Le Lab'Occitan analyse Toulouse-Clermont (30-22)
par Le Stagiaire

  • 04 December 2012
  • 7

Par le Stagiaire

Le contexte :

Les week-ends se suivent et se ressemblent pour les grosses écuries du Top 14. A l'annonce des groupes, le spectateur est toujours un peu déçu. Des blessés, des absents, des doublons, des rotations d'effectif : toujours une bonne excuse pour ne pas aligner l'équipe type. Ce “choc” annoncé n'échappe pas à la règle puisque les Clermontois-qui-descendent-de-la-montagne-à-cheval viennent avec une équipe remaniée. Les excuses invoquées cette fois-ci : les internationaux qui reviennent tout juste de leur pige en équipe de France, les ex-internationaux qui reviennent de vacances, les internationaux qui reviennent un peu blessés, les internationaux qui reviennent plus jamais (Gérald Merceron si tu me lis, ta maman s'inquiète) et les internationaux qu'il faut ménager pour la journée de coupe d'Europe la semaine prochaine. Bref un peu tout ça. Sont donc dispensés : Bonnaire, Fofana, Domingo et Sivivatu. Debaty, Kayser et Chouly sont, eux, sur le banc.

Vern Cotter décide aussi de titulariser David Skrela à l'ouverture. Tout ça deux jours après lui avoir annoncé qu'il ne serait pas conservé et qu'il allait devoir se bouger pour trouver un nouveau club s'il ne voulait pas finir avec papa Jean-Claude dans “Qui veut épouser mon fils” la saison prochaine. Une méthode de management “psychologie-inversée” que n'aurait pas reniée Lapinou.

“Dit Vern, t'es sûr pour la titularisation de Skrela?”

Côté champion de la galaxie, on aligne une équipe-presque-type buy viagra online puisque seul Florian Fritz a été autorisé à arrêter de courir. Louis Picamoles était aussi prévu dans la liste des mecs qui sont filmés dans les tribunes avec un regard profond par Canal mais il a finalement été rappelé suite au forfait sur blessure de Sylvain Nicolas. On a de la peine pour le troisième ligne du Stade Toulousain qui, vu son temps de jeu annuel, a au moins le mérite de jouer chaque match comme si c'était le dernier et qui reste donc le joueur de l'effectif à faire le plus souvent son jubilé (après William Servat évidemment). A noter aussi qu'il fait partie de cette “race” des troisième ligne de rupture (et aurait pu équilibrer un peu cette troisième ligne très “dense” avec l'élégant Galan et Pikachu). Pour ceux qui n'auraient plus les critères d'admission dans cette catégorie, voilà un bref récapitulatif : il y a les troisième ligne de rupture “dans le jeu” (Nyanga, Ouedragogo, Bonnaire), les troisième ligne de rupture des ligaments du genou (Nyanga, Nicolas donc) et les troisième ligne de rupture de contrat (Gorgodze).

Toi aussi, mets tes lunettes 3D pour lire les messages de mes groupies.

Le film du match :

La rencontre commence par une minute d'applaudissements en l'honneur de l'ancien joueur toulousain Maleli Kunavore, décédé d'un arrêt cardiaque deux semaines plus tôt, à l'âge de 29 ans. Le moment est émouvant, intense, beau et simple, un peu à l'image du joueur qu'il était finalement. Et dans une #réfléxiondelahonte, on se dit que, bien qu'un peu excessive, Lionel Beauxis tient au moins enfin là une méthode pour se faire applaudir au Stadium.

Le coup d'envoi est finalement donné et la machine toulousaine n'apparaît pas plus perturbée que ça par l'évènement. Sur une des premières actions, ils vont même me faciliter le travail en faisant l'action la plus clichée possible et que j'ai l'impression de décrire trois fois par compte-rendu. J'entends par là : un joueur fait la différence (Médard en l'occurrence), il offre un ballon d'essai à Huget qui gâche tout avec un en-avant, l'arbitre siffle une mêlée sur laquelle ils obtiennent une pénalité, Mc Alister la passe entre les perches et ça fait trois points de pris.

Cette technique montrera étrangement ses limites quelques minutes plus tard puisque c'est au tour des Toulousains d'être pénalisés sur une mêlée. Parra daigne arrêter de faire la gueule deux minutes et la transforme.

En ce début de partie, les Toulousains sont, il faut le reconnaître chaud-patate et après une interception de Picamoles, Mc Alister fixe pour servir David qui n'a plus qu'à aller tout droit (personne ne fait ça aussi bien que lui en même temps) pour aplatir.

