Retour sur USAP-RCT (31-46)par Ketchup-Mayol 25 April 2014 12 Par Ketchup-Mayol, Autant l’avouer tout de suite, il n’est pas impossible que ce compte-rendu soit mon dernier. Je ne sais pas si, comme le dit Herrero le ruby est maçonnique, mais à la Boucherie, il y a clairement un lobby USAPiste – un lobby ? que dis-je ! Une mafia ! – c’est étonnant que le Nouvel Obs n’y ait pas encore consacré un dossier. Autant dire que j’ai un peu hésité avant de commettre cet article, la perspective de raser les murs pour le restant de mes jours dans l’angoisse de me faire coincer par Gregory Le Mormeck étant peu engageante. Mais je suis un supporter toulonnais, et nous, les supporters toulonnais, on craint dégun. Même que, comme dirait Audiard, c’est à ça qu’on nous reconnaît. “Oh putain, toi tu vas avoir des problèmes !” L’ENJEU : Pour l’équipe hôte, il est colossal. Il s’agit ni plus ni moins que d’assurer sa présence en Top 14 l’an prochain. Oyonnax vient d’assurer le match nul face à Toulouse, Bayonne doit affronter des Grenoblois neurasthéniques, non là faut arrêter les conneries ! Qui on a pour finir ? Le RCT et l’ASM ? Ah ouais, quand même… Pour le RCT, il y a une chance de prendre la première place après la défaite de Montpellier à Castres, mais sinon y a pas de pression, surtout ne pas se blesser avant la demi de H Cup. LES ÉQUIPES : Soit le webmaster du site du RCT est mort depuis des mois, soit c’est un sacré branleur. L’USAP accomplit l’exploit d’aligner moins de Français que Toulon sur le terrain et sur la feuille de match. Mais de toute façon ils sont pas Sud-Af’, Tongiens, Ecossais ou Français, puisqu’ils sont Catalans, emmenés par le futur Toulonnais, Guilhem Guirado (LE CATALAN !). Le RCT aligne un 5 d’avants inédit de seconds couteaux qui n’ont jamais joué ensemble en match. Quelques joueurs cadres, mais pas trop. On sent bien que les pépins physiques des grosses stars ont libéré des espaces pour la jeune garde, et jusque-là ma foi, elle s’en est plutôt bien sortie. Il y a de l’expérience avec les frères Armitage, Fernandez-Lobbé, Michalak et Giteau. A noter le forfait d’Habana qui a néanmoins tenu à accompagner les copains à Montjuïc dans le cadre de son étude comparative sur le confort des bancs de stade. “Alors, assise : mouais… confort : hmmm pas mal. Allez, 3,5/5 !” LE MATCH : C’est un stade Montjuïc à moitié vide qui va servir d’arène aux gladiateurs Sang et Or, résolus à vendre chèrement leur peau face aux mercenaires de la Rade. Monsieur Berdos va patiemment attendre que les Perpignanais trouvent leurs marques en mêlée, va expliquer qu’il n’aime pas les plaquages hauts en pénalisant chaque camp (mêmes regards perplexes à quelques minutes d’intervalle pour Hook et Suta). Pendant 20 bonnes minutes, les Catalans vont imposer leur rythme, marquant un premier essai par Joffrey Michel (LE CATALAN !), malgré une obstruction et le fait que Michel soit retourné sur la ligne. Après visionnage de la séquence filmée depuis la station Mir, M. Berdos a estimé que l’essai était valable. On s’est bien foutu de la gueule des images du diffuseur irlandais lors de l’attentat contre Fritzy Rider à Thomond Park, mais la réalisation de Canal n’avait rien à lui envier sur ce coup-là. Toulon va répliquer par un très bel essai de Bruni (QUI A FAILLI ETRE LE CATALAN !). La réaction Sang et Or ne se fera pas attendre, le capitaine Guirado (LE CAT… oh putain ça va me saoûler, j’arrête là !) va aplatir entre les poteaux. L’arbitre va refuser un essai de Smith (là on aura les gros plans, le ralenti et tout le toutim) sauvé in extremis par Mjekevu. Quand retentit la sirène, dont on se demande si elle annonce la fin de la mi-temps ou un raid aérien de la Légion Condor, l’USAP est bien partie pour avoir limité la casse. Mais c’est sans compter sur “ce diable de Steffon Armitage” (c) qui s’échappe de la dernière mêlée pour marquer un essai assassin. Stuka Armitage bombarde la ligne d’en-but catalane à la sirène. Score à la mi-temps : 18-26. Le diesel toulonnais “gagne en puissance” avec un Michalak impeccable au pied, et les Catalans qui avaient l’avantage à l’entame du match commencent à faire la grimace. 2ème mi-temps : Hook et Michalak comblent et recreusent cet écart de huit points, que les Catalans vont se traîner comme une croix pendant un bon quart d’heure. Vous me direz, quand on a Jean-Pierre Pérez dans l’équipe, avoir une croix à porter, ça peut paraître logique, mais on peut bien espérer un petit miracle de temps à autres en contrepartie… Jean-Pierre Pérez prie avec ses apôtres pour une multiplication des points Il va y avoir un miracle effectivement, malheureusement côté toulonnais : J-P Pérez va guérir de son amnésie Rudi Wulf, qui va se rappeler qu’il a été autrefois sélectionné dans la meilleure équipe du monde (bon, 4 fois certes, mais quand même !) et va marquer un doublé. Et là à 21-43, la messe était dite. Un essai comme un sursaut d’orgueil (c) de Mjekevu (Sud-Af’, mais on trouve les lettres de son NATAL natal dans… LE CATALAN !), qui aura également empêché un essai de kéké de Delon Armitage – ramènera les Sang et Or à 28-43 à 10 minutes de la fin. Mais les Toulonnais, dont il faut célébrer le premier match où on n’aura pas serré les fesses jusqu’à la dernière minute vont parfaitement gérer la fin de match. LE BILAN : Excellente opération pour Toulon qui prend la tête du championnat et s’est peut être assuré une place de demi-finaliste. Pour Perpignan, c’est la grosse cata, car les voilà condamnés à mettre fin au record d’invincibilité de l’ASM au Michelin. Faire porter la responsabilité de la relégation de l’USAP aux gentils Clermontois, avec les problèmes de conscience qui en découleront, c’est tout simplement diabolique. Et si par miracle l’USAP gagnait… mais bon va vraiment falloir que Pérez se sorte les doigts du cul, pour celui-là ! LES JOUEURS : Pour l’USAP, après un bon début le soufflé est vite retombé. HOOK a fait le job au pied et le seul Catalan à vraiment être sorti du lot, c’est MJEKEVU. Sans lui, les Sang et Or pouvaient se faire sponsoriser par Samsonite : deux essais sauvés et un marqué, c’est clairement l’homme du match. Côté RCT : Les avants ont bien fait le job, ils ont pris l’ascendant en mêlée dans l’ensemble. MICHALAK a été très efficace, S. ARMITAGE égal à lui-même. Mention spéciale à Rudi WULF pour son doublé et son sauvetage (non-reconnu) sur l’essai de MICHEL. A défaut d’avoir pesé sur le match MERMOZ a apporté son espièglerie coutumière à son équipe, et c’est déjà ça ! Mais quel déconneur, ce Max !