Résultats des Hachoirs d’Or 2010par Ovale Masque 12 January 2011 % C’est la fin d’une attente forcément insoutenable : voici enfin les résultats de la deuxième édition des Hachoirs d’Or. Soucieux de renouveler un concept vieux d’à peine un an mais déjà devenu une institution, le Comité d’Organisation des Bouchers a décidé d’innover cette année en invitant les lecteurs du site à voter pour les lauréats. L’opération a été un succès puisque nous avons enregistré une soixantaine de votes, ce qui est assez inespéré pour nous puisque nous étions persuadés d’avoir entre 8 et 12 lecteurs. A moins que ceux-ci aient voté sous plusieurs pseudos, si c’est le cas, nous saluons leur dévotion sans faille et leur sens du sacrifice de vie sociale. A ce sujet, un grand merci également à Maître « Fourchette » Nadjar qui a mis entre parenthèses l’écriture de sa thèse pour comptabiliser les nombreux votes, une tâche aussi pénible que mal rémunérée (un paquet de churros offert au prochain congrès des Bouchers). Mais trève d’auto-congratulation et entrons tout de suite dans le vif du sujet avec les résultats de la première catégorie, le célèbre prix Marcus di Rollo. « Le petit Rouane Martine est attendu à l’entrée du Métro… le petit Rouane Martine est attendu à l’entrée du métro… » (OvaliaHaHa) Pour ce prix, il y a plusieurs écoles. On peut choisir de récompenser un flop financier et médical : un joueur recruté à prix d’or qui n’aura pas foulé la pelouse plus de 5 fois dans la saison, c’est ce qu’on appelle à la rédaction le courant Carter. On peut aussi – et c’est bien plus méchant – récompenser un joueur parfaitement valide mais pourtant brillamment transparent : c’est le courant Alex King. Vous savez, cet ex-ouvreur des Wasps qui a cru pouvoir récupérer les miettes de temps de jeu laissées par Brock James à Clermont-Ferrand. Alex King dont le glorieux successeur, Tasesa Lavea, était nominé cette année. Malgré le poids du vote clermontois – certes divisé entre lui et un autre anonyme, Willie Wepener – celui qui était jadis le joueur le plus détesté de Nouvelle-Zélande n’obtient que la troisième position. Il faut dire que selon le supporter clermontois Bonobob , Tasesa Lavea aurait quitté Clermont il y a déjà plusieurs mois: «Spécialiste du pied, il est retenu à Guantanamo par les Américains pour avoir éteint à lui tout seul 4 galaxies. » Quoiqu’il en soit, Il est devancé par le citoyen du monde Rikki Flutey : trois quarts centre Néo-Zélandais, international anglais et résident français entre deux opérations. Mais le vainqueur incontesté du prix cette année est bien Juan Martin Hernandez : deux matchs avec les Natal Sharks et à peine plus avec le Racing Métro depuis son arrivée en septembre dernier. Le bel Argentin paye peut être aussi sa réputation de diva, plus ou moins justifiée, et le début de polémique sur sa vraie fausse sélection avec les Pumas en automne dernier, alors qu’il était censé être en convalescence. Un résultat qui confirme aussi notre théorie sur les Natal Sharks, triangle des bermudes rugbystique : Michalak, Goode, Hernandez. Trois joueurs qui, en quelque sorte, ne sont jamais revenus de leur périple sud-africain. Notons d’ailleurs que depuis la Coupe du Monde 2007, nous n’avons plus aucune nouvelle de Thierry Lacroix, ancien pensionnaire des Sharks lui aussi. Si vous avez des nouvelles, faites-nous signe. Toujours aussi facsiné par l’imagerie des gladiateurs, Max Guazzini a proposé à Imanol de poser dans son prochain calendrier avec son masque. Juste avec son masque. Pas de réel combat ici : Imanol Harinordoquy, pour avoir joué une finale de H-Cup avec trois côtes cassées, 5 dents arrachées, un début d’épidémie de malaria, un ongle cassé et un masque de catcheur albanais des années 30 sur la tête, a bien mérité son prix. Alexis Palisson mérite également une mention pour avoir survécu à un nombre impressionnant de tentatives de démembrement, sans même avoir à subir une longue période d’indisponibilité. Et sans même avoir perdu son sex appeal, à en croire notre group… lectrice Charlotte qui déclare que « lui seul peut se relever aussi vite en étant toujours aussi sexy! D’ailleurs si je le croise un jour, je