[TOP 15] Retour sur la 5ème journéepar La Boucherie 17 September 2014 11 Par Capitaine A’men’donné et Blondie, Encore une belle journée de Top15. Néanmoins, il est à noter que la plupart des joueurs du week-end sont dézétrangers. Il faut dire que pour les 92 joueurs sélectionnables concernés, apprendre que l’on est suivi par un psychotique maniaco-dépressif et un parrain de la mafia n’est psychiquement pas sans conséquences. Imaginez, vous réveiller la nuit et voir que Philippe Saint-André vous regarde dormir. Imaginez, acheter tranquillement un kebab dans une ruelle sombre de nuit et tomber sur Don Blanco… Ouais, bon, mauvais exemple. Je te suiiiiiiis ! Tu viens jouer avec moi ? Je te suis. Je sais où tu habites. Je sais où tes enfants vont à l ‘école. Flippant. Mais tout de même. Espérons qu’une fois le choc encaissé, ces joueurs reviennent à leur niveau réel. Un problème que n’ont pas les Montacutins-Bessards, superbement ignorés par le staff du XV de France. Le staff du club se pourlèche déjà les babines des points à prendre en périodes de doublons. Toulon – Stade Français-CASG : On le sait, le Stade Français excelle face à des équipes désorganisées défensivement. Mais face à Toulon dont c’est justement l’un des points forts, comment faire ? Heureusement, Quesada et Dubois ont la solution. Il suffit de provoquer soi-même les situations de désorganisation : 2 essais marqués, commençant tous deux par une cagade (ballon tombé en arrière pour le premier, Plisson contré pour le deuxième), puis, une fois que la défense est montée, on lance l’offensive, prise d’intervalle, puis essai. Du tableau noir. Un peu kraspek, mais efficace. Le pragmatisme parisien fait en tout cas plaisir à voir. Côté Toulon, cela a été suffisamment dit, c’était l’équipe B de toutes façons, alors c’est pas grave. Ça fera plaisir aux joueurs titulaires samedi. On peut juste se demander pourquoi aligner une équipe B face a des Parisiens qui ne sont quand même pas les premiers venus. Et comme c’était un peu panique à bord (et que Botha jouait avec l’Afrique du Sud), les Toulonnais n’ont même pas tenté de ravir le bâton de boucher au Président. Score final : 24-28, 4 points pour les double-champions d’Europe (pas de la vraie compétition, l’autre). Toulouse – Clermont-Ferrand : Cyril Baille avait prévenu la semaine dernière : « Il faut rester intraitable à la maison car à l’extérieur, c’est quasi mission impossible de gagner, les équipes sont tout le temps avec les crocs. » Raté. Mission impossible de gagner à l’extérieur, on a encore vu ce week-end que pas tant que ça, la preuve. Raté encore, pour ce qui est de rester intraitable à domicile pour Toulouse. Raté enfin, car reconnaître que les autres équipes ont les crocs, c’est admettre que la sienne ne les a pas autant. Comme à La Rochelle et Brive, et à domicile face à Oyonnax et Clermont, Toulouse a perdu son match sur ce point. Sans conséquence face à Oyonnax (et encore, on va pas en rajouter sur l’arbitrage de ce match), pas face aux autres. Heureusement, Maxime Médard parle de remise en question. Encore. Vu que ça n’a pas marché les 56 dernières fois, espérons pour les Haut-Garonnais que la 57ème soit la bonne. Côté auvergnat, en revanche, cette victoire efface la défaite à domicile contre Montpellier. Autre point positif pour l’ASM, vainqueurs sans avoir proposé grand chose, ils avancent masqués quant à leur organisation. Point négatif, comme c’était le cas aussi sur les autres journées (sauf contre le Racing), c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas grand chose à proposer en terme d’organisation. Score final : 9-13, 4 points pour les basalteux. Racing-Métro – Lyon : Je me suis demandé comment bien parler de ce match. Un choc entre le grand Racing-Métro et le redoutable Lyon Olympique Universitaire. Deux dream team qui sont l’avenir du championnat. Des internationaux en veux-tu en voilà. Un grand match, quoi. Et puis j’ai vu le résumé de la LNR, qui concentre toute l’effervescence suscitée par une telle affiche bien