[Top 15] 19ème journée
par La Boucherie

  • 11 March 2015
  • 16

 

Par les victimes qui traînaient par là ce week-end,

 

Étant donnée la douceur printanière qu’a connue la France ce week-end et au vu de la programmation du match de Toulouse un vendredi soir, Ovale Masqué a décidé de réunir ses économies fièrement gagnées grâce à ses comptes-rendus des sketches du Stade Toulousain pour partir à Perpignan, afin de couper avec le rugby pendant quelques jours. Grâce à la connexion wi-fi de la maison qu’il a louée à Coullioure, entre deux orgies, celui que l’on appelle sur place l’étalon CATALAN a ordonné aux quatre mecs assez débiles pour rester enfermés de faire le CR de la dernière journée du Top 15, sans quoi ils seraient bannis à tout jamais de la commission bouchère. Et nous, comme des cons, on lui a obéi.
Bref, après l’interlude « Le XV de France et ses starlettes » offert par nos Bleus préférés, le Top 15 reprenait ses droits ce week-end. Une 19ème journée riche en surprises puisqu’il n’y a pas eu que des victoires à domicile (ce qui n’arrive habituellement qu’une fois toutes les trois lunes et demi). Vous faites partie de ces gens qui ont une vie sociale et vous avez donc tout raté ? En voici un petit résumé pour pouvoir suivre les discussions au Club House en arrivant à l’entraînement mardi soir (de la semaine prochaine bien sûr, puisqu’on ne publie jamais un CR avant le mercredi).

 

Oyonnax (8ème) – Toulouse (7ème)

Pour fêter son retour, le Top 15 nous a mis à l’épreuve avec un match sponsorisé par Le Malin lui-même. Une rencontre probablement diffusée en direct sur « Voldemort TV » puisqu’elle se déroulait un vendredi soir, sur une pelouse défoncée, à Oyonnax, avec le Stade Toulousain, et sans ISABELLE. Le présage d’une soirée immonde s’est vérifié puisqu’au terme d’un match sans intérêt, les Oyomen se sont imposés sur un score ridicule. Si vous êtes Toulousains et que vous aviez de toute façon fait une croix sur votre dignité, c‘était devant le foot qu’il fallait passer la soirée, au moins, il y a eu du spectacle (défaite du Téfécé 6 à 1 face à l’OM).

9-3, 2 points pour les Ours.

 

Bordeaux-Bègles (6ème) – Stade Français (3ème)

Depuis le début de la saison, le déplacement d’un gros chez l’UBB est souvent la promesse d’un riche spectacle et d’une BRANLÉEEEEE au bout pour les visiteurs. Sous un grand soleil s’affrontaient donc deux des équipes les plus joueuses du Championnat. Un match à l’opposé de celui de la veille dans tous les domaines, puisque même ISABELLE avait vaincu sa grippe et était bien alignée sur le plateau de Canal, en complément de la dream-team Bayle-Lombard aux commentaires. Malgré toute leur bonne volonté, les Bordelais ont enchaîné les maladresses, accomplissant ainsi petit à petit leur rêve d’être des Toulousains comme les autres. À l’inverse, leurs adversaires du jour ont fait preuve de beaucoup de réalisme avec, c’est assez rare pour le souligner, un très bon match de Morné Steyn et Digby Loane. Grâce à une bonne conquête et des essais de Lakafia (pas le meilleur joueur du monde, l’autre) et Slimani (nous n’en rajouterons pas sur les détails, Lartot et Galthié ont déjà été assez humiliés), les Parisiens font la course en tête la quasi-totalité du match. Cependant, un essai en fin de match de l’excellent Louis-Benoît Madaule (le capitaine de l’UBB, sorte d’archétype du Bordelais, de son prénom à sa tête de gendre idéal) transformé par le seul et unique LIONEEEEEL BEAUXIIIIIIIIIS permet aux autochtones de faire le hold-up parfait. Mais voilà, les Bordelais ont encore un peu de travail avant de parvenir à se transformer en parfait petits Toulousains et à la dernière minute du match, après une longue séquence parfaitement menée, Jules Plisson passe le drop contepomiesque de la victoire pour les bobos-gauchisses-socialos-journalopes de la Capitale.

