Le Rade’Labo analyse Toulon – Harlequins (37-8)
par Jonny WillKillSoon

  • 12 April 2012
  • 24

 

Par l”équipe du Rade’Labo,

 

Le contexte

Le rosbeef est bon, mais meilleur, lorsqu’il est recuit des deux côtés. C’est sur cette constatation culinaire que nous débutons ce compte-rendu. En effet, au moment où nous écrivons ces lignes, le monde de l’ovalie pleure (Toulouse), jouit (Clermont) ou s’en fout (Perpignan). Il nous est donc nécessaire de choquer notre lectorat afin d’espérer recueillir plus de « clics » que le compte-rendu du match Stade Français – Exeter, pourtant suivis par une pléiade de trois visiteurs.

Ce quart de finale de l’Heinekid Cup a donc eu lieu vendredi soir. On sait que ça fait bientôt une semaine mais l’apéro vient à peine de se terminer. Un vendredi pas comme les autres sur Toulon City. Alors que des tonnes de touristes ventripotents au teint rouge écrevisse sortent des paquebots de croisière et arpentent le doux rivage méditerranéen à l’affut de la plus belle nappe jaune à cigales, un millier d’Anglais squattent nos bars, draguent nos femmes et battent notre champion local, Pilou, en taux d’alcool présent dans chaque œil. Un vendredi vraiment pas comme les autres.
Et pour cause, Toulon reçoit la terrible équipe du fan club d’Arlequin. Ces fanatiques Londoniens sont les actuels leaders du championnat d’Angleterre et ont failli la mettre à l’envers aux Toulousains en H-Cup. Autant dire que le Var entier espérait secrètement un RCT-Munster-bis.

Mayol bouillonne, telle la marmite de Panoramix (culture quand tu nous tiens), et est, comme à son habitude, « plein comme un œuf » ce qui tombe relativement bien à quelques jours de Pâques. Van Niekerk s’est tambouriné deux cent fois la poitrine, Mourad est sur son perchoir et Bernie est loin, probablement dans son canapé, en train d’être fessé à coups de bâton par sa femme. « Messieurs les Anglais, tirez les premiers. »

 

Le film du match

Il faudra un jour préciser si oui ou non Arlequin a joué au rugby, mais pas maintenant, car l’avant-match est animé par un micro évènement. Au moment de pénétrer sur le terrain, le capitaine du soirdes Harlequins, George Robson, se bûche la gueule en sortant des vestiaires, en glissant sur une flaque d’urine laissée par Pilou (dont nous reparlerons dans l’après-match). C’est, à n’en pas douter, le tournant moral du match.

Perte de confiance, crédibilité entamée aux yeux de ses partenaires (en plus d’être chauve, ce qui n’aide déjà pas), il était écrit que les Quins ne s’en relèveraient pas.

Malgré quelques bons enchaînements derrière, les joueurs anglais ne récolteront sur leur passage que caramel, bonbons et friandises. Surtout face à un Bastareaud, à qui il ne faut pas trop promettre de chocolat. Sonnés par les cloches toulonnaises, aussi bien défensivement qu’offensivement, les Quins vont se mettre à la faute. Cinq fois en 30 minutes. L’ange au chocolat blond se charge de punir les mécréants comme s’ils étaient de vulgaires Français jouant une place en finale de Coupe de Monde.
Wilkinson mène 15 à 3, face à des English très enclins à faciliter le travail de l’artilleur britannico-toulonnais. Lors de cette période de jeûne, ils se saisiront de la seule opportunité qui leur sera offerte pour débloquer leur compteur de point, évitant ainsi d’embrasser le cul difforme et poilu de Fanny et de passer sous le baby (pas Benoît) foot.

Trois minutes plus tard, le talonneur anglais balance un splendide parpaing, modèle en U, à chaînage horizontal. Comme le dit le proverbe, « pas de bras, pas de chocolat » et la gonfle retourne en touche. Lancé pour Toulon cette fois-ci, mais pas de quoi sourire, car depuis le début de la saison, le RCT alterne, sur le secteur de la touche, entre le nul et le médiocre, parfois le naze, malgré la présence dans son effectif de Samson (sans Dalila), l’un des meilleurs sauteurs en touche.

Bizarrement, celle-ci est parfaitement exécutée. Tillous-Borde lance Van Niekerk qui charge son vis-à-vis et manque de le tuer. La balle ressort assez vite sur Bastareaud qui perce et échappe au plaquage d’Easter avant d’être stoppé à cinq mètres de la ligne des Harlequins. Hayman enchaîne et derrière un regroupement à quelques centimètres de l’en-but, Tillous-Borde se fraye un chemin grâce au faux-appel de Smith (les défenseurs anglais ont également été effrayés par sa coiffure rappelant la parure d’un paon en pleine parade nuptiale). STB en profite pour marquer son essai syndical et Wilkinson valide la transformation, histoire de bien mettre la pigne aux Anglais.

 

 Mi-temps. Dans les tribunes comme à la buvette, on ose à peine y croire (22-3).

C’est le moment que nous choisissons pour vous poser la question Matthieu Lartot, vous permettant de gagner un repas à Flunch, avec toute l’équipe du Rade’Labo. Les gagnantes seront désignées par tirage au sort et après contrôle anti-photoshop, à la fin de ce compte-rendu. La question est la suivante :

 

Qui a déclaré récemment « Connard de français, va t’étouffer avec un croissant » ?

