Les 12 Travaux de Pierrick Gunther, partie 3
par l'Affreux Gnafron

  • 14 December 2012
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La saga dont tout Hollywood parle se poursuit en exclusivité pour les lecteurs de la Boucherie. Et l’on murmure même que Peter Jackson souhaiterait en racheter les droits pour une adaptation cinématographique dans une dodécalogie en 83 images/seconde.

(Si vous avez raté les premières parties, ce n’est pas bien mais c’est ici ou .)

Par l’Affreux Gnafron

Après ses 3 premiers exploits, achevés par autant de bains de sang, les Dieux se demandent si, dans leur souci de rédemption (cf le premier épisode), ils n’ont pas engendré un monstre. Ils décident donc de réorienter les aventures de notre héros vers un registre plus pacifique et impulsent à sa quête le caractère d’intérêt général qui lui manquait singulièrement.

Ainsi, point de destruction ou de massacre pour le prochain travail mais une véritable mission d’assistance à une créature en fin de vie, dont la grande vulnérabilité menace désormais l’existence.

 

Mais qu’est-ce qu’il va encore m’arriver..

 

En ce temps-là déjà, le Sud-Ouest du royaume était un pays de cocagne (pour les avants qui nous lisent, il n’y a aucun lien avec l’expression ‘passer du coq à l’âne’).

Les bienfaits de Dame Nature apportaient en ces lieux une douceur de vivre dont les locaux jouissaient à foison. Les richesses de la terre pourvoyaient aux besoins de ses habitants. Le Soleil luxuriant leur apportait force et vigueur. L’Océan, tout proche, se chargeait des loisirs et amenait de la diversité sur les tables. Les gens du pays s’ébattaient gaiement dans les prés, en compagnie des canards, fort nombreux, qui constituaient la base du régime alimentaire.

Oui, il faisait bon

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vivre dans les Landes.

Le seigneur du royaume était un énorme sanglier nommé Eric Mont (homonyme du célèbre porc-épic-fantasy de Picardie) qui présidait avec bonhomie aux destinées de ses concitoyens. Oh, certes, il y avait bien une guéguerre de clocher avec les habitants d’une localité voisine toute proche, mais il faut davantage y voir une tradition du folklore rural qu’une hostilité belliqueuse.

Cette rivalité avait d’ailleurs accouché de célébrations festives dans chacune des cités lors desquelles les esprits les plus aiguisés rivalisaient de saillies verbales à l’encontre de l’autre. On y fustigeait d’un côté les paysans marsan de raves et l’on affirmait de l’autre que Dax a du mal. La Chalosse rongeait sans fin une rivalité millénaire, dans le meilleur esprit des oies grasses.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où Eric tomba sur un étrange parchemin signé Michel de Nostredame. Celui-ci y annonçait la fin du monde pour le cas où la mystérieuse devise de la ville ‘Montois, Saint-Denis, que trépasse si je faiblis !’ n’était pas décryptée. Les plus grands savants furent mobilisés et ils parvinrent à une conclusion pour le moins étonnante. Il fallait qu’un habitant de la ville revint victorieux d’une cité nommée Saint-Denis!

Le transport aérien n’en était alors qu’à ses balbutiements, la base aérienne à l’état de projet et l’île de la Réunion pas encore découverte. On décida donc qu’il s’agissait du Saint-Denis situé en région parisienne. Afin de triompher dans l’enceinte dionysienne, Eric se renseigna et décida d’engager un club sportif dans un championnat dont la finale se déroulait là-bas.

Le Stade Montois fut créé et intégra illico le Top14. La prophétie allait s’accomplir, le monde serait sauvé, Mont-de-Marsan remporterait le bouclier de Brennus !

 

Toute ressemblance avec un personnage réel serait purement fortuite

 

Las, il n’en fut pas ainsi car dès lors, la peine et l’affliction envahirent la ville.

Chaque week-end, les Montois allaient de Charybde en Scylla, de déconvenues en déroutes et de mal en pis. Les défaites se succédaient et le seigneur Eric perdait chaque jour de sa superbe.

