Pierre Villegueux analyse Castres – Stade Français
par Pierre Villegueux

  • 05 September 2011
  • 10

Quand Ovale Masqué m’a engagé sur le site il y a de ça maintenant… trop longtemps en fait (qu’est-ce que je fous encore là, sérieux ?) il m’avait bien précisé que j’aurais une liberté totale dans mes propos. Ici, m’avait-il dit, on a aucune limite, on peut fracasser les joueurs si on veut, on est des fous, tout ça. Il m’avait juste dit qu’en général, on ne s’attaquait pas trop aux arbitres, même quand ils sont nuls (donc à peu près tout le temps). Je me demande bien pourquoi… parce que c’est trop facile de s’en prendre aux handicapés, peut être ? Et bien moi en tout cas, aujourd’hui, dans mon billet sur le match entre Castres et le Stade Français, je vous préviens tout de suite, je vais critiquer l’arbitrage. De toutes façons, je sais bien que personne ne me lit, pas même les bouchers vu qu’ils laissent passer des fautes d’orthographe dans mes textes à chaque fois. Je sais aussi que plus personne ne s’intéresse au Stade Français en 2011 – ce qui a fini par me les rendre sympathique, vu que je suis dans la même situation depuis que j’ai perdu ma carte de presse.

En l’absence de Sumo, parti sauver son couple (quelle idée…) pour une virée romantique en Sicile (beurk), c’est donc moi qui me colle à ce match entre Castres et le Stade Français. Castres qui aujourd’hui, a visiblement décidé de porter le maillot de Bath. Bonne ruse, mais Lionel Beauxis n’étant plus là, ça ne risque pas de troubler grand monde… le Stade Français lui fête le retour de sa tenue sexy leopard, celle qui met bien en forme la nouvelle silhouette de paris-plagiste de Byron Kelleher.

Contre toute attente, le Stade Français commence plutôt bien la partie avec un drop lointain du jeune Plisson. Un drop finalement annulé rétroactivement – ce qui prouve qu’il n’y a pas que l’ERC qui invente des nouvelles règles juste pour le plaisir d’entuber le Stade Français. La raison ? Une bagarre avait éclatée quelques mètres plus loin. Monsieur Pechambert, ce bel homme au crâne si glabre, n’ayant pas arrêté le jeu, il n’avait a priori aucune raison de retirer ce drop. D’ailleurs, dans une situation un peu similaire hier, l’essai de Donguy a bien été accordé aux toulousains contre le LOU. Enfin bon, c’est pas grave, Mostert prend un jaune, les castrais rien du tout : on est tout de suite dans l’ambiance.

On continue dans l’innovation d’ailleurs puisque quelques minutes plus tard, les castrais obtiennent une pénalité pour avoir fait un en-avant. Pourquoi pas. Du coup Teulet tape et ça fait 3-0. Après 4 nouvelles fautes parisiennes, il double la mise. Laurent Semperé a donc inauguré donc son premier capitanat en passant une bonne partie de l’après midi à discuter avec Mr Péchambert au top de sa forme. Une première timide néanmoins, puisque contrairement à ses prédécesseurs Pichot, Dupuy, Roncero ou Parisse, il a oublié de lever les bras au ciel en hurlant « Quoi ?! » à chaque décision. Attention Laurent, il y a certaine tradition à respecter dans ce club.

Castres enchaînes les actions, Masoe est partout et charge dans tous les sens. Warwick sauve les sexy léopard en aplatissant dans son en-but après une passe au pied d’Andreu mais on sent bien que ce n’est que partie remise. Surtout que les parisiens continuent de se faire sanctionner. Voyant Semperé en perdition, Kelleher tente d’aller parlementer avec Péchembert en sortant son plus beau sourire d’acteur scientologue. Malheureusement pour lui, le Cojack de l’arbitrage est plus farouche que les filles qui traînent tous les soirs au Duplex.

