[VI Nations 2015] 1re journée : les autres matches
par Copareos

  • 12 February 2015
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Par Copareos,

 

Comme vous avez pu le constater samedi, ou comme vous avez pu le lire dans le compte-rendu de la Boucherie si vous êtes sain d’esprit et donc que vous n’avez pas vu l’intégralité de ce France-Ecosse insipide, ce n’était pas la fête du rugby à Saint-Denis, pour changer. Heureusement, les deux autres matches de ce Tournoi ont permis, à des niveaux différents, de redorer le blason d’un rugby européen qui jouera la prochaine Coupe du monde sur ses terres. C’est pourquoi on a décidé de vous résumer ces deux autres matches, pour voir un peu ce qui attend le XV de France et pour pas faire les surpris lors des prochaines rencontres.

 

Pays de Galles – Angleterre

Le choc tant attendu. Tout le monde nous vendait ça comme une finale avant l’heure, le meilleur match du Tournoi 2015. C’aurait pu être le cas, si les équipes avaient décidé de jouer à leur meilleur niveau en même temps. Car si le Pays de Galles a été assez puissant durant la première période, notamment en défense et avec un Leigh Halfpenny qui joue décidément mieux quand le climat est merdique, ils ont été totalement absents après la mi-temps, surtout d’un point de vue offensif. Les Anglais en ont alors profité pour attaquer. Et bien que le XV-du-légume-le-plus-ridicule-du-monde ait sauvé les meubles en défense, ils ont encaissé un essai après que Joseph (pas le Stagiaire) s’est défait de trois défenseurs gallois qui, au vu de leur plaquage, pensaient peut-être jouer au toucher. S’en est suivi un accroissement de la domination du XV-de-la-fleur-la-plus-mignonne-de-la-Terre, ponctuée par deux pénalités permettant une victoire 21-16 de ces derniers, dont un 13-0 en deuxième période.

Les grands enseignements de ce match sont tout d’abord que les joueurs anglais ne sont pas venus là pour gagner des contrats publicitaires, ce qui pourrait aussi être le cas des Gallois s’ils se rappelaient qu’un match ne dure pas 40 minutes. Cependant, on se souvient qu’ils avaient aussi raté une mi-temps lors de leur premier match en 2013 contre l’Irlande, avant de dérouler lors des autres matches. Enfin, le fait le plus important de ce match reste la nouvelle mise en lumière de l’expertise de Fabien Galthié et de son serviteur Matthieu Lartot. Ainsi selon ces derniers, on peut marquer un essai en applatissant le ballon contre la protection des poteaux, mais pas forcément contre le sol. On se demande donc pourquoi les joueurs ne se contentent pas de poser le ballon au-dessus de cette fameuse protection, ça évite d’avoir à forcer pour s’écraser contre le sol, et le geste gagnerait en classe. En fait, Galthié est un esthète incompris, comme David Marty.

 

Merci à greub pour la vidéo

 

Italie – Irlande

Ce match ressemble à ce qu’aurait dû être France-Ecosse, si PSA savait ce qu’il faisait : une équipe supérieure à l’autre sur le papier bien que son adversaire soit en progression, un jeu assez fermé en début de match du fait de la combativité de l’outsider, un outsider qui commence justement à se fatiguer après la mi-temps à force de se jeter dans les rucks et dont un joueur ayant pété un cable se prend un carton jaune. Et c’est là que les deux matches prennent un chemin différent. Alors que la France a galéré contre l’Ecosse à 15 contre 14, l’Irlande a enfin pu se délivrer et enchaîner les essais pour une victoire 26-3. Cette différence s’explique aussi par le fait que les Irlandais ne se soient pas fait chier : ils ont rendu la balle au pied, attendant la faute italienne qui ne tardait jamais à arriver, ou trouvaient une touche qu’ils volaient ensuite. Alors que pendant ce temps, les Français jouaient large-large sans aucune efficacité. En bref, le XV du Trèfle, qui avaient quelques absents notables et dont le demi d’ouverture a joué presque aussi mal que son homologue italien à la queue de cheval dégueulasse, devra quand même augmenter son jeu car si le Tournoi a bien un défaut, c’est que l’Italie n’est pas le seul adversaire. Mais bon, l’Irlande a déjà accompli un devoir que certains semblent avoir oublié : « une équipe italienne, c’est deux points ».