Le plus important c'est pas la chute c'est

l'atterrissage…

Dans la foulée, Huget prend le trou et sert Médard qui, d'une subtile passe après contact, offre un ballon d'essai à Luke Burgess. Ce dernier est heureux comme un gosse de cinq ans d'avoir marqué et nous aussi puisque, en décidant d'aller tout droit sur cinq mètres, c'est la première fois depuis au moins quatre mois qu'il ne fait pas le mauvais choix.

Sur une action anodine, Mac Alister se plaint pour la deuxième fois de la cheville depuis le début du match et tout le public retient son souffle. En même temps avec des cuisses de cette taille, on se demande comment il est humainement possible de tenir debout mais, ayant plusieurs fois repoussé les lois de la physique en jouant à Uno Stacko, je garde mes réserves pour moi.

Pour des dimanches endiablés, les Novès aussi ont fait le choix du Uno Stacko !

Pendant ce temps-là, Morgan Parra ajoute deux pénalités et vous emmerde, vous, les journalistes, les entraîneurs, ses coéquipiers, ses adversaires et Maxime Machenaud. Surtout Maxime Machenaud d'ailleurs.

La partie est toujours aussi ouverte et vivante, mais est de plus en plus gâchée par les maladresses. Le score évolue donc peu jusqu'à la mi-temps puisque seule une pénalité s'ajoute de chaque côté.

A la reprise, c'est Yoan “Monosourcivivatu” Huget qui va faire son intéressant. Probablement vexé de ne jamais être là au bon moment pour marquer des essais comme ses copains aux ailes et, pire que ça, d'en offrir à tout le monde, il décide de traverser les quarante mètres qui le séparent de l'en-but adverse tout seul. Na ! Bien aidé par la journée portes-ouvertes dans la défense de Clermont, il plante un bien bel essai qui nous ferait presque regretter de tout le temps nous en prendre à lui. Presque.

Novès semble aussi un peu inquiet à l'idée que tant d'ondes positives soient envoyées à son joueur et fait donc sortir Servat dans la foulée, histoire que le futur-ex-néo-retraité accapare à nouveau toute l'attention de la foule.

Une foule qui n'a pas grand chose d'autre sur lequel se concentrer puisque les minutes suivantes vont être une succession d'attaques clermontoises, qui échoueront inlassablement sur la défense rouge et noire. Ces mêmes rouge-et-noir qui ne sont pas loin de contrer plusieurs fois leurs adversaires et les achever définitivement par canada drugs no prescription levitra la même occasion. On retiendra tout particulièrement une course Jauzion/Rougerie en bord de touche qui mettra un coup de vieux à tout le monde tant une scène de slow motion pourrait paraître explosive à côté.

Les Clermontois restent donc (plus ou moins) accrochés au score et les entrées de quelques cadres vont leur faire beaucoup de bien sur les derniers instants du match. Bien décidés à priver les Toulousains du bonus offensif, c'est finalement Stanley qui réussira à franchir la ligne. Sur son banc, Guy Novès, “le petit père du peuple”, s'agace. Il reste dix minutes aux Toulousains pour récupérer le bonus offensif, et/ou au moins s'assurer de ne pas laisser filer le bonus défensif à un adversaire direct pour les deux premières places. Parra fait revenir les Jaunards à cinq points avant que Mc Alister, à une minute de la fin, ne les remette hors de portée. C'est fou, fou, fou et j'imagine déjà Pastigo en train de mordre son accoudoir de fauteuil.

Lui et tout le peuple auvergnat doivent déjà se voir célébrer le drop de James dans les dernières secondes, ce qui leur permettrait d'arracher le bonus défensif mais le demi d'ouverture de bric et de broc échouera finalement assez largement dans cette ultime tentative.

Venu avec une équipe A' voire B, Clermont repartira surtout avec un Aurélien Rougerie hélas toujours apte à jouer et quelques regrets. Derrière Toulon, la lutte finale pour éviter les barrages va être hardcore et sur une confrontation directe comme celle-là, les points coûtent chers (expression complètement con j'en conviens puisque les points ne se vendent pas. Enfin pas encore).

Rendez-vous la semaine prochaine pour un peu d'exotisme et la coupe d'Europe. Au moins là on pourra se plaindre de l'arbitrage anti-français.

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Si vous voulez revoir ce match, plutôt que de le télécharger, prenez votre mal en patience et attendez la finale du championnat. L'affiche sera probablement la même. Et le score aussi.

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