Le Rade’Labo analyse Toulon – Castres (25-25)
par Pilou

  • 28 April 2012
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Par Jonny WillKillSoon et Pilou,

Avec l’aide de Too Long Niaise pour les photos.

 

Contexte du match : 

À trois débats de la fin du premier tour, la rencontre du samedi « fin d’après-midi » opposait les Toulonnais symbolisés par leur tête d’affiche Boudjellal, actuellement 3ème dans les sondages, et les Castrais du président sortant Révol, en perte de vitesse depuis quelques semaines maintenant (6ème). Ces deux partis se sont souvent affrontés par médias interposés et leur première rencontre s’était achevée sur un statut quo. Les opinions entre les deux candidats divergent depuis quelques années et certains de leurs partisans ont souvent pactisé avec l’ennemi. Pur produit du Mouvement Jeunes Boudjellistes, Marc Andreu a rejoint le camp Revol, suivi l’année d’après par Saimone Taumoepeau et également, à la fin de cette année rugbytorale, par Christophe Samson. Sébastien Tillous-Borde et bientôt Chris Masoe ont, quant à eux, fait le chemin inverse.

 

Pour la deuxième fois en deux semaines, Canal + fait une bourde et diffuse un film porno en pleine journée. 

 

En attendant, cette rencontre est l’occasion pour les deux partis de faire un bond dans les intentions de Brennus en s’assurant, d’ores et déjà,  une campagne réussie en obtenant un siège européen. Mais pour les Toulonnais, la possibilité de s’assurer un entre des deux tours dans son QG de Mayol sera dans les têtes et nul doute que la motivation de se racheter de ses deux dernières sorties ratées sera le leitmotiv de ce débat.

Enfin, information Christian Jean-Pierre (inutile et donc indispensable) : le Prince Souverain Albert II de Monaco assistait à la rencontre, comme le président Mourad Boudjellal l’avait confirmé en conférence de presse jeudi.

 

On arrête plus le progrès, Bernard Laporte donne maintenant ses consignes via Skype  directement depuis sa cellule de Fleury Merogis

 

Le film du match (façon de parler on va pas vous le diffuser hein…) :

5ème minute, pénalité contre la mêlée castraise sous la pression du pack toulonnais, notamment de Lewis-Roberts, qui réussit le tour de force de pousser en travers sans se faire choper par le Gilbert Montagné de l’arbitrage, Monsieur Péchambert. Wilkinson appose les premières signatures.

 

Les Indignés Toulonnais organisent un sit-in pour empêcher les Castrais de franchir leur camp

 

7ème minute de jeu, Masoe joue le sadique, et perfore le thorax (et une partie de l’abdomen) de son ancien partenaire de club, Tillous-Borde qui, en plus de se faire ridiculiser après un vol plané, se met à la faute. Les trois-quarts castrais qui prônent l’alternance dans les sondages entre nains (Teulet, Sanchou et Andreu) et géants (Martial, Cabannes) reviennent à 3 partout par l’intermédiaire de Robocop.

Désormais coutume mayolaise, la bizarrerie arbitrale ne se fait pas attendre bien longtemps. Peu avant le quart d’heure de jeu, Toulon joue une mêlée. Armitage récupère le ballon en mimant un en-avant, l’arbitre mime une faute et les joueurs du CO miment une ligne de défense… Essai, bien réel par contre. Merci, de rien, au revoir messieurs dames (10-3). Labit l’a de Travers et nul doute qu’il va essayer de nous la mettre à l’envers.

Au quart d’heure de jeu, Palisson imite Forrest Gump en cavalant sous une chandelle. Il découpe son vis-à-vis et récupère la gonfle tel un vulgaire troisième ligne sud-africain assoiffé de sang et de chair (l’impact de Botha ?), tant bien qu’à l’aile, la vie est belle… Deux passes plus tard, Giteau glisse dans l’en-but, avant de glisser, le soir même, au fond d’un seau à champagne empli de Mojito. Jonny Be Good ajoute deux points, 17-3. Le parti Boudjelliste s’échappe.

 

Diarra attend désespérément l’aide de ses coéquipiers, hélas déjà tous abattus à mains nues par Bakkis Botha

 

Robocop réussira une nouvelle pénalité, suite à une faute de STB, pour une tentative de double-nelson sur Kockott. Quelques minutes plus tard, ce dernier cafouille un ballon dans les 22 toulonnais, Giteau récupère et envoie une vieille mine, tapée du bout du pied. Teulet file derrière, mais l’extrême droite revient sur ses pas par l’intermédiaire de Smith, qui fend l’air d’un coup de crête rouge et noir avant de s’affaler dans l’en-but, 22-6. La majorité bruyante de Mayol n’ose y croire mais le constat est bel et bien là… Toulon colle une branlée au CO.

