Le Rade'Labo analyse (enfin) ASM-RCT
par Pilou

  • 07 June 2012
  • 9

Par le Rade'Labo

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« Ô combien d’actions, combien d’exploits sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres. » (Pierre Corneille)
Nous sommes parfois bien peu de choses face au destin. Et le destin n’est finalement que bien peu de choses en réalité. Un détail, un seul, qui peut dévier la trajectoire d’un Lomu lancé à pleine vitesse (non, pas toi Mike Tindall). C’est un appui qui cède, un bras qui s’efface, un ballon trop court, une position trop avancée, quelques centimètres de plus ou quelques centimètres de moins. Des détails qui font, 2240 minutes après le début d’un championnat long et complexe, toute la différence.

2240 minutes de victoires, de défaites, de nuls, de stress et d’émotions. De passion, de haines, de célébrations, de tristesses et de sexe post-célébration ou sexe de consolation. Des mi-temps sereines aux troisièmes mi-temps agitées, d’écroulements inexplicables aux retours inexpliqués. Somme toute, de crêtes à crétins, de mercenaires à héros ou de gloire à désespoir, il n’y a qu’un détail. Ce détail où la seule intensité d’un regard permet de cristalliser le moment présent.
On se rassure d’une action, d’une attention, d’une tape virile, d’un hurlement sauvage, d’un déblayage appuyé ou d’un plaquage musclé. On évalue leur motivation, on élucubre leur volonté. À espérer qu’ils ne tricheront pas, qu’ils ne s’effaceront pas face à l’adversité. Nous, supporters lambda, passionnés, qui subissons la souffrance des quidams imbéciles qui ne possèdent entre leurs mains que la seule destinée de leur pack de bières. Combien de chagrins, de douleurs, d’excitations pour une jubilation ? Combien de joies intenses pour des peines immenses ? Bordel ce n’est que du rugby ! Et pourtant…

Avant-Match :

Avant toute chose, le Rade’Labo s’excuse (auprès des trois péquins qui font l’effort de nous lire) pour son absence de compte-rendu sur le quart de finale, la semaine dernière, remporté d’un souffle par un RCT amorphe et face à un Racing Métro séduisant (au moins en première mi-temps) et qui, s’il avait pu jouer toute la saison comme ça, aurait sans doute disputé ce barrage dans d’autres conditions. Nous disons donc au revoir à François Steyn et bon courage à Wisniewski (Damien Traille vend un kit d’apprentissage de tir au but).

Captain Joe n'a pas pu lire ses derniers exploits extra-sportifs dans notre CR.

Nous nous étions quittés jeudi, après une interview d’anthologie du président toulonnais, pour mieux nous retrouver dimanche et prendre la poudre d’escampette vers Toulouse. Avec sa Maserati, Mourad Boudjellal dut faire deux aller-retours pour emmener toute l’équipe du Rade’Labo dans la ville rose. Après avoir fait un détour en Auvergne, déposer Pilou pour « une affaire urgente » (comprendre : un plan cul), nous arrivons au Stadium, une heure seulement avant le coup d’envoi : « Bon les bénévoles, j’espère que vous ne vous attendiez pas au champagne et aux petits fours. Je vais avoir Derrick et Navarro collés aux basques toute la journée si je fais trop mon Boudjellal. J’assisterai donc au match en tribune mais pas avec les officiels. Il n’y a que des gens importants, je ne veux surtout pas les déranger. Ça ne vous gène pas de suivre le match en tribune avec Bernard, Pierre, Tom et moi ? ».
Daniele Rairault et Too Long Niaise me regardent hagards. Le premier se gomine les cheveux, met son diam’s à l’oreille droite et son nœud papillon rose puis entre sur la pelouse du Stade de France l’air de rien, dans une sublime imitation de La Guille. La seconde prend le bras d’un joueur toulonnais en civil qui passait derrière et s’infiltre dans les coursives menant aux vestiaires. Seul, face au président toulonnais, j’accepte donc de suivre la what the fuck demi-finale de la revanche de la muerte en compagnie de personnes dont la stabilité mentale est aussi précaire que le régime suivi par Sylvain Marconnet. C’est mon p’tit côté rebelle qui veut ça !

