Pourquoi Toulouse doit et va gagner le Top14 2011/2012
par Damien Try

  • 08 June 2012
  • 15

Par Damien Try

Le staff de la Boucherie avait expliqué pourquoi Castres, Montpellier, Toulon et le Racing méritaient de passer le stade des barrages. Cette formalité était inutile pour le Lab’Occitan et le Labougnat. Inutile aussi pour nous de présenter la demi-finale contre Castres, l’issue était connue d’avance. On pourra simplement regretter que nos amis auvergnats n’aient pas écrit leur argumentaire, ils n’auront pas l’occasion de développer pourquoi Clermont devait gagner. Mais maintenant pour Toulouse, la saison peut enfin commencer. La finale est là, et je vais vous expliquer pourquoi il faut que le Stade gagne et pourquoi ce sera le cas, et ce pour 10 raisons.


Raison 1 : Pour la qualité de son centre de formation

Je ne vous apprends rien, Toulon est une équipe de mercenaires cupides et sans attaches, maison de pré-retraite pour les ex-stars sudistes qui y voient une juteuse façon de s’en mettre une dernière fois plein les poches avant de devoir se battre entre eux pour les quelques places de consultants télé. Le Stade en revanche est réputé pour « l’école toulousaine », qui découvre et forme les talents qui composent son équipe, j’en veux pour preuve les Steenkamp, Maestri, Dusautoir, Burgess, MacAlister, Beauxis, Fritz, David, Matanavou, Clerc,
Euh une seconde, y a Ovale Masqué qui agite les bras et me fait signe de me taire… De quoi ? Ah bon ? Bon ok je recommence.

Raison 1 : Pour les fières couleurs

Y a pas à dire, le rouge et le noir, louées par Stendhal, Jeanne Mas et le tshirt Boucherie Ovalie, ce sont vraiment deux superbes couleurs. Toulouse arbore ces magnifiques couleurs sur son maillot et c’est pourquoi
Quoi encore ? Erf, mais je vais jamais trouver 10 raisons moi !

Raison 1 : Le chemin est tout tracé

Guytou a tout prévu, le plan de la saison a été tracé au millimètre. Bon ok, le papier calque a un peu dérapé face à Edimbourg. Mais sinon les matchs se sont déroulés dans l’enchaînement prévu, avec les renforts non-internationaux pendant la Coupe du Monde, la foison de points de bonus glanés ça et là, le choix des matchs à perdre et on s’en fout, on ne joue pas les barrages pour la récup’, on fait premiers de la saison pour jouer le samedi et avoir toujours plus de récup’. Tout ça pour aboutir avec la dream team des galactiques, à fond pour disputer un des seuls matchs que Toulouse a à jouer de l’année.
De l’autre côté c’est n’importe quoi, on change d’entraîneur en milieu de saison, on joue tout à bloc et sur tous les tableaux, on se fait suspendre joueurs, entraîneur et président, on galère toute l’année et on se retrouve en finale on ne sait pas comment ni pourquoi, et il parait que là il faut gagner ?

Raison 2 : Toulon, c’est les Barbarians

Regardez le multiculturalisme au sein de l’équipe varoise. Y a du Sud-Africain, de l’Australien en pagaille, du Japonais, du Néo-Zélandais, de l’Ilien en veux-tu en voilà, etc… Et même pire, y a des Anglais : Shaw, Chesney, Armitage, Wilkinson, pour ne citer qu’eux. Palisson aussi, la preuve, il a même joué à Brive. Une défaite du Stade Toulousain, qui compose l’essentiel de l’équipe de France, équivaudrait à une défaite des tricolores face au Barbarian FC, ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire du rugby tricolore (faut dire aussi que les deux équipes ne se sont jamais rencontrées). Et puis un club soit disant français qui a pour buteur celui qui nous a fait tant de mal ne mérite que de perdre.


Raison 3 : Pour l’image du rugby

Et quand je dis « image », je pense au sens marketing du terme. Toulouse, c’est le cassoulet, un accent pittoresque (un accent ne peut être pittoresque mais je me comprends). Dites Toulouse à n’importe quel clampin dans la rue, il vous parlera de rugueubi. Toulon, c’est quoi ? Une ville FN avec des militaires, non ? C’est donc important pour vendre à TF1 des droits télé que les Valeurs du Rugby © soient correctement véhiculées par l’équipe championne de France.

Raison 4 : Pour le doublé

Le doublé est impossible, selon l’évangile de Saint Guy, nous en sommes certains. Mais le doublé de la louze est lui réalisable. On comptait sur l’expérience clermontoise de défaites en finale pour réussir le tour de force de perdre deux finales en un mois, mais même pour ça on ne peut compter sur eux. Nos espoirs reposent donc sur Toulon pour réussir le mini-doublé de la louze, perdre la même année les finales de Heinekid Cup et Top14.

