[VI Nations 2015] 2ème journée : les autres matches
par Copareos

  • 18 February 2015
  • 11

 

Par Capitaine A’men’donné & Copareos,

 

Ce week-end, il n’y a pas eu que des matches soporifiques, preuve en est avec le résumé des deux autres matches de cette deuxième journée du Tournoi, où la rose et le poireau ont régné. En bonus, vous aurez même le XV du week-end, où on a réussi à caser des Français (véridique).

 

Angleterre – Italie

20 minutes. Voilà le temps que ça prend à l’Angleterre pour se rendre compte que le match a débuté. Comme contre le Pays de Galles, les Anglais furent les grands absents de l’entame de match.
60 minutes. Voilà le temps que ça prend à l’adversaire de l’Angleterre pour se rendre compte du gouffre qui le sépare de son adversaire. Comme le Pays de Galles, mais à un niveau moindre, l’Italie n’a pu que constater les dégâts occasionnés par la puissance, la sérénité et les variations imposées par le XV de la Rose.
Tout y est passé : contres, jeu dans le petit périmètre, attaques placées, lancements de jeu, qualités individuelles, puissance, technique, opportunisme… Une fois lancée, cette équipe est de loin celle qui paraît la plus forte après les 2 premières journées du Tournoi. Les errements coupables des débuts de match laissent entrevoir une (petite) fenêtre de possible pour ses adversaires, que seule l’Irlande paraît aujourd’hui capable d’exploiter.
Si le score de 47-17 reflète bien l’écart entre les deux équipes, il ne faut pas y voir un niveau forcément indigent affiché par l’Italie. Ils se sont battus avec leurs armes, certes limitées, mais ont montré plus de choses que lors de l’ouverture face à l’Irlande. Ils en ont étés récompensés par 3 beaux essais. Et on connaît d’autres équipes évoluant en bleu qui signeraient tout de suite pour faire de même à Twickenham.
Relativement complète, mais limitée en terme de puissance et de talent individuels, les Italiens ont fait preuve d’intelligence collective, se trompant peu dans la direction du jeu, convertissant joliment la plupart de leurs situations dangereuses.
Aussi dur que ce soit de prendre au sérieux une équipe qui titularise McLean (sélectionné surtout pour sa chevelure ondoyante, condition obligée pour obtenir la naturalisation italienne), il ne faudra pourtant pas oublier de le faire. Par exemple, les Italiens sont encore très forts sur les réceptions de chandelles. Et comme c’est le plan de jeu qui leur avait permis de remporter leurs deux dernières victoires en date dans le Tournoi -et que contrairement à l’Irlande, l’équipe de France ne s’est toujours pas décidée à s’améliorer dans ce secteur-, ils pourraient bien éviter leur cuillère de bois habituelle.

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Burt McLean, FBI FIR.

 

Ecosse – Pays de Galles

Décidément, Vern Cotter est maudit. On va pas vous refaire le récit de ses aventures auvergnates, ce serait du comique de répétition abusif et c’est pas le genre de la maison, mais ce match a encore prouvé le karma de merde qui accompagne le Néo-Zélandais partout dans le monde. Il serait compliqué d’affirmer que l’Écosse aurait dû gagner ce match. En effet, le trou noir subi en deuxième mi-temps est de la faute des Calédoniens et d’eux seuls. Cependant, on peut reprocher à l’arbitre des décisions sévères ayant eu des conséquences assez lourdes. La faute de Russell méritait-elle un carton jaune ? Pourquoi le plaquage haut d’un défenseur gallois n’a pas été sifflé dans l’action du premier essai des Poireaux ?
On peut aussi dire que le pack gallois a dominé les débats, que Russell n’a pas toujours été à son aise au pied, que les Écossais n’ont pas toujours su quoi faire du ballon, qu’ils ont gâché des essais tout faits à l’image de Bennett qui ne peut se saisir d’un ballon qui ne lui était pas destiné, ou encore qu’ils laissaient trop la gonfle à leurs adversaires. C’est pourquoi les Gallois méritent leur victoire sur le score de 26-23. Bref, retenons que ce match était le plus agréable à regarder ce week-end, que Pays de Galles joue toujours bien, que l’Écosse est toujours prometteuse. Rien n’a vraiment changé en fait, mais on s’est pas ennuyés.

 

Le XV du week-end

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1Gethin Jenkins (Pays de Galles) : Il paraît qu’il y avait un pilier écossais en face. Il paraît.
2 Ross Ford (Écosse) : Il n’a souffert de la comparaison avec son adversaire direct qu’au niveau capillaire.
3Martin Castrogiovanni (Italie) : Jenkins a vraiment fait un bon match, du coup on n’a pas pu mettre Marler en 1. Alors on met celui que Mohawk Joe a dominé en mêlée.
4 Pascal Papé (La FRRRRANCE) : Parce qu’on risque pas de pouvoir le remettre de sitôt. A chaque fois que nous serons en manque de BAGARRE, nous pourrons chanter le Papéouté pour nous consoler.
5Johnny Gray (Écosse) : C’est terrifiant, ils ont créée une taupe kawaï psychopathe.
6Thierry Dusautoir (France) : A un moment, il a pris le ballon sans le dégueuler. En net progrès, donc.
7Chris Robshaw (Angleterre) : Sur ce match, il a mangé italien, il en a repris plusieurs fois, et il a fini toute son assiette.
8Jamie Heaslip (Irlande) : Le saviez-vous ? En gaélique, « je suis l’Irlande » se dit « mise Eire ». Comme un symbole. En tout cas, on reconnaîtra à Heaslip le droit de l’affirmer.
9 Rory Kockott (Fwance) : Parce que tout lui monde lui tombe sur la gueule, parce qu’il a évolué derrière un pack dominé toute la saison, et parce qu’il a cherché la bagarre.
10Jonathan Sexton (Irlande) : Il a échappé aux multiples tentatives d’assassinat françaises tout en faisant le taff au pied. Quelle arrogance pour un type qui s’est fait doubler par Benjamin Dambielle en club.
11Liam Williams (Pays de Galles) : Soyons honnêtes, c’est le seul ailier gauche qui ait servi réellement à quelque chose ce week-end.
12Robbie Henshaw (Irlande) : Il y est pour beaucoup dans la stérilité offensive française. Et il a échappé à Bastareaud, un match réussi quoi.
13Luca Morisi (Italie) : C’est pas qu’il ait été si bon que ça, particulièrement en défense, mais avec ses 2 beaux essais, il entretient l’espoir que l’Angleterre ne soit pas totalement imprenable.
14Jonathan Joseph (Angleterre) : Un centre déplacé à l’aile après 20 minutes et qui s’y rend tout aussi utile, ça te parle Wesley ?
15Stuart Hogg (Écosse) : Lui ne craint pas Papé puisqu’il semble être invertébré. Il a fait un meilleur match qu’Halfpenny qui s’est contenté de passer des pénalités faciles, parole de Clermontois.