Tournoi de merde …
par Kig

  • 28 March 2013
  • 2

Par Kig

Samedi 16 mars il y avait tournoi. Le dernier du genre pour la saison.
Il ne fallait pas se louper, c’était impératif, notre crédibilité pour la suite étant en jeu.

Car ça ne sert pas à grand chose d’être les rois du monde en novembre pour se vautrer en mars si ce n’est pour passer pour des branquignolles au final bien sympathiques, du genre qui daignent offrir une opposition parfois intéressante en vue de la préparation finale : les finales justement.

Départementales dans un 1er temps puis si

– la météo nous aide (terrain sec SVP),

– le responsable départemental fait bien son tableau excel dynamique que personne ne comprend (NB : lui envoyer des chocolats pour Pâques),

– Mémé fête pas ses 70 ans ou son enterrement pour pas décimer mon effectif de bons

pharmacy express

joueurs

– la gastro et la grippe font un retour intérieur déterminant dans certaines équipes

Alors et seulement alors il y aura les finales régionales, notre coupe du monde à nous, la quête du véritable Graal et même si les médailles sont toujours en toc au moins le trophée a de la gueule (le nom du club est gravé dessus !).

Mais en attendant, faut pas se louper, se ridiculiser, se trouer, faut rester crédible, assurer.

Je ne suis pas plus stressée que ça, je pars confiante : on a des résultats plus qu’honorables pour le moment, le jeu bien que basique est en place, l’infirmerie est quasi vide, on joue à domicile et personne n’a prépa au baptême ou à la communion à 15h30. La religion fait du tort au sport et pas que le dimanche …

Au programme 3 matches contre 1 équipe forte mais prenable, 1 équipe qu’on a battue plein de fois et 1 équipe qu’on ne connaît pas plus que ça mais bon, un peu des Italiens pour donner une idée.

1er match, 1er constat : mes crevettes n’ont pas comblé la différence de gabarit. Et au bout de 2 actions je peux aussi dire que l’eau du bocal devait pas être assez oxygénée… Le résultat est consternant, un festival du n’importe quoi : raffuts « croisés », passivité totale, individualisme forcené et le 10 qui fait l’autiste. Un peu gênant puisque le plan de jeu c’est justement « suivre ce que dit le 10 »…

Bref, je suis énervée mais je me rassure en disant que c’est le 1er match, la mise en jambes, pas de bol d’être tombés sur cette équipe d’entrée, que parfois mes joueurs sont un peu diesel et surtout, surtout, que vu la piètre qualité du jeu produit ils vont se ressaisir et avoir un sursaut d’orgueil.

how to win back your ex

2eme match : pas mieux, sauf qu’en face ils sont moins forts donc on arrache le nul. Le banc des remplaçants n’est pas très garni et les 1ers bobos arrivent. Entre autre un coup dans le « zizi » qui me prend au dépourvu : les coups je sais gérer mais pas à cet endroit là précisément.

cialis online

Mon collègue a perçu la tension et ne tente aucune vanne ; il n’aide pas trop non plus. Au moins ça détourne mon attention du spectacle toujours aussi affligeant que m’offrent mes joueurs. Certes ils sont moins passifs mais comme le 10 semble avoir définitivement avalé sa langue c’est toujours du grand n’importe quoi sur le terrain et je vois à nouveau des choses que je pensais définitivement disparues de leur répertoire : un pilier qui bouffe un 3/1 pour tenter vainement d’aller seul planter son essai. J’ai failli finir avec la coiffure de Lapeyre .
A ce moment là je suis très énervée, je prends sur moi pour ne pas leur hurler vulgairement dessus. C’est l’instant choisi par un collègue pour me suggérer d’intervertir un ailier avec un centre : mettre mon super ailier qui a des jambes mais ne fait pas de passes et ne plaque pas à la place de mon centre qui sait tout faire. Mon regard en dit suffisamment long, il n’insiste pas.

photos-d-art-imprimee-ou-l-art-d-etre-dans-une-colere-n-1255605-334537-1015080155-o-b6ac7_big

3eme et dernier match : ça commence mal ou plutôt ils restent constants dans leur médiocrité. Je suis à présent tellement énervée que plus personne ne m’approche. A la mi-temps j’explose, je leur remonte les bretelles si haut qu’ils ont tous le short sous le menton. Et ça m’énerve de m’énerver comme ça, j’ai jamais aimé voir un éduc hurler sur ses joueurs. C’est comme si j’avais perdu ma confiance en eux avec le risque de perdre la leur. Ils m’achèvent dès la reprise en se remettant à jouer, pour de vrai, comme ils savent faire, avec un vrai jeu collectif, construit et efficace ! Sales gosses. Le dernier match sera donc finalement gagné, laissant un espoir pour la suite de la compétition.

Mais la journée rugby n’est pas finie ; il est suffisamment tôt pour aller se reposer en matant Galles/Angleterre avant de vibrer pour France/Ecosse*.
En fait j’ai eu tout faux sur toute la journée. Je crois que j’aurais pas du étrenner mes chaussettes de l’USAP ce jour là. En plus j’avais commencé en enfilant la droite en 1er ; d’habitude je commence toujours par la gauche.

*pour être honnête j’ai vibré devant France/Ecosse ; quand Lartot a dit que c’était normal que Debaty bouffe un 2/1 parce que c’était un pilier et donc pas son secteur de jeu…

Les évènements relatés ci-dessus sont réels, il ne s’agit en aucun cas d’une fiction et que toute ressemblance avec des personnes et des faits ayant existé n’est que pure coïncidence.

zp8497586rq