France-Galles, les scénarios de l’impossiblepar Le Stagiaire 13 October 2011 12 Mr Heymans, en tant qu’ancien international, un pronostic sur le match ? France-Galles. Il y en a eu des dizaines et des dizaines. Mais celui là, c’est sûrement le plus important de tous. Premier face-à-face entre ces deux équipes en Coupe du Monde. Et l’enjeu n’est rien d’autre qu’une place en finale pour aller chercher le titre ultime de champion. Et dans un match d’une telle importance, il est bien souvent difficile d’en deviner l’issue avant l’heure, les détails et les imprévus prenant soudain une importance capitale sur le déroulement du match et son score. Enfin, c’est pas ça qui va nous empêcher de nous lancer. Et pour pas prendre trop de risques, on va vous donner un maximum de scénarii possibles et imaginables. Et vous savez à quel point on a de l’imagination… Scénario 1 : Les Français, relâchés après leur victoire sur les Anglais, prennent ce match un peu à la légère (surprenant quand on les connait). Durant la première période, les Bleus encaissent pas moins de 3 essais. Leur réalisme et un contre assassin de Médard à l’heure de jeu leur permettent de rester à onze petits points des diables rouges. A la mi-temps, Lapinou remplace Parra par Donald Duc et Rougerie par David Marty. Alors que le premier inscrit trois drops (un de chaque pied car il a deux pieds gauches), le second inscrit un doublé, piégeant les Gallois grâce à sa traditionnelle feinte de feinte de feinte de passe sur des quatre contre un. Victoire française 34-27. Scénario 2 : Les Français démarrent le match très fort. Surmotivés comme lors du match précédent, ils dominent largement, les Gallois sont acculés et les Bleus scorent à tour de bras grâce à la réussite de Parra au pied. Clerc y va de son doublé traditionnel tandis que Bonnaire et Rougerie se permettent d’ajouter leurs essais. Les Gallois lâchent complètement le match sur une interception de Nallet qui dépose Shane Williams et marque un essai de 80 mètres. Victoire française 51-10 et décès de Christian JeanPierre qui a tellement braillé de joie qu’il en a oublié de respirer. Le 15 octobre devient férié en France pour célébrer cet évènement. Et je parle pas de la victoire. Scénario 3 : Les Gallois cueillent les Français à froid grâce à un essai de Williams. Puis c’est Williams (un autre) qui se permet de marquer après un air plaquage de Rougerie qui rend Damien Traille fou de jalousie en tribune. Alors que Jones enquille les pénalités, Morgan Parra tente vainement de maintenir son équipe à flot. Mais un essai en force de Jones (un autre) transformé par Jones (le premier cité) met fin aux espoirs français qui s’inclinent 27-12. Scénario 4 : Le temps est exécrable, et le jeu se limite à une succession de mêlées et d’en-avants de Maxime Mermoz. Les gros de chaque camp tentent d’effectuer un véritable travail de sape finalement peu productif et peu récompensé puisque les buteurs ne voient pas à 10 mètres et sont donc à peu près aussi efficaces que Brock James un jour de finale de Top 14. Morgan Parra a bien une pénalité à 5 mètres de la ligne qui lui permet de voir les poteaux mais il glisse et la rate lamentablement. Halfpenny, en visant au hasard, en passe quant à lui une de plus de cinquante mètres. Mais cette fois ci, ce sont les arbitres de touche qui ne voient pas passer le ballon. Dommage. Avec un score de 0-0 à la 75ème minute, Thierry Lacroix ne peut s’empêcher de cacher sa joie d’assister à un si beau match et à une telle performance de l’équipe de France. Il réussit à nous porter la poisse puisqu’après une pizza de Szarzewski lancée en touche à 5 mètres de l’en-but bleu, le capitaine gallois Waburton aplatit en force. Le Pays de Galles s’impose 5-0. Scénario 5 : Les premiers points sont gallois et inscrits au pied par James Hook. Parra lui répond deux fois et permet aux français de virer en tête. Un essai de trois-quarts de Nallet permet à des français très motivés de prendre le large. Et après une nouvelle pénalité de Hook, ce même Nallet récidive et porte le score à 18-6 puis 18-9 pour le XV de France. Parra rajoute une pénalité et Vincent Clerc un essai autour de la soixantième minute. Les Gallois ne peuvent pas revenir, malgré l’entrée de Yoann Huget pour les dix dernières minutes. La France l’emporte 28-9. Ben oui, Yoann Huget. Quoi ? Oh… wait ! Désolé je viens de vous raconter le match du dernier tournoi, au temps pour moi. Je me disais, une victoire en demi-finale de coupe du monde avec une paire de centre Traille-Marty, c’était pas très crédible quand même. Scénario 6 : Après une première mi-temps équilibrée, Français et Gallois rentrent au vestiaire sur un score nul de 12 partout. A leur retour, Marc Lièvremont fait sortir Yachvili pour faire glisser Trinh-Duc à l’ouverture. Ce dernier dynamite l’attaque française et permet à Mermoz et Servat de marquer. Mais de leur côté, les Gallois