Pastigo et Ovale Masqué analysent Clermont – Montpellierpar Ovale Masque 10 January 2013 28 Par Pastigo et Ovale Masqué Le quotidien a bouffé l'amour auvergnat. Hier fait de romantisme et de bidet, là où les éclats du french flair naissent de branlée épiques, voilà que ses amants jaune et bleu se suffisent désormais de scores fleuves en leur faveur. Elles sont loin les glorieuses défaites, celles qui élèvent au rang de demi-Dieu de la lose le piné moyen, qui créent les tendances jusqu'à nourrir de sa divine misère le destin de l'élite bleue. C'est dans la branlée que brille l'exploit, que battent les cœurs, que nos traditions bien françaises sont scandées au son d'une Marseillaise lancée après 30 points de retard à la 75ème. L'Auvergne a perdu son âme, celle qui la rendait si sympathique. Et drôle aussi un peu. Désormais tout est inévitablement gagné, même lors des matchs à enjeu. C'est dire dans quel pétrin nous sommes. Certes, il aurait fallu plus que du romantisme pour perdre contre Bayonne. La déroute basque est plus forte que les pattes de poulets, les dédoublements de lunettes ou même une fin du monde. Rien n'y résiste, ils sont impressionnants d'efficacité. Il faut dire qu'ils ont su faire revivre l'esprit de Brive au Michelin, et ce malgré le formidable handicap d'un budget cohérent. Si le romantisme vide le cœur auvergnat, il remplit goulûment le cul du Basque dans une tournante sans fin. L'expérience de tous les internationaux de la lose qui la composent n'y est sans doute pas étrangère. On attendait évidemment un Montpellier moins dramaturge. Les tangos argentins ne sont plus ce qu'ils étaient et le Méditerranéen ne sait même plus perdre en finale de championnat. On se plait à croire qu'ils viennent faire un coup, comme on dit dans le jargon de ceux qui n'osent rien pronostiquer. On dit même de Montpellier qu'il joue comme le Leinster. Fort heureusement, l'ASM a eu l'occasion de préparer cette rencontre à enjeu avec un déplacement chez l'homologue irlandais. Belle entrée en matière pour préparer la réception de l'ogre montpelliérain. Nous voilà donc arrivés à l'heure de la confrontation tant attendue. Tellement attendue que je ne l'ai pas vue faute de galette, mais notez que jusque-là l'illusion est parfaite. Nous inaugurons d'ailleurs une nouvelle forme d'édition mise au point avec Ovale Masqué. Celle-ci risque de faire référence dans le milieu, avec un binôme optimisé au poil de cul : l'un regarde le match, l'autre le commente. C'est absolument génial et cette révolution nous donne enfin les moyens de rivaliser avec les plus grands de la presse sportive. Pastigo et Ovale c'est avant tout une belle histoire d'amitié. Le film du match N'ayant personnellement rien à foutre de l'ASM, je souhaitais moi aussi assister à une défaite des Jaunards. Déjà pour qu'Eric Bayle arrête de nous pomper avec son running gag des 50-et-je-sais-plus-combien victoires consécutives au stade Mich'lin, mais aussi pour retrouver mon Pastigo que j'aime, celui qui comme les plus belles fleurs ne s'épanouit que quand il a les pieds dans la merde. L'entame de match m'a laissé croire un court instant que j'allais retrouver mon amour perdu : dès les premières minutes, François « Frêche Prince » Trinh-Duc prend les choses en main avec ses pieds et adresse une transversale sur l'aile d'Artru (attention je ne me suis pas endormi sur mon clavier, il s'agit bien d'un nom de famille). Un coup de pied de Trinh-Duc, c'est comme quand on ouvre une bouteille de champagne, certains préfèrent fermer les yeux, de peur de prendre une balle perdue. C'est sans doute ce qui est arrivé à la défense de l'ASM, étrangement passive sur l'action. Artu récupère donc le ballon dans les airs sans opposition, mais se fait néanmoins plaquer à quelques mètres de la ligne. Les Montpelliériens vont alors pilonner la ligne jaunarde pendant 2 bonnes minutes et aplatir non pas une, ni deux, mais trois fois sur la ligne, sans jamais que l'arbitre ne