Le Lab'Occitan analyse Toulouse-Biarritz (19-14)
par Le Stagiaire

  • 27 January 2013
  • 4

Par Le Stagiaire

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Le contexte du match :

L'avantage quand on suit un peu les rencontres du Stade Toulousain en ce moment, c'est qu'on se dit à chaque match qu'il ne pourra pas être pire que les précédents. Mais, à défaut de réussir à le faire sur le terrain, ils finissent toujours par nous surprendre. Ceci dit, il serait déplacé envers les supporters du Biarritz Olympique de pleurnicher quand on sait que la “mauvaise passe” de leur équipe, dure elle depuis bientôt quatre ans. Bon en même temps, y-a-t-il vraiment des gens qui supportent le B.O ? A part les nombreux hommes amoureux de Marcelo Bosch ? Pour ce match à Ernest Wallon, ces derniers doivent de plus se passer du François Bayrou du rugby, Damien Traille, victime d'une fracture du pouce à l'entraînement. Oui, c'est effrayant, malgré les apparences, les joueurs biarrots s'entraînent la semaine. Je n'ose imaginer le résultat si ce n'était pas le cas. ImaLOL lui est bien présent, tout comme Marcelo Bosch et Benoît Baby. Yachvili se place sur le banc, le Stade Toulousain n'ayant de toute façon aucun Anglais dans son effectif.

De son côté, Guy Novès a pleurniché toute la semaine parce que le BO avait bénéficié de deux jours de repos en plus. Si Toulouse venait à remporter un troisième bouclier de suite, il serait capable de se plaindre en août d'avoir pâti de temps de préparation en moins à cause des phases finales de l'édition précédente. Malgré tout, il aligne une équipe plus que compétitive, ne souhaitant apparemment pas préserver ses joueurs pour la Amlin Cup (ne voyez aucune espèce d'ironie dans cette phrase, bien sûr).

Jean Dridéal ne s'y trompe pas, le jeu toulousain est clairement constipé depuis quelques semaines.
Jean Dridéal ne s'y trompe pas, le jeu toulousain est clairement constipé depuis quelques semaines.

Le film du match :

Sur le début de la rencontre, les personnes les plus à même de donner la meilleure version du film du match sont probablement les Biarrots puisqu'ils ont été les spectateurs les mieux placés du stade pour y assister. Ils ont ainsi pu profiter pleinement des quelques beaux enchaînements toulousains et de la vue imprenable sous les poteaux pour voir passer la première pénalité du match. A noter que la semaine dernière, c'était les poteaux eux-mêmes qui bénéficiaient de la meilleure vue pour assister au spectacle des buteurs toulousains.

Dans la foulée, les avants du BO sont parfaitement placés pour confirmer à l'arbitre de la rencontre que l'essai de Louis Picamoles, à la suite d'une pénal-touche à 5 mètres de la ligne, est parfaitement valable. Les visiteurs vont continuer après cela à pimenter cette “attaque/défense” de quelques fautes, juste assez pour permettre à Beauxis d'ajouter quelques points au compteur.

Le jeu se poursuit, Doussain anime bien et Bosch se fait brillamment remarquer par son absence sous les chandelles. Entre un gros plan sur Serge Blanco et un “Ahouuuuuu” d'Eric Bayle après un plaquage appuyé, Florian Fritz va nous gratifier d'un coup de pied qui aurait pu être qualifié d'intelligence situationnelle, mais en fait, non. Non pas parce qu'il est l’œuvre de Florian Fritz et que c'est donc quelque peu incompatible, mais parce que cette passe au pied sur l'aile, bien que théoriquement intéressante, avait peu de chance d'être récupérée par Louis Picamoles alors qu'il était à la lutte avec Ngwenya.

On joue alors depuis une quinzaine de minutes et le Stade Toulousain domine sereinement la partie en menant déjà par 13-0. Tout le symbole de cet attentisme des Basques interviendra lorsque, à la suite d'un regroupement, l'arbitre devra les pénaliser pour ne “pas avoir joué la balle assez tôt”. En même temps, ils n'ont pas joué de la saison, ils ne vont pas commencer maintenant.

