La chronique sexo d’Ovade, N°1.par La Boucherie 28 January 2014 12 Il y a quelques jours de cela, nous avons reçu sur notre boîte mail destinée aux contributions des lecteurs, le texte d’une certaine Ovade, qui se décrit elle-même comme “la petite soeur d’Ovidie”, célèbre actrice qu’on ne présente plus aux rugbymen en rut qui parcourent régulièrement ces pages. Son ambition ? Parler de cul sur la Boucherie. Elle se décrit en effet comme “une pornographe de l’Ovalie, adepte du jeu à la main dans la largeur et du renversement petit côté, qui ne s’intéresse qu’à la plastique des joueurs de rugby”. Comme de toute façon à la Boucherie, personne ne parle de rugby à part Pierre Villegueux (et encore, 3 à 4 fois par an seulement, tel un Pierre-Gilles Lakafia de la plume), on s’est dit que l’idée était peut-être intéressante. Et après examen de nos statistiques de lectures, nous sommes tous tombés d’accord : nous devons beaucoup plus parler de cul si nous souhaitons devenir le site de rugby N°1 en France devant Rugbyrama, ce qui est bien sûr notre objectif DEPUIS LE DÉBUT. Glisser quelques Gifs de chats par-ci, par-là devrait également nous aider dans notre tâche. L’équipe de la Boucherie est donc fière de vous présenter la première (et peut-être dernière) chronique d’Ovade, qui nous parlera aujourd’hui de la sexualité de la charnière. La chronique sexo d’Ovade Bonjour mes petits cochons, si vous êtes bouchers et que vous lisez cette rubrique, je ne vois pas comment vous appeler autrement. Et bonjour mes petites cochonnes, parce que si vous êtes bouchères et que vous lisez cette rubrique je ne vous appellerai pas autrement. Vous vous posez sans doute la question de l’existence de cette rubrique sur un blog tenu par un type masqué qui passe ses journées en collant violet devant l’écran de son ordinateur à mater des matchs Biarritz-Brive en streamings roumains commentés en Portugais, qui n’ose plus sortir de chez sa mère depuis qu’il a croisé Albert Ferrasse et son pardessus en sortant de la crèche, et qui envoie sa mère refaire le stock de canettes de 16 qu’il laissera traîner parmi les restes de boîtes de pizza encore garnies, les vieux numéros de Strange magazine, les Picsou Parade et les Camping-car Magazine à même le sol de sa chambre, victime de son syndrome de Diogène. Autant dire, le blog de quelqu’un qui a une sexualité aussi développée que celle de l’huître d’élevage de la baie de Belon, et ce n’est pas Ovale de Grâce qui dira le contraire. Pour moi aussi cela est incongru, mais je dois vous avouer que chaque fois que je rentre chez mon boucher et que je l’entends me questionner de sa voix claire et franche « y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ? », c’est un subtil frisson qui court le long de ma colonne et me rend toute chose, alors oui, je fais mon coming-out, j’aime les bouchers et eux aussi ont droit à une sexualité épanouie. Mon boucher est sympa Pour cette première rubrique, je voulais vous entretenir de la sexologie de la charnière. Et en premier lieu de ce lien unique qui existe entre l’arbitre et le neuf, de cette complicité intense qui les unit sur le terrain. Du point de vue de la sexologue, leur couple fonctionne très bien, d’abord parce que le demi de mêlée ne rechigne jamais aux préliminaires : il vient tout près parler dans le creux de l’oreille, il fait les grands gestes pleins du charme de la danse nuptiale volubile bien connue chez les suricates, il lui lance des regards plein de braise… et Julien Dupuy est sans doute le meilleur au monde dans cet exercice. Ensuite, une fois que les préliminaires ont ouvert la voie, il était tout à fait charmant, et tout à fait intéressant de bien observer le passage à l’acte, de regarder comment l’arbitre vérifie que l’introduction se fasse bien droite, et de l’entendre hurler son plaisir, avec ce léger déhanchement de contentement, en criant « oui neuf ! ». Mais, après moult plaintes des plus puritains des spectateurs, de ceux qui auraient souhaité interdire l’accès au terrain à un Gareth Thomas et ses faux airs de HPG, de ceux qui voudraient réduire la sexualité à la seule reproduction, assassinant ainsi les rêves de toutes jeunes filles désireuses de s’inviter à la fête de la victoire aux abords du Castillet, de ceux pensant encore qu’un match de rugby est un