mieux que je ne saurais le faire : Attention ! La Boucherie Ovalie décline toute responsabilité en cas de : dépression subite, syndrome de Stockholm, tachycardie, tentatives de suicide, aphasie, crise d’hystérie, ou tout choc traumatique lié au visionnage de cette vidéo. Score final : 28-11, 4 points pour le seul Métro non desservi par le métro. Bayonne – Brive : En tant qu’organisateurs du Top15, nous nous sommes demandé s’il était bien utile d’encore utiliser un ballon. En effet, si on le supprime, il ne reste que la bagarre. Finalement, on l’a gardé, afin que la transition se passe en douceur. À Brive, ils ont pris les devants. Bien leur en a pris (voir plus bas). Bayonne l’ayant un peu moins mal utilisé, ils repartent avec la victoire. Mais c’est bien la première mi-temps briviste qui restera dans les mémoires. Score final : 23-6, 2 points pour les moins calamiteux des Basques. Oyonnax – Greneuble : C’était LE match du week-end. Des essais, Juju Caminati qui fait la bagarre, Christophe Urios qui sourit en pensant aux émoluments que Mourad Boudjellal lui proposera… Quel dommage que ce soit Oyonnax contre Greneuble, et que par conséquent tout le monde s’en foute autant qu’un vulgaire match de Prod2, ce que c’était il n’y a pas si longtemps d’ailleurs. Score final : 40-27, 4 points pour les arctophiles. UBB – Montpellier : Vu que le Wisniewski-Bashing ne fait pas le buzz, en partie à cause de Wisniewski lui-même et de son niveau de jeu -en grande partie aussi car c’est imprononçable sans risquer un claquage des cordes vocales – ce dimanche, c’est vers Benjamin Fall que s’est tourné l’amour vache de Berbizier pour ses anciens joueurs. Du coup, on attend avec impatience que le nouveau consultant-star à la voix de robot du futur des années 80 de Canal commente un match de Lyon pour qu’il nous explique à quel point Lionel Nallet est surévalué – sans parler d’Estebanez. Côté terrain, chaque équipe a eu sa mi-temps. À Montpellier la première, mais ils ont subi les contre-attaques des unionistes, ce qui a permis à ces derniers de prendre le score. Aux Girondins la seconde, qui ont su faire leur révolution, et remporter ce match grâce à la domination de leurs avants. Mais qui ont joué petit-bras en fin de match et ne sont pas allés chercher le bonus offensif. Score final : 27-21, 2 points pour l’Union Bordelo-Béglo-Perpignan. La Rochelle – Castres : Castres n’en finit plus d’étonner. À chaque fois que l’on pense qu’ils sont au plus bas, ils s’enfoncent encore. Se faire prendre de vitesse par Bobo, il n’y a là rien de honteux pour la défense castraise. Mais vue la carrure de ce dernier, qu’il puisse prendre, selon l’expression, « un trou de souris », c’est déjà plus problématique. Pour Bobo, qui a donc su s’échapper au ras d’un ruck, le doublé est Inzepocket (attention, référence culturelle de haute volée. N’essayez pas ça chez vous, nous sommes des professionnels). Celui qui a retrouvé ses jambes de 34 ans est aussi le symbole du drame de ces gens obligés de prendre un cumul emploi-retraite pour subsister. Physiquement, tous les gériatres vous le diront, tant qu’il ne se fait pas le col du fémur, il gardera une certaine autonomie. En attendant, c’est tout bénef’ pour l’ASR, et surtout pour la caisse de retraite du Poitou-Charentes. Score final : 41-16, 4 points pour le gâteux à la Merling et son équipe. Montaigut-Besse – Stade Clermontois: Une semaine avant le début du championnat et des déplacements dans des villages bougnats des plus conviviaux, spécialisés notamment dans la pansette ou l’eau pétillante, le RCMB recevait l’ex-futur-ex Grand Stade Clermontois Rugby en guise de dernier match de préparation à Besse. Après avoir appris à encaisser plus de 50 pions sans broncher ni pleurnicher à domicile contre le RCBA (Bassin d’Arcachon, 3 divisions au-dessus) et après leur stage et leur kermesse de boxe thaï à Brioude, le RCMB se devait de prouver que c’est bien au rugby qu’il officie. Il se devait également de montrer à son nouveau partenaire majoritaire qu’il n’a pas