Le LaBého analyse Bayonne – Biarritz (24-19)
par La Boucherie

  • 17 April 2012
  • 14

 

Par Jacques Gourou,

 

Nous aussi on s’est fait sodomiser.

 

Le contexte :

Les Bayonnais recevaient leurs ennemis de toujours, le Biarritz Olympique. Ils avaient l’occasion de prendre leur revanche sur le match aller, où Lulu avait ruiné tout espoir de victoire. Si Bayonne gagne, il peut espérer se maintenir en Top 14. En cas de revers, il serait à coup sûr en Pro D2. Biarritz a donc l’occasion d’envoyer l’ennemi en Pro D2, pour prendre sa revanche sur 1995 où c’est l’inverse qui s’est produit. Ce match est donc entouré de tensions dûes au classement des deux équipes et à la soif de vengeance (en voyant les scores des derbys ces dernières années, on a de toute façon le sentiment que Biarritz se venge chaque année).

 

Le film du match :

L’arbitre de la rencontre est le Béarnais Jérôme Garcès, arbitre international anglophone (et son niveau dans la langue de Shakespeare n’a rien à voir avec le « Wait Ball » de Laurent Cardona). Mr Blanco avait insisté toute la semaine pour que ce soit Franck Maciello ou Patrick Péchambert qui soient désignés mais ceci n’a pas été le cas (Patrick Péchambert a été seulement sur la touche).
Jérôme Garcès, déçu de ne pas être parmi les favoris de Blanco, a décidé de se venger aujurd’hui, lors du 101ème derby Basque.

Les Bayonnais donnent le coup d’envoi et s’installent dans le camp biarrot. Ils passent une pénalité par Potgieter dès la septième minute. Biarritz se réveille et se procure deux grosses occasions d’essai : un contre de DHP sur Heymans et un essai tout fait pour Balshaw qui ne contrôle pas le ballon dans l’en-but. Potgieter et Yachvili se livrent un beau duel de buteurs, on en est à 21-12. Yachvili construit une occasion qui termine dans l’en-but grâce à Bolakoro, 21-19. Un drop de Garcia donne 5 points d’avance à Bayonne et on en restera là. A la 79ème minute, Biarritz trouve une touche à 5 mètres de l’en-but bayonnais. Elle est captée par Taele et un maul se forme. Bayonne écroule, les Bayonnais plongent et Garcès pénalise Biarritz à un mètre de l’en-but alors qu’il aurait dû mettre un jaune à un Bayonnais, voire un essai de pénalité. Je vais être sincère et je ne vais pas prendre de pincettes. Ce n’était pas une pédication, ce n’était pas une Si Do Mi, mais une vraie SODOMIE arbitrale, et Garcès a enfoncé bien comme il faut.

N’oubliez jamais que le BO aurait dû gagner, triompher parce que si c’était Maciello, on aurait gagné avec le bonus offensif !

Comme promis, c’était un match pourrave, comme promis il y a eu des accrochages sympas, il y a eu des joueurs déséquilibrés en l’air, des plaquages hauts comme on les aime (je suis pour la remise du Hachoir d’Or de la cravate au 2ème ligne biarrot Taele, parce qu’il en fait un paquet). Comme promis, Benoît Baby a été excellent, en se prenant un cadrage-débordement à 5 mètres de l’en-but bayonnais par un joueur de 34 ans. Comme promis, il y a eu un plaquage cathédrale (même si Barraque est bien retombé). Je vous rassure, le joueur ne s’est pas pris un rouge, Garcès n’a même pas sifflé. Comme promis, Rokoçoko n’a pas marqué d’essai et Huget avait de l’huile d’olive sur les mains.
Ceci dit, il y a eu des scènes assez ridicules, justement lorsque Huget aide son vis-à-vis Bolakoro à se relever (au vu du niveau de son vis-à-vis fidjien, je veux bien imaginer qu’Huget n’a fait ça que par pitié, et pas par fair-play). De plus, il n’y a pas eu le moindre carton jaune, nul !

Lucien Harinordoquy n’est pas venu sur le terrain pour écraser du Bayonnais, une raison supplémentaire expliquant la défaite de Biarritz.

Désormais, Biarritz mène 50 à 43 dans les confrontations entre les deux clubs et c’est à Lyon, Agen et Castres de faire le boulot pour envoyer l’Aviron en Pro D2 et là, Biarritz sera la super puissance basque incontestée.