Raison 5 : Parce que tout le monde est contre Toulon

Demandez à n’importe quel supporter toulonnais : la ligue, la fédé, le complexe militaro-industriel, la CIA, les francs-maçons, les Illuminati et toutes les puissances de ce monde sont liguées contre le RCT. Le fait que leur président crache dans la soupe et donne des coups de pied dans la fourmilière n’y est pour rien. Depuis des années, les Toulonnais se voient injustement barrer la route de l’équipe de France d’ailleurs, et ce n’est pas dû au petit nombre de Français dans cette équipe. En réalité, le RCT, c’est la petite racaille qui deal en bas de la cage d’escalier, vole à l’étalage et insulte les flics, et qui se plaint que la société ne veut pas de lui « parce qu’il porte un survêtement et une casquett

Como Quedar Embarazada Naturalmente En 60 Días. No Opt-in

e ». Donner un titre de champion de France à Toulon, ça serait comme filer une grosse voiture à ce lascar, il va forcément faire des conneries avec.

buy eye glasses online

Raison 6 : C’est à Toulouse que sont les vrais bouchers

Maestri ne s’est pas trompé en choisissant de rejoindre la vraie patrie des Bouchers, l’équipe qui joue sa demi à 13 contre 15. Vous allez me parler de Bakkies Botha. C’est pas un boucher ce type, il fait des mauvais gestes en rigolant uniquement pour faire dégoupiller l’adversaire. Un boucher, c’est un mec qui pose le cerveau en entrant sur le terrain. Fritz a du coup une longueur d’avance sur tout le monde, puisque même hors du terrain il n'a pas de cerveau, et a d’ailleurs réussi la prouesse contre Castres de faire plus de placages hauts en 3 secondes que de passes en 80 70 min. A Toulouse, même Yannick « Bisounours » Jauzion avoine Pascal Papé. Maestri est pas mal non plus dans le genre : on parle d’un mec qui a eu la bonne idée de mettre des pains à Gorgoze, là. Et qui a eu le physique pour sortir du terrain sur ses deux pieds. Et puis y a aussi Steenkamp. Une photo vaut mieux qu’un long discours :

Raison 7 : Toulouse est reposé, Toulon est fatigué

Revoyons ensemble le calendrier des dernières semaines pour les deux équipes :

– 5 mai : Les deux équipes se rencontrent à Mayol. Si Toulouse n’a besoin que d’un point de bonus défensif pour une place en demi, Toulon a besoin d’engranger autant que possible afin d’assurer sa qualification. Les troupes de Novès remplissent sans forcer leur objectif, l’esprit déjà préoccupé par la séance de course aérobie du lendemain, puisqu’ils sont en plein cycle de préparation aux phases finales.

– 12 mai : Les Toulonnais doivent s’appliquer dans leur match pour recevoir en barrages. Toulouse reçoit Montpellier dans un match sans enjeu, et offre en cadeau bonus pour leur dernier match de saison régulière à ses anciens une victoire, malgré les jambes encore chargées par les deux séances de muscu de la veille et du footing long le matin-même.

– 18 mai : Voyage à Londres pour les Toulonnais qui vont prendre dans la gueule la pluie et les Biarrots. Ils ne rentrent pas avec une coupe, mais remplis de doutes sur eux-mêmes, et de haine envers Yachvili. Hayman prend un jaune et écope d’une suspension jusqu’à la fin de la saison. Soirée sirotage de Malibu-Ananas pour les Toulousains, ça va bien merci.

– 26 mai : Match accroché pour les Toulonnais qui s’imposent au forceps contre les Racingmen. Wilkinson passe complètement à côté de son match et perd de la confiance précieuse. Après-midi à Calysséo pour les Toulousains, avec soin pédicure.

– 2 et 3 juin : Les Toulousains font leur dernier entraînement en opposition face à leur « sparring-partner » (© Novès) préféré, le CO. Victoire sans forcer avant la journée de récup pépère le lendemain, pendant que les Toulonnais gagnent sur le fil et sous la pluie, dans un final très éprouvant nerveusement.

Comment voulez-vous dans ces conditions que les Toulonnais puissent rivaliser 80 minutes face à des Toulousains aussi reposés ? La différence de fraîcheur physique sera digne d’un match opposant la France et son calendrier démentiel, face à l’Irlande et ses stars jouant uniquement la H-Cup dans leur province.

Raison 8 : Parce que c’est le jeu qui prime

C’est bien connu, « jeu de main, jeu de Toulousain », le Stade est connu pour son style flamboyant, ses relances depuis la ligne d’en-but, la prise de risques inconsidérés et romantiques. Nan je déconne. Guytou le sait bien, pour gagner le Top14 il faut une grosse conquête et un bon buteur (le reste est facultatif et ne sert qu’en H-Cup). Ca tombe bien, Servat et McAlister sont de nouveau sur pied. Donc si le vent reste favorable et que Servat oublie de lancer en touche sur les joueurs assommés, y a pas de soucis à se faire.


Raison 9 : le public

Toulouse a un bien meilleur public que Toulon. Un public qui sait se tenir, qui n’a pas la vulgarité de jeter des journaux en fin de match, ou de vomir à la mi-temps tel ce voyou de Pilou. A Toulouse, on ne siffle pas le buteur. Et si quand bien même on le fait, c’est le buteur toulousain qui est conspué. A Toulouse on ne gueule pas comme des débraillés pendant tout le match, mais uniquement à partir de la 77 ou 78ème minute, une fois la victoire assurée. C’est ça l’élégance et la classe à la toulousaine.


Raison 10 : Les supporters

Franchement, déjà quand ils perdent, les supporters toulonnais sont super chiants. Avec leur dévotion pour la Sainte Trinité Jonny-Joe-Sonny Bill, leur paranoïa et leur terrrrrible cri de guerre. Alors imaginez qu’ils gagnent le Top14… Ils vont parader toute l’année avec leur maillot, leur autocollant sur le pare-choc ou le fanion pendu au rétro, à t’expliquer combien ils ont la meilleure équipe du monde, que là-bas le rugby est religion, que leur club c’est vraiment quelque chose à part, etc… Comme les Toulousains finalement, mais bon, au moins, avec eux on a l’habitude.

Como Quedar Embarazada Naturalmente En 60 Días. No Opt-in
zp8497586rq
zp8497586rq