Le Lab'Occitan analyse Bayonne-Toulouse (6-35)
par Damien Try

  • 24 September 2012
  • 5

Par Damien Try
Le contexte :

Après l’honteuse défaite face à Perpignan, il s’agissait pour le Stade Toulousain de se reprendre et de rappeler qui c’était Raoul. Surtout qu’à côté, les amis toulonnais (et clermontois aussi) ne perdent ni du temps ni des points. Le déplacement à Bayonne était donc une bonne occasion pour « remettre l’église sur la place du village » comme on disait sur Antenne 2. L’équipe alignée par Novès avait donc fière allure, avec quelques touches de jeunesse (Fickou, Doussain, Galan et Tolofua titulaires). Les performances récentes de Nyanga avaient dû être remarquées, puisqu’il était sur le terrain. Celles de Vincent Clerc n’avaient elles pas dû l’être, puisqu’il était lui aussi sur le terrain.

Le film du match :

Le match commence très fort, les habituellement vacanciers toulousains ayant décidé qu’ils ne pouvaient pas avoir l’air con face à une équipe méritant la ProD2 tous les week-ends. Dès la 6ème minute, Magalie Stère exploite intelligemment un ballon de récupération et joue à suivre au pied. Boyer se fait piéger par le rebond, mais Matanavou aussi, et après quelques jonglages artistiques pour régaler le public, commet un en-avant. Cela sera la première des multiples occasions franches qui n’iront pas derrière la ligne pendant cette mi-temps. Toulouse domine, et profite des fautes de l’Aviron qui rame en mêlée et en défense pour prendre de l’avance au score, 3 à 9 à la 13ème minute.

Sur une touche foirée de Roumieu à hauteur des 40 toulousains, Tolofua récupère la balle et transmet à Fritz, qui se prend un attentat de la part de Phillips. Mais l’action continue, et quelques temps de jeu plus tard, McAlister à l’entrée des 22 se prend d’une petite fantaisie et tape un banana-kick qui trompe Heymans et trouve Clerc, qui transmet tout de suite à Matanavou qui n’a plus qu’à aplatir. Soit c’est volontaire et magnifique, soit euh bon ben ça s’est bien goupillé et puis bon on est content enfin voilà quoi . Dans l’excitation, Berdos oublie de punir Phillips pour son magnifique plaquage haut au départ de l’action et ne fait que le réprimander, considérant que le gros coup de chatte/génie (biffez la mention inutile) du Néo-Z syndical de Toulouse suffit comme sanction. Fritz, qui a dû faire appel à tous les cours de sophrologie et de self-control imposés par Guytou en 10 ans pour ne pas se faire justice lui-même et attendre que l’arbitre le fasse, est forcément très frustré. Ses sentiments qu’il réprime si difficilement jaillissent alors à la 20ème minute à la figure de Boutaty, lors d’un accrochage banal entre Roumieu et Johnston. Les deux premières lignes tenaient certainement à simplement échanger sur leur conception de la mêlée, et les aménagements nécessaires à l’arbitrage pour rendre cette phase de jeu profitable pour tout le monde. Toujours est-il qu’ils iront tous les deux sur le banc dix minutes pour y réfléchir, mais ils profitent tout de même de leur sortie pour exprimer leurs derniers arguments, Johnston étant partisan du passage à 2 commandements, Roumieu voulant revenir aux 4.

Roumieu étant sorti, c’est Mike Phillips, qui doit certainement trouver qu’on ne le voit pas assez sur le terrain, qui est chargé de lancer en touche. Deux touches bayonnaises premier sauteur perdues sur deux plus tard, et Roumieu est autorisé à revenir sur le terrain. Pendant ce temps, Lionel Beauxis en profite pour se blesser AVANT de rentrer sur le terrain. REP A SA DAVID SKRELA.

« Il a l’air complètement perdu » commente Bertrand Guillemin. Pas plus que d’habitude je trouve.

6-14 à l

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a mi-temps, Toulouse domine outrageusement, mais n’arrive pas à conclure. A’men donné c’est bien d’être le bogoss de la soirée que toutes les filles matent, mais si tu choppes pas ça sert pas à grand-chose.