lui filerai une cravate ». On préfère ne pas savoir ce que ça veut dire. En tout cas, l’année prochaine sera peut être la bonne pour Alexis : en effet, la France aura la chance d’affronter les coupeurs de têtes Canadiens et les Tongiens durant la Coupe du Monde. On espère qu’Alex sera titulaire ! Si vous me refilez pas le prix, je tue le gosse ! Quelques jours après avoir rempli le Stade de France, Max Guazzini réalise un nouveau carton plein. Effacé depuis quelques années, Max Guazzini a effectué une saison 09/10 éblouissante. Une délocalisation catastrophique à Bruxelles en plein hiver, une défense pour le moins maladroite de ses deux Bouchers Attoub et Dupuy devant l’ERC, des changements d’entraîneurs à la pelle, une rupture difficile avec Juan Martin Hernandez, des maillots toujours plus hauts en couleurs et toujours plus de nichons lors des avants matchs au Stade de France. Il n’y a d’ailleurs pas de mystère : plus jeune et plus bronzé que jamais, Max recommence à écumer les plateaux de télé, bien décidé à ne pas se faire éclipser par les jeunes talents comme Mourad Boudjelall… un Mourad qui réalise d’ailleurs une performance honorable en prenant la seconde place. Tiens, Pierre Berbizier s’est encore levé de bonne humeur ce matin. Lui aussi en retrait depuis plusieurs années. Le retour du Racing Metro dans l’élite nous a permis de constater que ce bon vieux Pierrot n’avait pas changé. Comme le souligne Lestade555, à côté de lui « Fox Mulder n’a pas l’air parano ». Grâce à son fantasme de complot anti-parisien (déjà évoqué par Guazzini en son temps) son absence totale d’humour et ses chroniques farfelues sur le site du Racing, Pierre a réussi à battre des adversaires aussi coriaces que Graham Henry, Jacques Delmas ou Marc Lièvremont. C’est donc certain : c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs aigris ! Et là je me retrouve au milieu de la pampa argentine, à commenter du rugby… un sport tellement pourri que ça existe pas chez vous ! Il n’aura suffit que de deux matchs au formidable Alexandre Delpérier pour mettre tout le monde d’accord. Commentateur tout terrain (foot, boxe, poker, pétanque, porno du samedi soir) réussissant l’exploit d’être aussi approximatif et agaçant sur tous les sujets qu’il aborde, il s’est également illustré cette année avec son « interview exclusive » de Raymond Domenech, en fait réalisée pendant une conférence de presse à Clairefontaine… une belle tête de vainqueur, donc ! Il semblerait de plus, comme nous le souligne constancep29 qu’Alex portait un maillot de l’Equipe de France modèle femme lors du match France-Argentine, ce qui ne gâche rien. Il affrontait pourtant des adversaires aussi insupportables que Thomas Castaignède, qui selon Fab « s’est goinfré d’hormones en Angleterre, mais n’a toujours pas mué » ou qui encore selon Blackdaisy possède « une coupe de cheveux encore moins réussie que celle de Pierre Rabadan, ce qui à mon avis est un exploit en soi ! ». Au moins, Pierre Rabadan a la chance de former un duo avec un ex-James Bond Girl, quand le pauvre Thomas n’a qu’Eric Bayle à se mettre sous la dent. Un Bayle qui a été beaucoup cité, bien qu’il n’était pas dans la liste des nominés car considéré hors concours par le comité de sélection. Pour OlivierC, son duo avec l”ancien toulousain est « Redoutable. On a pu observer des nuées de pélicans en rut attirées par les harmoniques si particulières de leurs voix. » Notons aussi la belle performance de Pierre Salviac, deuxième du classement sans avoir commenté un match cette année. Il faut dire que son superbe blog sur yahoo.fr jouait pour lui. – Ouais ! Ouais ! Ouais ! J’ai gagné ! C’est génial ! – T’as raison Pascal, c’est trop cool… euh… tu peux descendre maintenant ? J’arrive plus à respirer. Citations gagnantes: « De toute façon, on ne voit aucune autre issue que la victoire contre Bayonne à Charléty. C’est celui qui démontrera le plus d’envie qui sortira vainqueur. Mais on a de la chance de recevoir Bayonne pour repartir de l’avant. » (Pascal Papé une semaine avant la victoire de Bayonne à Charléty) «Julien Malzieu a lui aussi un pied gauche… Enfin, si j’osais, je dirais même qu’il en a deux. » (Marc