Le Lab'Occitan analyse USAP – Toulouse (34-20)
par Damien Try

  • 20 September 2012
  • 10

Par Damien Try

Préambule :

Côté Lab’Occitan, votre fidèle reporter de guerre Damien Try n’était pas dans la Ville Rose. En raison d’une banale histoire de bagarre en sortie d’un bar, je devais m’éloigner un peu de la Gotham City française quelque temps et me faire oublier, me mettre au vert (et non pas aux verres). J’ai donc regardé le match dans le seul bar de la petite ville de ma retraite forcée, un bar PMU dans lequel la clientèle (dont ma présence divisait par 2 la moyenne d’âge) semblait plus intéressée par le « Prix de la Cohésion Sociale » couru sur l’hippodrome de Vichy que par le match. Préférant la place sous le portrait d’Elvis (pas Vers-Melun) à celle sous la photo de Patrick Swayze, je prenais mon premier demi de la journée. Difficile de savoir quelle équipe supporteraient les indigènes, la bourgade étant un fief du clan Novès, malgré la proximité de Perpignan et le drapeau catalan dans le bar.

Je ne parlerai que de la vision toulousaine du match, le point de vue catalan ayant été déjà publié ici. Putain je suis pas rancunier.

Le Contexte

Côté toulousain, la déconvenue biarrote avait fait place à la balade contre Agen. La road-map de Guytou était respectée, et seul le forfait de Botha était à déplorer. L’équipe-type ou presque était là, Gallan remplaçant Maka dans le rôle de faire jouer Picamoles flanker. L’idée était donc de faire un coup face à une équipe perpignanaise en 10ème position, « mais qui ne la mérite pas ».

Le film du match :

Bon déjà les Toulousains prennent un essai direct. On va dire qu'ils étaient encore au vestiaire.

Peu après que Poitrenaud ait été victime d’une tentative de décapitation, Tolofua réplique par un joli plaquage à retardement sur Planté, qui restera quelque temps au sol, mais qui ne sera lui pas vengé par l’arbitre.

Sur le 2ème essai perpignanais, Huget n’avait peut-être pas une tâche facile sur cette action, réceptionner la balle contre le soleil et trois attaquants. Ca ne l’empêchera pas de se faire traiter de « chèvre » par l’ensemble du bar, qui commence à choisir son camp. Dans ces conditions, un cœur hésitant sautera sur l’occasion pour se déclarer supporter toulousain et d’agir en tant que tel par son activité favorite : chier sur ses propres joueurs quand ils sont dominés.

Il faut dire que l’équipe visiteuse n’a pas fière allure, ne semble pas dans son match, comme apathique, et Cialis canada Burgess se laisse piéger sur la combinaison en touche qui amène tranquillement Guirado à l’essai. Nous sommes à la 30ème minute, et l’USAP mène 3 essais à rien, bonus offensif en vue ?

Toulouse se voit donc forcé de jouer pour gagner, chose pourtant interdite par Maître Novès depuis la finale perdue de H-Cup 2008. En fin de mi-temps, les Toulousains se font donc des passes, progressent, encore des passes, et finalement trop de passes, puisque de la même façon qu’en milieu de mi-temps, la balle est interceptée par James Hook. Un client du PMU en profite pour demander autour de lui si c’est « James Brouque » (sic). Les visiteurs en profitent pour prendre un pti essai avant la pause. La mi-temps sonne donc, et il est l’heure pour la population du bar de recharger les verres. Mon voisin à moitié édenté se retourne vers moi et me pose une question que je ne comprends pas. Je saisirai seulement deux minutes plus tard qu’il voulait me payer un coup. J’ai donc refusé un verre gratuit, c’est bien une première.

Le jeu reprend, et on se dit qu’il va falloir un peu de chance aux Toulousains pour revenir dans le match. Hélas, « N’oubliez jamais que le hasard ne se contrôle pas », comme l’indique régulièrement l’écran du jeu « Rapido » à côté de moi, et le Stade demeure apathique, notamment sur l’essai-casquette pris à la reprise. Alors qu’une n-ième pénalité est sifflée pour Perpignan et que tout le monde se prépare à ce que Hook prenne les trois points, David Marty dans un rare éclair de lucidité joue rapidement la pénalité et transmet à Haughton qui n’a plus qu’à aplatir. Cette action est l