Retour sur France-Irlande (13-15)
par Le Stagiaire

  • 06 February 2018
  • 30

 

Le contexte :

On ne va pas s’attarder en longueur sur le contexte extra-sportif de ce match parce que le temps que vous finissiez de lire l’article, Bernard Laporte aura viré deux entraîneurs, été convoqué par trois juges, tout en promettant de doubler le salaire des bénévoles des clubs de rugby amateur. Il serait donc idiot se risquer à un récapitulatif ou un début d’analyse, puisque tout serait rapidement obsolète et dépassé (comme Guy Novès si on en croit les justifications de ceux qui l’ont viré).

 

Contentons-nous donc de parler de ce 03 février 2018, jour du premier match de Papy Brunel à la tête des Bleus. Un baptême qui sentait le soufre (bon, en réalité pas plus que ça mais j’ai toujours rêvé de caser cette expression quelque part) puisque les Français étaient opposés à l’Irlande, grande terre de rugby (comme tous les pays avec une concentration particulièrement élevée d’alcooliques). En pleine confiance depuis plusieurs mois, les Irlandais sont au coup d’envoi le parfait opposé de l’équipe française : ils savent aligner trois passes et aucun scandale ne vient perturber l’équipe, à part une pétition qui demande à interdire les matches de l’équipe aux moins de 18 ans tant que Furlong est sélectionné. (Et le procès de deux joueurs pour viol, certes). 

 

Le XV de départ :

 

 

Le match :

Déjà, précisons que si on est facilement lassés voire cyniques quand il s’agit de s’infliger du Top 14, le Tournoi des VI Nations a encore le mérite d’apporter son petit lot d’excitations. Grâce au niveau de jeu déjà, mais aussi par le biais du folklore entourant les matches : les supporters déguisés et déjà ivres avant le coup d’envoi, les hymnes qui retentissent et sur lesquels on s’époumone (y compris quand ce sont ceux des autres pays), les envolées lyriques de Laurent Bellet, la pointe d’agacement dans la voix de Jérôme Cazalbou qui doit se retenir pour ne pas lui casser la gueule juste à côté… Bref, le tournoi est un beau spectacle, même s’il est déconseillé de le dire trop fort, sous peine de voir Jacky Lorenzetti tenter de le faire jouer à la U Arena.

 

Il n’est donc pas surprenant de voir arriver les équipes sur le terrain sous une avalanche d’effets spéciaux avec des machines qui crachent du feu et dégueulent de la fumée comme Bernard Le Roux dégueule des ballons. Après un coup d’envoi fictif donné par un enfant qui a probablement une maladie ou un handicap très triste (la mucoviscidose, une pelade, de l’admiration pour Maxime Médard), le match est enfin lancé. Les premiers temps de jeu permettent d’emblée de calmer tous les rêveurs qui imaginaient qu’un changement d’entraîneur permettrait aux Bleus de passer en mode facile et d’allier maîtrise technique et tactique. Pour le dire plus clairement, on ne touche pas un ballon et après plusieurs offensives maîtrisées dont une belle attaque en première main, les Rouquins nous mettent à la faute. 3-0.

 

“Je fais des abdos debout. C’est comme des abdos normaux mais en plus facile.”

 

Avec un peu de patience, les Français finissent tout de même par grappiller une balle, qu’ils se passent tant bien que mal devant la défense, se montrant aussi dangereux que Luke McLean s’il portait un maillot écossais. Les Irlandais se limitent alors à contenir tranquillement les assauts adverses, attendant patiemment le truc encore plus prévisible qu’un épisode de The Walking Dead : un en-avant. Il ne tarde pas à arriver mais, sur la mêlée, les Bleus obtiennent un bras cassé que se hâte de jouer Loann Gourdon. La suite va vous surprendre ! Le Rochelais commet à son tour un en-avant un peu ridicule, comme on en voit tous les week-ends sur les terrains de troisième série. Probablement un hommage au rugby amateur demandé par Bernard Laporte. Enfin, ça a le mérite de faire sourire Gourdon, ce qui confirme que sa coiffure n’était pas un malentendu : ce garçon a définitivement renoncé à tout amour propre (ça n’est pas un jugement, j’ai fait la même chose en arrivant à la Boucherie).