22-23, 4 points pour les Roses.

 

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Coucou PSA

 

Clermont-Ferrand (2ème) – Bayonne (12ème)

Clermont n’est pas réputé pour être l’équipe la plus prenable à domicile (principalement parce qu’il ne viendrait pas à l’idée de quelqu’un de proposer de disputer une finale à Clermont-Ferrand). Autant vous dire que les Bayonnais étaient passés en mode YOLO pour disputer cette rencontre. Valeureux comme des Italiens, réalistes comme des Écossais, vicieux comme des Irlandais, les Bayonnais ont fini par perdre… comme des Français.

28-16, 2 points pour le Gang des Pneus.

 

Montpellier (10ème) – La Rochelle (14ème)

S’il y a un domaine où l’on ne peut reprocher à Montpellier son manque de régularité, c’est quand même le potentiel comique. Il faut dire qu’être submergées par des maritimes, c’est un peu une tradition pour les installations sportives montpelliéraines. Pourtant peu brillants, les Charentais ont été battus en médiocrité par le gros combat de dilettantisme imposé par les Héraultais. En même temps, au MHR, un René Ranger est systématiquement titulaire alors que dans le même temps, un Artru qui s’est toujours montré irréprochable dans son engagement est prié de faire ses valises. Le message envoyé aux autres joueurs est clair. Ben Lucas, qui a encore sauvé ce qui pouvait l’être pour Montpellier, a donc du souci à se faire. Match nul qui porte bien son nom, à l’exception des 10 minutes où les Charentais se sont rappelé qu’ils étaient là pour jouer au rugby.

15-15, 1 point pour l’équipe la moins pire samedi dernier.

 

Racing Metro (5ème) – Gronoble (9ème)

Sur le papier, le match de la peur. La peur de se faire chier entre un Racing Metro au jeu souvent restrictif et un FCG plus plaisant, mais beaucoup plus irrégulier aussi. Les préjugés ont pourtant volé en éclat, car le match s’est avéré agréable. Gageons qu’il a même dû être palpitant pour les supporters isérois et le supporter alto-séquanais. Les Grenoblois étaient venus avec des intentions pour faire un coup, et la rencontre était arbitrée par Laurent Cardona, donc tout était possible. Et patatras ! Sans doute soucieux de faire taire les polémiques dont il a pu faire l’objet, Pipasse a finalement accordé l’essai litigieux de la victoire au Racing cette fois-ci.

34-29, 2 points pour la #TeamChandailSurLesEpaules.

 

Toulon (1er) – Brive-la-Gaillarde (13ème)

Pour les Toulonnais, l’arrivée du CAB sur la Rade aurait normalement dû leur en toucher une sans faire bouger l’autre, vu la BRRRRRANLÉE infligée en terre Coujou au match aller. Mais après le match contre l’UBB où le RCT avait subi une poussée de fièvre jaune et bleue (vous savez, cette maladie étrange qui vous pousse à vous saborder alors que vous avez le match en main), il fallait se remettre en question. Enfin un peu. C’est donc une équipe de Brive « valeureuse » et « respectée » qui a débarqué à Mayol pour assister à une démonstration de David Smith qui s’est offert un quadruplé, devenant le meilleur réalisateur avec 12 essais en seulement 13 titularisations. David Smith qui rappelons-le devrait quitter la Rade à cause des manipulations du lobby JIFF. David Smith qui rappelons-le également est sélectionnable en EDF. Un match fou fou fou où un Basta méconnaissable a enchaîné des gestes techniques comme un petit coup de pied à suivre ou une passe sur un pas. Si ça c’est pas un signe que la fin des Temps est proche !

34-11, 4 points pour les Rouge et Noir.

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Mourad en train de comparer les ratio salaire/résultats de Bryan Habana et David Smith

 

Castres (15ème) – Lyon (11ème)

Le meilleur pour la fin. L’Aveyron accueillait un véritable match de Pro D2 ce week-end : un carton rouge en début de match, 0-7 à la mi-temps, puis deux cartons jaunes pour les Lyonnais qui devaient trouver ça trop facile à 15 contre 14. Bref, du grand art. Au milieu de tout ça, il y a eu Rory Kockott, qui semble avoir retrouvé son niveau de 2013 et qui est donc prêt à redevenir mauvais avec le XV de France. Le demi de mêlée a animé le jeu de son équipe et a même passé la pénalité de la victoire face à des Lyonnais qui ne peuvent s’en vouloir qu’à eux-mêmes. Mais leur entraîneur s’en fout, il va diriger une des meilleures équipes de France l’an prochain pendant que son futur prédécesseur ramera en Aviron Aveyron.