Lièvremont avant le Tournoi des 6 Nations) Soyons honnêtes, nous pensions que Jacques Delmas était le grand favori de la compétition grâce à sa tirade absolument fantastique. Surprise, Jack Mortherfuck’in Delmas comme on l’appelle parfois sur la Côte Basque, ne terminera même pas sur le podium. Il est devancé par Guy Novès, dont la sentence lapidaire à l’encontre du Castres Olympique n’a pourtant pas eu l’écho médiatique qu’elle méritait. Un coup sec, précis et brutal et qui tape pile là où ça fait mal, digne des meilleures réparties du sniper toulousain. En tête à égalité, on retrouve Marc Lièvremont… un match nul, pour lui, par les temps qui courent ce n’est pas si mal. Un Marco qui s’essaye à l’humour pour casser Julien Malzieu en pleine conférence de presse. Marc a l’habitude de casser ses joueurs, mais il est rare qu’il le fasse avec autant de drôlerie et de justesse et cela méritait bien une récompense. Pascal Papé quant à lui, est épinglé pour son humilité et ses talents en pronostique digne du cadavre de Paul de Poulpe. Dans le même registre, Jean Baptiste Elissalde termine un peu plus loin, ne se montrant pas encore à la hauteur de son illustre paternel. Franck Maciello, à l’instant où il comprit qu’il allait se faire lyncher par 14 lecteurs totalement enragés de la Boucherie Ovalie. Avec cette catégorie, la rédaction voulait faire une sorte d’expérience. Nos lecteurs avaient le choix de ne pas tomber dans le travers du lynchage d’arbitre, ou de se laisser aller à leurs plus sombres pulsions bouchères. Et bien… ils ont fait le second choix ! En effet, Franck Maciello remporte la palme du plus mauvais arbitre, avec trois voix d’avance sur son compère Berdos. Les non-violents sont quand même présents en nombre, mais ils ne remporteront pas la bataille. Bon, on ne vous fera pas la morale… c’est quand même plus rigolo d’être méchant ! C’est à ce moment précis que Juan Manuel Leguizamon comprit enfin le sens de la phrase “ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse”. Le Stade Français était sur-représenté dans cette catégorie. La dispersion des voix parisiennes pouvait-elle empêcher un sacre rose ? La réponse est clairement non ! On obtient même un triplé pour les joueurs de Max Guazzini. Juan Manuel Leguizamon, le « seul joueur qui arrive à faire plus de fautes quand il bouffe tout le monde physiquement que quand il est à la rue » (Desman) ou « qui n’a toujours pas compris qu’il n’était ni Michael Jordan ni Superman » (Cyrille B) remporte la palme pour son début de saison exemplaire. Derrière, l’éternel Rodrigo Roncero, prend une seconde place décevante au vu de ses standings habituels, mais quelque chose nous dit qu’en cas de retraite dans un ou deux ans, un prix viendra récompenser l’ensemble de sa carrière… Pascal Papé, déjà récompensé pour ses talents oratoires confirme sa bonne saison en prenant la troisième place. Dimitri Szarzewski prend la 4ème place « juste parce que moi je fais beaucoup de fautes en essayant d’écrire son nom ». (OvaliaHaHa) Prestation décevante pour Jean Pierre Perez, qui de l’aveu même d’un supporter catalan (burronéenc66) « nous coûte 9 points par match, mais on l’aime bien quand même ». Il pourra se rattraper au concours du joueur du Top 14 qui ressemble le plus à un acteur de Bollywood. Sans doute le plus grand bluff de Chabal: avoir fait croire qu’il avait pécho Natalie Portman. Un vrai plébiscite pour Sébastien Chabal. Sportif préféré des Français, rugbyman le plus populaire de France, le Caveman est paradoxalement un des joueurs les plus détestés parmi les amateurs de rugby purs et durs, qui voient en lui un avatar de la footballisation rampante du monde de l’Ovalie et le signe incontestable d’une fin du monde proche. Ou plus simplement, ils en ont marre de voir sa gueule partout… et nous aussi ! Notons au passage la belle performance de Matthieu Bastareaud, second pour une pub qu’il n’a jamais tourné. La marque des grands. Croyez le ou non, cet homme est un homme dangereux. La catégorie était ouverte… ce qui nous a permis d’assister à un beau n’importe quoi ! Mais au milieu du chaos émerge Morgan Parra. « Parce que se faire surnommer le merdeux dès sa