En début de deuxième mi-temps, Gerber, pas très lancé, se retrouve face à la défense toulousaine et doit choisir entre la peste, le choléra, et le typhus/ Dusautoir, Maestri et Johnston pour percuter. Ca sera Maestri. Je dis pas que c’était un mauvais choix, car il n’y avait pas de bon choix, mais ouille. Nyanga lui profite du peu de temps de jeu qu’on lui accorde pour marquer sur un exploit personnel de 40 mètres. Soutien à hauteur sur Clerc qui part au ras (certainement inspiré par Phillips), un plaquage évité, cad’déb’ sur Boyer, 5 mètres avec Spedding accroché au short, essai. Mouais. C’est pas ça qui permettra de jouer les gros matchs cette année encore.

Si vous avez trouvé la blessure de la Magic Box à l’échauffement insolite, vous aimerez celle-ci. Heymans a les jambes qui le démangent, crochète à gauche à droite, prend tout le monde de vitesse, y compris M. Berdos qui lui met un bon coup de genou au passage. Il sera obligé de sortir quelques minutes plus tard, béquille au quadri ! Attention à Morgan Parra, spécialiste de l’attaque en zone arbitre, ce n’est visiblement pas toujours le moins bon défenseur, et lui peut faire des fautes sans être pénalisé.
Le jeu se dégrade un peu, le temps pour Clerc de croquer un essai en oubliant le ballon par terre pendant qu’il glisse dans l’en-but, et pour Fritz de placer sa blague préférée, la tentative de drop foireuse. Bayonne joue à l’envers, ce qui pourrait être expliqué par la disposition d’esprit de Lanta qui annonce que « les mêmes effets produisent les mêmes causes ». Et vice et versa ?

Boyoud égaye un peu les 10 dernières minutes en collant une bonne mornifle à un Dark Destroyer qui faisait le mort Cotillard-style dans un ruck. Lacombe et Arganèse en profitent pour poursuivre le débat sur la mêlée commencé plus tôt, apportant leur éclairage sur l’opposition joueurs-arbitres en ce début de saison, et laisseront leurs coéquipiers à 14 pour le reste de la rencontre. Dusautoir souhaite absolument participer à l’échange, et Novès comprend qu’il vaut mieux le ranger dans sa boite jusqu’au prochain match.
Bayonne est à bout de souffle, et subit cette fin de match. Après plusieurs temps de jeu devant la ligne bayonnaise, Bouilhou aplatit pour l’essai du bonus offensif. Désolé Yannick. Vingt points d’écart, cinq minutes restantes, Bayonne essaye pour la forme mais le cœur n’y est pas. Lamboley essaye de remotiver Garcia en le vannant pendant les explications après l’essai pour du beurre de McAlister, mais c’est trop tard, la sirène a retenti, 6-35, score final.

Les joueurs

Toulouse

Bon match des avants encore une fois, surtout en mêlée.

oral winstrol

Trois touches perdues tout de même, et pas forcément à cause des lancers de TolofuaMaestri enchaîne les bonnes prestations, tout comme Nyanga. On a l’habitude de voir le caleçon de Galan une ou deux fois par match, mais là ça a été en continu depuis l’échauffement jusqu’à sa sortie à la 51ème. Je propose qu’on se cotise pour lui acheter des élastiques et des bretelles pour son short, là c’est plus possible. Doussain a bien rempli son rôle, remplacé par Burgess et replacé au centre en fin de match ?!? McAlister de nouveau là où on l’attend. Fritz n’a pas toujours su canaliser son énergie pour le jeu et non les fautes, mais réalise tout de même un bon match. Matanavou et Huget en cannes ce soir.

Le Mike Phillips Show (and the Bayonnais)

REGARDEZ-MOI REGARDEZ-MOI !!! Départ au ras une fois sur deux, mauvais choix à la pelle, Phillips devient la caricature de lui-même. Ca fait tout de même plaisir de voir Fickou le mettre sur son cul. Ca fait aussi plaisir de voir le poison Roumieu en sang à la fin du match, il aurait mérité d’être argentin tellement il est pénible sur le terrain.

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