Du moins c'est ce qu'on pense à ce moment-là. Car le BO va progressivement relever la tête et commencer à inquiéter les Toulousains. Guy Novès sort ses petites lunettes qui lui donnent l'air d'un instit' à la retraite et son petit calepin pour prendre des notes. Ou pour dessiner des conneries on saura jamais en fait. Les Basques vont récupérer la possession du ballon, l'occasion pour nous de voir ImaLOL prendre deux tampons successifs, le premier par Bouilhou et le second par Doussain. Soit un vétéran et un demi de mêlée. Même Chabal se fait pas humilier comme ça en ProD2. Et pourtant il est

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pas à son avantage.

Les initiatives du BO vont finir par payer puisque Peyrelongue va ouvrir le compteur de son équipe et lui permettre de revenir à 10 points. La mêlée toulousaine commence elle aussi à être chahutée, notamment une dans les 22 biarrots à la suite de laquelle Lesgourgues récupérera la balle. Yachvili Junior accélère le long de la touche et, à cinq mètres de la ligne, trébuche lamentablement en évitant le retour de Poitrenaud (qui a dû finir sur le parking vue la vitesse à laquelle il arrivait). Heureusement, Barcella a bien suivi et sert Peyrelongue qui inscrit ce qui est, de mémoire, probablement le premier essai de sa carrière. Bon, en même temps j'ai pas une bonne mémoire et je regarde jamais les matchs du BO. Avant de le valider, l'arbitre se montre aussi sceptique que moi et fait appel à la vidéo. Seulement, l'arbitre-vidéo en question devait regarder des compil de chats rigolos sur Youtube puisqu'il met bien 30 secondes à répondre à l'arbitre de champ, pourtant censé lui parler directement dans l'oreille. En visionnant les ralentis (après la validation de l'essai), le public d'Ernest Wallon, tout en valeurs du rugby®, choisit de siffler copieusement cette décision, qui est tout ce qui est de plus indiscutable. Ça fait 13 à 8 et Beauxis-aux-pieds-froids ratera une dernière tentative de pénalité avant que M. Cardona ne renvoie tout le monde au vestiaire.

Portrait robot de Marcelo Bosch, l'homme invisible du BO.
Portrait robot de Marcelo Bosch, l'homme invisible du BO.

La seconde période commence par une scène cocasse puisque Benoît Baby, au moment de taper le coup d'envoi, demande à changer de ballon, apparemment pas satisfait de celui qui lui a été donné. Si vous voulez mon avis, heureusement qu'on ne demande pas aussi aux ballons leur avis sur les botteurs sinon Baby n'aurait pas été prêt de le taper, ce coup d'envoi.

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Le Stade Toulousain reprend sur de meilleures bases et remet d'entrée la pression sur le BO. Je vous raconterais bien les 15 minutes suivantes mais à la suite de problèmes techniques sur mon streaming hongrois, j'ai vu ce bout de match par bribes d'actions en accéléré et de pauses de trente secondes. J'ai bien tapé Toulouse-Biarritz Olympique sur Google mais le premier lien qu'on me proposait était le match de 2009. J'ai, pendant mon absence, apparemment raté

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la blessure de Vincent Clerc et un essai (injustement refusé) au Bého. J'en verrai heureusement un deuxième dans la foulée avec un très beau fail de Brew qui, après un superbe jeu au pied de Baby (!!!!) va réussir à lâcher le ballon en tombant dans l'en-but. Il tentera bien de se rouler par terre en se tenant le ventre pour nous faire croire qu'il a aplati avec, mais l'arbitre vidéo n'est pas con (ou bourré) et le refuse logiquement. En tribunes, Serge Blanco demande quand sont prévues les prochaines élections à la LNR. Biarritz se consolera avec une pénalité et surtout l'entrée de Yachvili qui a donc un quart d'heure pour aider son équipe à refaire son retard de 5 points.

Quelques instants plus tard, Fritz nous fera rêver avec un magnifique drop dont il a le secret (on envisage sérieusement la sortie d'un DVD avec ses plus belles tentatives). Ayant à peine décollé du sol, son coup de pied manquera de tuer trois personnes et échouera finalement dans l'en-but adverse. Excédé sur son banc, Guytou lâchera un “N'importe quoi” qui a le mérite d'être synthétique et le public lui montrera sa plus totale affection en sifflant sa tentative. A l'image de Michalak, Fritz peut donc maintenant se considérer comme un enfant du pays.

