Pierre Villegueux revient d’entre les morts !
par Pierre Villegueux

  • 14 August 2011
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Salut bande de nazes,

Avant de vous parler du match de ce soir je me dois de m’expliquer de ma longue absence. Il se trouve que j’ai été victime d’une attaque, ou d’un truc comme ça, qui m’a plongé dans le coma pendant de long mois… je tiens d’ailleurs tout de suite à remercier l’équipe de la Boucherie Ovalie, qui ne m’a pas rendu une seule visite. J’ai même cru comprendre qu’ils me considéraient pour mort et qu’ils cherchaient à me remplacer… enfin je ne m’en fais pas, si les bons consultants rugby couraient dans les rues, ça se saurait. Thomas Lombard n’aurait pas de job à la télé déjà.

J’ai fini par sortir du coma  il y a quelques jours de cela. Les gars à l’hôpital en revenaient pas. Un des médecins m’a même dit « Monsieur Villegueux, de toute ma carrière, je n’ai jamais vu quelque chose de semblable. Au vu de l’état de votre foie, vous devriez être mort depuis au moins 12 ans… ». Ce à quoi je lui ai répondu avec mon amabilité habituelle « Et toi vu ta gueule, je parie que t’as pas tiré un coup depuis 12 ans ». Ils voulaient me garder en observation, me faire passer des tests, mais ils ont fini par se résigner et me laisser sortir, soit-disant parce que je harcelais sexuellement les infirmières. Peu importe, la Coupe du Monde approche et je vais avoir du pain sur la planche. J’aurais le temps de dormir quand je serai mort, comme le dit si bien Fabien Barcella.

Après m’être fait virer, j’ai voulu demander à Ovale Masqué de venir me chercher. C’était la moindre des choses de sa part. J’avais oublié que cet espèce de parasite social n’avait pas le permis, parce que selon lui « la voiture ça pollue et en plus ça va trop vite et c’est dangereux » et puis que « de toutes façons à Paris ça va plus vite de prendre les transports ». Quel héros. Essaye donc de sauver le monde en prenant le RER B, tu m’en diras des nouvelles…

J’ai donc du faire appel à mon vieux pote Pierre Salvioque. Il était tout excité. « Pierre ! Pierre, mon p’tit loup ! T’as entendu pour l’affaire Huget ? ».  Je lui ai répondu « C’est qui ça Huget ? ».  Après être passé tout près de la mort, je crois que la mémoire fait un peu le tri dans les souvenirs, pour ne garder que le meilleur. Il va de soi que la carrière internationale de Yoann Huget ne fait pas partie de cette catégorie. Pierrot m’a donc rappelé que c’était un peu le « Sirelie Bobo bayonnais », un mec qui passe son match à guetter les passes en cloche planté sur son aile et qui marque dix essais sur interception par saison. Au vu de la folle complexité du plan de jeu offensif élaboré par Emile N’Tamack, nul doute donc que Yoann était considéré comme l’arme fatale du système Lièvremont…

Pierrot était en transe, il arrêtait pas de dire « Je le savais ! Ça faisait 10 ans que je disais qu’il y avait du dopage dans le rugby ! C’est pour ça qu’on a essayé de me faire taire, qu’on m’a viré ! Heureusement j’ai un compte touiteure pour informer la population… ». Il est un peu con quand même ce Pierrot. Mais au moins il a le permis. Puis d’après ce que j’ai pu lire après, en fait Huget n’était pas positif, c’est juste qu’il a zappé trois contrôles de suite. Donc soit il est très très con, ce qui est tout à fait probable quand on parle d’un joueur de rugby en 2011. Soit il cherchait à cacher quelque chose. Dopage ? Je n’y crois pas. J’ai vu ses matchs, et c’est un alibi en béton. Par contre, vu son look de hippie, ça ne m’étonnerait pas qu’il fume de la marijeanne. Comme ce clown d’Ovale Masqué. Pff, les jeunes d’aujourd’hui…

Pour oublier ce monde qui ne tourne plus rond et tous ces junkies, j’ai donc décidé de me rendre dans mon pub irlandais favori pour visionner au calme ce fameux France – Irlande, autour de 4 ou 5 bières, histoire de me ménager un peu. Je vous livre mes impressions dans le billet suivant, car je sais que la plupart d’entre vous êtes incapables de tout lire d’un seul coup.

Pierre.

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