VI Nations 2015 : Pierre Villegueux analyse France – Écosse (15-8)
par Pierre Villegueux

  • 10 February 2015
  • 21

 

Par Pierre Villegueux

Après de longs mois d’absence, Pierre Villegueux est de retour ! L’homme qui fait presque autant d’allers-retours à la Boucherie que Frédéric Michalak en équipe de France reprend en effet du service à l’occasion du Tournoi des VI Nations. On espère même l’avoir pour la Coupe du monde, du moins s’il n’est pas mort d’ici là, ce qui est un risque quand on dépasse les 70 ans et qu’on se nourrit exclusivement de Jack Daniel’s. En tout cas, notre bon vieux Pierre signe son retour en étant encore plus mauvais que d’habitude, ce France – Écosse l’ayant mis de bien mauvaise humeur.

 

Dimanche dernier, j’ai reçu un SMS du Stagiaire de la Boucherie Ovalie qui, semble-t-il, en est devenu le nouveau boss. Enfin, disons plutôt qu’Ovale Masqué a été contraint de « prendre un peu de recul » quand tout le monde a fini par se rendre compte qu’il était dépressif et incompétent (on remarquera qu’il s’est finalement passé la même chose en équipe de France avec Saint-André et Blanco). Dans cette missive, ce petit morveux me proposait de reprendre mon activité en tant que rédacteur de comptes-rendus du XV de France. J’ai immédiatement refusé : comme mon ex-femme ou une lettre de relance des impôts, les matchs des Bleus font partie depuis un bon moment de la liste des choses que je préfère éviter afin de conserver toute ma santé mentale.

Il m’a alors proposé d’écrire un article sur le match France – Écosse de rugby féminin, en me promettant même de m’envoyer la VHS pour que je puisse accomplir ma tâche plus facilement. Déjà, cela m’intéressait un peu plus : quasiment pas de jeu et que des ballons portés, ces petites-là pratiquent un jeu que j’aime ! Ça c’est « terroir », comme dirait mon ami André Boniface. Après avoir rapidement jeté un œil sur Rugbyrama, je constate que les Françaises l’ont emporté sur le score de 42 à 0. Vendu, je sens que je vais me régaler devant ce match !

Une fois la VHS insérée, je constate dans un premier temps que le maillot (rouge ??) des féminines est absolument dégueulasse. Je suppose que c’est un stagiaire de chez Adidas qui a bossé dessus, les femmes ne méritant pas plus d’égards aux yeux de cette compagnie qui exploite déjà des petits Chinois (au moins une chose qu’on ne peut pas reprocher à PSA, qui préfère leur donner des vacances pendant les périodes internationales).

Puis les hymnes commencent et là, je comprends que ce petit enculé de stagiaire s’est bien foutu de ma gueule. Même si je doute un petit moment en observant la N°14, une beauté lusitanienne à la pilosité fort développée, comme j’en ai moi-même connue lors d’un séjour étudiant au Brésil dans les années 70, je ne tarde pas à me rendre compte que ce sont bien des hommes qui remplissent ce maillot hideux et bien trop serré pour ces passionnés de culture physique. Je reconnais même certains d’entre eux comme Pascal Papé, et je m’étonne de voir que ce type est encore en équipe de France en 2015. Ça fait un bon moment qu’il a arrêté de se battre sur un terrain, à quoi peut-il donc bien servir désormais ?

Je constate également que Rory Kockott est désormais un international français, après avoir pourtant fait des pieds et des mains pour attirer l’attention du sélectionneur des Springboks. Un peu comme ce mec qui a dragué en vain la plus belle fille du lycée et qui a dû revoir ses ambitions à la baisse en acceptant de sortir avec la petite grosse à lunettes qui est nulle en sport. Il y aussi Scott Spedding : là ce qui me choque le plus, c’est surtout qu’on est désespérés au point de faire appel à des types qui jouent à Bayonne.

