[TOP 15] Compte rendu de la 11ème journée
par La Boucherie

  • 14 November 2014
  • 11

 

Par Capitaine A’mendonné et Blondie,


Grand week-end de doublon cette semaine ! Doublon sportif déjà, puisque les meilleurs joueurs sont mobilisés. Et les grands perdants sont les Fidji, puisqu’ils ne peuvent utiliser leur équipe A, celle-ci devant jouer pour le compte de l’ASM. Mais ça permet aux médias français de se féliciter d’une victoire de 40 points contre une sélection fidjienne aux relents âcres de prodédeu.

Doublon médiatique ensuite, car tests-matchs comme championnat se jouaient samedi. Il a donc fallu choisir entre regarder Angleterre-Nouvelle-Zélande ou un match de Castres. Un choix cornélien pour les amateurs. Seul Brive jouait vendredi. En principe contre Montpellier. Mais aucune âme censée ne saurait qualifier la prestation héraultaise comme relevant du champ d’un quelconque sport, et a fortiori encore moins du rugby. Nous ne leur reconnaîtrons que d’avoir fait acte de présence. Ce qui est toujours mieux que Rupeni Caucaunibuca à Agen.

Doublon aurillacois enfin, puisque pendant que le club cantalou perdait tristement à domicile contre Albi, tous ses ex-joueurs maintenant en Top15 ont joué, à l’exception toutefois de Guillaume Ribes (kidnappé par la cellule recrutement du Stade Aurillacois en 2004-parvenu à s’enfuir en 2006), et Rassie Van Vuuren (2008-11), blessés. Et tous ont brillé.




Montpellier / Brive 10 – 25 

Montpellier est donc bel et bien devenu l’un des gros bras du championnat, puisqu’ils pensent qu’il suffit de se présenter pour avoir match gagné. Ces tâcherons de Brivistes, eux, sont bien des gagne-petit, des besogneux, des rétrogrades d’un autre siècle à la mentalité paysanne même, puisqu’il pensent encore qu’un match se joue sur le terrain afin d’en déterminer le score.

Avec un Karlen Asieshvili (2011-13) de gala (puisqu’il devient le premier pilier droit géorgien du championnat à effectuer un match entier de championnat sans concéder la moindre pénalité depuis au moins 8 ans) et un Petrus Hauman (2007-11) des grands soirs titulaires, Brive a pris le score dès le début du match. Puis ils ont fait rentrer Saïd Hirèche (2010-12) et Simon Pinet (2011-13) afin de garder la main. Côté Montpellier, l’entrée de Robins Tchalé-Watchou (2004-06) fut trop tardive. Même si entre un bilan comptable, une réunion de Provale et un cours de Français donné à Benjamin Fall, il a eu le temps de pousser Alexandre Bias dans l’en-but briviste. 
4 points pour Brive.


Castres / Toulon 22 – 14

Un dur week-end de doublon pour Toulon, qui est allé jusqu’à devoir titulariser 5 joueurs non-internationaux. Rude. Castres aussi était pénalisé, avec Kockott et Talès en équipe de France. Oui, la lanterne rouge du Top15 fournit aussi l’équipe de France. Pourquoi pas Bayonne, tant qu’on y est… 

Toulon fut quelque peu atone durant la première heure de jeu. Ce qui a suffi aux Aveyronnais pour l’emporter, avec notamment 3 essais. Pourtant, avec un meilleur coaching, nul doute que Toulon eut pu gagner. En effet, à la 66° minute, Jimmy Yobo (1997-2014) fait ses premier pas en Top15. Le RCT s’en trouve ragaillardi, marquant 2 essais dans les 5 minutes suivantes. Sans que Yobo n’ait même besoin de toucher la balle ou d’avoir une quelconque influence sur le jeu. C’est vous dire le potentiel du gamin. 
4 points pour Castres.

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Jimmy Yobo avant qu’il n’enlève sa chasuble.