parvienne à le voir. Au bout de la troisième fois il aura quand même la présence d'esprit d'appeler le mec de la vidéo pour lui demander s'il aurait pas loupé quelque chose. Et finalement, le premier essai du match est accordé au pilier Bustos. Mais malheureusement il vaut bien 5 points et non pas 15 comme la logique le voudrait, en tout cas celle de Fabien Galthié. Nadine Bustos Moyano, toujours aussi précis grâce aux micro-radars implantés dans les poils de son mono-sourcils, se charge de la transformation et ça fait 7-0 pour le usa online pharmacy Emachère. Le Stade Mich'lin est sonné. Dans les tribunes, les mecs en jaune qui portent des casques de Gaulois commencent à se regarder et à se demander s'ils doivent huer. Sagement, ils décident d'attendre un peu. Ils ont raison. En 10 minutes, l'observateur avisé (c'est à dire pas Pastigo, qui ne sait même cheap generic cialis pas qui est Benson Stanley) aura eu le temps de remarquer que les Montpelliériens n'ont pas vraiment joué le jeu à fond pour ce déplacement. La première ligne titulaire est restée à la maison, de même que quelques joueurs clefs comme Tulou, Hape ou Nagusa. Ouedraogo est lui sur le banc. Finalement à part les poster boys Gorgodze et Trinh-Duc, c'est un peu l'équipe bis et on se doute bien que ces 15 bonhommes-là auront du mal à tenir le coup face à une ASM au complet – à l'exception d'Aurélien Rougerie, victime d'une triple rupture des fils de l'intérieur de la jambe contre Bayonne. Pour ceux qui s'inquiètent pour sa santé, Aurélien s'est opéré lui-même, avec ses dents parfaitement blanches, et a fait un nœud avec ses ligaments croisés, avant de refermer sa plaie avec l'agrafeuse que Jean-Marcelin Buttin garde toujours dans son cartable. Le médecin de l'équipe lui a conseillé de prendre une semaine de repos, le temps que tout ça cicatrise, il devrait donc revenir opérationnel pour la H Cup. En attendant, ça lui permet de trouver le temps de tourner une nouvelle pub. Revenons au match et à l'ASM qui ne tarde donc pas à se reprendre. Une belle action collective permet aux Auvergnats de rentrer dans les 22 mètres. La défense du Emachère est à la rue et il y a un gros 6 contre 1 sur le grand côté. C'est l'essai assuré en bout de ligne. Brock James aurait pu se contenter de faire simple, avec une passe sautée de 30 mètres à la Wilkinson directement sur l'ailier. Mais contrairement à l'Anglais, Brock est un esthète : il préfère la difficulté et joue la croisée avec Fofana en plein coeur de la défense. Lancé comme un grêlon, Wesley passe entre deux joueurs avec aisance et file sous les poteaux. Le dynamique duo auvergnat va en remettre une couche quelques minutes plus tard : Brock remet à l'intérieur pour Wesley. La défense montpelliéraine se déchire comme l'hymen de la dernière conquête de Damien Try. Fofana colle alors un cad'deb à Julien Tomas, parfait dans son imitation du réverbère. Il termine ensuite l'action en fixant Trinh-Duc avec une passe « même pas j'te regarde » pour Buttin, qui va marquer le deuxième essai. C'est tellement beau que je vous conseille de vous remater cette action après chaque passe ratée de David Marty, pour vous laver l'âme. Prochain défi pour Fofana : réussir à faire marquer Julien Malzieu. Avec un peu de chance, ça pourrait être considéré comme un don pour le Téléthon. A la mi-temps Clermont ne mène “que” 20 à 13. En effet, à cause de l'indiscipline clermontoise, Montpellier parvient pour l'instant à rester dans le match. Précision : le terme « l'indiscipline clermontoise» désigne en fait le duo Bardy-Hines. Si James & Fofana c'est un peu l'Arme Fatale, pour nos deux amis barbus il faut plutôt aller rechercher la référence cinématographique du coté de Dumb & Dumber. Dès le retour des vestiaires, Canal+ aura l'occasion de nous offrir un beau point « tournant du match » quand Alexandre Bias passe à deux doigts de marquer l'essai. Hélas, un plaquage décisif de Bardy l'empêche d'aplatir dans l'en-but. Alex Bias a