[Top15] L’essentiel de la 6ème journée
par Ketchup-Mayol

  • 23 September 2014
  • 14

 

Par Ketchup-Mayol et Blondie,

 

Quand la vie vous fait un cadeau, il faut savoir l’apprécier pleinement. Aussi, quand Canal + m’offre un mois gratuit, je profite de l’occasion pour voir des matches en net, pas des combats de pixels sur des sites bulgares à vingt-quatre secondes par image, une pratique fortement découragée par la Boucherie bien évidemment. Il ne reste alors que l’antisèche de Rugbyrama ou notre propre imagination… mais bon. Cette fois-ci la question ne se posant pas, j’ai profité à fond de la chaîne “du meilleur du sport et du cinéma ™”.

 



Si avec ça j’ai pas un autre mois gratos, je comprends plus rien…


CA Brive – RC Toulon

Une affiche intéressante, pour un vendredi soir. Les Toulonnais allaient-ils relever la tête après la réception calamiteuse du Stade Français la semaine d’avant, mais surtout laver l’affront de la cuisante défaite à Amédée Domenech qui nous avait privés de Bakkies Botha pendant plus de trois mois? Je m’attendais à Justice for BakkiesExpendables vs. les XV Salopards, un bon John McTiernan grande époque, quoi.
En fait je me suis demandé si Canal s’était pas planté et avait programmé son porno en clair et en prime time.

A la 25ème minute, double coup de tonnerre avec le premier essai de Delon Armitage et le carton rouge pour un geste papédé de Marais (comme quoi) sur Romain Tofifena (ça m’apprendra à piquer ses notes à Berbizier). Et là c’est la brrrranlée. Triplé de Rudi Wulf, doublé d’Armitage, qui est redevenu la bête noire des Auvergnats, même ceux qui étaient en ProD2 à l’époque. Même Maxime Mermoz a marqué, c’est dire, dans un Ash splash qui aurait mérité la vidéo, tellement c’est pas dit qu’il ait aplati. Un vrai festival.

Triste, le regard perdu d’Arnaud Méla, qui râle parce que c’est une petite équipe et qu’ils ont pas besoin d'[un carton rouge], comme si on pouvait compenser un petit budget par une décapitation à coup de coude…

13-53, 6 points pour Toulon qui devient la première équipe à marquer autant de points en un match.

 

Racing Métro 92 – Stade Toulousain

Le match de tous les dangers. D’un côté, le Stade Toulousain, déjà défait trois fois d’affilée. La bête blessée allait-elle réagir chez les Ciel et Blanc ?

Vous connaissez ces riches Américains qui démontent des châteaux pierre par pierre en France pour les remonter aux US ? Le RM92 fait exactement la même chose avec l’équipe championne de France du Castres Olympique. Qui sait… sur un malentendu ils pourront peut-être refaire croire qu’ils ont gagné le Brennus.

Le Racing a fait du Racing et a réussi à imposer son jeu poussif à une équipe de Toulouse à la ramasse, malgré le fait que Vincent Clerc a marqué le premier essai et qu’il a sauvé son camp par un acte d’antijeu tellement flagrant que l’arbitre M. Ruiz n’a rien vu.

Comme le Titanic, le Stade finit par s’incliner sans gloire 27-16, une quatrième défaite consécutive, du jamais vu depuis les temps ante-Bouilhou, autrement dit quand on jouait encore avec un ballon en silex…

27-16, 2 points pour le Racing Métro 92.

Dans cette version, c’est (ville) Rose qui coule…

 

Castres Olympique – US Oyonnax

Remake de Peur sur la ville à Pierre-Fabre City. Le Castres Olympique, ex champion de France, vice-champion en titre, est  lanterne rouge du classement, à l’instar du Biarritz Olympique l’an dernier.  Y a-t-il une Malédiction “Olympique” ? Oyonnax profitera-t-il du creux de vague dans lequel se trouve son adversaire ? Franchement ? On s’en fout un peu.