 

Un peu après, c’est au tour de Maxime Machenaud de nous faire rire, en devenant officiellement le premier demi de mêlée à se faire sanctionner pour une introduction pas droite depuis 2007. Qui a dit que la France était incapable d’innover ? Et oui, start-up nation représente ma gueule. Pour ceux qui chercheraient des explications à tout, on peut supposer que Maxime s’est simplement trompé à la MUSCU la semaine dernière, qu’il a fait une série de plus sur son bras gauche que son bras droit et que ça a complètement déréglé la puissance du haut de son corps, entraînant l’introduction bancale en question. Je ne sais pas si scientifiquement c’est très crédible, mais sachant que j’ai été abonné cinq ans à Sciences et Vie Junior, je vous conseille de ne pas trop me prendre de haut non plus. 

 

Enfin bon, il faut reconnaître qu’à défaut d’être créatifs, les Bleus ne manquent pas de volonté. Ils occupent le terrain et ne défendent pas trop mal. Mais une nouvelle faute dans leur camp se paie immédiatement avec trois nouveaux points de Johnny. Pas celui qui est mort en décembre 2017, celui qui est mort en 2014, 2015, et 2016, ressuscitant à chaque fois (et surnommé le Abdelaziz Bouteflika blanc du côté de Dublin).

 

Finalement, l’action française la plus dangereuse de ce début de match survient après un ballon cafouillé dans un ruck, prolongé au pied par Rabah Slimani. Quiconque a vu l’action reconnaîtra dans l’attitude du pilier clermontois celle de n’importe quel rugbyman qui joue au foot : des gros pointus en attaque et des balayettes au niveau des tibias en défense. Alors que le ballon termine sa course près de l’en-but irlandais, Matthieu Jalibert met une grosse pression sur Kearney et force les Tous-Verts à se dégager péniblement. On est tous un peu excités devant notre télé, puis on prend quelques secondes pour rationaliser : en 2018, on en est à s’enthousiasmer parce qu’on a vaguement mis en difficulté les Irlandais après un contre foireux. Heureusement, la réalité nous rattrape rapidement et sur la touche qui suit, les Français se mettent à la faute sur un contact. Rageant, mais c’était peut-être le seul moyen de masquer le fait qu’on est le seul pays du tournoi à ne pas avoir le moindre lancement de jeu depuis 10 ans. Et la suite ne va pas en s’arrangeant puisque sur un choc avec Aki, Matthieu Jalibert se blesse au genou. Le préfet dit qu’il ne voit pas le rapport et Papy Brunel fait rentrer Anthony Belleau pour le remplacer.

 

“Alors, d’abord le lacet passe au dessus, puis je fais une boucle que je croise avec… non… merde, c’est pas ça. Oh putain, j’y arrive pas… PAPY JACQUES ?! PAPY JACQUES ?!”

 

Acculés en défense, les Français tiennent malgré tout face aux assauts répétés adverses. On sent que cette résistance quand tout le monde essaie de te couler a été travaillée jusqu’aux plus hautes sphères de la Fédération. Le travail de la défense est même récompensé par Gourdon, qui arrache un ballon et permet une contre-attaque rapide. Si tant est qu’une action initiée par Machenaud puisse être qualifiée de rapide évidemment. Isolé dans son camp, Kearney se met à la faute et les Français reviennent à 6 à 3.

 

Un « scénario parfait » d’après Mathieu Lartot et Fabien Galthié, ce qui est très révélateur du niveau de jeu des Français et des attentes que l’équipe suscite depuis quelques années. Un peu comme quand certains journalistes nous expliquaient que le second tour de la dernière présidentielle était aussi le scénario parfait puisque le candidat En Marche (j’ai encore une vanne sur Machenaud qui vient) était le plus à même de battre la candidate FN .