Il souffrait avec les siens de ces échecs à répétition et le moindre espoir de renouveau était aussitôt douché par les cruelles réalités du terrain. La fête montoise se muait en tragédie. Les voisins aqua-thermaux se gaussaient.

Émus par la situation, les Dieux décidèrent donc d’envoyer leur meilleur émissaire afin de rendre l’espoir à tout un peuple. Pierrick Gunther, auréolé de ses récents succès, se présenta donc dans les Landes muni d’un ordre de mission simple et concis : ramener à la vie le sanglier Eric Mont (on prononçait Monte dans ces contrées).

En bon professionnel, notre héros s’entretint avec le seigneur local pour s’imprégner de la situation. De cette conversation, Pierrick tirera un recueil édifiant sur l’injustice d’un monde dans lequel les petits n’ont pas leur place, un monde régi par les puissances de l’argent, dans lequel les privilégiés dirigent le cénacle et le Sénat. Ce concept de cahiers de doléances connaîtra d’ailleurs plus tard un certain succès.

Devant l’étendue de la tâche, le jeune Pierrick se révèla impressionné. Il sentit confusément que ce ne seraient pas ses seules qualités physiques qui lui permettraient de réussir.

Une vague de maturité s’empara de lui, et les Dieux furent bien aise de voir leur jeune protégé acquérir sagesse et pondération pour tenter de trouver une solution. Loin du fracas des armes et du recours systématique à la violence qu’affectionnaient alors notre héros.

Troublé par le désespoir d’un pays auparavant prospère que le Sort avait abandonné, Pierrick ne put s’empêcher de trouver dans ce peuple Montois l’écho de sa propre existence. Et comme un vulgaire Jacques Delmas, il se lança à corps perdu dans une mission de consultant auprès des vaillants Landais.

Il lui fallait faire vite car déjà se profilait la venue d’une équipe le dimanche suivant. Les joueurs redoublaient d’efforts, les bénévoles rivalisaient d’attention, toute la ville était en ébullition. L’espoir avait gagné les cœurs et les esprits. Le jour du match, délocalisé dans les arènes de la cité, les spectateurs accueillirent leur seigneur au son de l’hymne local: toi, toi Montois, toi, toi mon tout, mon roi.
 

Projet initial (avorté) de maillot du Stade Montois. Le Stade Français n’a rien inventé.

 

Mais, malgré tous leurs efforts, les jaunes et noirs s’inclinèrent une nouvelle fois. Les derniers instants de la partie furent particulièrement difficiles pour les Montois. Après avoir longtemps cru à la victoire, ils virent celle-ci leur échapper et laissèrent même le point de bonus défensif s’envoler sur un ultime pied-de-nez du Destin.

Désemparé, cialis lowest prices éperdu de chagrin et de douleur, le sanglier Eric se rua dans les travées où dans une course folle, il piétina bon nombre de spectateurs qui ne purent s’écarter à temps. Il est à noter qu’en mémoire de ce jour funeste, chaque jeune Landais développe dès son plus jeune âge des qualités nécessaires à l’évitement de sangliers en furie.

Pour mettre fin au massacre, la mort dans l’âme, Pierrick dut se résoudre à descendre dans l’arène et tuer le Sanglier Eric Monte, échouant ainsi, à double titre, dans sa mission initiale.

L’aventure du Stade Montois avait pris fin.

Et c’est alors que les Dieux courroucés le convoquaient pour un conseil de discipline extraordinaire que Pierrick fut approché par un curieux individu.

“Dis-moi, mon garçon, c’est sympa ce que tu fais mais ça reste du travail d’amateur. Moi, je te propose de voir plus grand, plus beau, plus fort. Je te laisse cette plaquette dessinée qui t’expose mon projet et je te recontacte dans quelques jours. On fait comme ça ? Ok !”

Et il disparut comme il était venu, laissant Pierrick intrigué et soucieux.

Qui était donc ce mystérieux inconnu ? Que va décider Pierrick ? Quelle sera sa sanction devant la commission de discipline ? Qui a volé l’orange du Marsan ? Quel sera le prochain travail à effectuer ?

Vous aurez des réponses à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le prochain épisode des

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12 Travaux de Pierrick Gunther.