Ce qui devait arriver arriva, après une touche piquée dans les 22m, Masoe passe après contact pour Tales, ça rebondit vite sur l’aile et Nicolas va marquer tranquillement, Paul Sackey étant visiblement en pause clope à ce moment là. Ca fait 13 à 0. le Stade Français a quand même une belle réaction d’orgueil, et Kelleher est tout près de marquer l’essai. Mais Monsieur Pechambert rappelle aux parisiens qu’ils n’ont pas plus le droit de marquer des essais que des drops, et décide de rendre la balle aux castrais. Quelques minutes plus tard, Sackey fait du travers, un castrais entre sur le coté du regroupement et shoote dans le ballon. Andreu le ramasse et va marquer tout seul. 20-0. Bon, ok. C’est à ce moment là que j’aurais du décider de zapper pour voir un vrai match de rugby mais ma vision était déjà bien trop troublée par le whisky et je n’ai pas pu mettre la main sur la télécommande.

A la 32ème minute, les parisiens fait un en-avant, et selon l’interprétation toute particulière des règles de Mr Péchambert, ils bénéficient donc de leur toute première pénalité de l’après midi. Comme un symbole, la petite voiture du Stade Français est en panne. Sans doute un énième sale coup de Pierre Yves Révol qui a utilisé ses pouvoirs de Seigneur du Coté Obscur pour neutraliser l’élément le plus véloce du club parisien cet après midi là… Paul Warwick, qui est irlandais d’après les commentateurs de Canal +, marque malgré tout le premiers points du Stade Français. Petit moment moment de suspense toutefois… l’abitre va t-il décider d’annuler la pénalité ? Non pas cette fois, ouf. Il en donne quand même une petite dernière à Castres avant la mi-temps, Teulet transforme et ça fait 23-3 à la pause.

Après être tombé dans un semi-coma éthylique, je me suis réveillé pour voir Warwick – passé en 10 – rater une pénalité pourtant pas bien difficile. Sans doute une façon de mettre la pression à notre futur joueur Contepomi qui a réussi à rater trois pénalités à 12m en face des perches contre le Pays de Galles il y a deux semaines. L’absence totale de suspense achève mon désintérêt pour ce match de merde. Je suis tout de même une nouvelle fois réveillé par la passe au pied de Cabannes, que Andreu prolonge d’un dribble habile avant de ne pas aplatir dans l’en-but. Mr Péchambert contacte Pierre Yves Révol par oreillette et le président de la Ligue lui confirme que l’essai est bel et bien valide, 28 – 3. Je finis par retrouver la télécommande et zappe sur Canal +. Ils passent du handball, ce qui confirme l’engouement de plus en plus marqué du public pour les sports de gonzesses – après le buzz de la coupe du monde de foot féminine. Du coté de Colombes, le Racing met une taule à l’USAP et un ailier fidjien portant le même nom qu’une chanson de Shakira a marqué un essai. Drôle d’après midi.

Le Stade Français, qui met un peu plus la main sur le ballon après son changement de charnière, va réussir à marquer un essai pour l’honneur sur une belle inspiration de Warwick. Dans la foulée, Masoe en replante un pour récupérer le bonus, histoire de bien montrer que les castrais marquaient quand ils voulaient cet après midi. Car il faut bien reconnaître que les Revolboys ont largement dominé le match, dans l’agressivité, dans les rucks, en mêlée, en touche, partout. Finalement, Mr Pechambert n’était même pas obligé de se donner autant de mal pour les aider à gagner, mais on le connait maintenant, on sait qu’il ne rate jamais l’occasion d’être mauvais. La marque des grands.

Attoub : S’est superbement ouvert la tempe en début de match. Au moins, on aura vu du sang et ça ça nous plait toujours.

Semperé / Malmanche : www.pizzahut.fr

Milloud : Encore un doute sur sa tenue en mêlée…

Flanquart : Flanquart quoi

Mostert : Semblait plus à son aise à l’Alegria jeudi soir. Premier carton jaune au bout de 5 minutes, drop annulé (bon ça, c’est pas sa faute à la limite)

Van Zyl : Etrangement positionné au poste de troisième ligne aile. On l’a pas trop vu.

