Congrès des Bouchers à Budapestpar Damien Try 13 May 2012 12 Par Damien Try (avec l'aide d'Ovale Masqué) Vous l’avez certainement remarqué, la qualité de l’entretien du site et des comptes réseaux sociaux associés s’est considérablement dégradée entre vendredi 27 avril et jeudi 2 mai. La raison à cela ? La lâche désertion de la nation bouchère par 5 membres du staff. On aurait pu croire que dans un staff d’environ 40 personnes, cela ne se verrait pas trop, mais apprenez que ce fainéant alcoolique d’Ovale Masqué est le plus bosseur de nous tous, les autres essayant d’en faire encore moins pour attirer ses faveurs. Le patron étant absent, c’était l’occasion rêvée pour le Stagiaire d’être le super-héros à la place du super-héros. Iznogoud a donc pris les rênes de la Boucherie, et pendant quelques jours, vous avez eu droit à des textes écrits en tout petit, des statuts Facebook complètement creux (en même temps, c’est peut-être le cas de tous les statuts Facebook écrits depuis la création de Facebook) et des blagues niaises sur twitter avec des jeux de mots que même Mathieu Lartot n'oserait pas sortir lors d'un Biarritz – Trévise un jour de pluie… Mais quelle était la raison de cette haute trahison des têtes plus ou moins pensantes de la Boucherie Ovalie ? Une idée stupide à souhait : un congrès des bouchers à Budapest. Après quelques congrès parisiano-parisiens, nous avions fait cet hiver un premier congrès, dit « délocalisé » par ces couillons de Parigots, à Bordeaux. Après son succès considérable (Ovale Masqué qui rate son train, -15° pendant un match entre relégables, une bière renversée sur un Auvergnat, une jeune fille en pleurs, les vitres d’une voiture bloquées, …), il fallait voir plus grand. Capitaine, le coupable du graphisme du site, ayant compris qu’une sélection en équipe de France semblait difficile, a choisi il y a quelques années de s’exiler dans une contrée légèrement moins rugbystique, avec succès puisqu’il a célébré récemment sa première sélection en équipe de Hongrie par une branlée infligée par Israël. Vous pouvez trouver sur le site de la fédé hongroise une vidéo de ce match dans laquelle on le voit dans un ruck en train de s’essuyer les crampons sur une tête. Bravo Capitaine. Toujours est-il que les bouchers bénéficiaient ainsi d’un point de chute dans la capitale européenne du vice, opportunité qui ne pouvait être négligée. La formidable machine à décisions fulgurantes qu’est la Boucherie a donc laissé traîner l’idée, jusqu’à ce que Prune (travailleuse de l'ombre, relectrice, secrétaire de la Boucherie et membre émérite du forum puisqu’elle a réussi à rendre l’USAP sympathique à Ovale Masqué) annonce qu’elle a pris ses billets, et qui l’aime la suive. Merci à elle, on serait sinon encore à se demander si Budapest est la capitale de la Hongrie ou de la Roumanie. Au lieu de ça, nous serons quatre à manger du goulash, Prune donc, Richie Bradshaw (l’auteure des Rugbypolitains), Ovale Masqué et votre relativement humble serviteur. Départ de Charles de Gaulle vendredi matin, Ovale et sa tête de terroriste se fait palper par un agent de la sûreté aéroportuaire. Une fois arrivés à Budapest, Capitaine nous ayant posé un lapin, nous nous débattons face aux chauffeurs de bus pas thibulaires mais presque et aux RER dignes des années 60 (ou de la ligne B de Paris), pour enfin arriver sur une place où Beyonce (célèbre chanteuse hongroise) nous accueille sur une affiche de 15 mètres de haut. Capitaine nous retrouve et nous dépose dans un bar, puisqu’il est déjà 13h du soir et que l’apéro ne saurait attendre. Une douzaine d’heures nous auront permis de constater que la bière hongroise Soproni coûte presque moins cher que l’essence, mais demain il faut se lever tôt, y a match ! Capitaine fait partie de l’équipe des Budapest Exiles, qui dispute l’Extra Ligua, la meilleure division hongroise, réunissant 6 équipes dont une roumaine mais pas trop parce qu'en fait avant c'était la Hongrie