 

Oyonnax / La Rochelle 37 – 9 

Olivier Missoup (2005-06), toujours en charge des basses besognes, les a plutôt bien faites, même si sans aucune faute stupide ni aucune réelle bagarre provoquée, certains jugeront sa prestation trop lisse. En face, privés de Van Vuuren, les Rochelais ne pouvaient rien faire.
Les troisième ligne maritimes occupés, Urdapilleta pouvait faire comme il l’entendait.
Il s’est même permis sa fameuse combinaison du poteau, qui a amené cette fois-ci encore un essai oyonnaxien. Un match propre des Haut-Bugistes, bien aidés par l’imprécision charentaise.
Urios qui part à Castres en fin de saison, un festival offensif, et ce juste après une victoire à l’extérieur, tout fout le camp dans l’Ain.
4 points pour Oyonnax.


Clermont / Stade Français 51 – 9 

Et si la formule magique, c’était les meilleurs ¾ associés à une première ligne cantaloue ? Thomas Domingo (2002-04) et Clément Ric (2002-05) remplacé par Daniel Kotze (2009-11) ont fait le boulot, il ne restait plus aux arrières fidjiens de l’ASM qu’à courir jusque dans l’en-but. Le Stade Français était venu avec des intentions, celle de revenir vivant surtout, objectif accompli.
4 point pour l’ASM. 

Puis quatre matchs d’un intérêt moindre puisqu’aucun Aurillacois ne figurait sur les feuilles de matchs :


Grenoble / Lyon 34 – 30 

Il n’y a plus de respect. Dans un monde idéal, quand un vieux monsieur expérimenté nous fait part de sa sagesse, la moindre des choses est de l’écouter un peu.
Mais Jonathan Wisniewski est une racaille sans foi ni loi. 29 points marqués, 100% face aux perches, et à l’arrivée victoire contre une équipe de Lyon qui aurait sans doute mérité mieux…
Wisniewski, il faut le dire, fait son plan de carrière en jouant uniquement dans les clubs des villes où l’incivilité fait loi. Toulouse, la banlieue parisienne, maintenant Grenoble… Vous me direz, il manque Marseille, mais il a aussi joué à Aix-en-Provence, là où logent les barons traditionnels de la Pègre provençale. Et nous passerons sous silence un nom de famille qui nous fait dire qu’il n’est pas tout à fait originaire du Tarn. Encore l’un de ces sales étrangers venus creuser le sol des Français pour leur ôter le charbon de la bouche.
Grenoble reste invaincu à domicile, même si, après Brive, ça fait deux fois qu’ils sont pas passés loin de la déconvenue humiliante façon Racing-Métro la semaine dernière ou Montpellier ce week-end.

2 points pour Grenoble.


Racing Metro / Bayonne 27 – 10 

Voilà bien une affiche comme seul le Top15 peut en proposer ! Le ciel-et-blanc-sico, fidèle à sa réputation, a accouché d’un match long et ennuyeux. La relativité nous apprend que le temps peut se distordre, et 80 minutes, dans ce cas, ça devient très très long. Des initiatives avortées par manque de soutien, des pénalités à foison, des en-avant, des percées de Benjamin Lapeyre… Déjà qu’on se moque de tout le monde, si en plus on nous donne des arguments, faut pas s’attendre à des miracles.

2 points pour le Racing-Metro.


Bordeaux / Toulouse 20 – 21 

Toulouse bafoué, Toulouse humilié, Toulouse raillé, mais Toulouse ressuscité. Finie la crise, finies les prédictions de fin de règne, voici le retour du Grand Toulouse, celui de 2010, qui gagne dégueulassement grâce à une transformation ratée à la sirène, contre une équipe qui joue mieux qu’elle. Une victoire d’un petit point, un coup de pied de Bernard qui passe de peu à côté, et tous les problèmes sont réglés.

4 points pour Toulouse.