balancent tous leurs ballons sur Roberts qui fait mumuse avec Rougerie. Le centre gallois ne prend même pas la peine de raffuter le clermontois et se contente de lui caresser les cheveux à son passage, ce qui met notre blondinet hors de lui. Lapinou le sort donc et fait rentrer Marty qui découpe son vis-à-vis sur son premier plaquage. Roberts sort KO et dans les dix minutes qui suivent David Marty gâche deux grosses occasions sur des ballons mal négociés (entendez par là qu’il les a gardés pour lui). Sur une faute de Papé, les Gallois passent devant à quelques minutes du coup de sifflet final. François Trinh-Duc a l’opportunité d’arracher le match nul et les prolongations qui en découlent dans les ultimes secondes. Il tente un drop… qui passe entre les perches du stade de Wellington !!!! Mais pas de chance, samedi, on joue à Auckland. La France s’incline donc 29-26… Sérieusement, vous y avez cru ? Scénario 7 : Les Français sont surpris dans les premières minutes par l’envie galloise. Ils tiennent néanmoins bon et n’encaissent que 6 points. Piqués au vif, ils se rebellent et prennent peu à peu les commandes du match. Parra organise l’équipe de main de maitre. Et Maxime Médard inscrit un essai transformé par l’ouvreur bleu. Après un duel de buteurs puis un nouvel essai de chaque côté, les Français sont à dix minutes de la victoire en menant de quatre petits points. Thierry Dusautoir est chaud comme James Haskell dans une école d’hôtellerie et découpe tout ce qui bouge, y compris l’arbitre. Ce dernier doit être remplacé par le quatrième arbitre qui se claque en rentrant sur le terrain. L’arbitre vidéo, un certain Romain Moite étant trop saoul pour arbitrer, c’est un juge de touche qui prend alors le sifflet, le terrain n’ayant donc par conséquent plus de limites sur le côté gauche. Shane Williams en profite pour passer par l’escalier B et faire le tour pour ressortir par l’escalier F, prenant le défense française à revers. En effet, cette dernière était trop occupée à poursuivre Mike Phillips dans le quart de virage sud. Hélas il ne le rattrape que sur le parking et ce dernier avoue qu’il ne faisait que « s’éclipser pour aller au Mac Donald’s, pour une fois que c’est ouvert ». Ils croisent au passage Andy Powell qui leur propose « de les déposer quelque part », sa voiturette de golf n’étant garée « qu’à quelques centaines de mètres d’ici ». Dépités, les Français retournent sur le terrain et en profitent pour permettre à Jean-Marc Doussain d’accéder au stade, ce que les responsables de la sécurité lui avaient interdit puisqu’il ne portait pas le survêtement de l’Equipe de France. Le jeune joueur avait beau expliquer qu’on ne lui avait pas donné, ils n’avaient rien voulu savoir. Ah, et du coup, les gallois se sont imposés 26-23. Scénario 8 : La France démarre fort son match et met les rouges sur le reculoir. Avec le réalisme froid qui a fait sa force en 2010, le XV de France maitrise le match et mène rapidement 16-6 grâce à un essai de Palisson. Ils accusent tout de même le coup en deuxième période et Marc Lièvremont doit faire tourner. Trinh-Duc, Picamoles, et l’ensemble des remplaçants font leur apparition sur la pelouse. Mais à la suite de deux nouvelles blessures (Mermoz puis Palisson), le XV de France se retrouve à jouer à 13. Tout empire avec le carton jaune de Papé et la rentrée de Marty, toujours aussi transparent. Les Français peuvent donc à ce moment, au mieux, monter une équipe de foot. En tribune, Marc Lièvremont ne peut pas s’arracher les cheveux et arrache donc ses poils de moustache. Une fois à court de poils, il s’attaque à la chevelure de Jo Maso, bien trop occupé à construire sa ville sur SimCity (oui c’était ça, le logiciel qui avait l’air super compliqué sur son Mac en tribune) pour remarquer quoi que ce soit. Les Gallois grappillent les points, marquant un essai et une pénalité. Il reste dix minutes à jouer. Les Bleus sont au bord de la rupture quand s’élèvent dans les airs les voix de Sylvain Marconnet, David Skrela, Thomas Domingo ou encore Yoann Huget qui ont tous dû quitter le groupe durant ces derniers mois et qui supplient leurs coéquipiers de tenir… pour eux. Héroïques, les Français tiennent bon les minutes restantes, Thierry Dusautoir et Julien Bonnaire finissant tous les deux à plus de cinquante plaquages. En larmes, Lapinou roule une pelle à Christian Califano et montre son cul à Richard Escot, assis en tribune à côté de son amoureux Philippe Saint-André. Voilà, c’est tout ce qu’on a à vous proposer. Bien sûr, ces scénarios n’ont aucune valeur contractuelle, et, contrairement à certains « experts », nous ne nous permettrons pas de nous avancer et de prévoir ce qu’il se passera vraiment dans quelques jours/heures. Mais cela ne vous empêche évidemment pas de nous soumettre vos idées créatives ou vos préférences pour certains scénarios proposés ci-dessus. Allez, les paris sont ouverts… Le Stagiaire