Tomiki : Pour l’instant on dirait plus le Tomiki qui servait du café à Quade Cooper chez les Reds que celui qui cisaillait tout le monde à Castres

Lyons : A un peu surnagé par rapport à ses deux comparses de la troisième ligne mais sans plus.

Kelleher : Ca fait 9 mois qu’il a pas joué et par conséquent, il se traine un peu le cul. Par contre il a l’air à peu près motivé. Je propose de mettre des publicités Aubade derrière l’enbut à Charlety, ainsi il terminera sans doute meilleur marqueur d’essai de la saison.

Dupuy : Plus dynamique que Kelleher, il a fait du bien mais le bateau sombrait déjà. Son interview d’après-match nous a rappelé le meilleur de Jacques « Mortherfuckin’ » Delmas avec un très beau « On s’est fait défoncer ».

Plisson : Il a marqué un beau drop annulé et a réalisé un sauvetage sur Andreu. Sinon, il a rendu des ballons au pied puis il est passé à l’arrière en cours de match. Difficile de se faire une idée donc.

Warwick : Pas forcément à son avantage car l’équipe se faisait bouffer partout, n’a pas trouvé les touches sur pénalité. Il a néanmoins montré sur une action qu’il pouvait apporter un peu de créativité à l’attaque. A revoir dans un meilleur contexte.

Arias : L’arrière parisien le plus en forme, a réalisé quelques percées mais tout seul c’est pas facile de s’amuser, un peu comme la vie sexuelle d’Ovale Masqué.

Gobelet :  Encore une fois plus ou moins une bonne surprise, en tout cas il est pas trop mauvais, il se propose et avance.

Tuirini : Second match de suite où il n’est ni bon ni mauvais. On ne sait pas trop bien à quoi il sert. De ce point de vue là, il remplace très bien Gonzalo Tiesi, cet argentin qui a été titulaire toute la saison dernière mais dont même les supporters parisiens ignorent encore l’existence.

Sackey : Tresses jeanes, maillot sexy léopard, pompes vertes fluo, Paul Sackey a toute la panoplie pour aller danser la Tektonik à Chatelet. Pour jouer au rugby, on est moins sûr, mais on va lui laisser le bénéfice du doute, le temps qu’il se réveille peut-être qu’il marquera son premier essai de la saison en ¼ de finale de Challenge Européen…

Rokobaro : Il ressemble à quelqu’un (acteur, chanteur, personnage de dessin animé ?) mais j’arrive pas à savoir qui. Merci de m’aider. Sinon il marque un essai après une belle action de Warwick et il a l’air d’avoir du style. A revoir.

Danty : Le clone de Bastareaud est-il livré avec un cerveau cette fois-ci ? Bon ben a pas eu le temps de voir.

L’Empire du Coté obscur :

Masoe : Charge, avance, plaque, perce, marque des essais, trouve des touches de 40m et contre les coups de pied adverses avec sa propre paire de couilles – même pas mal. Est-il seulement humain ?

Andreu : A mal interpreté la news de rugbyrama : Palisson est forfait pour le Japon, pas pour le Mondial. Tu seras pas rappelé Marc, c’était franchement pas utile de te donner la peine de faire un si bon match.

Teulet : Avant il était moche mais il avait une coupe de cheveux marrante, à mi-chemin entre Luke Skywalker et Mireille Mathieu. Bon ben maintenant il est juste moche.

Roussow Kruger : RAS sur le joueur mais est-il possible de porter un nom qui fasse plus sud-africain que ça ? C’est comme si chez nous on avait un flanker qui s’appelerait Jean Paul Labaguette.

Voilà, il ne fallait pas s’attendre à grand chose d’un match à Castres au bout de deux journées et avec une équipe à moitié expérimentale. On retrouve néanmoins quelques maux parisiens de la saison dernière (passivité, conquête en carton) et c’est inquiétant. Le match à Charlety contre Montpellier qui vient de perdre à domicile contre Brive (on se moquerait bien si ça nous était pas arrivé l’année dernière…) sera un bon test pour voir ce que vaut vraiment cette équipe.