Commentry / RCMB

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Certains avaient l’air plus intéressés par ce qu’il se passait derrière que par le match et on les comprend

 

Commentry, comment-try, comment try : “commenter un essai” ? Quel drôle de nom pour une ville qui abrite un club de rugby… Certains se demanderaient pourquoi pas libellule ou papillon ? Du coup sa géolocalisation n’a pris que 2 secondes. Avec ce nom du genre j’me la joue à la Ashton ou à la Farell, cette ville d’Auvergne ne pouvait pas se trouver ailleurs que dans l’Allier.
En ce week-end de rugby, les Jaune et Noir du RCMB ont retrouvé leurs petits “préférés” des poules de Promotion Honneur : les Alliénais ou Aliénais, j’ai jamais trop su comment l’orthographer. 

Toute une histoire. 

Montaigut-Commentraille : 2 heures de voiture donc 3 heures de bus. Oui, ne clignez plus des yeux, STOP ! Ils ne vous jouent pas un mauvais tour sauf si vous avez un peu trop insisté sur les ferias du sud cet été mais vous avez bien lu, “de BUS” !! On sent que c’est l’hiver, il va neiger, le RCMB s’est vu affréter un BUS Deluxe Maxi Best Of pour l’un de ses plus lointains déplacements du championnat, merde quoi, les gars en ont presque pleuré, Noël avant l’heure !

Pour pouvoir arriver à temps au match calé en tout début d’aprem, le rendez vous avait été fixé à 9h pour tout le monde (oui pour un dimanche on sait c’est aaaaabusé !), en espérant un départ une heure plus tard, c’est pas mal déjà, certains rugbymen n’ayant toujours pas changé l’heure de leurs montres et réveils. Il n’est jamais trop tard. 

C’est là qu’on constate le choc des mentalités. Quand certains joueurs de clubs du haut de tableau du Top15 se plaignent du bus sur Twitter/Instagram/Facebook, d’autres en sont tout émoustillés pour une année. Je suis pas communiste mais la répartition des richesses en Top15 me semble nécessaire voire inévitable pour espérer avoir encore autant de clubs dans cette compétition dans les années à venir, surtout des clubs comme Montaigut-Besse. 

Y a pas si longtemps il y avait eu le Mourad-thon car Mourad n’avait soi-disant plus un centime en poche, j’y avais cru “la vie de ma mère !” mais il nous a tous trompés, trahis et menti ! J’avais moi-même envoyé un courrier à Moumou, versé un centime au RCT, oui je sais c’est la Honte mais il m’avait décroché une larme ! Alors du coup je me demandais s’il fallait pas créer un Montaigut-Besse-thon, mais baisse ton quoi, ça c’est toi qui vois. 

En déplacement à Commentraille, le RCMB espérait pouvoir rapporter au moins quelques points car faire le trajet jusque là-bas pour repartir bredouille c’était juste synonyme de flagellation.
En ce dimanche d’automne pourri, c’était une météo à taper de grandes chandelles mais les 3/4 n’ont pas réussi à relancer les ballons. Par un temps pluvieux et avec des ballons humides, ni les avants ni même Fabrice la p’tite purge daltonienne remplaçante ce jour et qui sert de 9 à Montaigut n’ont pu renverser la vapeur et remonter au score. La question du temps de jeu effectif restera sans réponse car bon, on savait déjà que dans l’Allier il se passait des choses bizarres mais un panneau d’affichage avec des minutes qui durent 80 secondes c’est juste perturbant.

Défaite 12 à 3 mais rien ne peut altérer la bonne humeur du groupe… pas même une défaite à 0 point. 

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A vous de juger …

Mais que fait le Montacutin-Bessard en bas à droite?
a) du ventriglisse 
b) le furet
c) il offre son corps a la science

Un indice : il n’y avait pas d’eau dans ce bus et la science c’est quoi ? 



Le Point-Boucher :

Pas grand chose à se mettre sous la dent. Heureusement, Montaigut-Besse a su préserver l’honneur. Quoique défaits plutôt lamentablement, ils se sont rassurés avec 4 expulsions temporaires. Un demi de mêlée auvergnat qui prend un jaune pour une mandale envoyée sous les yeux de l’arbitre, on pense tout de suite à Morgan Parra. