Le Rade’Labo (en route vers le doublé) revient sur RCT – Leinsterpar La Boucherie 08 April 2014 13 Par Ketchup-Mayol, Le RCT se rouquinque en H Cup. Disclaimer: ce compte-rendu contient des jeux de mots foireux sur Jamie Heaslip, de véritables morceaux de propagande pro-toulonnaise et des relents de racisme anti-irlandais. C’est enfin le printemps, le soleil revient les bourgeons bourgeonnent et c’est le temps des quarts de finale de la Heineken Cup… Ah non, pour cause de loi Evin il faut dire la H Cup, en France. En même temps, la Heineken Cup, ça sonne un peu comme le Ricard Championship ou le Jack Daniels Challenge, un truc qu’on fait entre potes à la troisième mi-temps où c’est le dernier qui dégueule qui a gagné… Fini donc les match de Top 14 à l’économie où pour peu qu’on ne soit pas Biarrot, on gagne à domicile et on se fait tordre à Oyonnax, misérable abcès sur la face de la France, oublié de Dieu (vous l’aurez compris, on ne traite pas Jonny Wilkinson de ‘vieillissant’ impunément). C’est l’heure du match ou crève, si tu perds, tu dégages la tête basse comme un candidat de télé-crochet qui aurait massacré ‘Comme un ouragan’ en yaourt. « Comme un nouragan, nanana sur moi, lalanaaaananaportéééé ». Ou pourquoi Seb Chabal n’a jamais atteint les phases finales de H Cup. Trois clubs français en quart. Toulouse a sombré dans l’Enfer de Thomond Park © tandis que l’ASM avait sa qualification doublement garantie par son invincibilité à domicile et l’assurance d’arriver jusqu’en finale pour y être battu. Restait à voir ce que le champion en titre allait proposer face au triple champion irlandais. Les équipes : Le RCT : Pas de surprises à l’avant, compte tenu des blessés, on a les vétérans Hayman et Burden associés au JIFF de service, Chiocci, une deuxième ligne bis avec Jocelino « Maul Collapser » Suta et Danie « hanche de bois » Rossouw. La troisième ligne, c’est du costaud avec Juan Martin Fernandez-Lobbe y Villalobos y Dondiegodelavega, Juanne Smith et Steffon Armitage. Sébastien Tousse-Bordille et Dieu à la charnière, et une ligne de ¾ de rêve Giteau, Mitchell, D. Smith et D. Armitage. Bastareaud a été sélectionné car depuis qu’il a bouffé Sexton en 6 Nations, il a pris goût à la chair irlandaise. Les frères Armitage, Delon et Delarge, sont prêts à tout pour conserver la coupe à Toulon… Le Leinster : Bof, pas grand-chose à dire. Triple champion d’Europe. Deux-tiers de l’équipe des bouffeurs de trèfle, les frères Kearney, Heaslip, Toner, Ross, Healy, Cronin des gens qui ont pas l’habitude du haut niveau quoi… Et la paire de centre aguerrie D’Arcy-O’Driscoll qui était là pour tenter le coup du ‘Hé les gars, je prends ma retraite, vous n’allez pas me laisser partir sur un goût d’inachevé’. Après tout ça a marché pour le Tournoi, pourquoi pas la H Cup ? On nous l’a vendue, cette équipe du Leinster, Mermoz disait qu’elle “sentait le rugby”, lui qui avait déjà fait la pub d’Heaslip. Maxime Mermoz faisant la pub d’Heaslip. Papapapapapaaaaaaaaa ! On me chuchote dans l’oreillette que l’on notera l’absence de ce fdp de SOB, on va pas s’en plaindre non plus. Le Match: France 2 nous a gratifié d’un “Previously…” genre série US à la place des hymnes. Je boycotte ma prochaine redevance. Je sais pas de quoi parle l’hymne irlandais, sans doute de trèfles, de pots d’or au bouts des arc-en-ciels et de Molly O’Connor à qui on a donné son coeur au bord d’un lac du Connemara. L’hymne du RCT “God save die Stem van waltzing Mourad, cong! ” dure 15 mn et célèbre en français, anglais, afrikaans, géorgien, xhosa, maori et volapük la gloire de notre Président Bien-Aimé sur la ligne de basse chaloupée d’un tube de MC Solaar. Par contre on a eu droit à un Pilou Pilou féroce (écrit comme ça, l’oxymoron est frappant), qui visiblement à inspiré la terreur aux barbares celtes. D’entrée de jeu, les toulonnais ont montré le visage qu’ils ont depuis quelques matchs, morts de faim, cherchant à asphyxier l’adversaire, visant la jugulaire, comme si on avait zappé de “Walking Dead” à “28 jours plus tard”. A plusieurs occasions, les rouge et noir vont réussir à franchir le premier rideau pour