eu tord de lâcher autant de pognon dans ce club. Match très engagé et décomplexé des Montacutins-Bessards malgré les mêlées simulées ; les joueurs n’ayant, pour changer, pas rendu à temps leurs licences -de rugby, leur licence IV, celle-là ils l’ont toujours en poche- et comme tous les grands esprits du rugby le savent : “Les mêlées c’est comme les orgasmes quand c’est simulé ça ne vaut rien ! » La direction du club a distribué le formulaire idoine dès la fin du match Bref, le RCMB n’a donc fait qu’une bouchée des hommes de Martin Scelzo – et oui c’est bien un champion de France 2010 de Top14 qui coache en partie le Stade Clermontois. Journée portes ouvertes : Les Argentins c’est plus ce que c’était. Sans Juan Martin, l’équipe fait grise mine. Début des vraies hostilités en championnat d’honneur dimanche prochain. Rien de plus à rajouter. Le RCMB a été exemplaire, peut-être même trop. De grandes envolées comme on n’en voit pas souvent en ce moment. Il n’y a rien de croustillant à révéler, alors les gars, la prochaine fois, pensez au résumé, faites honneur à vos bouchers de patrons ! Pourquoi pas essayer d’avoir au moins un record à la con qui sert à rien du genre X victoires consécutives à domicile ou X matchs consécutifs sans encaisser d’essai comme les Jaunards d’à-côté ? Score final: 35-5, 4 points pour les hommes du président Masqué. Les points bouchers : Ce week-end, Brive a mené une OPA très hostile sur les points bouchers. Ce fut d’abord Pinet, qui a tenté d’extraire de l’huile d’Olivon au moyen d’un sublime stamping garanti première pression à froid. Puis trois plaquages à la carotide en 12 minutes, dont deux sur le seul Marvin O’Connor, qui décidément les aime ces situations. Enfin, à la mi-temps, c’est Guillaume Ribes, le papa de l’équipe©, qui en bon père de famille va secouer le rouquin parce qu’il en rajoute. Après tout, Ribes lui-même a subi son compte de plaquages hauts au cours de sa carrière, et il va bien. Donc en vertu du théorème de Novès, il a le droit d’aller houspiller quiconque subit une chondrolaryngoplastie sans anesthésie et s’en plaint -mais ne lui dites pas comme cela, au-dessus de trois syllabes, il croit qu’on l’insulte. 2 points bouchers mérités pour les Corréziens, qui marquent le premier bonus défoncif de l’Histoire du Top15. En revanche, certaines vieilles habitudes ont la vie dure. Alors que le bonus défensif est supprimé, le Stade Toulousain, tourmenté par l’ASM, a cherché à aller le décrocher en fin de match au moyen d’une pénalité, au lieu de tenter de faire match nul avec une pénaltouche. En plus du zéro pointé au classement général, Toulouse écope d’un point de pénalisation pour crime contre leur amour-propre. Le Classement : Clermont-Ferrand et le Stade Français continuent de dominer le Top 15 avec 16 points chacun. Loin derrière, on retrouve Montpellier, Toulon et le Racing Metro notamment. Montaigut-Besse fait une remontée spectaculaire à la 9ème place, juste derrière Brive-la-Gaillarde, qui a bien progressé grâce à ses deux points bouchers engrangés lors de cette journée. Dans les dernières places, on trouve Toulouse (héhé), Castres (héhéhé), Bayonne (normal) & Lyon (normal aussi). Ces équipes auront tout intérêt à améliorer leur jeu si elles ne veulent pas devenir la risée du Top 15. Et pour ceux qui en doutaient, oui, on dirait le résumé d’une émission d’Intervilles. Le bâton du boucher : Toujours pas de nouveau détenteur pour le trophée fièrement détenu par Pascal Papounet. On se demande si les âmes bouchères vont se réveiller face à l’efficacité parisienne. Le comité compte sur l’équipe de Montpellier pour qu’enfin le combat soit lancé, à l’occasion de la 6ème journée de Top 15. Le point média : Il aura fallu 5 journées pour que Rugbyrama comprenne que le championnat s’appelle désormais Top 15. Nous espérons que les prochains matchs de Montaigut-le-Blanc-Besse soient enfin en live commenté sur le site référence du rugby français. Merci à @GuillaumeLfft, personne d’autre n’aurait songé à consulter cet article.