[TOP 15] Retour sur la 15ème journéepar Ovale Masque 07 January 2015 11 Par Ovale Masqué, qui nous fait l’honneur d’écrire son article annuel dès le mois de janvier. Le Top 15 est de retour ! Comme vous ne l’avez sans doute pas remarqué puisque personne ne lit le site, nous n’avons pas délivré notre compte rendu hebdomadaire la semaine dernière. En effet, après la lecture du dossier de l’Équipe « Rugby, jeu de massacre ? » la rédaction de la Boucherie s’est rendue compte que les cadences infernales du Top 14 pouvaient briser des destins : se gratter les couilles sur notre canapé et manger des chips devant un streaming moldave, c’est quand même vachement dangereux pour la santé à long terme. Nous avons donc décidé de prendre des vacances bien méritées, mais rassurez-vous, les points du fameux « Boxing day » ont bien été pris en compte dans le classemnt. Passons donc sans plus attendre au compte rendu de la 15ème journée. LOU – Stade Français (12-9) L’équipe à la mode que tout le monde aime se déplaçait chez l’équipe dont tout le monde se fout : une opposition bien déséquilibrée sur le papier. Sauf que comme dans un bon vieil épisode de Game of Thrones, le gentil bien brave et charismatique s’est salement fait entuber, ou s’est entubé tout seul parce qu’il est trop con, on ne sait pas trop. Pour sa 4ème titularisation en 2 ans, on peut en tout cas affirmer que Morné Steyn a enfin réussi à changer le cours d’un match avec un coup de pied. Peut-être pas de la façon dont Gonzalo Quesada l’espérait. Malgré leur supériorité numérique et deux essais de Ratuvou, les Lyonnais ont fait de la merde et leur première ligne semble être aussi stable que ma vie sentimentale. Victoire finale 12 à 9 pour le LOU, qui gagne 0 point de charisme mais tout de même deux unités au classement du Top 15. Racing Métro 92 – Ubébé (12-9) L’équipe la plus chiante du Top 14 contre l’équipe la plus spectaculaire, là aussi il y avait opposition de style. On se disait que le froid, la pluie et l’ambiance de veillée funèbre du stade Yves-du-Manoir donnerait un avantage certain aux Alto-Séquanais. Pourtant, à les Bordelais ont globalement dominé les débats. Rassurez-vous, incapables de marquer l’essai après trois ballons portés échoués dans l’en-but, les Bordelo-Béglais ont une nouvelle fois fait honneur au French Flair en perdant un match qu’ils méritaient 100 fois de gagner. 2 points pour un Racing Métro froid mais toujours aussi efficace. Et quelque chose nous dit que Dan Carter ne doit être très rassuré en observant les excellentes prestations de Benjamin Dambielle. Hugh Chalmers dans le même état que nous après le réveillon. MHR – Toulon (16-12) À peine arrivé en poste, Jake White a failli provoquer un incident diplomatique en se foutant de la gueule de Montauban de façon totalement gratuite. À la place des Montalbanais, je serai plutôt flatté qu’un coach champion du monde soit au courant de l’existence de cette ville, mais bon. En tout cas on ne peut que constater qu’en 24h, White a déjà fait mieux que Galthié en 5 ans : il a réussi une bonne vanne. Saluons d’ailleurs la mémoire de Fabounet, un type qui bouffe à tous les râteliers et dévoré par l’ambition : pas étonnant de le voir embrasser le même destin tragique que Jean-François Copé. Revenons au rugby : il n’y en a pas eu lors de ce match, remporté par le MHR grâce à des mêlées et des ballons portés. La touche sud-africaine, sans doute. C’est moche mais cela rapporte 2 points. Le RCT, affaibli par une équipe qui ne contenait que 782 capes internationales, repart bredouille. Castres / La Rochelle (30-15) LE MATCH DE LA PEUR ©. D’ailleurs, j’ai eu peur de zapper pour le regarder. Dommage, puisqu’on a eu 6 essais et du spectacle. Le CO semble retrouver un peu des couleurs, tandis que les Rochelais sont toujours parfaits dans le rôle du gentil promu qui n’a pas démérité. Star de ce match, Rémy Grosso, alias le Lomu aveyronnais, qui a fait passer Jean-Pascal Barraque pour un joueur tellement nul qu’on croirait qu’il a passé la dernière année de sa vie en tribunes à Ernest-Wallon. Grâce à ces performances, gageons que Grosso suivra le cheminement habituel d’un bon joueur du CO : une sélection en équipe de France et une signature au Racing. Le phénomène Rémy Grosso !!! Futur talent d’or !!! 