s’emmêler dans les barbelés d’une défense irlandaise intraitable à quelques centimètres de la Terre Promise (c). Les Irlandais quant à eux surent se montrer dangereux et pragmatiques avec quelques attaques en contre, et une mêlée globalement dominatrice, Chiocci finissant par se faire sanctionner. Suta donnera ses 3 points de pénalité habituels pour un effondrement de maul, c’est cadeau, ça m’fait plaisir. Par contre le Leinster a été catastrophique en touche avec un Strauss qui envoyait valser ses ballons avec une imprécision toute Tolofuesque. Blessure de Wilko tout seul comme un grand sur un dégagement sous pression, à la 26ème, ce qui a forcé Toulon à modifier sa ligne de 3/4, Giteau glissant à l’ouverture, remplacé par Maxime “Papapapapapaaaaaa” Mermoz. 6-6 à la mi-temps, pas très révélateur de la domination toulonnaise. Le Leinster n’est pas dans son match mais O’Driscoll au score et méfi ! Des fois qu’ils se diraient des choses dans le vestiaire… La solution à la Wilko-dépendance ? 2ème mi-temps : Les toulonnais ont décidé de pousser l’ampli jusqu’à 11. En quelques minutes, Giteau va passer une pénalité de 50 mètres, et quelques minutes plus tard c’est Chiocci qui aplatit suite à une série de pick and go. Bon, va falloir qu’on apprenne à prononcer son nom correctement s’il continue à marquer comme ça ! Mais c’est pas tout ça, les toulonnais ne sont pas à l’abri. Quelques minutes plus tard, suite à un contre, Bastareaud va réussir à distraire quatre défenseurs et faire une passe – déjà l’événement en soi n’est pas négligeable, mais une passe décisive (et un peu chatteuse il faut l’admettre) à Drew Mitchell qui va marquer l’essai du break. Quand Delon Armitage marque une pénalité sur le côté à plus de 50m on se dit qu’à moins que Wayne Barnes ne se blesse et soit remplacé par Laurent Cardona, il ne peut plus rien nous arriver. Mais l’Irlandais est gentil, mais un peu con, il met du temps à comprendre qu’il a perdu. On appelle ça le fighting spirit, il paraît. C’est pour ça qu’il a mis presque mille ans à comprendre que les Anglais étaient plus forts. Le Leinster va sauver l’honneur en inscrivant un essai de bourrin – ou ballon porté – en coin. Mais il est déjà trop tard. Ni cet essai ni la sortie de Frésia après avoir dégagé Reddan en tronche ne changeront l’issue de ce match, finalement gagné 29-14 Le Bilan: Le RCT est en demie ! On a pas fini d’avoir des sueurs froides du côté de l’Auvergne, et qui sait, peut être qu’à l’instar des pirates d’Astérix, ils se saborderont face aux Sarries pour ne pas à connaître à nouveau la défaite face aux rouge et noir en finale. Le RCT affrontera donc le Munster, qui viendra avec des intentions. Mais les Toulonnais joueront dans leur résidence secondaire du stade Vélodrome. Les équipes: RCT : Difficile de trouver grand’ chose à redire sur l’effectif toulonnais. Ils ont tous été à la hauteur de l’événement et ont su étouffer les velléités irlandaises. Mention spéciale à Steffon Armitage, omniprésent. Burden a fait un bon match, un peu plus précis dans les touches et bourreau de la défense adverse. Un très bon match de Danie Rossouw que l’on avait peut être enterré un peu vite. Giteau et Mitchell excellents. Bryan Habana va finir par choper des escarres au derrière à force de rester sur le banc. Il sera en pleine forme pour la tournée d’automne des Boks à ce rythme là ! OK, c’est bien beau, l’ambition, Bryan, mais si tu t’orientais vers des objectifs plus réalistes, genre, 5 minutes de temps de jeu ? Leinster : Sale temps pour les triple champions d’Europe. Anémiés, pas remis de leur Tournoi peut être, ou tout simplement dominés par le RCT, les hommes d’O’Driscoll n’ont jamais semblé en mesure de dominer le match. Une touche désastreuse (ça fait plaisir d’écrire ça de l’équipe adverse, des fois !) les a privé de ballons, et ils n’ont pas su trouver la clé de la défense toulonnaise, à part lors de leur ballon porté. Allez, dernière devinette foireuse pour la route : Comment appelle-t-on un Heaslip qui saute ? A lire aussi, si vraiment vous avez rien à foutre : Le Compte rendu de Clermont – Leicester par Copareos.