[Top 15] 17ème journée
par La Boucherie

  • 04 February 2015
  • 10

 

Par Capitaine A’men’donné,

 

 

On va pas se mentir, cette journée du Top15 c’était n’importe quoi. En tant qu’organisateurs de la compétition, nous nous retrouvons désemparés par la prestation des joueurs. Logiquement, ils sont censés jouer plus ou moins au rugby, et ensuite nous présentons cela dans un emballage décalé et jubilatoire©. Mais si les résultats eux-mêmes sont décalés et jubilatoires©, il ne nous reste plus grand chose à faire. Nous félicitons donc tous les acteurs de cette journée, parce qu’en tant que branleurs patentés, tout cela nous arrange bien.

 

Stade Français-Oyonnax 13-15

Après le Racing, c’est au tour du Stade Français de perdre à domicile contre Oyonnax. Les paysans font régner leur ordre de terreur, écrasant la capitale sous le joug de leur sabot de plomb. Les Franciliens tremblent de devoir bientôt être obligés de porter l’uniforme officiel des péquenauds : salopette, chemise canadienne, grosses chaussettes en poils de bêtes et interdiction de se raser. Vu tous les hipsters qui hantent Paris, on ne verra pas la différence.
Mais le LOL de ce résultat ne doit pas faire oublier un match insipide de bout en bout, à peine éclairé par le bel essai de Camara.

4 points pour les hommes de Christo (fast &) Furious.

 

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Joie d’un supporter oyonnaxien après cette victoire historique.

 

LOU-Racing 11-13

Le retour du Don’t-give-a-fucksico ! En effet, malgré nos efforts, jamais un supporter de ces deux clubs n’a été clairement identifié par la science. Si vous, chers lecteurs, ne vous y intéressez pas, ne comptez pas sur nous pour faire l’effort.
Ce match nous aura néanmoins permis de savoir que Julien Puricelli est encore vivant, et qu’en fait il joue plutôt bien. Par contre, Jérôme Porical on savait, et il défend toujours aussi mal. Il a réussi à bouffer un 3 contre 1 défensif, au grand plaisir de Brice Dulin.

4 points pour les hommes de (disclaimer : la charte de qualité du site nous interdit de faire des jeux de mots avec les deux Lolos, car c’est trop facile. Merci de votre compréhension).

 

Montpellier-UBB 34-24

Et on continue avec le LOL !
Bordeaux (quand ils gagnent, on dit Bègles, donc pas là. Mais c’est uniquement parce que j’ai de la famille à Bègles) a attaqué ce match tambour battant. Du mouvement, de l’envie, une domination sans partage pendant 20 minutes… Jusqu’à pousser les Montpelliérains à la faute, et obtenir un carton rouge à l’encontre de Benoît Paillaugue. Le reste du match sera alors héraultais, ceux-ci jouant enfin au rugby, et Bordeaux se mettant tout seul hors-sujet.
On pourrait donc en conclure que Paillaugue est tellement nul que son équipe se porte mieux à quatorze en son absence. Ce serait aller vite en besogne. Voici donc trois hypothèses pour expliquer ce résultat :
1- Pour qu’ils cessent de se prendre pour ce qu’ils ne sont pas, il faut que les joueurs du MHR se croient dans l’adversité. Alors seulement ses joueurs (même René Ranger !) se bougent un peu le fion. Le plan de jeu futur de Jake White sera donc de prendre un rouge au plus vite afin de verrouiller le score.
2- Le MHR a enfin trouvé la bonne carburation avec Jake White en manager et Fabien Galthié en analyste vidéo 5 minutes par semaine.
3- Les Bordelais sont un peu cons.

4 points pour le White spirit, qui vient même à bout des taches de Bordeaux.

 

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Fabien, dans quelle mesure pensez-vous que votre analyse de l’UBB a aidé la victoire montpelliéraine ?

 

Brive-Gronob 23-0

Bon, l’UBB ridicule, le Stade Français battu à domicile, et là Gronob qui se prend une branlée à Brive. Les trois équipes les plus enthousiasmantes (en matière de jeu) en début d’exercice sont-elles vouées, comme l’an dernier, à faire une fin de saison pourrie ? L’amateur neutre de rugby sera-t-il encore contraint de choisir entre Toulon (pour les sadiques) et l’ASM (pour les masochistes) comme palliatif lors des phases finales ? Arnaud Méla, qui n’a pris qu’un seul carton jaune depuis le début de saison, est-il fini ? Est-ce que ces questions intéressent quiconque ? Le débat est lancé.

2 points pour la team compote.

 

Toulon-Bayonne 24-17

Il sont fiers dans la défaite, les Bayonnais. Combatifs, malins et opportunistes, ils ont longtemps cru pouvoir ramener quelque chose du Var. Malheureusement pour eux, Toulon est une équipe solide. Aussi, les Basques repartent avec pour seule satisfaction, je cite, « l’état d’esprit affiché ».
Qu’ils se méfient tout de même, l’an dernier, l’USAP avait eu exactement le même discours après son déplacement à Toulon.

