle un match de merde en défaite encourageante. 59ème : Puisqu’on parlait d’Atonio, il est entré en jeu et permet aux Bleus de récupérer une pénalité sur mêlée. 61ème : Carton jaune pour Rory Best, coupable d’une faute d’anti-jeu. On peut donc faire de l’anti-jeu contre une équipe qui ne fait pas de jeu, c’est bon à savoir. À 35 mètres à gauche, Camillo Pez nous rejoue Brock James en naufrage à Dublin et rate la pénalité. On en reste à 15-6. 64ème : Les Français sont de retour dans les 22 irlandais mais Kockott nous fait une Jean-Marc Doussain en envoyant le ballon dans les pieds de Debaty. Debaty mec, comme si la cible était pas assez grosse… 68ème : Encore un hors-jeu débile et encore pénalité, que Sexton ne se prive pas de transformer. 18-6, seule une chute de météorite peut désormais empêcher les Irlandais de l’emporter. 71ème : OH PUTAIN ! ESSAI FRANÇAIS ! Comme un bout de nichon dans Fifty Shades of Grey, au bout d’une heure on espérait même plus en voir un. Un essai de Romain Taofifenua à la conclusion d’une action jugée « exceptionnelle » par Philippe Saint-André. En effet, on arrive à enchaîner plusieurs temps de jeu sans lâcher le ballon, Atonio réussit une passe après-contact et Debaty joue un deux contre un. Bon en fait on a juste joué au rugby pendant quelques secondes, ce qui peut en effet paraître comme exceptionnel depuis le début de l’ère PSA. Malheureusement, Camillo rate encore la transfo derrière, 18-11. 80ème : Pendant 10 minutes, les Bleus seront « vaillants », « valeureux » et « accrocheurs » comme des Italiens, mais sans réussir à marquer l’essai qui aurait permis à Ouin-Ouin d’accrocher son troisième match nul en 4 ans contre l’Irlande. Défaite 18-11, adieu le Grand Chelem auquel personne ne croyait. Quand le joueur le plus technique de ton équipe est un pilier néo-zélandais de 140 kilos qui joue à la Rochelle, tu sais que tu es dans la merde. Le groupe qui vit bien #AllBleus #DesValeursPourLaVie #JaiPeurDeToucherLeBallon : Eddy Ben Arous : Après Bastareaud, on a retrouvé un autre frère caché de Steffon Armitage. Solide en mêlée, très efficace sur le jeu au sol, il s’est un peu emporté par la suite et s’est fait pénaliser – comme le reste de son équipe, qui n’a pas su s’adapter à l’arbitrage de Barnes. Quand même une belle première. Rabah Slimani : À part une pénalité sifflée contre lui de façon bien sévère, il a fait le job en mêlée. On ne l’a pas trop vu dans le jeu. Un peu décevant par rapport au joueur qu’on voit au Stade Français. Gregory le Mormeck me demande de parler de Nicolas Mas mais je préfère ne pas remuer le couteau dans la plaie, visiblement cet homme souffre. Guilhem Guirado : Moins bien que contre l’Écosse mais pas indigent. Bonne rentrée de Benjamin Kayser, le gendre idéal des avants : même quand il n’est pas excellent, il est toujours propre. Atonio – Debaty : Probablement la meilleure paire de centres française depuis Mermoz et Rougerie. Vous vous rappelez qu’on est allés en finale de Coupe du monde avec Mermoz et Rougerie ? Vous voyez, ne perdez pas espoir, on sera peut-être champions du monde avec Rémi Talès à l’arrière. Yoann Maestri : Décevant contre l’Écosse, il a été bien meilleur dans un type de match qui lui correspondait bien. Très présent dans le combat ©, il a réussi à ne faire aucune faute le jour où son équipe a pris 14 pénalités. Le mec a totalement renié ses origines toulonnaises, en somme. Pascal Papé : Plus capitaine du vice que vice-capitaine. Bon, personne ne le dit, mais il a probablement fait son meilleur match depuis un bon bout de temps avant « l’incident », avec une belle activité et quelques ballons grattés au sol notamment. À part ça, oui, il est très con. Mais il en faut toujours un, non ? 1 carton en 59 sélections, ça ne mérite pas encore le frigo. Puis on a besoin de plus de photos de lui pour pourrir Twitter avec nos conneries. Bernard le Roux : Champion de découpage. Champion de balle-au-prisonnier aussi, puisque visiblement il pense qu’il va se faire éliminer s’il touche un ballon. Thierry Dusautoir : Règle N°1. Thierry Dusautoir, c’est comme les méchants dans les films d’horreur : penser qu’il est mort est la pire erreur que vous pourrez faire. Reste que le capitaine a souffert de la comparaison avec le Roux, qui joue dans le même registre que lui. Vous vous souvenez de Yannick Nyanga ? Damien Chouly : Damien Chouly c’est ce joueur qu’on adorerait aimer : il est complet, intelligent, élégant ballon en main et il a l’air gentil. Mais au niveau international, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’on est devant un Sergio Parisse version Leader Price. Dominé sous les renvois, auteur d’une faute stupide, avançant autant qu’une twingo sur le périph parisien à 17h30… on en viendrait presque à espérer le retour de Picamoles, même sur une jambe. Terrible photo d’un homme qui s’est infligé la vision de plusieurs matchs du XV de France