Comme un pauvre type qui aurait accepté la présidence de Bourgoin-Jallieu après avoir ingéré du GHB, je me rends compte que je me suis fait piéger. C’est bien à un match du XV de France que je vais assister. Je suis bien évidemment tenté d’éjecter la VHS, de la piétiner furieusement et d’insulter ce putain de stagiaire au téléphone. Mais quelque chose me pousse à rester là, devant ma télé, immobile comme Jérôme Porical sur une action défensive. Sans doute une sorte de fascination malsaine : les Bleus peuvent-ils faire encore pire que lors du dernier Tournoi ? Manquons-nous tellement d’amour propre au point d’être capables de perdre contre l’Écosse à domicile ? Il est déjà trop tard, je veux savoir, je dois savoir. Et merde. En plus Lartot et Galthié n’ont toujours pas été virés par France 2.

Jeanpierre-5p

Alors, je vous manque pas un peu, finalement ?

La compo

FranceEcosseCompo

 

Le film du match :

1ère minute : Premier ballon perdu en touche pour les Bleus. Derrière, Cowan se met à la faute. Camillo Pez ouvre le score sur pénalité, 3-0. J’allais m’apprêter à noter le beau geste du staff tricolore, qui permet à un enfant d’apporter le tee à notre buteur. Mais ce n’était que Romain Teulet.

5ème : La première longue séquence française nous permet de découvrir la stratégie du jour : faire du large-large. Contre les Écossais. Entraînés par Vern Cotter. Soit c’est du foutage de gueule et là c’est brillant, soit on est très cons.

10ème : Camillo Pez fait un arrêt de volée dans ses 22 mètres, et décide de relancer tout seul sans prévenir personne, comme un Poitrenaud des grands jours. Forcément, il s’isole et on perd le ballon.

12ème : La première ligne française s’effondre sur la mêlée. Didier Retière avait eu besoin de deux ans pour faire de la mêlée française la plus performante du monde. Yannick Bru a réussi un exploit encore plus grand en constituant un pack capable de se faire tordre successivement par les Fidji, l’Australie et l’Écosse. Saluons donc le grand technicien toulousain qui réussit on ne sait comment à ne jamais se faire critiquer dans la presse, contrairement à ses deux acolytes (ah et si tu passes par là Yannick, tu peux imprimer cet article et l’afficher dans tes chiottes, bisou).
Sur pénalité, Laidlaw alias John-Baptist McElissalde, égalise. 3-3.

15ème : Grâce à une charge de Bastareaud et une belle passe après contact de Guirado, les Rouges entrent dans les 22 mètres écossais. Ça ne donne rien mais Nigel Owens siffle une pénalité contre les Scots. Lopez sanctionne, 6-3.

19ème : Lopez allume une transversale sur l’aile de Teddy Thomas, mais le ballon rebondit en touche. La French Chatte est partie en vacances avec De Pénalité, visiblement.

20ème : Servi au milieu du terrain, Thomas réussit l’offload pour Fofana qui prend un intervalle pour la première fois en équipe de France depuis 2012. Kockott est au déblayage, et le reste de l’équipe semble attendre que quelqu’un (sans doute Jean-Marc Doussain ?) arrive pour éjecter le ballon. Cela n’arrive pas et les Français sont finalement pénalisés.

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Rory Kockott, au moment où il a compris qu’être demi de mêlée du XV de France, c’était être encore plus seul au monde que Tom Hanks. 

 

24ème : Menini est pénalisé sur le jeu au sol. À 50 mètres en face des poteaux, Stuart Hogg tente sa chance. Mais n’est pas Florian Fritz qui veut. Toujours 6-3.

27ème : Après un beau mouvement écossais et une belle course de Bennett, les Écossais font l’essuie-glace. Stuart Hogg MYSTIFIE © la défense française en laissant Slimani sur place. Heureusement, Scott Spedding est un meilleur défenseur que Maxime Médard en 1 contre 1. Après quelques phases de jeu à 10 mètres de la ligne, les bleu marine la jouent petite bite, et Finn Russell rate son drop à 20 mètres en face des poteaux. Est Florian Fritz qui veut, finalement.

29ème : Superbe contest au sol de Steffon Armitage. Par contre qu’est-ce qu’il fout avec le N°13 dans le dos ?