première sélection, ça augure d’une belle carrière » (Marcassin) Effectivement. Haï sur tous les terrains de France, Morgan Parra est méchant, sanguinaire et arrogant (dixit le messin Mimi Ouistiti, qui le connait bien !) et en plus tout semble lui réussir, ce qui contribue à le rendre encore plus agaçant. Simulateur, truqueur, hâbleur, quand il ne crie plus, c’est qu’il est mort. Entre ses déclarations suicidaires (sur les Irlandais, puis sur le demi de mêlée Bok Januarie) sa prise du doigt de la mort façon Steven Seagal sur Pierre Mignoni, et sa tête de petit emmerdeur, Parra a tout pour lui. Derrière, seul Henry Chavancy se distingue car « parce qu’il a l’air choupinou comme ça mais c’est un tueur, genre le lapin qui tue des Monty Python. » (constancep29) mais au grand dam de notre pom pom girl Say-days-ago, le brave Candy est loin d’être aussi méchant pour concurrencer Parra. Peut être en se laissant pousser la barbe… (s’il y arrive) Quoi, c’est pas la pierre tombale de Thom Evans ? Excusez moi alors ! Là encore, nous avons tenté une petite expérience dans cette catégorie. Nous avons en effet hésité à mettre Lee Byrne dans la liste des nominés, sa tentative d’assassinat sur Thom Evans ayant été presque trop efficace pour être drôle. Au final, surprise : vous êtes encore plus méchants que nous puisque vous êtes allés jusqu’à sacrer l’arrière Gallois ! Et ce assez largement, devant Jerry Flannery, qui était notre favori pour le côté très esthétique de son attentat, digne de Delta Force 3 avec Chuck Norris. Dommage pour un joueur à qui Bonobob a souhaité rendre hommage, notamment à son talent artistique : « Il aurait aimé faire du patin à glace mais lorsque son entraineur à 5 ans l’a retrouvé en train de décapiter un pigeon avec ses lames il l’a proposé au rugby. Depuis il tente toujours de mettre un peu de poésie dans sa gestuelle. Bonnaire s’en souvient également. » Rawailui, qui a réussi l’exploit de réduire en miettes un talonneur Géorgien, le devance même sur la deuxième marche du podium. Notre malheureux chroniqueur Dr Didge a essayé de rencontrer Mafileo pour lui remettre son prix… sans succès. La catégorie reine. C’est avec une grande fierté que nous remettons la récompense à Mafileo Kefu qui, avouons le, était notre grand favori. Déjà, de part son profil atypique: il était en effet le seul arrière à postuler. A un poste où certains aiment jouer l’évitement, prendre des intervalles et faire des passes sur un pas, en bref des trucs de frimeurs, Mafileo préfère découper, encore et toujours. Plaquages à l’épaule, cravates, charges sans ballon… un esthète du jeu. Saluons aussi sa grande régularité, illustré par un début de saison canon avec un carton rouge et déjà deux suspensions. A ce niveau là, seul Juan Manuel Leguizamon pouvait lutter. Juan-Tan-Pan ne prend pourtant que la troisième place, devancé par Jerry Flannery, qui repart donc bredouille de cette édition des Hachoirs malgré deux très belles places dans les catégories les plus prestigieuses. Bravo Mafileo. Bonus, les oubliés: Prix Marcus di Rollo: Matt Henjak Kevin Senio Fréderic Michalak Pierre Gilles Lakafiah Prix Jean Pierre Elissalde de la déclaration foireuse: “Le risque de faire signer Wilkinson ? Il n’y en avait aucun. Si l’on connait Jonny, on sait qu’il y a deux solutions. Soit son mauvais karma le poursuit et il se blesse, on savait qu’il ne ferait pas creuser le trou de la sécurité sociale. Tandis que s’il jouait, on savait qu’il serait au niveau. Dans ce cas là, il ne coûterait pas cher. Mais j’avais l’intime conviction que je couterai moins cher à la sécurité sociale que le remboursement des vaccins commandés par Roselyne Bachelot. Dans le monde de l’entreprise, quand on fait ce genre d’erreurs, on nous interdit ensuite de gérer. Dans celui de la politique, ce n’est pas le cas. Là, je viens de me faire une nouvelle amie…” (Mourad Boudjellal) Meilleur tentative d’assassinat en cours de match: Sorte de mélange improbable entre Florian Fritz et Bruce Lee, Fritz Lee avait tout pour être un grand boucher. Merci à Passe de nous avoir signalé cet oubli dans les commentaires. http://www.youtube.com/watch?v=OAmQyPySnCI A l’année prochaine !