Ce qu’il reste du CO (cf. RM-ST) a réussi l’essentiel, à savoir la victoire, malgré beaucoup d’indiscipline (deux périodes en infériorité numérique) grâce en particulier au potentiel néo-Bleu Rory Kockott qui va tenir son équipe à bout de bras. Les Oyomen (non, ce n’est pas un groupe de reggae, c’est vraiment comme ça qu’ils se désignent là-bas, là-bas à O-YO-NNAX) pourront nourrir des regrets de ne pas avoir profité de leurs temps forts.

27-18, 2 points pour Castres qui sort de la zone de relégation.

 

FC Grenoble – Aviron Bayonnais

On a tous vu un film qui commence bien et puis qui retombe comme un soufflé. Et ben là c’est pareil.  Depuis ce début de saison, Grenoble a montré un visage séduisant – ce qui n’est pas rien pour qui a déjà visité la ville. Et poursuit dans la veine puisqu’au bout d’un quart d’heure le FCG mène 13-0, grâce à un essai du pilier Choirat qui efface deux adversaires avant de marquer. Si PSA a vu le match, Médard a du souci à se faire. Bonne prestation de Wisinew… Wisnev… du buteur grenoblois aussi.  Et puis plus rien ou presque pendant 40 minutes, on aurait presque dit un match de Clermont.

Les Grenoblois ont frisé le mal de tête, ce coup-ci… (gracias @saintmtex)

Ce relâchement aurait pu coûter cher, car les Bayonnais furent valeureux © et réussirent un temps à faire déjouer leurs adversaires, s’accrochant grâce à la botte de Blair Stewart, mais ils finissent par s’incliner. Première victoire à domicile non-bonifiée pour le FCG.

24-15, 2 points pour Grenoble.

 

AS Rochelais – Union Bordeaux-Bègles

Suspense hitchcockien au pays du Père Fouras. On voyait La Rochelle s’imposer à nouveau sur ses terres, alors qu’à un quart d’heure de la fin, l’ASR menait de dix points un UBB réduit à 13. Mais c’était sans compter l’homme providentiel bordelais. Est-ce un avant ? Est-ce un ailier ? Non, c’est Lionel Beauxis.

Lionel Fucking Beauxis.

Ne lui manquaient que les collants bleus et la cape. Avec une transformation et deux pénalités dont une à la dernière minute, il va changer le cours du match.Eh ouais. Miss me yet, Guy ?


Homme de Style

 

23-26, 4 points pour l’UBB.


AS Montferrand – Lyon Olympique Universitaire

L’ASM fait presque aussi bien que Toulon, mais à 15 contre 15. Un vrai slasher movie où de pauvres étudiants lyonnais vont bêtement camper dans un stade hanté par l’indestructible Aurélien “Machete” Rougerie, plus tranchant que Jason, plus sanglant que Freddy. Un véritable massacre.  L’ASM prend la tête du championnat.

 

43-12, 4 points pour l’ASM.

 

Montpellier HR – Stade Français

L’affiche de la soirée, entre une des plus belles équipes du moment et l’équipe qui a réalisé l’exploit incroyable de s’imposer face à des culs-de-jatte toulonnais la semaine dernière.

Qui aurait pu croire au vu du score que le match était à peu près aussi passionnant qu’un film d’auteur tchétchène sous-titré en tagalog…? Une équipe de Montpellier atone face à des Parisiens indisciplinés. Les dés étaient pratiquement jetés à la mi-temps et même un essai de pénalité à la dernière minute ne rachètera pas la seconde. Transformation de Nagusa, signe d’irrespect semble-t-il puisque le capitaine Ouedraogo a jugé bon de s’excuser de l’attitude de son ailier. Par contre, pas un mot pour les spectateurs qui ont perdu à jamais 80 minutes de leur vie à assister à cette purge.


–  Chamyl ! Ano ang isang mahusay na koponan, Montpellier !


Un événement notable toutefois : outre l’incroyable goujaterie de sa transformation, Nagusa s’est rendu coupable d’un plaquage à l’épaule sans ballon. Même si le geste n’a pas été  sanctionné, le cumul de ces deux actions lui permet de récupérer le Bâton de Boucher jusque-là détenu par Pascal Papé.

23-3, Deux points pour le MHR, plus le bâton de Boucher.

 

Les Ancizes-Comps – Montaigut-Besse

Les Ancizes-Comps… Si pour certains Clermont-Ferrand est un trou perdu, sachez que pour les Clermontois les Ancizes-Comps sont un trou perdu, donc vous comprenez un peu où le RCMB est allé mettre les pieds ce dimanche.