La 1ère période

Coincé entre Pierre Mignoni, se rongeant les ongles des pieds, et Tom Withford, en pleine partie d'Angry Birds, je ne me sens pas dans les meilleures conditions pour suivre la rencontre. Daniele m’envoie un texto pour m’avertir que Bruno est finalement titulaire et qu’il a mis pour l’occasion son plus bel habit de pizzaïolo. Too Long Niaise aussi m’envoie un message mais uniquement pour me dire que Botha a un furoncle sur la fesse droite. On prend quand même.

Too Long Niaise, au coeur de l'action.

James donne le coup d’envoi et l’ASM met la pression d’entrée de jeu. Nakaitaci est poussé en touche par Tillous-Borde, James loupe sa première tentative de drop et Bastareaud réalise un plaquage décisif sur Rougerie. Soient au moins deux actions invraisemblables. Clermont prend malgré tout le score sur une relance un peu suicidaire de Luke Rooney. Manque de soutien, manque d’entrain, Mourad plante une épingle dans sa poupée Vaudou Parra mais l’insolent offre les trois premiers points à son équipe. Laporte se ferme. Les Rouge et Noir repartent de l’avant, Armitage découpe Nakaitaci sur le renvoi et Domingo reproduit, en mêlée, la même position que ses ligaments neuf mois plus tôt. À 90°. Gauzère sanctionne, Wilko transforme, Mourad ronronne et Toulon recolle à 3 partout.

« Il est bien Jonny, il tire moins haut, c’est plus centré, c’est plus précis. » me glisse Tom Withford qui fait mine de s’y connaître en jeu au pied. J’acquiesce, tandis que j’entends dans l’oreillette Daniele s’esclaffer devant la touche latérale de Crabos trouvée par James. Sur la touche, Juan-Martin Fernandez ne se fait pas Lobbe, et dans une acrobatie digne d’un numéro du plus grand cabaret du monde présenté par Patrick Sébastien, le chanteur, lance l’offensive toulonnaise ! « Il est bien Jean-Martin, il saute plus haut, c’est plus adroit, c’est plus maîtrisé. »

J’étais prêt à l’emplâtrer lorsque l’ange blond au pied d’or sert à son intérieur Palisson lancé tel un frelon (Mathieu Lartot Bingo) et rattrapé par la ficelle du string par Bardy. Palisson arrive quand même à libérer pour Matthieu Bastareaud qui commet un en-avant. Mourad reproduit le hurlement du chat sauvage au petit jour et Laporte rajoute sur son calepin une séance de foncier au trois-quart centre en surpoids pour la semaine prochaine.

Brock James et sa célèbre défense-sur-l'homme-qui-laisse-des-espaces.

Pendant ce temps-là, à Vera Cruz (à côté de Clermont), Pilou se renseigne sur l’adresse des femmes des joueurs clermontois qu’il va devoir consoler après le match. Alors qu’il s’apprête à entrer dans l’antre de sa première victime, il se décide à demander quelques nouvelles du match à Too Long Niaise. « Il est comment Jonny pour l’instant ? » Réponse : « Il est magnifique ! Il transpire le charisme et pue le sexe ! ». Ça ne l’avance pas plus, mais ça le rassure un petit peu quand même.

Revenons au match. Sur une grosse percée toulonnaise, STB manque d’un souffle d’inscrire son essai syndical de lutteur yougoslave, empêché, très habilement, par la défense « à une main » de Rougerie qui lui fait perdre le contrôle du ballon. Toulon ne volera pas l’ASM sur cette action, car l’arbitre demande la vidéo. Le RCT récupère malgré tout une pénalité sur l’action et Jonny déchire l’hymen du milieu, amenant une jouissance collective des spectateurs toulonnais.