 

Et en parlant du FN, transition toute trouvée avec Vahaamahina qui lui fait gagner 1,5% chez tous les amateurs de rugby sur l’action suivante en venant dégommer Murray inutilement derrière un ruck à 20 mètres des poteaux français. Le deuxième ligne clermontois (engagé et volontaire selon les uns, un peu con selon les autres) échappe tout de même au carton jaune. L’arbitre siffle la mi-temps et les Français repartent au vestiaire sous les sifflets du Stade de France qui réussit donc à être encore plus mauvais qu’en ne disant rien pendant 40 minutes.

 

Jefferson Poirot, un poil blasé après avoir ferraillé comme un con pour gagner un ballon que Maxime Machenaud rend immédiatement à l’adversaire.

 

Le début de la deuxième mi-temps donne une terrible impression de déjà-vu, un peu comme quand tu tombes sur un épisode des Experts et que te te demandes si tu as déjà regardé cet épisode trois fois ou si c’est juste la série qui est nulle à chier. Enfin bref, les Irlandais ont la balle, nous baladent un peu et les Français finissent par se mettre à la faute. Les Rouquins reprennent neuf points d’avance. 

 

Ils ne sont même pas loin de tuer le match quelques instants plus tard mais les Bleus défendent comme des morts de faim (ce qui ne manque pas d’ironie contre des Irlandais) et Jefferson Poirot va cueillir un ballon improbable dans un ruck proche de la ligne française. Trop contents de toucher enfin la gonfle, la Papy Army se lance dans une contre-attaque héroïque, qui se termine par trois turn-overs, une touche vite jouée pour personne et enfin une pénalité contre les Irlandais qui permet aux Bleus de revenir miraculeusement à six points. Comme quoi c’est toujours en faisant n’importe quoi et en misant sur la French Chatte que les Français sont les meilleurs. Cette phase de jeu semble redonner de l’allant aux Français qui remettent à nouveau la main sur le ballon. Problème, personne se semble avoir la moindre idée de ce à quoi ça sert. S’en suivent donc des enchaînements décousus et aussi incisifs qu’une interview de Mouloud Achour.

 

Et si la défense tient bien, il y a forcément des fautes commises à droite à gauche. Probablement un peu moins lucide après avoir fait 20 plaquages et foncé la tête la première dans des mecs de 110 kilos pendant une heure, Guirado se met à la faute et offre une pénalité facile à Sexton. Heureusement, l’ouvreur la manque pour une raison qui échappe un peu à tout le monde, sauf à ceux qui ont regardé un match du Racing entre 2013 et 2015. Le phénomène est en tout cas suffisamment surprenant pour que Fabien Galthié le considère comme le « premier tournant du match », ce qui entraîne en général un nouveau tournant toutes les 45 secondes jusqu’à la fin de la partie, rendant la fin du match aussi linéaire et stable que la route Arc-En-Ciel de Mario Kart  .

 

Les Français tentent de réagir mais comme précédemment, les solutions offensives sont limitées. Pire que ça, ils reculent plus avec la balle que sans, ce qui donne presque envie de rendre le ballon aux Irlandais et d’attendre que la fin du match passe toute seule. Après tout, six points, c’est pas si ridicule. Et les choses ne vont pas aller en s’arrangeant puisque les Bleus sont en difficulté en mêlée également. Mais évidemment, comme depuis… ben depuis toujours en fait, c’est quand les Français semblent laissés pour morts qu’ils se réveillent histoire de faire chier le monde. Après une touche vite jouée, Dupont joue parfaitement le coup et lance Teddy Thomas sur son aile. La défense est mal replacée ce qui permet à l’ailier du Racing de s’échapper le long de la ligne de touche. Après avoir déposé deux joueurs, il repique au centre du terrain, s’arrache et finit les 20 dernières mètres en ventriglisse jusqu’à l’en-but. Précisons au passage qu’avec le toit de la U Arena, la pelouse n’aurait pas été mouillé et Teddy Thomas n’aurait probablement pas marqué (par contre on aurait récupéré des petits bouts de sa peau accrochés dans la pelouse pendant trois ans).

 

“Attention derrière toi, c’est affreux, un gros plaqueur !!!!

