Interview exclusive de Guy Novis
par OvaliaHaHa

  • 21 April 2011
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On ne dirait pas comme ça, mais à la Boucherie Ovalie on connait du monde. Cette semaine nous avons fait jouer les relations corses de notre réseau toulousain, et l’une de ces relations, qui est parent avec un cousin de la tante du filleul du compagnon d’une des hôtesses de loge d’Ernest Wallon, a pu nous organiser une interview exclusive avec Guy Novis, le manager du Stade Toulousain.
[Nota 1 : en souligné, les termes sur lesquels le manager a tenu à insister.]
[Nota2 : pour faire face à l’atmosphère démoralisante que dégage cette interview, la rédaction de la Boucherie Ovalie vous conseille de garder près de vous quelques comprimés de Vachequiri 1500 où d’un quelconque produit euphorisant.]

Parlons de votre défaite au Vélodrome face à Toulon. Que s’est-il passé ?
Guy Novis : Je l’avais déjà dit à plusieurs reprises, Toulon n’était pas notre priorité. En fait on s’en foutait carrément, de toute façon mes joueurs ont déjà battu les Pacific Islanders en sélection nationale. Nous sommes premiers du Championnat, mais notre priorité n’est pas le Championnat puisque, comme nous le savons tous, le doublé est impossible, et puis on a déjà gagné 17 Brennus… De plus, nous sortions d’un match compliqué face à Biarritz et, contrairement à Toulon nous avions peu de temps pour récupérer, et avec tous ces doublons, mes joueurs sont exténués.

En étant actuellement premiers du Championnat, comme vous venez de le signaler, vous éviterez certainement les barrages…
GN : Ne vendons pas la peau de l’ours avant que Thierry ne l’ait plaqué. Il nous reste encore deux matchs compliqués à domicile et mes joueurs sont exténués à cause des doublons et du rythme infernal qu’impose le Top 14. Et surtout nous avons une demie-finale européenne à préparer et, comme vous le savez, le doublé est impossible, bien que nous l’ayons déjà réalisé en 1996.

Donc, dans l’hypothétique hypothèse où vous vous qualifieriez directement pour les demi-finales à Marseille, ce serait un véritable atout pour vous et vous pourriez aborder les phases finales des deux tableaux beaucoup plus sereinement…
GN : Comme je l’ai déjà dit, le doublé est impossible. Je considère pour ma part que nous l’avons « réussi » dans le sens où nous nous retrouvons pour la 10ème fois en demi-finale de la Coupe d’Europe et où nous sommes, pour le moment, premiers du Championnat, mais, comme chacun le sait, remporter les 2 titres est impossible, notamment à cause des doublons. De plus je vous rappelle que nous venons de perdre à Marseille, lieu où se dérouleront les demies-finales du Top 14, donc autant nous concentrer directement sur la demie-finale de H-Cup.

Dans cette optique allez-vous aligner une « équipe bis » pour la réception de Bourgoin ?
GN : Non, ce serait leur manquer de respect, ainsi qu’aux supporters et à plein d’autres gens. Nous savons que les matchs contre Bourgoin sont toujours très intenses, c’est une équipe difficile à battre, ils sont très solides sur les fondamentaux, mais nous allons tout faire pour les respecter quitte à user encore un ou deux demis de mêlée. De toute manière, au point où nous en sommes avec nos joueurs en mousse, fragilisés par tout ces doublons et ce rythme infernal.

Oui, le Stade Toulousain connait une pénurie à la charnière. Comment expliquez-vous cela ?
GN : Je viens de vous le dire [agacé], c’est à cause des doublons, mes joueurs sont exténués, et surtout ils sont les seuls à jouer sur 3 tableaux : TOP 14, H-Cup, et sélections nationales ; et je ne compte pas les scéances photo et autres interviews débiles. C’est un rythme insensé. Quand je vous dis que le doublé est impossible, je sais de quoi je parle.

Un mot sur le recrutement, le club s’apprête à accueillir des joueurs de classe internationale dont des stars venant de l’hémisphère Sud…
GN : Nous avons toujours eu des stars internationales au Stade Toulousain, ce n’est pas nouveau, je vous rappelle que nous sommes le premier fournisseur officiel du XV de France et que nous jouons sur les 3 tableaux : TOP 14, H-Cup et sélections nationales. Concernant l’arrivée de joueurs de l’hémisphère Sud, c’est surtout pour palier à l’absence des internationaux lors des doublons qui nous pourrissent la saison. De plus nous nous apprêtons à participer à la Currie-Cup et au Super XV [ndlr : de même que le RC Toulon] l’année prochaine et ces joueurs ont l’expérience qu’il faut au Stade Toulousain pour espérer être compétitifs sur les 5 tableaux.

Concernant le départ de Frédéric Michalak…
GN : Il n’est pas encore parti. [regard méchant]

Euh, dans ce cas pourriez-vous nous parler de Byron Kell…
GN :

Euh… Bon, euh… Et bien merci Guy Novis de nous avoir accordé quelques minutes de votre précieux temps, et bonne fin de saison à vous.