spectacle familial, l’IRB a demandé, telle la fédération de tennis à Monica, de cesser de crier sur le terrain. C’est tout à fait navrant de voir revenir le front des bigots qui voudraient limiter la sexualité à une seule position, celle du missionnaire, comme la pratique encore Clément Poitrenaud à chaque fois qu’il marque un essai, labourant la pelouse de son bas-ventre. Mais là encore, la sexologue avisée que je suis s’est réjouie de la force de ce couple, qui a vite remplacé le cri de plaisir par un petit geste plus subtil mais toujours plein de tendresse et d’érotisme, et que ce soit par un clin d’œil ou par une petite tape sur la fesse, l’arbitre sait quand il est temps que l’introduction se fasse. Bien sûr, comme dans tous les couples, il y a des exceptions. Je tiendrai celle de Julien Thomas comme exemplaire : il ne sert à rien de vouloir introduire de travers quand votre partenaire ne supporte que l’introduction bien droite, elle vous refusera l’accès et vous enverra dix minutes au frigo pour que vos ardeurs redescendent et que vous puissiez revenir mieux disposé. Je vous disais plus haut vouloir parler de la charnière, car il m’est toujours apparu que si le neuf avait droit aux faveurs de l’arbitre, le dix avait lui les faveurs de toute la ligne de trois-quarts, les faveurs de tous ces dieux du stade au physique si intelligent et à la plastique si appétissante. Je ne saurais dire quelle en est la raison exacte, est-ce à voir avec les profils néandertaliens des chasseurs-plaqueurs et des gratteurs-cueilleurs du paquet d’avants ou plus simplement au choix des Dieux qui ont créé le demi de mêlée laid et le demi d’ouverture divin ? Un neuf qui n’a toujours pas eu son ballon d’or. Un 10 qui prouve qu’il peut faire mouiller n’importe qui, même avec un maillot aussi moche (pour les moteurs de recherche : Dan Carter sextape) La sexualité du dix est dans son nom, le demi d’ouverture : rien ne lui résiste, il est capable de tout ouvrir, de faire sauter le verrou, de prendre l’intervalle, de renverser, de croiser, de décroiser, de transformer, d’attaquer la ligne, de jouer avec la main comme avec le pied, d’aller au contact, de renvoyer, de relancer du fond, de faire une chandelle, de jouer dans le dos, de passer par-dessus, de sauter, de double sauter et même de triple sauter, d’engager et de dégager très loin, et, grand prince, de faire jouer derrière lui. Je vous entends déjà mes chers petits cochons, c’est tout à fait écœurant que ce genre d’homme existe, c’est une concurrence tout à fait déloyale. Je vous entends déjà mes petites cochonnes, c’est tout à fait écœurant que ce genre d’homme existe, il vous renvoie en pleine figure la chose avec qui vous êtes. La sexualité du dix ne s’exprime jamais aussi bien que lorsqu’il est face aux poteaux, qu’il prend tout son temps, qu’il se retient jusqu’à la limite dans une position quasi-extatique, caressant du regard l’objet de son désir, avant de libérer tout un stade dans une même jouissance en envoyant en plein dans le mille. On raconte qu’un dix a été capable avec un seul dégagement de relancer la fécondité de toute une région au centre de la France, jusque-là soumise au caoutchouc. Ne connaissant ni la Creuse ni l’Aveyron, je ne saurais confirmer. Là encore, il existe des exceptions, nous nous rappellerons la vitesse à laquelle tirait Stephen Jones. Il n’y a pourtant jamais eu une seule plainte contre lui, ni aucun grief. Il semblait apporter tout autant de plaisir, et pas uniquement quand il avait à ses côtés le maître en matière de mouillage de petite culotte, la mienne y compris, à savoir Monsieur Gavin Henson. Mon charcutier est sympa aussi Les exceptions sont cependant plutôt à chercher dans notre hexagone, qui ne sait pas produire de dix digne de ce nom. Comment réussir à se pâmer devant un Talès ou un Trinh-Duc, comment arriver encore à penser que le désir pourra revenir un jour devant un Lopez, et ce ne sont pas les vieux Roumieu ou Camberabero qui pourront y changer quelque chose. Un espoir peut-être avec le jeune Plisson, mais le détournement de mineur… La prochaine fois, je vous expliquerai comment bien utiliser, même avec Labit, son sextoy. Car il peut fonctionner en toutes occasions, je vous ferai un retour d’expérience, cela est très agréable même quand j’ai mis un slip.