4 points pour Castres qui se donne un peu d’air. Note : Oui, Romain Martial n’a jamais signé au Racing, et il n’est jamais revenu en équipe de France non plus. On peut clairement dire qu’il a raté sa vie. GrOnoble – Oyonnax (33-19) Pas décidés à régler leurs comptes au cours d’un match de hockey, ce qui aurait pourtant été la solution la plus logique, Gronoble et Oyonnax ont voulu nous infliger un match de rugby. Celui-ci a été largement remporté par les Isérois qui souhaitaient terminer leur saison en boulet de canon : en effet, c’est bientôt février et les grandes vacances. Bonus offensif pour l’équipe de Julien Caminati, qui fêtait son grand retour dans le groupe, et dont le départ à Toulon a été annoncé dans la presse. Autant vous dire qu’à la Boucherie, on avait pas chopé une aussi belle érection depuis la signature de Gavin Henson sur la Rade. 4 points pour Gronoble. Brive – Bayonne (25-9) Quand deux équipes candidates à la relégation s’affrontent, celle qui joue à domicile gagne. C’est à peu près tout ce qu’il y avait à savoir sur ce match. Notez que Gaëtan Germain a marqué 25 points au cours de la rencontre, ce qui fait autant que Jean-Marc Doussain en 3 ans. Deux points pour le CAB. ASM – Toulouse (24-6) Après le clasico Stade Français – Stade Toulousain et le Super-Clasico ASM – Toulon, voici une grande affiche pour laquelle Canal + n’a trouvé aucun surnom débile. Il faut dire que les Toulousains ne font plus peur à grand monde, à l’image de Census Johnton qui s’il continue comme ça, se fera bientôt renverser par un plaquage de Benoit Paillaugue. Venus avec des intentions mais pas trop, les Toulousains ont réussi à accrocher leurs adversaires pendant une bonne demi-heure avant que la charnière magique Doussain – Flood ne décide d’offrir un essai à Rougerie. En fin de match, Fofana en ajoutera un deuxième en humiliant un Palisson pourtant pas si mauvais que ça : dommage, c’était justement le prétexte que Guy cherchait pour faire de Vincent Clerc son titulaire jusqu’en 2020. Victoire sans bonus pour Clermont, qui prend 2 points et reste donc à la 3ème place de notre Top 15. Wesley Fofana, qui veut jouer centre mais marque donc tous ses essais à l’aile. Attention à ne pas donner de bonnes idées à PSA. Les points bouchers : — Cette semaine, un point bien mérité pour le Montpellier de Jake White, pour avoir été le responsable de la polémique la plus absurde jamais vue depuis le Lannemezan-Gate provoqué par Mathieu Bastareaud. Le public français inculte ne savait probablement pas qui était White : au moins maintenant, cet oubli est réparé. — Son compatriote Morné Steyn mérite également de rapporter un point au Stade Français, car il commence un peu à nous faire de la peine. Comme un loser dans les mauvaises comédies américaines, le sort s’acharne sur lui. Connaîtra t-il un come-back triomphant en fin de saison ? Une tentative de suicide ? Voire pire, une signature à Castres pour remplacer Rémi Talès ? Seul l’avenir nous le dira, mais en tout cas tiens bon Morné : ta carrière reste toujours moins foireuse que celle de François. — Rentré en cours de match contre Gronoble, Olivier Missoup n’a pas touché un seul ballon. Il n’était là que pour une chose : LA BAGARRE. Mais attention, il fait ça bien, puisque quelques minutes après son entrée il réussit à démarrer un accrochage (après le coup de sifflet) en plaçant une droite. L’arbitrage-vidéo lui pardonne, donc il recommence une dizaine de minutes plus tard, couchant Fabien Alexandre, toujours avec la bénédiction de l’arbitre-vidéo. Une performance qu’on ne peut que saluer. Le point sur Montaigut-Besse : Excellente nouvelle pour tous ceux qui n’en ont rien à foutre (donc apparemment 99% de nos lecteurs) : le RCMB ne jouait pas dimanche. Reprise prévue le 18 janvier. Le bâton de Boucher : Cette semaine, Benjamin Urdapilleta conserve le titre qu’il a mérité après avoir brisé le tibia de François Trinh-Duc. Le demi d’ouverture argentin n’a rien fait pour se distinguer contre Gronoble, mais Missoup a été un superbe lieutenant. Le point sur le classement : Grâce au point de boucher rapporté par Morné Steyn, le Stade Français prend la tête du classement devant le RCT. Castres sort de la zone rouge grâce à sa victoire bonifiée. Pour le reste, pas de grands changements puisque personne n’a été foutu de gagner à l’extérieur. À la semaine prochaine et bonne année, bande de sales gosses. Crédits photo en une : Marc Galaor