2 points pour les cuistots-disco (oui, à Toulon, ils sont crazy like a fool, cooking a barigoule… Désolé pour votre journée)

 

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Thug life

 

Castres-Toulouse 9-13

S’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher aux Castrais, c’est d’être irréguliers. Mais c’est bien tout. Se prendre un essai de Toby Flood passant en force, c’est quand même pas glorieux. Insipides eux aussi, Toulouse est un peu moins pire que le voisin aveyronnais – ce qui a de tout temps été le leitmotiv du Cantal. Toulouse va donc très mal, et se trompe aussi dans ses inspirations. Mais peut toujours espérer une qualification et là, sur un malentendu, ça peut passer. Non, vraiment, faut trouver d’autres mentors.

4 points pour Toulouse, mais c’est pas de gaieté de cœur.

 

La Rochelle-Montferrand 16-12

ASM, ASM, nous t’aimons car tu nous fais toujours autant rire ! Après le match à Lyon, nous avons eu peur que tu n’apprennes de tes erreurs. Mais non, tu n’as toujours pas saisi qu’un match dure 80 minutes ! C’est merveilleux dans ce monde formaté de garder une telle candeur, un tel dévouement à se tirer une balle dans le pied !
En Charente-Maritime, ça a été un festival. Tu étais pourtant prévenu que prendre les Maritimes de haut était une grave erreur. Mais non, tu as appuyé là où ça fait mal, en confiant l’attaque à Zac Guildford, qui te l’a bien rendu avec ses percées certes incisives mais improductives, avec en point d’orgue un essai bouffé en fin de première période.
Le monde ignorait encore l’existence de Loann Goujon il y a une semaine. Tu as découvert en même temps que le monde que c’est toi qui l’as formé, et envoyé s’aguerrir à La Rochelle en prodédeux (ça, pourquoi pas), avant de l’oublier (ça, c’était con). Qu’il se démerde, tu t’es dit. Et il l’a fait. Samedi, il était pris par le stage du XV de France (ce qui a permis aux Jean-Michel Cékelchain de nous ressortir leur fameux « je le connais pas, mais il a rien à foutre en équipe de France »).
Alors tu as découvert Kévin Gourdon, même parcours, même oubli. Il t’en a fait baver, sur ce match. Prend donc 10 minutes pour lire ça. Si tu ne le fais pas, en tant que supporter aurillacois, j’y gagne au change, de toute façon.

2 points pour les soldes fin de série de l’ASM.

 

Le point boucher : La Rochelle

Sans surprise, si vous avez vu un résumé de la journée, le point boucher du jour va à Eaton pour La Rochelle. C’est de loin la plus belle mandale de la saison – jusqu’à présent. Un beau craquage juste devant l’arbitre du jour, discrétion nulle mais uppercut techniquement splendide. Le jury a néanmoins hésité à donner un point aussi à Julien Bonnaire sur cette action. Eaton n’est pas vraiment le premier crétin venu, et un tel éclat de violence aussi peu dissimulé est certainement une réaction à un acte un peu sale du Clermontois. C’est d’ailleurs ce qu’a pensé l’arbitre sur le coup, donnant un carton jaune aux deux joueurs. Néanmoins, devant l’absence d’image accablante, nous nous contenterons de fantasmer sur les raisons de la joute.

 

 

Le classement

Sans titre

Je serais toi, je cliquerais. Surtout si t’es myope.

 

Victoire de prestige pour Oyonnax qui intègre la première partie de tableau alors que son malheureux adversaire rate une occasion de retrouver sa place de dauphin. Pendant ce temps, Toulon s’échappe et le Racing s’incruste à la quatrième place, dépassant ainsi Montaigut-Besse qui n’a pas joué ce week-end. Castres est toujours largué, et c’est pas PSA qui va arranger ça en lui enlevant sa charnière pour quelques semaines. Quel sadique ce Philippe.

 

Le bâton de boucher : Benjamin Urdpiletta (Oyonnax)

Le bien d’Urdapilleta était dans le viseur de la première équipe détentrice du trophée. Une fois de plus, l’Argentin ne s’est pas exposé, et ses coéquipiers ont fait le boulot pour sécuriser leur bien. Il faut dire qu’un bâton en parfait état de marche, dans les contrées hostiles du Haut-Bugey où seul le lichen pousse, c’est aussi rare que le soleil et ça vaut largement son pesant d’or suisse. Sur ce match, c’est Ngauamo, le joker médical, qui a verrouillé la chose, avec un splendide plaquage droit dans la trachée-artère d’un Parisien. Net, propre et sans bavure autre que celle expurgée par la victime du soir.