Ce week end, Ovale Masqué aurait voulu explorer les bas fonds de Zagreb en compagnie de Capitaine, ou aller à la cinémathèque pour revoir « Metropolis » de Fritz Lang et faire semblant d’être cultivé. Mais comme il a une interdiction de sortie du territoire et que son passe culture est périmé, il a du se contenter de regarder le Top 14. C’est dur. Il vous fait partager sa peine cette semaine.

Lors de cette 9ème journée de Top 14…

On a appris qu’un pouvait être chirurgien et ne pas savoir lire un tableau d’affichage.

On a appris que le Biarritz Olympique avait choisi un maillot noir pour porter son propre deuil.

On appris que la statue sur la place de Jaude n’était pas Vercingetorix, mais Gerhard Vosloo avec une moustache.

On a appris qu’on pouvait se prendre un raffut de Brock James.

On a appris que le Stade Toulousain avait récupéré un ouvreur qui ne joue pas à son poste, avec un taux de réussite au but dégueulasse mais un bon jeu à la main. Et ce n’est pas Michalak.

On a appris que les oreillons, c’était vachement sérieux en fait.

Et enfin Sebastien Chabal a appris qu’on pouvait gagner un match à Castres malgré la présence de Dark Revol.

Le match du vendredi soir est habituellement LE match chiant à mourir de la journée. Alors quand il se joue sous la pluie, entre Castres et le Racing (soit deux équipes dont le plan de jeu consiste à concasser la mêlée adverse et enquiller les pénalités) et qu’en plus les franciliens décident d’envoyer une équipe bis, on se dit que ça va vraiment être pénible à regarder. Pourtant, le match a été plutôt intéressant, et surprise, les Racingmen (déguisés en berjalliens) l’ont emporté sur Castres (avec le maillot de Bath) grâce à leur jeune génération et les belles performances des Lorée, Descons ou Vakatawa. Du coup, Labit l’avait en Travers de la gorge et s’en est pris à Patrick Péchambert et son crâne luisant. La suite en commission de discipline.

A Bayonne, Cédric Heymans, à peine débarqué de Nouvelle-Zélande, a joué son premier match avec l’Aviron. Il faut dire qu’il fallait laver l’affront d’avoir été supplanté par Damien Traille en équipe de France, un événement qui pourrait détruire psychologiquement le plus solide des hommes. Pour ses débuts, Cédrichon a fait un match solide (avec sa spéciale, un dégagement foireux) mais pas brillant, comme Bayonne finalement, qui l’emporte sur Perpignan grâce à la botte de Boyet. L’USAP aurait pu marquer au moins deux essais sur la fin, si Boulogne avait les pieds moins carrés et Jean Pierre Perez les mains moins savonneuses. Tant pis.

Ma vie c’est de la merde et je l’échangerais bien contre celle d’un abonné à l’ASM. Oui, depuis le début de la saison, supporter Clermont c’est la belle vie puisque tout le monde vient chercher sa branlée au Michelin. Vicitime du jour : les pauvres biarrots qui n’en finissent plus de couler et se prennent un beau 41-0 dans la face. Tout ça pour perdre en finale dans 7 mois…

Pendant ce temps, Toulon a retrouvé son Jonny, qui a retrouvé des ballons qui lui plaisent, et donc logiquement, le RCT a gagné dans un match un peu pourri où Brive a quand même tenu à marquer 3 points, histoire de pas repartir fanny comme de vulgaires biarrots. Venait ensuite LE GRAND MATCH, le CLASICO de la mort qui tue. Ou pas. Après en avoir fait des tonnes sur ce match il y a 3 ans, Canal + nous a présenté l’ex choc des stades comme une rencontre aussi équilibrée qu’un Nouvelle-Zélande – Namibie. Pourtant les pourisiens ont plutôt dominé le match, au moins en conquête et au niveau de la possession. Ils auraient pu même l’emporter sans les deux poteaux de Dupuy et le drop lumineux de Contepomi (on y reviendra) en fin de match, mais ce sont bien les rouges et noirs qui gagnent en marquant deux essais sur leurs deux seuls ballons du match. Pourquoi se fatiguer après tout.