à la suite. Rory Kockott : Plus fort qu’un médicament de chez Pierre Fabre, le XV de France peut faire passer n’importe quel demi de mêlée hyperactif pour le spectateur d’un concert de Vincent Delerm. Quand même pas si catastrophique que ce que le fan club de Morgan Parra (qui semble abriter de nombreux membres du Midol et de l’Équipe) voudrait nous faire croire. Même s’il est vrai qu’encore une fois, la teigne clermontoise a semblé bien meilleure sur sa rentrée. Mais si même Machenaud et Tillous-Borde passent pour des charrettes en équipe de France, on se demande si Parra ferait mieux en étant titularisé. Camille Lopez : Il s’est troué. Ça arrive. Surtout à un joueur qui ne comptait que 5 sélections en équipe de France et jouait pour la première fois à l’extérieur. C’est quand la Coupe du monde déjà ? Dans 5 matchs ? Ça va, on est large. D’ici-là il se sera sûrement endurci en perdant une ou deux finales avec Clermont. Teddy Thomas : 30 minutes lui ont suffit pour se faire descendre par PSA en conférence de presse. Quand tu décides de sélectionner un gamin de 20 ans qui est encore plus vert que le trou du cul de l’incroyable Hulk, et que le dit gamin se retrouve sous les projecteurs après deux bons matchs alors qu’il n’a probablement rien demandé, la moindre des choses c’est de le protéger le jour où, fatalement, il va se casser la gueule. Ouin-Ouin aurait pu choisir d’être capitaine du Titanic et couler avec noblesse, visiblement il préfère être celui du Costa Concordia. Mathieu Bastareaud : Plus encore que son sosie Dieudonné, il est l’homme qui divise la France. Les esthètes du beau jeu contre les bourrins et les pragmatiques, les pro et les anti-toulonnais, les amateurs de KFC et les partisans du magret de canard, ceux qui achètent leurs meubles chez Ikea et ceux qui ont une carte de fidélité chez Conforama. Pour ma part je citerai une amie à moi : « Bastareaud c’est un peu comme un phallus de 30cm, c’est vachement encombrant, tu sais pas si tu vas réussir à en faire quelque chose mais mais en réfléchissant bien et avec un peu de patience tu peux t’amuser avec ». Il aura fallu attendre la 70ème minute pour que le garçon soit utilisé en leurre, et ça a donné essai. Pourtant même Lièvremont avait compris qu’il pouvait être utilisé de cette façon lors du Grand Chelem 2010. Oui, il y a 5 ans on était capable de gagner 5 matchs à la suite, ça paraît fou hein ? Rémi Lamerat : Le seul qui s’est lâché et qui a joué comme s’il n’avait rien à perdre. De l’envie, percutant et avançant constamment. En même temps il a raison, il a un club à trouver pour la saison prochaine. Comme pour Parra, on a juste un peu peur qu’il devienne aussi inhibé et apathique que les autres quand il sera titularisé. Wesley Fofana : Rapidement replacé à l’aile, il a été peu en vue. Notez que sa fiche de stat’ annonce qu’il n’a fait qu’une passe. Seul Ben Arous a fait pire avec 0. Oui bon les stats ça veut rien dire mais celle-là elle est quand même vachement marrante. Yoann Huget : Évite les contacts comme il évite les contrôleurs anti-dopage. Faut dire qu’une cicatrice pourrait salement compromettre sa reconversion au cinéma. Preuve que le rugby devient comme le foot : on commence à avoir des avant-centres italiens sur les ailes. Scott Spedding : Le meilleur joueur du monde contre les Fidji. Il paraît que Dulin ne peut pas jouer parce qu’il ne peut pas faire de passes correctement : on s’en fout, ça ne lui servira à rien dans cette équipe, faites-le revenir. PSA quand il pense à ce qu’aurait été sa vie si Guy Novès avait accepté le poste de sélectionneur du XV de France (spoiler : un indice sur un futur article de la Boucherie se cache dans cette légende) Le Bilan : Voilà, on a encore perdu, contre un adversaire qu’on croisera lors de la Coupe du monde en plus, mais c’est pas grave puisque dans 4 mois nous nous lancerons enfin dans la fameuse préparation au Mondial, celle dont PSA et ses deux adjoints nous parlent depuis 3 ans pour justifier qu’il ne foutent rien. Comme un élève de terminale qui se met à réviser à la veille de son examen, on imagine que Ouin-Ouin et ses amis miseront donc tout ce stage de préparation, où ils auront enfin le temps de mettre au point leur plan de jeu tellement élaboré qu’il est impossible à retenir en une semaine. Ça va être grand ! Et puis après la victoire de l’Italie arrachée sur un drop de Frédéric Michalak à la 79ème (oui c’est dans 4 mois, on a encore le temps de changer 3 fois de N°10, vous inquiétez pas) les joueurs se mettront en mode auto-gestion pour atteindre la finale, où ils perdront avec les honneurs contre l’Angleterre. Puis le lendemain on ira tous défiler sur les Champs-Élysées pour fêter ça, pendant que les handballeurs se demanderont pourquoi 12 personnes viennent les accueillir à Roissy alors qu’ils ont remporté les Jeux Olympique 12 fois de suite. Mesdames et messieurs, le rugby français !