Le XV Mondial des Bouchers, spécial 1/2 finale
par Ovale Masque

  • 17 October 2011
  • 8

Terrible révélation : Orangina sanguine et Sam Warburton sont en fait la même personne. Mais pourquoi est-il aussi méchant ?

C’est la Coupe du Monde (vous étiez au courant non ?) et tous les bouchers ont posé leur RTT pour pouvoir regarder tous les matchs de la compétition. Enfin sauf Ovale Masqué, puisque lui est déjà au RSA. Et étant donné qu’on a tout vu, on s’est dit que ce serait sympa de vous proposer notre équipe type du Mondial après la première salve de matchs (de vendredi à dimanche, donc). Bon, comme on a regardé tout ça bourrés, et qu’en plus on est naturellement de mauvaise foi, vous trouverez sans doute des aberrations mais c’est pas bien grave, on peut toujours se battre dans les commentaires. Voire dans un bar, si vous voulez.

  • Gethin Jenkins : A eu toute sa soirée pour gouter la pelouse du jardin d’Eden. C’était bon ?
  • Keven Mealamu :32 ans (même si il en fait 45) 85 sélections et il est toujours un des meilleur talonneur du monde. C’est triste de se dire qu’il ne sera jamais champion du monde, alors que Guilhem Guirado oui.
  • Adam Jones : Le seul pilier valable de toute la principauté du Pays de Galles a vite compris que son équipe de losers romantiques allait trouver un moyen de perdre cette demi-finale contre l’Equipe de France la plus faible de tous les temps. Il a décidé que ce serait sans lui.
  • Brad Thorn :Pour sa « Barcella » suite à une mêlée gagnée. Y’a vraiment qu’un néo-zélandais pour se féliciter d’avoir plié les australiens en mêlée…
  • Pascal Papé : Pascal était sage, bien trop sage depuis le début de la Coupe du Monde. Après le plaquage de Warburton, comme un gamin le matin de noël, il s’est précipité sur l’ocasion.  Hélas, l’escarmouche fut de courte durée. On le félicite aussi pour son plaquage manqué sur l’essai de Phillips (avec l’aide de Nallet à la rue sur l’action toutefois) qui rend la défaite galloise encore plus amère.
  • Julien Bonnaire :Il est le joueur français a avoir trouvé la plus belle touche depuis le début du Mondial. En plus de ça, il continue de plaquer comme un bucheron et de désosser les alignements adverses avec son pote Imanol.
  • Sam Warburton :On savait déjà que Warburton était un très bon joueur et un grand capitaine. Grâce à son expulsion, il a maintenant de quoi entrer dans la légende. Joueur exemplaire qui n’avait jamais reçu un seul jaune de toute sa carrière, Warburton s’est emporté au pire des moments et a abandonné sa patrie aux portes de la gloire. De quoi rejoindre le panthéon des grands héros tragiques du rugby, aux cotés d’Abdel Benazzi, Frédéric Michalak et Clément Poitrenaud… oui, pour une fois que c’est pas nous les cocus de l’histoire, on va pas chialer.

Ou

  • Radike Samo : Parce qu’on se dit que ce coup-ci, on ne le reverra plus. Ne faîtes pas la même erreur que les supporters du Stade Français en 2007 après l’annonce de son départ au Japon : Radike Samo sera bien avec les Wallabies lors de la Coupe du Monde 2015 et en plus il jouera ailier.
  • Piri Weepu : L’éternel remplaçant des All Black, le fils mal aimé de Graham Henry (on se rappelle son éviction à la veille du Mondial 2007 alors qu’il était la doublure officielle de Byron Kelleher depuis 3 ans) est devenu l’homme providentiel de toute une nation. A la mêlée, il a pris les clefs du camion pour épauler le jeune Cruden. Il se charge aussi des tirs aux but avec succès – malgré quelques ratés contre l’Australie. En plus son pépé est mort pendant la Coupe du Monde : tout ça sent trop le scénario hollywoodien… Piri fera forcément un 0 sur 10 en final et ruinera tous les espoirs de son pays, avant de devoir s’exiler au dans un club japonais, ou pire, au Biarritz Olympique. On t’aimait bien quand même.

Ou

  • Mike Phillips : Marque le même essai que contre l’Irlande et se permet de chambrer Palisson, en oubliant qu’il y avait peut être encore une transfo à passer pour pouvoir fanfaronner. Après le match, il déclare « La France était pauvre et ils vont se faire écraser en finale ». Si vous êtes vigile dans un McDo du coté de Bayonne et que vous croisez cet homme, vous saurez lui passer notre bonjour…

Ou

  • Jean Marc Doussain : Un très bel échauffement, très professionnel. Marc Lièvremont ne s’est pas trompé. Doit tout de même hausser son niveau pour la finale : un tour de terrain supplémentaire et une série de pompes en plus ne seraient pas de trop la semaine prochaine.
  • Aaron Cruden : Dans une Coupe du Monde où les demi d’ouvertures rivalisent de médiocrité, le remplaçant du remplaçant des All Blacks est peut être ce qui se fait de moins pire à ce niveau de la compet’. Malgré sa tronche de puceau de la classe dans un teen movie à deux balles, il joue sans complexe, alterne bien le jeu et se permet même de claquer un beau drop en demie contre les Wallabies. Tout ça sent trop le scénario hollywoodien : il va se faire contrer un dégagement dans ses 22 mètres en finale, avant de s’exiler dans un club japonais ou pire, à l’US Colomiers. On t’aim… euh non, quand même pas, on a pas vraiment eu le temps de s’attacher non plus.

Ou

  • Morgan Parra : Marc Lièvremont est un génie révolutionnaire. Avec Morgan Parra, il a inventé un espèce de joueur hybride, à mi-chemin entre le flanker rachitique (encore 10 plaquages sur ce match) et le trois quart centre des années 40 (3 intervalles prises au centre du terrain). On ne sait pas trop où il est vraiment sur le terrain, on sait pas trop où on va avec lui mais pour l’instant ça marche, alors on dit rien. Ah si, il a un jeu au pied de poussin, mais on s’en fout, on a Julien Bonnaire…
  • Digby Ioane :Pour avoir été l’auteur de la seule action australienne intéressante de toute la demi-finale, une espèce de percée à la Bastareaud 2009 avec 5 joueurs sur le dos. Sauf que lui ne passera pas la ligne d’enbut. Comme quoi, le beau jeu à l’australienne c’était vraiment surfait.
  • Jamie Roberts : Parce qu’il sera difficile de piquer la place de Laure Ma’a Nonu dans le XV Mondial de la compétition et qu’on voulait le citer une dernière fois, pour son grand front et sa force de pénétration qui a fait rêver Christian Jeanpierre.
  • Aurélien Rougerie : Rendez vous compte, on est tellement au dessus des autres qu’on peut se permettre de jouer avec cette passoire de Roro en plein milieu du terrain. Et si c’était ça, le panache à la française dont on nous parle tant ces derniers jours ?
  • Cory Jane : Sous tous les ballons hauts. Il m’a rappelé mon labrador qui était imbattable au frisbee. Par contre je ne sais pas si il est aussi doux à caresser.
  • Israel Dagg : Il ressemble à rien, il a pas d’allure, il a même pas l’air de courir vite ou d’être dangereux balle en main, et pourtant personne arrive à le choper. En fait, Isarel Dagg c’est un peu comme Jerome Porical, mais en bon.

Ou

  • Leigh Halfpenny : Comme dirait le Dr Didge, 10cm en moins, ça compte. Encore merci p’tit gars.