Le Lab'Hérault analyse Stade Français/MHRpar Fufu Bieragogo 24 August 2012 5 Par Fufu Bieragogo, Samedi matin, 6 heures. Je me réveille au milieu d’une ruelle, sans repères. Une semaine est passée depuis la féria de Béziers, et il semble que je m’en remette à peine. L’air hagard, les yeux vitreux, j’entre dans un bar et commande une bière. J’ouvre un Midol qui sert de dessous de verre, et m’aperçois que c’est la reprise du Top14. Sans plus attendre, je regarde la compo du MHR. Mon sang ne fait qu’un tour : pas d’Argentins, pas de Gorgodze, pas de Tomas. Jean-Baptiste Peyras titulaire à l’arrière. Je fais un signe discret au patron, et je passe au whisky : mon calvaire ne fait que commencer. Le contexte : Le soir-même donc, les Montpelliérains, privés de leurs guerrieros, affrontent les guerriers roses du Stade Français, décidés à entamer la saison du bon pied. La bande à Galthié, quant à elle, monte à Paris avec autant de certitudes qu’un coup de pied de François Trinh-Duc : orpheline de 6 gaùchos et de nombreux blessés, Fulgence Ouedraogo craint le pire, et il a bien raison. Le nouveau staff montpelliérain, composé de Mario Ledesma et Stephane Glas, transfuges… du Stade Français justement, entendent bien faire un gros coup en s’imposant à Charléty, et ainsi éviter les railleries des copains à l’apéro d’après match. Enfin sauf si Missoup et Martin volent encore la vedette… « Et là, Savare, il me dit : “Tu veux pas revenir au Stade Français?” » – « Lol. » Le film du match : Top14 oblige, le match démarre sur les chapeaux de roue : actions mortes dans l’œuf, dégagements hasardeux, quelques en-avant par-ci par-là. Le Stade Français réussit malgré tout à obtenir quelques pénalités, que Julien Dupuy se charge de ne pas convertir. Désespéré, le staff rose décide de laisser les coups de pied à Jérôme Porical, qui étrangement, après quelques années de disette à l’USAP, retrouve la direction des poteaux. Benoit Paillaugue, le schtroumpf surfeur, lui répond par 3 pénalités successives. A la demi-heure de jeu, le MHR mène 9-3 à Charléty, malgré les fautes répétées des Héraultais, qui nous font un remake du Grand Bleu à chaque ruck. Le match bascule alors dans la quatrième dimension : Porical réussit ses coups de pieds, le Stade Français met du rythme, et Fulgence Ouedraogo HIMSELF prend un carton jaune, venant sanctionner l’indiscipline collective. Sans déconner. A la mi-temps, le tableau affiche un score nul, à l’image du match. Au retour des vestiaires, Olivier Missoup profite de la supériorité numérique des flamants roses pour percer plein centre, et permettre à son capitaine Pascal Papé de s’écrouler en terre promise. M. Minery refuse cependant l’essai après visionnage, mais s’aperçoit qu’un ciste s’est très intelligemment mis à la faute. Évidemment, il s’agit de Jean-Baptiste Peyras. Je n’en dirai pas plus, je ne tirerai pas sur l’ambulance, bien que ce soit le style de la maison. Le MHR devra donc évoluer à 13 pendant quelques minutes. Le Stade Français prend alors officiellement les commandes du match, et suite à une cocotte, Dupuy écarte pour Warwick, qui est, rappelons-le, 3ème dans la hiérarchie des numéros 10 dyonisiens, et qui inscrit le premier essai du match. 19-9 : Fabien Galthié part bouder en tribune. Jérome Porical remet une couche et inscrit 3 nouveaux points, et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, Peyras revient sur le terrain. Tu sais que tu regardes un match de merde quand c’est Jérôme Porical qui sort du lot. Je commence à me dire que ça sent low cost cymbalta 20mg vraiment le roussi, jusqu’à ce coup de pied de Benoit Paillaugue qui vient heurter le poteau, retombe dans les mains de Combezou qui crée un point de fixation et permet au nouveau venu Vincent Pelo et ses 145 kilos de s’échouer en terre promise. Le MHR revient dans le bonus défensif 22-16. On se dit alors que tous les espoirs sont permis pendant à peu près… 45 secondes. C’est le temps qu’il faut pour prononcer le nom de l’ailier parisien Vuidravuwalu, qui ne s’est pas fait prier pour percer le gruyère défensif montpelliérain et offrir un nouvel essai à Bonfils qui scellera le sort du match. La bande à Fufu s’incline pour la première fois depuis deux ans face aux soldats roses, et rentre à Montpellier avec la gueule de bois. Le Stade Français peut savourer sa victoire, mais n’aura pas montré grand chose non plus, surtout pendant la première mi-temps qui fut aussi soporifique qu’une soupe aux dolipranes. Les joueurs : Le paquet d’avants montpelliérains s’est montré presque convaincant, et ne fut pénalisé en mêlée qu’à la 76ème minute. Leleimalefaga s’est illustré en jouant 4 minutes dans leur intégralité. La déception vient de Rémy Martin, dont les retrouvailles avec Olivier Missoup étaient plus qu’attendues. C’est derrière que ça se gâte : si Paillaugue s’en est plus ou moins sorti, notre chinois préféré a parfaitement alterné jeu lent et jeu très lent. Les rumeurs disent que Shontayne Hape et Matt Carraro, la supposée paire en or, étaient sur le terrain, ce qui reste à confirmer. Quant à l’arrière, trois mots suffiront : Jean-Baptiste Peyras. Une réaction est attendue dès samedi prochain avec la réception des Gaulois de Clermont pour la première de la saison à Yves-Du-Manoir. Côté parisien, la surprise vient de Porical qui aura réussi un sans faute au pied. Une bien étrange statistique qui vient confirmer la règle selon laquelle les souffre-douleurs de la Boucherie deviennent soudainement bons. Jean-Baptiste si tu m’entends… L’ex-montpelliérain Doumayrou ne s’est pas fait regretter, et le talonneur Sempéré a montré que Szarsewski était remplaçable. En même temps, seuls les parisiens semblaient croire le contraire. Pendant ce temps, à Vera Cruz, l’Argentine prend des branlées. Merci le 4 Nations, fallait pas.