Trois minutes plus tard, ce qui pendait au nez de Lewis-Roberts pendant toute la saison finit par arriver : il se fait choper en train de pousser en travers durant une mêlée. Une vingtaine de matches sans se faire gauler, c’est quand même grand. Chapeau l’artiste, mais 6 partout. Ah, Daniele me signale dans l’oreillette que le ballon est passé au-dessus du poteau, on en reste donc à 6-3 pour Toulon pendant que Parra gesticule et rouspète avec véhémence, mais cette fois-ci Christophe Berdos n’est pas sur le terrain (Berbize approved). Mourad décapite sa poupée. Finalement, le merdeux égalisera cinq minutes plus tard.

Avant la pause, Sandrine est pénalisé pour une Mc Caw dans un ruck et Wilkinson ajoute trois pions, pour un bon vieux 6-9 des familles, à la mi-temps, soit le même score que deux ans plus tôt. Les spectateurs saouls dorment déjà, Pilou s’est trompé d’appartement et a été chassé à coup de fusil, Too Long Niaise veut un enfant de chaque joueur (sauf Lapeyre), Dany Rairault est passé derrière la buvette pour faire cuire des pizzas et moi, je suis aussi détendu que le Président Boudjellal. C’est dire.

Ovale Masqué n'est pas le seul super-héros à suivre le Top14.

La mi-temps :

C’est le moment choisi par un Bertrand Guillemin un peu apeuré pour venir nous voir : « Bernard, de quoi allez vous parler à la mi-temps ? Oui, je sais que je n’ai pas de micro mais c’est pour avoir une statistique pertinente pour une fois… ». Bernie le Dingue le fusille d’un regard dément, Mignoni murmure « défense » et Bernie vrille : « Mais putain, on est à quarante minutes d’une finale historique et tu penses qu’on va parler physique quantique ? C’est ton premier match de rugby mon petit ? Parce que ce sera sûrement le dernier. Une incompétence comme ça, j’en ai plus vu depuis Roselyne Bachelot ! À propos, je ne suis pas le père de l’enfant de Rama Yade ». Et Bernie termine par une tentative de morsure sur l’incompétent qui prend la fuite.

Nous ne profiterons pas de cet intermède pour vous proposer une question Mathieu Lartot portant, par exemple, sur le nombre d’analyses pertinentes faites par Olivier Azam et vous permettant de gagner un dîner dansant avec le Rade’Labo. Non. À la place, nous dédions la vidéo qui va suivre aux contestataires auvergnats (made in Rugbyrama), avançant que l’arbitrage aurait avantagé le RCT, au cours de cette rencontre.
Merci, de rien :

Avant le début de la seconde période, je reçois un appel de Too Long Niaise : « J’ai Joe qui me serre très fort par l’épaule et qui répète, légèrement en transe, « we fuck Clermont, we destronche Clermont, faut donner tout sur terrain. Porte tes couilles et fuck Clermont ! » J’ai peur ! »
– C’est le métier qui rentre !

La 2ème période :

La deuxième mi-temps commence avec un nouveau paramètre : la pluie. Amateurs de beau jeu, passez votre chemin, cette rencontre ne concernera désormais plus que les maçons et les équarrisseurs, adeptes des bleus de travail et des gros quignons dans la gueule, ce dont n’étaient visiblement pas pourvus les Jaunards, dimanche.

À la réception du coup d’envoi du second acte, Bardy adresse un parpaing à Francis, 59 ans, travée 47 place 102. À Clermont, la présence sur le terrain de stratèges comme Cudmore et Rougerie explique sans doute le choix d’envoyer les ballons à l’aile. En effet, l’ASM va s’obstiner à jouer, à grand renforts de passes, de double sautées et de redoublées devant la défense toulonnaise, sorte de muraille de Chine, fabriquée en Provence, les cigales et le romarin en moins. La quasi meilleure défense du championnat n’a qu’à ouvrir les bras pour empaler un à un ses adversaires ou attendre l’en-avant.