32ème : Nouvelle séquence de domination dans les 22 mètres écossais. Lopez rebondit contre un défenseur et passe au contact pour Huget, mais le ballon est dévié et ne rebondit pas magiquement dans les mains de l’ailier aux cheveux gras, qui semble définitivement avoir perdu son mojo.

35ème : Après une série de turnover et de n’importe quoi des deux côtés, les Écossais se font encore pénaliser bêtement. Lopez passe son coup de pied, 9-3.

38ème : Bennett échappe à un air-plaquage d’Huget et transmet au contact pour Hogg qui est stoppé à quelques mètres de la ligne. Le jeu repart de l’autre côté, et après une montée défensive superbement ratée par Fofana, Fife peut conclure dans l’en-but au bout de ligne. Laidlaw rate la transfo, 9-8.

43ème : Ah ! Enfin je retrouve le beau jeu des féminines, avec un ballon porté qui progresse dans les 22 des losers. Mais Bastareaud se fait arracher le ballon.

47ème : Le XV de France est une nouvelle fois pénalisé en mêlée. Chut.

48ème : Lopez tape au pied et Fife attrape le ballon avant de sortir en touche. C’est déjà très con, mais en plus, il balance le ballon au loin dans la foulée et se prend une pénalité pour anti-jeu. Ça passe pour Lopez, 12-8.

 

Thomas

 

À 6 ans, le petit Teddy Thomas faisait déjà la gueule parce qu’il recevait aucun ballon à l’aile. Putain de destin.

 

54ème : Rentrée d’Alasdair Strokosch, un ancien champion de karaté qui porte un tatouage signifiant en latin « Nul ne me provoquera impunément ». Comme ça ça fait peur, mais là on parle d’un Écossais qui joue à l’USAP en ProD2. Tout de suite ça fait plus rigoler.

54ème : Sur une action chaude française, Papé lance une passe de merde que Maestri n’arrive pas à capter. Devant sa télé, Hugo Bonneval se recroqueville en position foetale et s’attend à se faire insulter.

55ème : Nouveau ballon porté qui progresse sur une quinzaine de mètres. Derrière, les Bleus pilonnent la ligne écossaise. Comme d’habitude, tout se termine par un en-avant. « On manque de patience près des lignes », comme dit si bien PSA depuis à peu près 4 ans. On manque surtout de joueurs capables d’attraper un ballon à mon avis.

56ème : Le public du Stade de France ne sait pas quoi faire. Il chante donc la Marseillaise. C’était ça ou la ola.

57ème : La France remporte une pénalité sur une mêlée !!! Malheureusement ça ne sert à rien puisque Camille Lopez la rate. Sur le banc, Rémi Talès se frotte les mains. Puis il se rappelle qu’il ne sait pas buter et que globalement, il ne sert à rien.

59ème : Atonio charge, réussit une passe au contact pour Le Roux qui fait un en-avant. Mais soyons indulgents avec le troisième ligne du Racing, ce n’était que la deuxième fois de sa vie qu’il voyait cet étrange objet arriver dans son champ de vision.

63ème : Encore un ballon porté près de la ligne écossaise, mais encore un ballon perdu/arraché par les visiteurs. Dominer autant sans jamais réussir à marquer, au moins les Écossais découvrent ce que ça fait d’être dans le camp d’en face. Beattie prend un carton jaune, sans doute parce qu’il joue pour Castres et qu’il s’agit déjà d’une faute, mais ça n’aidera pas les Bleus.

65ème : Teddy Thomas fixe deux joueurs et décale Lopez le long de la ligne. Malgré son régime Dukan, l’ouvreur clermontois n’a pas les cannes et se fait jeter en touche. À noter sur l’action précédente, la belle passe entre les jambes qui ne sert à rien de Stuart Hogg, qui a gagné le droit devenir la star de YouTube pour une semaine. Juan-Martin Hernandez doit être vert de jalousie.

71ème : Bizarrement placé en position d’ouvreur, Kayser balance un parpaing que Visser est à deux doigts d’intercepter. Yoann Huget tombe alors enfin sur la carte « French Chatte » et récupère le ballon, avant de foncer droit vers la ligne. Mais Bennett réussit à le rattraper à la course, puis à lui faire sauter le ballon des mains.