 

Les joueurs de Biarritz :

– Première ligne : était dominatrice en mêlée en première période mais pénalisée par notre Berdos du jour. Watremez dominait le droitier bayonnais mais s’est fait manger tout crû lors de l’entrée de Tialata. Arnaud Héguy, qui jouait face à ses anciens partenaires a été mauvais, ne s’est pas proposé dans le jeu et a raté presque tous ses lancers. Marconnet, par sa ruse, a réussi à contenir Tialata lorsqu’il a remplaçé Watremez.

– Deuxième ligne : Erik Lund a fait le boulot, en captant quelques lancers en touche ou passes ratées de Peyrelongue. Taele nous a coûté beaucoup de points, avec ses fautes dans nos 22 mètres.

– Troisième ligne : Harinordoquy a été très moyen, n’a capté qu’un seul lancer en touche, a raté des plaquages, manquait les renvois (déjà il y a deux semaines il avait réussi à manquer deux renvois de David Skrela, c’est dire s’il y a un problème). Guyot a gratté plusieurs ballons, il a été brillant. Lakafia puis Talaleilei Gray (Ils étaient bourrés ses parents pour lui donner un prénom pareil ?) ont été absents.

-La charnière : auteur de 15 points au pied, Yachvili a réussi à limiter la casse en mêlée, en rusant pour éviter des pénalités de Garcès. Peyrelongue a pris bon nombre d’intervalles, a gagné de précieux mètres, est responsable de l’essai biarrot, avait un jeu au pied performant mais ses passes demeuraient imprécises.

– Les centres : de bonnes garanties défensives nous disait-on. Ils ont manqué un nombre incalculable de plaquages, on aurait dit Szarcewski et Estebanez. Damien Traille a cruellement manqué à ce poste (c’est dire où en est Biarritz, pour dire que Traille manque).

– Les ailiers : Bolakoro a inscrit un essai, s’est empalé dans le panneau publicitaire du jambon de Bayonne, a défendu n’importe comment et s’est fait piéger plusieurs fois par Phillips.

– L’arrière : Iain Balshaw a été très performant dans le jeu aérien, captant pas mal de ballons (parfois à ses risques et périls).

 

Les joueurs de Bayonne :

–  Roumieu aurait pu faire pire, il a été à l’origine de la bonne conquête Bayonnaise.

– Potgieter a inscrit 7 pénalités, même s’il en a manqué 3 en fin de match (il faut dire que deux étaient en coin et que l’autre était à 60 mètres).

– Garcia nous a gratifié d’un drop Brock James (sur les 40 mètres en coin) dès son entrée.

– Mike Phillips a joué avec du sens et de la simplicité (sense and simplicity, n’est-ce pas Mr Cardona ?), a pris part à deux groupés pénétrants (après les groupies pénétrées d’avant-match).

– Thibault Lacroix a crucifié la défense biarrote à plusieurs reprises, et a lessivé son vis-à-vis à coups d’accélérations et de prises d’intervalles.

– Huget ballon en main a été aussi drôle que Fernandel.

– Cédric Heymans, à défaut d’être immense, a géré son match avec une grande intelligence.

Les déclarations d’après-match :

Imanol Harinordoquy : « Nous avions remis le maillot rouge et blanc, c’était le maillot du père Noël ».

Serge Blanco : « Il a osé sodomiser mon équipe et saccager mon match, je vais le sodomiser à mon tour et saccager sa carrière, on va voir qui c’est le patron ».

Alain Afflelou : « Je savais que la troisième paire pour un euro de plus est une affaire bien plus intéressante qu’un week-end gratuit en thalasso, content que Jérôme Garcès ait partagé mon avis ».

Patrice Lagisquet : « Je ne suis pas d’accord avec certaines décisions de Mr Garcès, j’irai revoir sa prestation à tête reposée sur YouPorn ».

Jack Isaac : « On aurait pou gagner la matche, on finissait sur un touche à sainmètre, mais des occasions cachées. On a essai de gagner malgré qu’il y avait boucoup da joueurs blessés. Ça a pas été comme on voudrait ».

 

Aux lecteurs de la Boucherie Ovalie :

Sachez que je risque bien plus que la prison pour vous. Après cet article, Pierre-Yves Revol risque de me condamner à 20 coups de fouet et 100 jours de suspension.