Le Lab'aux Roses analyse Stade Français – RacingMétro92par Ovale de Grace 25 April 2013 % Par Ovale de Grâce C’est le cœur lourd et l’espoir en tête que toute l’équipe des deux labos ( les aristocratiques « Labo de Seine » et les clinquants « Lab’aux Roses ») s’acheminent vers le dernier match du plus flamboyant des Argentins vivant en cette 2e cité la plus importante du rugby argentin (après Rome). Car mes amis, nous ne verrons plus le soleil francilien nous éblouir de son reflet sur ce crâne luisant, ce sourire singulièrement retroussé en coin, les arbitres pris à partie pendant de LOOOOONGUES MINUTES pour leur expliquer que « yé rrrien fé » (Roncero leur manque déjà tant !), nous ne verrons plus ces ballons systématiquement ramenés au centre, nous ne verrons plus de drop à 4 points. Au revoir Monsieur Felipe , nos cœurs saignent et vous dédient leurs services complets de fouchettes en argent pas-vu-pas-pris, leurs arguments les plus fallacieux délivrés avec cet irrésistible sourire, leurs sauts de cabris, leurs exploits individuels ainsi que leurs grosses cagades . Ces petites choses simples qui ont fait votre grande carrière et nous rendent romantico-nostalgiques : Les supporters des deux clubs aussi sont en pré-deuil tant l’enceinte buy cialis dionysienne est silencieuse en ce premier jour de beau temps. Les uns agitent les drapeaux roses du club du pré-cité, les autres ceux ciel-et-blenc de son pays d'origine. Tout le monde est tellement triste qu' on entend distinctement les sabots des chevaux de la police montée au moment de l’entrée des joueurs sur le terrain. Le contexte Pour le Stade Français, pas grand-chose si ce n’est se faire plaisir ainsi que permettre aux joueurs en fin de contrat et sans touche (pour ce match , Mostert et Fainifo) de se rappeler au bon souvenir des recruteurs éventuels. Sans enjeu, tout est possible. Pour le Racing, il s’agit de fêter dignement son statut de barragiste en grimpant un peu dans le classement et s’assurer les barrages à domicile. Il faut aussi montrer à l’adversaire qu’il lui cède un entraîneur de grande classe, puisque le transfert de Quesada au Stade Français est confirmé depuis le matin même après un embargo d’un insoutenable suspense ! Le match se joue au Stade de France donc, immense coquille vide vrombissant de l’écho du silence de ses spectateurs. Le post-guazzinisme consommé, le faste des spectacles somptueux laisse la place à des animations d’avant-match sponsorisées. On se croirait dans une immense salle d’opération; je n’attends qu’un chirurgien pourtant. Le film du match C’est le printemps, on sent que les sèves montent, l’excitation est à son comble. Certains se caressent D’autres se tripotent gentiment Le coup d’envoi est donné par le héros sub-claquant du jour, floqué en 10, qui tape une touche directe. Le ton est donné : ce match sera argentin. Eric Bayle jamais avare d’anecdote et d’informations indispensables nous livre cette réflexion : « Parisse qu’on n’a pas vu depuis 2 mois entre blessure, suspension et gastro ». Le début du match cafouille un peu, malgré une percée d’Imhoff qui pénètre la défense parisienne comme une rock star prend une pucelle. On découvre la présence de l’otage Porical à 5’30 quand il ouvre le score pour le SF à la suite d’une faute de Szarzewski. Castaignède rappelle à l’antenne que Porical est un des meilleurs buteurs du championnat, le reste du match démontrera combien les statistiques sont la science des imbéciles. Le match commence plutôt de manière équilibrée avec de longues séquences de jeu et des avants au poil aux pattes des deux côtés ; Slimani avec ses cannes d’ailier, Szarzewski avec ses mollets de poulet aux hormones. Après une série de plaquages loupés sur ses coéquipiers argentins, Jonathan Wiesniewski coupe la ligne de défense du Stade Français à la 20’ pour marquer le 1er essai, transformé. Parisse en est un peu vénère, il démultiplie ses forces et fait littéralement exploser le nez de Battut qui est du genre costaud. 23e , Brugnaut est sanctionné pour une faute de liaison sur la 1e mêlée, il a pas l’air content… On vous confirme, il est pas content. Las, le Racing récupère quand même le ballon de relance et s’approche dangereusement de la ligne pink, 2e alerte bleu-layette. L’attaque se conclut par une faute de Tomiki. Pénalité pour le Racing 3-10. Après une longue séquence de jeu stadefranciste, Porical rate sa 1e pénalité à 35m face aux poteaux. C’est le début pour lui de la série noire. Ou tout du moins d’un vrai creux spatiotemporel. Pendant 10mn, il ne se passe rien. Un vortex rugbystique. La sortie de Chavancy, la proximité de la fin de cette 1e période et la nécessité pour les chroniqueurs ,aussi avides d’avoir quelque chose à raconter qu’endormis, sonnent le nécessaire réveil pour les joueurs. Saint Felipe entend nos prières et amène ses troupes à l’attaque. Longue séquence à l’issue de laquelle Gavin Williams plante l’essai. Transformé par Porical. C’est la mi-temps, tout le monde a 10, ça veut dire que tout le monde a gagné et qu’on rentre chez nous ? Ah non, ça repart et plutôt bien côté parisien, notamment en raison d’une attaque hyperbolique du supersonique Contepomi ainsi que d’une blessure à la cuisse de… Benjamin Fall (vous avez flippé que ce soit une surprise ?). A la 45e, Porical manque sa seconde pénalité, Contepomi récupère, attaque, essaye de passer dans les 22 du Racing à Porical qui la manque. Le petit Jérôme P. est attendu par ses parents du côté du pays catalan, merci de bien vouloir le raccompagner. Pendant ce temps, les coachs parisiens font entrer le tout frais livré Julien Dupuy qu’ils n’ont même pas eu le temps de déballer complètement. C’est pas parce que c’est notre nouveau meilleur ami, mais quand même, le jeu prend un autre rythme. A la 50e, les cartes se redistribuent : Van Der Merwe revient, Vuidruwatruc sort, Plisson entre en 10, Contepomi rejoint le centre qu’il ne quitte jamais vraiment, Rodriguez prend la place de Porical qui devrait passer à l’aile. A l’heure où on vous parle, cherche encore son chemin. Le score grimpe aussi lentement que la pousse des cheveux d’un stadefranciste, tandis qu’on se distrait comme on peut en matant le boul’ de Hulk de Szarzewski. A la 66e, un ballon de presque essai de Contepomi pour Gurruchaga fait monter dans le stade une clameur qui nous réveille. La prochaine fois, on apportera des boules Quiès, on n’aurait jamais pensé en avoir besoin ! A la 73e, grâce au pied infaillible de ce GÉNIE de Jérôme Porical, le Stade Français prend l’avantage, 19-16. Il ne le perdra plus. On vous épargne les minutes qui restent, on vient de spoiler le suspense. Les joueurs how to get my ex back zp8497586rq