Pierre Albala-Dijo analyse Montpellier-Racing
par La Boucherie

  • 30 May 2011
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Salut les filles !

Bon, il faut mettre les points sur les y d’entrée de jeu. Pierre Albala-Dijo n’avait pas du tout prévu d’écrire une chronique. Ouais, j’étais plutôt chaud pour célébrer dignement une fête inventée par notre Maréchal national. Pendant que j’y pense, il faut que je donne le cadeau à ma femme pour cette fête des mères. Un tout bel aspirateur. Bien.

Reprenons. Hier, aux alentours de midi, j’ai reçu un coup de fil de la Boucherie. « Oh Pierrot le Fou, le Magnifique, t’es un Professionnel non ? » (allez savoir si elle va passer celle-là…). Moi j’ai répondu, bin oui. Bref, ils m’ont dit qu’un jeu loup du nom de Poteau Feu avait fait son malin avec son papelard d’après match. Et qu’il fallait donc remettre l’église sur la place du village.

Place aux vieux, dehors les jeunes. Dac ? Impec’. Racing-Montpellier, un match qui on le sait tous, permettra d’avoir la tant attendue finale, Toulouse-Racing. Tant pis pour les pronostiqueurs. Mais reprenons depuis le début. Télécommande d’une main (je cherchais le match de Mansour Barami sur une autre chaine, je l’ai jamais trouvé…), binouze(s) dans l’autre. Et feu mes aïeux.

Hé merde, c’est quoi cette trappe et cette fumée pour laisser entrer les joueurs ? Si les gens veulent voir du spectacle, ils ont qu’à aller au cirque (2 litres d’alambic à celui qui me trouve qui a dit ça). Il fait très chaud sur la pelouse, et sur mon canapé aussi. Ma femme a encore mis le ventilo sur position « chaud ». Fait chié. Mais il y a toujours La Guille pour nous expliquer comment fonctionnent les « pauses d’eau ».

Le match est vraiment lancé sur les chapeaux de roues. Du jeu dans tous les sens. Fall se rappelle à notre bon souvenir et Bobo est toujours aussi beau à regarder jouer : imaginez un travers de 25 mètres, ballon à une main, crochets de toutes parts. Chez moi, un type comme ça faisait deux entrainements et on lui greffait de la résine pour qu’il se serve de ses deux mains. Question esthétique, François Steyn ressemble à un viking et donc à Magnus Lund. Bordel, c’est plus ce que c’était. Les pénalités de Wisniewski et Bustos Moyano permettent au score de décoller.

Bref, dans mon canapé je remarque qu’encore une fois Mamuka Gorgodze est au top de sa forme. L’ami Poteau Feu parlait des trois neurones de Cudmore, mais là c’est encore un cran en dessous. C’est du très haut niveau… Un mec aussi con et aussi puissant, même moi j’en ai pas connu. Et j’peux vous dire que des branquignoles avec du sable dans la caboche j’en ai connu des tonnes. Sinon Jonathan Wisniewski craque total. Pas une quille qui rentre.

Je reviens deux secondes sur une tactique du Racing. Nous on l’appelait la « weed ». C’est pour vous dire le type de joueurs qu’il y avait. Bref, une tactique qui fait 9-10, le 10 donne au 12 – et là le 10 et le 13 font un mur (de dos) aux côtés du 12. Du grand n’importe quoi. On a mis 4 semaines à la comprendre. On l’a essayée une seule fois, notre 12 y a perdu deux côtes. On a bien ri.

Montpellier marque. Mi temps. Montpellier fait gonfler le score (17 points d’avance). Je passe vite sur ses épisodes, je m’en excuse. J’avoue avoir fait un petit somme, l’air de rien. Sans que ce soit décidé, c’est venu comme ça.

La fin du match est totalement folle par contre. Le Racing revient au score avec une paire de couilles grosse comme ça. Mais dommage, le MHRC obtient une pénalité. Son buteur argentin qui ne ressemble à rien la passe et envoie son équipe en finale. Coup de sifflet final, et là grosse émotion… Ca pleure, cris de joie, les joueurs s’enlacent, mon chien monte mes genoux, l’oiseau s’échappe de la cage, je mange un bout de tarte au pomme. Eric Béchu et Fabien Galthié pleurent, c’est beau. Y a que le rugby pour donner de telles émotions mes enfants. Bien à vous.

Pierre