Non je déconne c’est Sexton t’inquiète, tu peux arrêter de courir”

 

Il reste alors moins de dix minutes à jouer. Et elles vont paraître longues. Déjà parce que le XV de France va perdre son meilleur joueur depuis plusieurs mois : Yoann Hug… euh Antoine Dupont. Comme Jalibert un peu plus tôt, le genou du demi de mêlée reste sur la pelouse (les optimistes diront que les croisés, finalement, on réussit à les faire) et L’Équipe est à deux doigts de titrer « Le péril jeune ». Notons tout de même la scène cocasse qui voit le « médecin indépendant » (accessoirement vice président du comité médical de la FFR et père du kiné du XV de France) réclamer un protocole commotion pour Dupont, permettant ainsi à Machenaud de le remplacer pour la fin du match. Évidemment, les Irlandais chouinent auprès de Nigel Owens et l’affaire devrait encore faire parler dans les prochains jours mais :

 

1) Entre la main de Henry en 2009 et la victoire de France 2023, ils devraient commencer à s’habituer à ce qu’on les enfume honteusement.

2) Certains (méchants et un peu de mauvaise foi, donc pas nous bien sûr) considèreront que faire revenir Machenaud était plus handicapant que de de jouer à 14.

Seulement, contrairement à ce que nous apprend Batman, il reste une part de justice dans ce bas monde (sauf si vous êtes supporter clermontois) et, pour équilibrer la balance, l’Univers décide quelques instants plus tard de faire rater une pénalité relativement facile aux Français. Belleau avait là une belle occasion de tuer le match, mais innocent et pur comme on peut l’être à 20 piges, il ne tuera rien du tout, sinon un pigeon qui passait par là.

 

Il reste alors plusieurs minutes à jouer. On se dit que les Français vont tenir, que toute autre issue serait trop cruelle. Qu’après tant de galères et de désillusions, la victoire ne peut plus nous échapper. Eh ben si. Après plus de trente temps de jeu où les Français résistent et tiennent sans que Vahamahina ne fasse une faute à la con (ce qui est déjà une petite victoire en soi), Jonathan Sexton enchaîne en quelques secondes : une passe au pied (neuf fois sur dix ça finit mal normalement) puis un drop de 45 mètres. Le tout alors qu’il avait des crampes depuis 15 minutes. Si Sexton avait posé ses couilles sur un tambour, le bruit généré aurait fait taire tout le Stade de France avec la même efficacité. La France s’incline 15 à 13. Cheh.

 

Il y a bien un mec qui va rajouter la musique de Titanic sur ce drop pour lui donner une dimension encore plus épique, non ? Nous en tout cas, c’est ce qu’on fera la semaine prochaine quand vous savez qui fera la même chose. 

 

Les Joueurs :

Comme trop souvent ces derniers temps, Slimani a été peu en vue si ce n’est quand il s’est fait pénaliser en mêlée. Après, il a sûrement largement fait sa part dans le « travail de l’ombre » et les « tâches obscures ». Comme son capitaine Guirado, parfait symbole de la Catalanité, c’est à dire jamais aussi performant que quand il arrête de réfléchir. En première ligne, Jefferson Poirot s’est tout de même distingué en volant quelques ballons précieux dans les rucks. Preuve ultime que dans le rugby moderne, l’avenir du pilier est le troisième ligne.

 

En seconde ligne, on a bien vu Vaha pour ses quelques fautes grossières et son activité défensive de manière générale. Iturria a été beaucoup plus discret mais difficile de savoir ce qui est le mieux au final. Maestri, quant à lui, a une nouvelle fois été invisible.

 

En troisième ligne, Camara n’a pas apporté offensivement ce qu’on aurait pu espérer, c’est à dire des en-avant dès qu’il touche la balle comme Bernard Le Roux. Car cette stratégie offensive reste jusqu’à présent la meilleure solution pour faire des mêlées et tenter d’obtenir des pénalités pour grappiller des points au tableau d’affichage. Son compère Wenceslas Lauret n’a guère été plus en vue. Bon, la différence, c’est que Lauret, on sait dès le début du match qu’offensivement il a un potentiel à peine plus important que Vincent Lambert. Mais sur les tâches défensives, ça reste une valeur sûre. Enfin, Gourdon a été fidèle à ses premières sorties en bleu : plutôt propre. Dans un poste un peu plus exposé, il a été solide sur les fondamentaux, tentant même de petits hommages à son prédécesseur au poste Louis Picamoles avec quelques charges coudes en avant.

