La finale du Top 14, mieux qu'une balade sur la plage un soir de juin.
par Aguilera

  • 13 June 2012
  • 90

Par Aguiléra,

Nous avons (en fait « j’ai », c’est un pluriel de majesté) probablement assisté à la finale la plus ennuyeuse depuis fort  longtemps, mais positivons tout de même, et cherchons les raisons pour lesquelles nous avons bien fait de nous affaler sur un canapé un après-midi de juin alors qu’une promenade au bord de la plage nous tendait les bras (si tant est qu’une promenade puisse tendre les bras).

Raison n° 1 :  Jamais une promenade au bord de la plage un soir de juin ne m’aurait procuré le sentiment purement jouissif que Novès peut en toute impunité bouleverser la composition de son équipe à dix minutes du début de la finale du plus beau championnat du monde pour remplacer un demi d’ouverture limité et soi-disant migraineux par un All Black en pleine bourre. Si de vrais migraineux me lisent, ils savent qu’il y a une différence entre un léger mal de tête qu’un Doliprane et une tasse de café guérissent en dix minutes et une vraie migraine qui vous cloue un type au lit et dans le noir pendant plusieurs heures.  Bon, Novès n’a quand même pas osé les règles douloureuses (mais je suis sûre qu’il y a pensé histoire de se foutre encore plus de la gueule du monde), Mais ce n’est pas grave. Même si une quelconque autorité pensait à lui demander des comptes, le Grand Sachem  a d’ores et déjà annoncé qu’il a un certificat médical (« Docteur du club, j’ai très mal à la tête, j’ai besoin d’un certificat pour sécher la finale de Top 14 » « Mais oui, mon petit Yoyo, Guy m’en a déjà parlé »). Les Harlequins sont des rats, mais là, pour le coup, ils ont trouvé leur maître.

Raison n° 2 :  Jamais une promenade au bord de la plage ne m’aurait appris que le Grand Stade Toulousain, 18 coupes d’Europe et 46 Brennus, a quand même besoin d’utiliser des petites manoeuvres minables pour déstabiliser un adversaire qui ne partait pas favori ou pour se rassurer. Exactement comme un vulgaire entraîneur de club de Fédérale 3  arrosant son terrain la nuit précédant un match avec la complicité des pompiers locaux. Bon, ça casse le mythe mais c’est toujours très sain de déboulonner les idoles.

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Raison n° 3 :  Jamais une promenade au bord de la plage ne m’aurait confirmé que, comme les copains, quand il s’agit de gagner une finale, le Stade Toulousain n’hésite  pas à jouer salement : défi physique, tampons dévastateurs (Midol copyright), mêlées, chandelles,  pénalités ad nauseam….. A vous décomplexer un supporter du Biarritz Olympique encore traumatisé  par la finale de l’Amlin Cup.

Raison n° 4 :  Jamais une promenade au bord de la plage n’aurait compensé l’interview surréaliste de Mourad contre les pontes du rugby qui se liquéfient et vont bientôt se p.….r dessus. Donc, pas d’autre alternative pour la Ligue et la Fédé que de rétablir la peine capitale spécialement  pour le président du RCT. Mais dans sa version vintage. Le supplice du pal et l’écartèlement, au Stade de France, devant tous les supporters du RCT déportés pour l’occasion. Revol lira la sentence, Blanco officiera en tant que bourreau. Gore, mais dissuasif pour tous les présidents de clubs qui auraient des velléités de révolte ou de modernité.

Raison n° 5 :  Jamais une promenade au bord de la plage ne m’aurait fait réaliser à quel point Florian Fritz est non seulement un coffre à ballons, mais aussi un joueur détestable dans son comportement. Or ça fait toujours du bien de détester un joueur toulousain ; d’ailleurs, ça marche aussi avec Novès. Et avec Servat, joueur brutal, bas du plafond et surcôté. Mais pas avec Dusautoir  : comment détester une huître ?

Raison n° 6 :   Jamais une promenade en bord de mer ne m’aurait procuré le sentiment diffus mais prégnant que pour voir du rugby à XV, et contrairement à une légende urbaine assez largement répandue, le mieux est d’aller en Prod D2, dont le championnat a livré une phase finale pleine de fraîcheur, d’audace et d’allégresse, avec des essais d’ailiers, oui, oui, tout arrive. Bravo aux quatre équipes concernées et à leurs entraîneurs, pour qui l’enjeu n’a jamais tué le jeu, comme on dit sur Canal Plus. Au fait, la saison dernière, Matanavou jouait à Mont de Marsan et éblouissait les foules. Aujourd’hui, il est champion de France sans avoir touché un ballon en finale.    

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