23-20, 4 points pour les locaux low-cost.

 

Le point sur Montaigut-Besse, l’équipe dont il faut se méfier ©

L’Auvergne : “Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes” #Bryce

Il serait presque temps de faire le bilan sur la 1ère année de la Boucherie Ovalie comme partenaire majoritaire d’un club de rugby de Top 15. Le club de Montaigut-Besse, dont on vous reprécise qu’il n’a pas été choisi au hasard, avait pour but de prouver qu’il pouvait atteindre les sommets de son championnat tout en respectant impérativement quelques critères, bien rrrrrrougby, ordonnés par son nouveau propriétaire.
A quelques journées de la fin, les joueurs du RCMB se devaient donc encore de prouver qu’ils étaient de vrais bouchers sur un terrain de rugby. On s’attendait à voir ainsi des distributions de cartons rouges à tire-larigot, des échanges d’amabilités et de mandales pendant la purée-mimosa, de la BAGARRRE© quoi, mais toujours rien de tout ça. Est-ce la médiatisation omniprésente du club dans la presse rugbystique qui a poussé les Jaune et Noir à trop bien se tenir sur les champs de patates cet hiver ? Le fait est que même avec de bons résultats, ils décevraient presque par leur gentille attitude et l’étalage de leur bon rugby. Il ne manquerait plus que Lady Gaga et le bon son de la Banda de Cournon et on se croirait au Stade Michelin. Enfin ça c’est pour les matches à domicile.
Le 1er Mars, le RCMB recevait “gentillement” Commentry en les atomisant 80 à 0 en réserve et 43 à 3 en équipe 1. 19 essais marqués : un problème les Toulonnais ?! Le 7 Mars, les Montacutins-Bessard se déplaçaient à Bort-Les-Orgues où ils ont été défaits 21-15, avec seulement deux essais marqués. Ce qui fait donc 6 points de plus au classement pour les Auvergnats.

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Des nouvelles du protégé de Pastigo : Coudzy et son épaule en mousse.

 

Le point boucher : Yannick Caballero (Castres)

Ce ne fut pas une journée mémorable quant à la destruction. Néanmoins l’on sent chez les équipes en lutte pour le maintien une certaine volonté d’aller prendre des points là où il y en a. Ainsi, pour La Rochelle, Kevin Gourdon a tenté de joindre l’utile à l’agréable, abattant Benoît Paillaugue grâce à un déblayage juste ce qu’il faut dans la règle. C’était techniquement joli certes, mais un peu facile au goût du jury : ces énervantes petites choses que sont les demis de mêlée -il n’y a aucun mérite à taper dessus- sont là pour cela. C’est pourquoi il faut y mettre un peu plus de créativité.
Le vrai beau geste du week-end est à mettre à l’actif de Castres, avec le coup de genou de Yannick Caballero, dont le geste a d’ores et déjà tapé dans le dos de Julien Puricelli L’INTERNATIONAL, en attendant de taper dans l’œil de PSA, la filiation du geste avec celui de Papé étant évidente.

 

Le classement

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Cliquez pour agrandir (l’image, pas votre pénis).

 

Toulon garde les commandes du Top 15 devant ses dauphins habituels que sont Clermont-Ferrand, le Stade Français et Montaigut-Besse, qui est toujours en embuscade. Oyonnax s’incruste dans le groupe d’équipes de la première partie de tableau dont Montpellier et Gronoble –fidèle à elle-même- ont été détachés. En bas de tableau cinq équipes se suivent de près, ce qui annonce une fin de saison alléchante d’un point de vue mathématique et non rugbystique, bien sûr.

 

Le Bâton de Boucher : Benjamin Urdapiletta (Oyonnax)

Si personne ne fait rien, Oyonnax va gagner un trophée cette saison. Vous aurez été prévenus.