À Trifouillis-les-Oies, la couleur était annoncée, ils savaient qu’ils recevaient des bouchers. Réception en grande pompe du RCMB ; les Ancizois avaient dû prier des semaines ou danser autour d’un feu pour qu’il fasse beau car il n’aurait plus manqué que ça, qu’il fasse un temps pourri dans un endroit paumé et tout le monde aurait gagné son week-end… C’est donc pour ça qu’il a plu ! Les Ancizois doivent mal danser.

Pas besoin de préciser que c’était le 1er match du championnat, le nombre incalculable d’en-avant, de placages hauts et autres imprécisions l’a rappelé.
Les pompiers ont rendu leur petite visite dominicale à la suite d’un placage appuyé à la carotide d’un Montacutin-Bessard sur un Ancizois, rien d’extraordinaire, c’est du rugby, pas de la danse classique, bande de fillettes.

Les biscottes étaient de sortie en cette heure de goûter, à noter celle distribuée à un Ancizois, Gaël, 3ème ligne, qui après le match a eu l’humour ou la mauvaise foi de dire à qui voulait l’entendre qu’il n’avait pas fait exprès de mettre un bon coup de tronche au sol sur un adversaire car je cite : “mais j’ai glissé, ma tête a malencontreusement heurté celle du Montacutin-Bessard 5 mètres devant”. “J’ai glissé Chef !” aurait pu être la suite de sa phrase et la 7ème Compagnie aurait été bien représentée.
Sur ce fait de jeu, un Jaune et Noir solidaire de son frère d’armes se relevait et à l’imaginer dire à son adversaire qu’il allait lui maroufler la gueule et l’Ancizois lui répondre qu’il était prêt à lui dégager les angles, il parut évident non pas que ces mecs regardaient trop la TV (même si c’est vrai) mais qu’un match de rugby en Promotion Honneur sans aucun “échange d’amabilité” ça n’existait pas et que ça permettait de pimenter un peu le jeu (dixit la Kinke, joueur à Clermont-Cournon et philosophe du rugby auvergnat, acolyte de bringue du RCMB) ! Du coup les deux au frigo pour 10 minutes.

Le RCMB repart de Saint Profond-des-Creux, comme diraient nos cousins québécois, avec 1 point de bonus défensif mais ça c’est si ça avait été dans un classement normal. En top 15 le RCMB repart sans rien si ce n’est avec une copie à revoir et un fond de jeu de rugby à approfondir avant le prochain match.

15-8, 0 point pour le RCMB.

 

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Le making-of de la photo d’équipe saison 2014/2015, désordonné complet à l’image du match.

 

 

Et les points bouchers reviennent à… Peet Marais du CAB pour sa démonstration de Pençak Silat. Il a visiblement dû se mater The Raid 2 en boucle avant le match. Notons qu’il s’agit déjà du 3ème point boucher en 6 matches pour Brive, qui reste donc fidèle à sa réputation. Le deuxième point de la semaine revient au Stade Français et à Sergio Parisse, car sa prestation face à Montpellier fut à l’image de sa carrière : brillante, mais ne servant absolument à rien. 

 
Le classement

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Clermont-Ferrand continue sa marche en tête, ce qui conforte l’hypothèse du complot quant à ce Top 15 créé par Pastigo, tout ça pour faire gagner un trophée à l’ASM. Derrière le Stade Français cale et Pascal Papé perd son Bâton de Boucher, dure journée pour les Parisiens. Toulon fait un bond au classement grâce aux 6 points inscrits à Brive-la-Gaillarde. Montaigut-Besse se place en milieu de classement, juste derrière l’autre trou perdu du Top 15 : Oyonnax. Derrière, Toulouse, Castres, Bayonne et Lyon -qui n’a toujours pas inscrit de bonus offensif- ferment la marche.

Lors de la prochaine journée, Nagusa ira défendre son trophée à Toulon. Le comité du Bâton de Boucher compte sur lui pour faire honneur à son statut. Ne ratez pas également le choc entre deux équipes jouant le maintien : Bayonne & Toulouse.