Scott Spedding était juste à côté, tellement près que Bubulle devait probablement sentir son souffle chaud dans le cou. Il affirmera pourtant « ne pas l’avoir vu ». Dommage pour le Sud-Africain, qui aurait sans doute eu plus de chance d’attirer son attention avec une perruque blonde et un décolleté.

Dusautoir

Oui vous ne rêvez pas, c’est bien Thierry Dusautoir qui se fout de la gueule d’Huget après son essai manqué. 

 

75ème : Dusautoir réalise son en-avant syndical. Ca et les 15 plaquages, c’est le minimum pour sa feuille de stats.

78ème : Ultime pénalité récupérée par les Bleus après une faute écossaise débile. Lopez transforme, 15-8. On se dirige vers une nouvelle victoire pleine de panache pour la Ouin-Ouin Army.

79ème : Pour le fun, PSA décide de faire entrer Loann Goujon pour les 20 dernières secondes de la partie. Ca me rappelle un peu quand certains joueurs font descendre leurs enfants sur la pelouse à la fin du match.

80ème : C’est fini, on a gagné mais tout le monde dans le stade fait la gueule comme si on avait pris 60 points. Sauf les joueurs qui sont contents, à l’image de Camille Lopez qui lève un point rageur vers le ciel. Mais bon on peut comprendre qu’un ancien joueur de l’USAP entretienne un rapport particulier avec la victoire.

CamilloPez

C’est donc le Andy Goode de Mauléon qui a sauvé la patrie. Oui monsieur !

 

Les mecs du “groupe qui vit bien même s’ils ont l’air de se faire chier comme des rats morts sur le terrain” :

Alexandre Menini : Il paraît qu’il jouait blessé. Il paraît aussi qu’il vient du Biarritz Olympique. Bref, il a beaucoup d’excuses. Sorti à la mi-temps pour Eddy Ben Arous, alias le pilier du turfu, qui possède sans doute le taux de masse grasse le plus faible de toute l’équipe. Pénalisé une fois en mêlée, il a quand même mieux tenu le coup que le titulaire au poste, et s’est montré omniprésent dans les phases de jeu au sol. Reste à voir samedi s’il peut être le pilier du présent contre une meilleure opposition.

Guilhem Guirado : Tout le monde attend une vanne sur Guirado. Mais je ne suis pas encore aussi prévisible et lourd que Mathieu Lartot, alors je me contenterai de dire qu’il a fait un bon match, malgré deux pizzas en première période. 

Rabah Slimani : Solide en mêlée, actif sur les regroupements. C’est correct mais avouons-le, regarder un match du XV de France sans Nicolas Mas, c’est comme Batman sans Robin, ou Isabelle Ithurburu sans la pluie, il manque quelque chose.

Yoann Maestri : À chaque match du XV de France depuis un an, on voit un Maestri moyen et on se demande pourquoi il semble être titulaire à vie. Sans doute le lobby anti-briviste qui fait tout pour empêcher le retour du prophète Arnaud Mela en équipe de France. 

Pascal Papé : Le Grand Rouquin Blanc n’effraie même plus les surfeurs. Bonne nouvelle, on va donc pouvoir sélectionner Blair Connor en équipe de France.

Bernard Le Roux : Sans aucun doute le joueur le plus « Boucherie Ovalie » de l’équipe : sa passion, c’est avant tout de découper de la viande. Le rugby reste secondaire.

Thierry Dusautoir : A un moment du match il a pris le ballon et il a réussi à ne pas faire un en-avant. 10/10.

Damien Chouly : A un moment du match il a pris le ballon et il a réussi à avancer. 10/10.

Rory Kockott : Il a essayé de mettre de la vitesse tant bien que mal, mais a souvent dû mettre la tête dans les rucks parce que ses coéquipiers ne faisaient pas le boulot. Parra a semblé plus à son aise à sa rentrée. Après Doussain qui souffrait de la comparaison avec les rentrées de Machenaud l’année dernière, on se dit que finalement, la place de titulaire c’est la place du con.