Une minute avant la fin du premier acte, le CO n’a pas le vent en poupe mais bien dans la gueule, ce qui n’empêche pas les Tarnais de pousser fort. Ainsi, le jeune Bernard écarte sur Romain Martial, croisement entre Jonah Lomu et Tintin, venu s’intercaler dans la ligne d’attaque. Il défonce un premier Toulonnais, raffûte Captain Joe d’un index et envoie valdinguer Lapeyre d’un roulement d’épaule, avant d’aller à dam. 25-13 à la pause. Les joueurs rentrent dans l’isoloir (tandis que Pilou s’écroule, fin saoul, dans l’urinoir).

Nous ne vous mentirons pas : à la mi-temps, le Rade’Labo, modèle de sérénité et de confiance en son club de cœur, s’est bourré la trogne à la buvette (où l’on a découvert que Too Long Niaise tenait mieux la biture que Pilou) car il paraissait difficile de voir les Castrais remonter dans les intentions de votes. Nous regagnons les gradins à la 64ème minute, pour voir Bernard balancer son bulletin entre les perches toulonnaises. Le score est alors de 25-25…

WOT ?

En fait, les Castrais se sont immédiatement installés dans le camp adverse avec une politique d’ouverture. Ils ont flirté avec les extrêmes et rameuté les partisans du centre pour gêner les Toulonnais dans l’axe. Ajouté à cela, un RCT au fort taux d’abstention dans le combat et constamment sanctionné par un huissier pointilleux (et se rappelant que Dark Revol était toujours son maître). Il aura donc suffit de vingt minutes au CO pour revenir au niveau de son rival et de quelques centimètres pour gagner cette rencontre, puisque les deux drops de Bernard passent de peu à côté des poteaux. Comme un symbole, Wilko vautrera la pénalité de la gagne à la 79ème minute de jeu.

Les Toulonnais s’enlisent dans une spirale négative à quelques débats du verdict final et vont devoir arrêter de draguer les intermittents du spectacle s’ils veulent réellement rêver de strass et paillettes en juin. Les Castrais réalisent une bonne opération et se verraient bien jouer les trouble-fêtes à l’issue du premier tour.

 

Romain Teulet est tellement grand que le cameraman n’arrive pas à le cadrer sans être gêné par le score

 

Les joueurs toulonnais :

Les avants ont tous souffert du même mal : bon en première mi-temps, en baisse dans la seconde. Seul Botha a véritablement dominé la partie.

La charnière a rendu une copie moyenne, avec un STB fébrile et un Wilkinson peu inspiré et manquant de précision en fin de rencontre.

Les arrières ont plutôt bien senti les coups, notamment avec Giteau, Smith et Palisson, très en forme sur ce match. Par contre, beaucoup moins de mouvements en seconde période.

Les joueurs castrais :

Chris Masoe fait partie de ces joueurs qui aiment bien jouer contre Toulon, à l’instar de Malzieu ou Picamoles, et qui le montre en réalisant une demi-centaine de raffuts et de charges dévastatrices. Il a ainsi pris soin de ridiculiser l’ensemble de ses futurs concurrents au poste l’année prochaine. Énorme, pour le reste.

Pierre Bernard a fait un bon match, avec des choix de jeu judicieux et parfois osés. Presque un sans faute au pied, s’il passe au moins un des drops de fin de rencontre.

Romain Martial marque cinq essais en cinq matchs. What else ?

 

Masoe montre à Gunther qu’il ferait mieux de retourner faire du Air Guitar

 

L’après match : 

Heureusement notre président sait nous remonter le moral : Laurent Labit a lancé la machine Boudjetacle après le match en lui reprochant entre autres de ne pas être issu du monde du rugby. Au Rade’Labo nous avons sagement attendu la réponse de Mourad le tome 4 de « Boudjellal contre le reste du monde » sur les genoux (le recueil de tous ses clashs soigneusement imprimés). Notre bible à nous.

Et nous n’avons pas été déçus. Mourad a gentiment répondu «(…) affirmer que je ne fais pas partie du monde du rugby, c’est démontrer que Laurent Labit est observateur mais pas réactif, car il a mis six ans pour s’en rendre compte. » A lire en entier, du pur MB. Balle au centre (ou à l’aile donc). Avantage au Toulonnais.

La suite vous pouvez la trouver (À ce moment TooLongNiaise, qui a un peu plus de cœur que les autres, a eu envie de crier « Why you continue ?! ») et . Se moquer de Labit serait trop simple on s’abstient donc et on l’applaudit car il a donné matière à notre tome 4.

Merci à @saintmtex pour ses photos de toute beauté !