Enfin le dernier match, celui du samedi soir à 20h50 qu’on rate toujours parce que A) On sort B) Il y a une super émission présentée par Carole Rousseau sur TF1, a été passablement pourri et a vu la victoire d’Agen contre Montpellier 18 à 12 dans un match sans essai. Agen continue son beau début de saison, Galthié continue sa dépression, finalement cette semaine, rien ne change en Top 14.

Le joueur de la semaine : Wesley Fofana

On connaissait déjà le joueur et son talent mais la période de la Coupe du Monde lui a permis de vraiment se montrer, pour le plus grand plaisir des supporters clermontois qui ont subi pendant trop longtemps la paire Canale-Joubert. Encore décisif cette semaine et auteur de deux essais, on parle déjà de lui en Equipe de France, où il aura l’avantage de présenter un profil moins bourrin que les Bastareaud, Rougerie, Fritz, David ou Lamerat. Difficile tout de même de se mettre au niveau de David Marty.

L’essai de la semaine : Virimi Vakatawa

Que faire quand on a une ligne d’attaque aussi créative que la rédaction entière du Midi Olympique ? On va pêcher un fidjien de même pas 20 ans sur son île et on lui donne le ballon. Simple, efficace, indémodable. Suffit juste de pas le laisser rentrer chez lui pour les vacances…

En bonus on vous laisse l’interview d’Antoine Battut (ce sera votre moment hiiiii de la semaine) et celle de Gaetan Germain, sosie de Fabien Pelous mais avec les sourcils de Raymond Domenech.

Le boucher de la semaine : Julien Caminati

Aussi efficace à la sortie des bars que sur le terrain, Julien Caminati nous offre cette semaine ce beau coup de la corde à linge sur Geoffroy Messina, Une belle action non-sanctionnée, l’arbitrage de Monsieur Joubert sur les plaquages hauts ayant fait des émules en France.

Le joueur au nom rigolo de la semaine : Pierrick Gunther

Sérieusement, on dirait le nom d’un personnage des Feux de l’Amour.

Le faux sosie de la semaine : Matthieu Bélie / Dustin Hoffman jeune

L’EPIC fail de la semaine : Felipe Contepomi

Ah Felipe Contepomi… un joueur magnifique : la virtuosité d’un chef d’orchestre, le sens du sacrifice et la dévotion d’un troisième ligne sud-africain, la vision et l’intelligence de jeu d’un talonneur de fédérale. Ouvert en première mi-temps, le chirurgien sexy de la pampa s’est sans doute recousu lui-même dans les vestiaires, comme Rambo. Visiblement il s’est un peu raté, au vu de ce drop inutile tapé à la 80ème qui a provoqué le désespoir de ses coéquipiers.

En bonus, l’interview du toujours excellent Julien Dupuy (le Stade Français a vraiment des poètes, et dire que Pascal Papé n’est pas encore revenu…) et celle moins drôle de Yannick Nyanga, déguisé en prof de sport à domicile, et qui a quand même du faire des efforts considérables pour se retenir d’éclater de rire.

L’autre epic fail de la semaine : Jean Pierre Perez

Jean Pierre avait déjà l’habitude de faire perdre son équipe sur des fautes stupides. Mais sur un en-avant à la con dans l’enbut, c’est une première. Bravo à toi JPP.

Les Adieux de la semaine :

Rimas Alvarez Kairelis, Jean Baptiste Gobelet, Philippe Bidabé, Mafileo Kefu, Eusbio Guinazo, Vilimoni Delasau, Carl Hoeft et Vernet Basualdo. Grâce à cette formidable invention du Joker Coupe du Monde, qui permet de renforcer les clubs du Top 14 en difficulté comme Toulouse qui n’avait que 22 internationaux disponibles pendant le Mondial, on peut signer des joueurs pour 3 mois et les foutre à la rue alors que l’hiver commence à sévir. N’oubliez pas que pour lutter contre ce système capitaliste qui broie l’être humain, il n’y a qu’une solution : MARTY 2012.

Merci à Martin Quelsot, Pilou, Coujoujaunard, et Jonny WillKillSoon pour leur aide et leurs excellentes suggestions.Philippe Manhes pour la superbe vanne “il sait pas compter, Pomi”. Pour participer vous aussi au Top du Taupe 14, inscrivez vous sur notre forum. Ou rôtissez en enfer. On se retrouve la semaine prochaine pour une 10ème journée qui s’annonce dantesque. Enfin je dis ça, j’ai même pas regardé le programme.