Les Toulousains vont continuer à se faire peur, notamment sur une balle interceptée par Ngwenya qui sera repris in-extremis par les deux meilleurs ailiers rouge et noir de la saison : Huget et Nyanga. Médard se met à la faute à quelques mètres de sa ligne et la sanction est sans appel : carton jaune. Wolverine aura beau protester en sortant des arguments percutants à l'arbitre comme “MAIS NON !” ou “MAIS NON !” ou encore le très convaincant “MAIS NON !”, il ira passer les dix dernières minutes de la rencontre sur le banc. Canal le filmera quelques instants plus tard, en train de pleurnicher, se cacher et se moucher (en même temps) dans une serviette du Stade Toulousain (oui, celle qui coute 20 euros à la boutique, ce gros vol).

Les dernières minutes ont le mérite de nous apporter du suspense et du jeu, avec notamment un Huget des grands soirs qui enchaîne une connerie monstrueuse (dégagement contré dans ses 22) et une relance de soixante mètres. Bien relayé par Jauzion, l'action échouera dans les 22 adverses et les Biarrots se mettront à la faute pour endiguer l'attaque toulousaine. Mc Alister rajoutera trois points qui mettront les Toulousains à l'abri d'un drop de Damien Traille depuis les tribunes. Malgré la rentrée de Burgess, les joueurs du BO ne parviendront pas à marquer et se contenteront donc du bonus défensif.

Parle à ma main.
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Les joueurs du ST :

Le combat a été équilibré devant, les Toulousains, à l'image de leur équipe, écrasant la première partie du match avant d'être mis en difficulté. Bouilhou s'est montré très disponible en attaque en début de rencontre, comme pour se rappeler au bon souvenir de René Bouscatel qui hésite à le prolonger en fin de saison. Une pensée pour Nyanga qui a retrouvé le banc, faisant office de doublure successive de Lamboley et Bouilhou. Courage, les matchs de l'Equipe de France arrivent et tu vas enfin avoir un peu de temps de jeu. Picamoles a été excellent, mais comme c'est agaçant de tout le temps faire des compliments, je vais, tout comme pour Dusautoir, arrêter de parler de lui.

A la mêlée, Doussain aura bien dynamisé le jeu et a montré qu'avec une équipe qui se décide un peu à jouer, il se révélait un demi de mêlée tout à fait correct. Beauxis a été bon au pied, et au final c'est la seule chose qu'on lui demande. Avec son secret pour avoir réussi à pécho Marie-Alice Yahé.

Depuis qu'il grappille du temps de jeu, Yannick Jauzion retrouve un peu de son entrain d'antan et a été un des meilleurs trois quarts aujourd'hui, malgré quelques manques de repères débouchant sur une ou deux passes dans les pieds de Fritz (qui n'est pas la partie de son corps avec laquelle il est le plus à l'aise). Ce dernier a d'ailleurs été un peu décevant avec notamment quelques pertes de balle inhabituelles et même pas un petit doigt d'honneur au public qui l'a sifflé pour son drop. Clerc a encore été à deux doigts de se battre mais s'est fait engueuler par beau-papa sur la touche et s'est donc retenu. On espère que le joueur qui l'a blessé aura la décence de s'excuser publiquement. Poitrenaud et Huget ont confirmé leur bonne forme. Le premier va tranquillement pouvoir prendre des vacances pendant les matchs du XV de France après avoir chauffé la place à Maxime Médard et le second aura à cœur de convaincre enfin le cœur des Français. Bien sûr, cela n'arrivera pas, à part s'il met un triplé contre les Anglais ou un KO à Ashton. Et oui, il y a des joueurs qui font l'unanimité contre eux, souvent de manière injuste, et Huget est un de ceux-là. Mais après tout, Marty est aussi passé par là avant de réaliser un score tout à fait honorable aux élections présidentielles. Rien n'est perdu Yoann.

Où commence la barbe, où finissent les cheveux ? Ovale Masqué, grand spécialiste du poil, se penche actuellement sur la question.
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Les joueurs du Bého :

Même s'ils ont livré un match intéressant gâché par une très mauvaise entame de match, on a un peu l'impression de voir évoluer la même équipe depuis 2008, avec un jeu souvent chiant et limité. Une belle 7 ou 8ème place à prévoir encore cette année. Les joueurs du Bého c'est un peu les profs du Top 14 : vieillissants, découragés et surtout toujours en vacances avant tout le monde. Et d'habitude on a même Damien Traille dans le rôle du syndicaliste SUD toujours en train de se plaindre.

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