Et oui, Wesley finit de s'éclater en H-Cup.

À la 45ème minute, Mourad frôle l’infarctus quand, suite à un mouvement initié petit côté par Elvis Vers-Melun derrière sa mêlée, Jonn

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y se retrouve au sol après avoir mangé l’épaule d’un attaquant clermontois. « Elvis, Jonny… Duel de rockeurs ! » tente Tom Withford. C’est le moment choisi par Bernie Le Dingue pour le dépecer et le balancer du haut de la tribune (Whitford sert donc à ça au sein du club). Finalement, le dieu Wilko se relève et moi, j'ai plus de place de tribune.

A chaque touche trouvée, Mignoni perd un ongle, Mourad plante une pique dans la poupée Vaudou de James et Wilkinson donne six points d’avance aux siens après que Botha ait réussi à faire péter les plombs à Cudmore, Bonnaire et Debaty. Toulon domine en mêlée mais multiplie les lancers de calzone en touche. Mourad commence à déchirer le contrat de Jean-Charles Orioli, Parra ramène Clermont à 12-9. Les Clermontois continuent à envoyer du jeu, mais Rougerie qui passe c’est la garantie d’un co-équipier qui commet un en-avant. L’équipe de Bibendum gagne cependant une pénalité en mêlée et revient à 12-12.

Pour ceux que le suspens, la bière de chiotte ou l’ennui n’ont pas flingués, nous sommes à la 74ème minute de jeu. Dark Cotter est descendu sur le bord du terrain et tente d’utiliser la Force, sans succès. Barbu James est sorti il y a vingt minutes (la cote de Clermont est du coup passée à 16.25 sur le site PMU) et la Skrele est aussi transparent que son teint. Les Clermontois ont pris pas mal de beignes et en ont rendues quelques unes, mais un hors-jeu sous une chandelle de poussin atrophié tapée dans leurs propres 22 pousse une nouvelle fois l’ASM à concéder une dernière pénalité, celle de trop, celle du coup de grâce. Un coup fatal porté par un coup de pompe de Wilkinson, 12-15.
Deux minutes à tenir, les pikingos commencent. Samson, qui a décidément les cheveux trop courts pour porter ce nom-là, se met à la faute en ayant eu la bonne idée de plonger sur Bakkies Botha à 50 mètres de l’en-but toulonnais. M. Gauzère offre une dernière occasion aux Clermontois d’égaliser. Skrela veut prendre la pénalité mais un coup de couteau de Vermeulen l’en empêche. Parra s’approche, le banc toulonnais lui jette un sort sur cinq générations, Mignoni se rappelle de ses doigts disloqués par le merdeux quelques années plus tôt et se met à ronger mon pouce droit, Laporte rebouche le champagne et Mourad s’est évanoui depuis une quinzaine de minutes maintenant.

Parra prend son temps, respire à fond, vise et Parra bute…

Trop court, minot.

Morgan dévoile son côté humain au monde de l'ovalie, qui lui rit au nez.

L’Auvergne sombre dans le marasme, Toulon exulte, je craque un fumigène dans les gradins (c’est mon côté américain), Boudjellal envahit le terrain en transe répétant sans discontinuité « vintanvintanvintanvintan », Daniele se barre avec la recette de la buvette et la natalité varoise connaitra sûrement une vague de baby-boom, avec des petits garçons prénommés Simon et des petites filles appelées Bakkies. Too Long Niaise tirera des feux d’artifices toute la nuit dans la rade varoise, des filles danseront nues dans les rues, des mecs boiront l’eau du port, la bière coulera à flots et au matin, Pilou, dans le lit d’une Clermontoise qui préfère garder l’anonymat (on vous laisse deviner pourquoi) enverra ce message à ses confrères du Rade’Labo : « Sut à tous, Je rentre apéritif. Je suis ok vous, pas dispo avant mardi midi. Je vaime tous. »
(La première personne de sexe féminin et au physique avantageux qui décodera ce texte gagnera un gang bang gratuit avec les membres du Rade’Labo.)