Parra

Dans une vie, on fait beaucoup d’erreurs. Une des plus grandes consiste à croire qu’on peut se débarrasser de Morgan Parra. 

 

Camille Lopez : Sans briller particulièrement, il a fait le job et continue de s’imposer comme le moins pire des 10 français qu’on ait eu depuis une dizaine d’années. Une vraie catastrophe pour les annonceurs : c’est pas ce type avec une gueule pareille qui va réussir à faire vendre des crédits revolving. Par contre, pour un Lopez Burger au Quick, là il sera assurément crédible (au moins comme consommateur).

Teddy Thomas : Le talent dort. Intéressant sur les rares ballons qu’il a touchés, pas trop boulet en défense, il va sans doute se faire cracher dessus malgré tout car il est devenu le nouveau Sébastien Chabal : ce joueur que les prétendus « connaisseurs du rugby » ont besoin de critiquer pour se démarquer de la plèbe qui n’y connait rien.

Mathieu Bastareaud : Plus le temps passe, plus ce joueur a l’air d’être le résultat d’une expérience menée par un quelconque savant fou échevelé, quelque part dans un laboratoire secret à Marcoussis. Un physique de pilier, ni vraiment centre, ni vraiment troisième ligne, Bastarocket est sûrement l’arme ultime d’un sport qui n’a pas encore été inventé. Statistiquement, il a plutôt fait un bon match en avançant constamment, en grattant un ballon et essayant de jouer derrière lui. Dans les faits, ça n’a pas servi à grand chose.

Wesley Fofana : Le malheur avec lui c’est qu’on a cru voir le nouveau Philippe Sella alors qu’on est juste en face d’un David Marty amélioré : plus beau, plus rapide, plus percutant, plus endurant. Associé à un joueur un tant soit peu créatif, ça pourrait être bien. Là, on se fait juste chier.

Yoann Huget : Un rebond foireux, une course tête baissée en mode labrador sous ecsta, un Scott Spedding oublié et un ballon dégueulé : en une action, toute la carrière de Yoann Huget a été résumée. Pas la peine de lui consacrer un biopic à la fin de sa carrière, un vine suffira amplement.

Scott Spedding : Il doit faire 100 fois plus de séances de muscu que son vis-à-vis Stuart Hogg. Mais la vie est ingrate : le talent, ça reste un truc inné.

 

Les mecs en jupe :

En 6 mois, Vern Cotter a déjà réussi à plus faire progresser cette équipe que Ouin-Ouin et son staff le XV de France en 4 ans. Mais l’honneur est sauf : gagner au Stade de France reste toujours aussi difficile pour le technicien néo-zélandais.

TeamProD2

Les Écossais de Castres ont le sourire : ils n’ont certes pas de slips, mais ils ont une clause de libération en cas de descente en ProD2. 

 

Le bilan :

Rien de neuf sous le froid polaire du Stade de France. Comme depuis 4 ans, nous enchaînons ce sempiternel cycle victoire piteuse / défaite flamboyante. On pourrait penser que les Bleus, vexés après une victoire aussi moche devant leur public, trouveront les ressources pour aller accomplir un exploit en Irlande. Mais on en doute quand même un peu.

Car le pire dans l’affaire, c’est qu’ils avaient presque l’air contents d’eux au coup de sifflet final. Oui contents, un peu comme l’année dernière, lorsque l’on fêtait une défaite à domicile contre l’Irlande avec le sourire des vainqueurs. À partir de là, je suppose qu’en prendre moins la semaine prochaine sera donc déjà considéré comme un bon résultat. Je vois déjà la tronche de mannequin en cire en pleine décomposition de notre coach nous dire qu’on a « proposé énormément de chose » et montré « de belles qualités » face à « la troisième nation au classement IRB, ne l’oublions pas ». Bref, tout va bien, on croit toujours pouvoir être champion du monde. Mais définitivement, Ouin-Ouin, tu nous emmerdes avec tes matchs.

Grand jeu bonus :

De quel pays parle Ouin-Ouin dans cette vidéo ? Attention, il y a un piège.