mais après la guerre les territoires ont été redécoupés. On vous donnerait bien plus de précisions historiques mais on est quand même pas sur le blog de Vern et on ne veut pas vous perdre dès le second paragraphe et avant les photos de vomis. Après un périple de 3h dans la campagne hongroise, une campagne vide à perte de vue, à tel point que j’ai cru arriver à Clermont-Ferrand, nous apercevons notre destination, la ville roumaine d’Oradea. Je vous laisse avec vos clichés des villes et de la population roumaine, vous tapez tout juste. Mention spéciale au paysan avec sa charrette tirée par un âne. Pour le rugby roumain : solide devant, inexistant derrière. Capitaine en profite pour éclabousser le public de sa classe en troisième ligne, dans une imitation criante de vérité de Julien Bonnaire, volant deux touches, marquant deux essais, et assurant un gigantesque coup de pied pour trouver une touche. Par modestie, il pensera tout de même à rater une transformation en coin, de peu. Victoire finale 31 à 7 sous un soleil de plomb pour les Budapest Exiles, qui les replace à la 3ème place du championnat. La Roumanie : N'y allez pas. L’équipe des Budapest Exiles est composée, comme son nom l’indique, essentiellement d’expatriés à Budapest, mais comporte aussi quelques Hongrois. C’est donc un mélange folklorique de Hongrois de là-bas, d’étudiants Erasmus anglo-saxons, d’ingénieurs expat’ français, etc… qui dispute un championnat rêvé par Guy Novès : un Top 6 qui ne joue même pas lors des matchs de l’équipe nationale de Hongrie. J’ai ainsi pu rencontrer quelques membres de cet assemblage hétéroclite : Robi, monstrueux Hongrois, qui m’aurait volé mon t-shirt s’il avait été 5 tailles plus grand (il faut savoir que les Exiles jouent en rose et noir, ce qui explique mon accoutrement). Vizi, le Felipe Contepomi hongrois : en plus de la troublante ressemblance, il est médecin. Notons qu'il a tenté d'acheter le magnifique t-shirt “Minus & Cortex” d'Ovale Masqué. Ce dessin animé est donc diffusé en Hongrie, voilà pour la page culturelle. Momo, deuxième ligne français, qui ne mange pas de porc et ne boit pas d’alcool, mais capable de faire 50m depuis le banc pour rejoindre une générale, et voyant celle-ci terminée, menace du doigt un joueur adverse, sous le nez de l’arbitre. Franken, un Sud-Africain pur jus, qui m’a expliqué que chacun de ses coéquipiers était prêt à tuer pour lui. Mike, demi de mêlée irlandais, arborant une crête rouge digne d’un joueur toulonnais. Gareth, ouvreur gallois ayant déjà honoré une sélection chez les -19 ans dans son pays, mais écarté de l’équipe nationale car il ne s’appelle ni Williams ni Jones. Andy, ailier anglais d’origine jamaïcaine, m’affirmant que si les Jamaïcains courent si vite, c’est qu’ils ne savent pas nager. Max, étudiant français, grand adepte des « tu préférerais ? » En son honneur, un sondage : Tu préfèrerais... Avoir des bras de 9 mètres de long 15 minutes par jour, à un moment aléatoire, tu te transformes en pélican View Results Loading ... Enfin citons tout de même Mehdi, le coloc français de Capitaine, qui n'a pas joué ce jour-là, mais qui a eu l'amabilité de nous faire partager (enfin, seulement à Ovale en fait…) quelques cigarettes rigolotes chères à Paul Sackey. Malheureusement il n'a pas souhaité partager sa copine, particulièrement agressive lorsqu'on remet en cause le rangement du lave-vaisselle de retour de soirée à 6h du matin. Le retour en bus sera mémorable, ponctué d’innombrables arrêts aux bars pour se remplir la vessie, ou sur le bas-côté de la route, pour la vider. Nous aurons la chance de célébrer l’anniversaire de l’autre Max, le Borat allemand. Imaginez la réaction des douaniers hongrois à la frontière lorsqu’ils sont tombés sur ça : Petit souci aussi pour Ovale Masqué qui a présenté son passeport au nom de Bruce Veine, ce qui a forcé les douaniers à téléphoner au Pays de Galles pour confirmer que ce n’était pas Adam Jones. best online casinos