Pour la prochaine rencontre, nous proposons de n'organiser le match qu'autour d'une séance de tir au but entre ces deux hommes.

Malgré cela, certains spectateurs, heureux, ont un goût amer dans la bouche. Oui, la victoire est belle mais bon, face à un ASM motivé comme pour monter à la guillotine (sachant qu’il leur faut onze tentatives pour gagner une finale, ça peut se comprendre) et victime du syndrome BOBP (ne pas réussir à battre une équipe qui ne propose aucun jeu), quelques fadas auraient aimé plus de rudoyance pour une demi-finale qui ressemblait, malgré tout, à un match de Top14 joué un vendredi soir de décembre. Nous saluons donc nos homologues auvergnats, sans rancune aucune, mais ballon au centre :

L'ASM s'en tire quand même avec le bonus défensif.

A la saison prochaine.

Les joueurs toulonnais :

Les avants : Ont été bons dans le jeu courant, essentiellement en défense donc. Mitigés en mêlées, même si cette phase reste toujours l’une des plus grandes énigmes de l’histoire des hommes. La touche est en revanche catastrophique, avec plus de sept lancés perdus (comment peut-on louper Simon Shaw ????) et un contre inexistant.

La deuxième ligne : Gros match de Shaw et surtout Botha, omniprésents dans le travail obscur de soutien, aux placages et aux déblayages. Botha a passé la seconde mi-temps à brancher Hines et Cudmore par des petites tapes, des poussettes et des clins d’œil. Du grand art. Sansom a fêté sa sélection dans le comité « Opération suicide à Buenos Aires » en commettant la faute à ne pas faire. Sans conséquence heureusement…


La troisième ligne :

Sans être au niveau des rencontres précédentes, les flankers ont fait un travail honnête. JVN a parfois donné l’illusion d’être un joueur de rugby, mais c’est davantage dans son rôle de rameuteur et de moteur qu’il fut précieux, véritablement le cœur de l’équipe. Armitage et Conan, rentré plus tard, ne se sont pas échappés. JMFL a été très bon, ce qui équivaut à nul pour lui.

La charnière : STB a fait ce qu’il sait faire de mieux : sorties de balles assez vives, passes courtes, ruck, etc. Solide sur les quelques coups de pieds qu’il a eu à taper, il est une sorte de neuvième avant. Tel Pierre Martinet, il a été intraitable en défense et arrête pratiquement à lui seul Debaty (et ses plus de 125 kilos), lors d’une charge de ce dernier. Tel le phœnix, Sir Jonathan Peter Wilkinson a retrouvé son pied et la mire qui allait avec, en inscrivant tous les points de son équipe et lui offrant une nouvelle finale. Sous la pluie, l’Anglais s’est montré aussi à l’aise que Benjamin Fall avec des béquilles. Sur la Tamise et dans le brouillard, la Reine mère couine encore son doux nom.

Les centres : Pas de fulgurance personnelle pour Git’s, mais l’assurance d’un suppléant à Sir Wilko, de très grande qualité. Place une énorme cartouche sur Rougerie en début de rencontre. Point de fixation au centre de l’attaque, Basta’ a souvent fait reculer la défense par sa puissance, sans pour autant réussir à créer le décalage.

Les ailiers : Peu utilisés, ils ont surtout bien défendu. Palisson, en forme, a tenté quelques relances, mais a été bien stoppé par la défense des Jaunards.

L’arrière : Le bon et le moyen pour Rooney, qui s’il excelle au pied et sous les chandelles, tente parfois des relances discutables, voire impossibles.