 

” – T’as pas joué dans Maman, j’ai raté l’avion ?

– T’as pas joué dans Alvin et les chipmunks ?

– …

– …

– Connard.

– Pareil. “

 

À la charnière, la tentation de tomber sur Machenaud (juste parce que c’est Machenaud et que c’est rigolo) est forte mais un peu facile. Le demi de whey-lée a été solide en défense et efficace au pied. En réalité, il a surtout souffert de la comparaison avec Dupont, qui lors de son entrée, a dynamisé presque automatiquement le jeu des Français. Même nous qui sommes de gros cons méchants et cyniques, on a eu de la peine pour lui lorsqu’il s’est blessé. Enfin, neuf mois de rééduc’ à Toulouse, à la limite, ça passe. À un an près, il faisait la même chose à Castres et d’un point de vue psychologique c’était un autre challenge à relever. Pareil pour Jalibert qui ne devrait pas trop s’ennuyer à Bordeaux. Niveau rugby, le jeune ouvreur de l’UBB a livré un match assez moyen et imprécis avant de sortir. Et son remplaçant toulonnais n’a pas eu beaucoup mieux à offrir, offensivement notamment. On ne le blâmera pas pour la pénalité car, comme le prouve l’échec de Sexton un peu avant, ça arrive même aux meilleurs. Oui, et ça inclut aussi Yionel Beauxis. Même si on soupçonne Yionel de les rater volontairement par humilité, pour ne pas trop attirer l’attention sur lui avec des pourcentages de réussite semblables à des scores électoraux de dictateurs africains.

 

Derrière, difficile de tirer de vrais enseignements du match, puisque les trois quarts se sont quasiment contentés de défendre pendant 80 minutes. L’idée d’aligner deux troisième lignes au centre a cependant pris tout son sens tactiquement, même si on est en droit d’attendre un peu plus de Rémi Lamerat qui a semblé bien perdu et désemparé sans Camillo Pez, Penaud Jr, Fofana ou Raka pour combiner.

Sur les ailes, Thomas a réussi à bonifier un de ses rares ballons, contrairement à Vakatawa qui confirme match après match qu’il a définitivement renoncé au rugby le jour où il a signé au Racing. Enfin à l’arrière, le Soldat Inconnu s’en sort avec un bilan mitigé : quelques belles prises de balles en l’air, quelques sorties moins sûres, mais un jeu au pied long plutôt pratique.

 

“Putain, enfin une vraie pelouse ! Je vais dormir ici moi, histoire d’en profiter un peu…”

 

BILAN :

Dans le négatif : 

Les Fidji sont passées devant nous au classement IRB, ce qui reste la meilleure blague de ce compte-rendu.

On ne sait toujours pas ce que Galthié veut dire par « Momentum ». Et lui non plus probablement.

Tous ceux qui ont joué au Petit Guilford sans tricher sont probablement décédés à l’heure actuelle.

On a pas de plan de jeu. Et on en aura pas de sitôt.

Notre seule façon d’espérer face à des équipes bien organisées est de faire n’importe quoi pour créer un chaos propice à la French Chatte. Car comme le disait le Joker dans Batman : « le chaos a pour lui qu’il est impartial ». On fait ainsi remonter nos chances de victoire à du 50/50 dans chaque match, ce qui n’est pas énorme mais reste bien supérieur à tout ce qu’on peut espérer, y compris contre l’Italie.

On ne le méritait pas mais gagner ce match aurait été une belle manière de mettre en avant la French Touch chère à Bernard Laporte : on est nuls mais avec un peu de chatte et d’embrouille, ça peut passer.

 

Dans le positif : 

On est les nouveaux Italiens et Jacques Brunel est donc finalement un très bon choix de coach.

On a des couilles et du coeur.

Et surtout…

ON A YIONEL BEAUXIS !