peut-être vaincu le cancer, mais il n'a donc pas réussi à échapper à Julien Bardy (prends ça dans ta gueule toi et tes Gunther Facts). Les Montpelliériens perdent peu à peu le fil du match, leur pack se faisant désormais atomiser sur chaque mêlée. Brock James, tellement cool qu'il donne l'impression de jouer en smoking et avec un cigare dans la bouche, ne s'emmerde même plus à trouver les touches cet après-midi : il se contente de renvoyer le Hémachère dans son camp en tapant dans les coins, et generic cialis soft tabs s'amuse en les regardant se fatiguer à courir. Parra fait gonfler le score sur pénalité, puis vient le moment où Géli se prend un jaune qui vient récompenser l'accumulation de fautes des siens. On se dit alors que c'est l'occasion idéale pour que Clermont pousse un petit coup d'accélérateur et aille chercher le bonus. De Pénalité retire donc sa chasuble et va marquer le troisième essai rapidement. Il reste dix minutes et il n'en manque plus qu'un pour obtenir le précieux point, qui peut toujours s'avérer utile dans la courses aux demi, sachant que la dernière fois que Toulouse en a pris un remonte à environ deux ans. Mais les Clermontois vont pêcher par orgueil (les temps ont décidément bien changé) et se faire surprendre par un essai de pute de Paillaugue, après un beau un contre deux joué par Ouedraogo et un joli petit coup de pied à suivre. Cet essai aura au moins eu un mérite : faire taire cette connasse de fanfare qui était en train de jouer du Lady Gaga dans les tribunes, ce qui m'a fait regretter que Brock James n'ait pas fait de paupières pour les oreilles lorsqu'il nous a créé nous les Hommes. On voulait mettre une image pour faire une petite respiration dans les textes, mais on a pas trouvé de légende rigolote. Allez vous faire foutre. Les Clermontois : Comme tous les ans, Clermont est la meilleure équipe du monde jusqu'aux demi-finales. Difficile de trouver des points faibles dans cette équipe tellement forte qu'elle peut même se permettre d'aligner Hines et Bardy conjoitement, ce qui équivaut à partir avec un handicap de 12 points au tableau d'affichage. Un Bardy qui d'ailleurs était partout sur le terrain, et qui a remarquablement sauvé un essai. Je crois que je vais télécharger les matchs du Portugal juste pour pouvoir le voir. Brock James a voulu tester les limites de Vern Cotter et voir combien de conneries il avait le droit de faire avant qu'on ne le remplace par Skrela : malgré un coup de pied contré, deux touches non-trouvées sur pénalité et un renvoi raté, ce moment n'est jamais arrivé. En dehors de ces quelques imprécisions, Dieu a encore bien animé l'attaque clermontoise avec deux passes décisives pour Fofana. Fofana qui a encore été excellent, classieux et décisif : qu'on a hâte de le revoir à l'aile en Equipe de France ! Je donnerais quand même le titre d'homme du match à Julien Bonnaire. En fait je ne l'ai presque pas vu pendant la partie mais j'imagine que personne n'a été meilleur que lui. Le Emachère : Trinh-Duc a fait sa classique « je fais un truc bien pour être sûr de passer dans Jour de rugby, puis je m'endors ». Sinon, les Montpelliériens ont fait un bon match pendant 50 minutes avant d'exploser, ce qui était un poil prévisible au vu de leur compo. Sinon j'aimerais recaser cette vanne cinéphile qui a fait un four sur Twitter : O'Brother, where Artru ? Conclusion : debt counseling corp Voilà donc de quoi permettre à Canal+ de meubler encore quelques temps l'avant-match à grand coup de Forteresse Imprenable, deux ans après l'émotion reste intacte. Clermont repasse en mode H-Cup et bien malin est celui qui pourra expliquer comment l'ASM va finir second de sa poule cette année, chose pourtant évidente tant la tradition reste vive. Dans le même temps en Top14 Toulon subit son 1er échec à domicile face à la Menace Fantôme et Toulouse se sort péniblement du piège montois. Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu écrire « piège montois ». zp8497586rq