A : Willie Mason – B : Charlie Oleg.

 

Pour gagner, envoyer votre photo au 16969 accompagné de votre certificat de majorité (on a déjà assez de problèmes avec la justice).
Le match reprend par une mêlée au cours de laquelle Lewis-Roberts pousse en travers, sans être vu par monsieur Clancy. James Johnston s’emporte et tente de filer une tartine à Bruno, mais récolte à l’issue de cette montée de sève un bristol couleur anis fluo. Premier coup dur pour les Londoniens qui vont jouer en infériorité numérique.

Quelques minutes plus tard, le dieu Wilko sort sur douleur à l’épaule. Second coup dur pour les ‘Quins, qui ne sont plus vraiment les reines du bal. Coup dur oui, car Wilko est remplacé par Giteau à l’ouverture, lui-même remplacé par Messina au centre. Forcément, c’est déjà plus impressionnant que lorsque Ramiro Pez était remplacé par Sébastien Fauqué (malgré toute l’affection que certains pourront avoir pour ce joueur).

Ce même Giteau s’illustre immédiatement, d’une part en passant trois pions, suite à un hors-jeu, à ses congénères britanniques, et d’autre part en initiant un changement d’orientation du jeu pour déstabiliser la défense adverse. Conan défonce la ligne adverse et passe main-main à son camarade chevelu, Lapeyre, qui file aplatir sous les poteaux.

 

C’est l’incendie sous les jupes des filles et Mayol s’embrase. 32-3, après la transformation de Giteau.

Nous sommes à l’heure de jeu. Toulon s’emmerde et décide de remplacer Bastareaud, touché au genou, par Cibray… Ce dernier glissant en 10 et Giteau retrouvant sa place. Si nous avons eu des doutes sur le repositionnement temporaire de Cibray pendant plusieurs minutes, le bougre a décidé de faire la nique à tout le monde.
75ème minute, Cibray attaque la défense adverse, pour décaler sa ligne de trois-quarts et tape un petit coup de pied à suivre entre deux joueurs. Palisson rate d’un souffle le cuir, mais Lovobalavu ne rate pas l’Anglais qui l’a récupéré. A nouveau une touche, à dix mètres de la ligne anglaise. El Abd capte et un groupé pénétrant se forme autour du troisième ligne anglais. Les avants varois progressent jusque dans l’en-but et Armitage, encore un Anglais mais JIFF cette fois, termine le travail.

 

« L’essai du bonus ! » se serait sans doute écrié Christian Jeanpierre… Giteau manque la transformation en coin, à cause d’un des journaux balancés par les supporters.

Danny Care marquera pour le sport, un essai dont tout le monde se tamponne, y compris Clegg, triste de ne pas avoir vu Savuka dans les tribunes et qui dévissera complètement la transformation.

Coup de sifflet final : orgasme collectif et orgies romaines au programme. Les plus jet-setteurs d’entre nous iront retrouver les joueurs, fin saouls comme de coutume, en boîte, Matt Henjak déclenchera peut-être une bagarre, Wilko ira méditer sur le sort du monde et Pilou s’est balancé dans le port (voir infra) comme il l’avait orgueilleusement promis sur Twitter.

 

Les joueurs
Toulon

En toute simplicité, les meilleurs. Rien à dire.

Harlequins

Sorry, good game.

 

Les gars... je me suis évanoui et j'ai rêvé qu'on était leader de Premiership. Et même qu'on avait gagné chez Toulouse H-Cup. Rassurez-moi, c'est des conneries ?

 

 

L’après-match

Comme annoncé sur Twitter, Pilou s’est balancé nu dans l’eau toxique du port de Toulon. En exclusivité, la photo :

Pilou, en pleine bourre


La puissance de L’APC se précise. En effet en une semaine, quatre joueurs ont rejoint l’organisation : Palisson, Tillous Borde, Messina et notre bien aimé capitaine Van Niekerk.
Apres avoir évolué dans l’ombre pendant plusieurs semaines l’Amical revendique maintenant ses ambitions par le biais de son porte-parole, David Smith sur twitter et Sébastien Tillous Borde dans le midol : crêtiser Jonny. Si, par un malheureux hasard, cela devait influer sur son niveau de jeu, Jonny WillKillSoon se réserve le droit de pendre par les couilles les auteurs de ce crime.

 

La principale information de cette info étant que Geoffroy Messina joue toujours au RCT.

 

La contagion se propage tellement vite qu’au Rade’labo, nous prenons ces déclarations très au sérieux. Après des calculs de probabilité (on est sympa on vous passe les détails), nous pouvons affirmer aujourd’hui que Hubert Falco, notre maire fan de rugby et de palmiers, rejoindra l’APC dans 39 jours. Nous sommes moins sûrs de la date de ralliement de Daniel Herrero et de Thierry Louvet. Nous attendons surtout avec impatience celui de Bernard Laporte.

Enfin Tom Whitford, membre du staff Toulonnais,  a crée une association avec plusieurs joueurs pour récolter des fonds et les redistribuer aux enfants malades. Oui Monsieur, le Toulonnais a du cœur ! Au programme : parcourir le GR20 deux fois plus vite que la norme ; tuer le plus de cochons sauvages à mains nues (écologie oblige) et les vendre au petit matin sur les marchés les plus proches. C’est du moins ce qu’on a compris.

Easter, c'était pas sa fête ce week end.