Giteau nu. Smith nu. Un peu de racolage ne fera pas de mal à ce compte-rendu.

Les joueurs clermontois :

Les avants : Plutôt bons en mêlées, excellents en touche, ils ont semblé manquer de gaz et/ou d’envie sur le combat pur. C’est clairement ce qui fait la différence entre des Toulonnais enragés et des Montferrandais sans doute plus motivés pour jouer la H-Cup qu’une demi-finale de Top14. On notera la certaine disposition de Bardy à commettre des fautes aussi stupides qu’inutiles, qui n’est pas sans rappeler un certain Jean-Pierre Perez, l’humoriste.

Les arrières : Si Parra a réussi un quasi sans faute, Brock James a été moins performant dans le jeu au pied d’occupation, en première mi-temps. Deux drops de vieilles à son actif. Distillant de bonnes passes, il se refait la cerise à l’heure de jeu… Jusqu’à ce qu’il sorte, remplacé par Skrela (?) Ce dernier ne s’est pas blessé. Le reste de la ligne d’attaque s’est épuisée en relançant sans soutien ou en tentant des combinaisons larges-larges, vouées à l’échec sous la pluie. Laporte et tous les Toulonnais ont poussé un cri de soulagement quand ils ont constaté la non-présence de Malzieu sur la feuille de match.

Les chiffres clés :

342 : le nombre d’en-avants.

1547 : le nombre d’orgasmes toulonnais au moment du coup de sifflet final.

3 : c'est le nombre de demi-finales gagnées par petit Palisson cette saison. Ce qui voudrait dire que si Toulon perd samedi il rentrerait dans l'histoire comme l'homme qui a perdu 3 finales la même année. Et ça c'est moche.

5 : c’est le nombre d’heures de queue pour acheter le sésame pour le Stade de France. Si vous connaissez la patience légendaire du Toulonnais vous comprendrez le sacrifice que cela implique.

Les déclarations :

« Il y a Bernie devant moi qui me fait la danse du crabe qui imite l’albatros tout en postillonnant partout dans le vestiaire, qu’est-ce que je fais, je twitte ? » Message de Too Long Niaise à la mi-temps du match.

« Sarah Connors ? » Pilou en pleine enquête.

« On verra bien… » Olivier Azam, stratège du RCT.

« Nous on a le Charles de Gaulle Monsieur !! Et eux, qu’est qu’ils ont ? Des peu-neux ! Et tu voudrais faire avancer le Charles de Gaulle avec des peu-neux, mais t’y es fadas ! » Ange, 62 ans, supporter anisé.

« Morgan Parra en pleurs était le plus beau cadeau qu’ils pouvaient me faire » Pierre Mignoni ému.
On imagine son soulagement.

L’après match :

David Smith, le samoa-néo-australien, s'est mis à twitter depuis quelques mois. À l'image du personnage généreux et abordable, il nous gratifie tous les matins de la qualité de son sommeil, du temps qu'il fait et de ce qu'il va manger. On a même eu le droit d’apprendre cette semaine qu'il avait passé l’intégralité de sa nuit sur le trône afin d’y couler un bronze (true story). Un futur pote de Pilou.

Maintenant, rendez-vous à Mayol (avec une minerve) pour suivre la finale sur les deux écrans géants du stade. Enfin, si des joueurs lisent nos CR, nous voudrions les remercier pour nous avoir tendu des perches grosses comme ça :

Ou comme ça :

Mais aussi pour avoir réalisé la plus belle saison du club depuis 20 ans. Victor Hugo écrivait : « Les plus belles années d'une vie sont celles que l'on n'a pas encore vécues. », il conviendrait de préciser que les meilleurs moments sont ceux qui nous restent à écrire. Le travail n’est pas fini mais vous avez gagné notre respect (et pourtant vu vos coupes, ce n’était pas gagné d’avance). Plus rien n’est impossible.

Parce que Toulon…

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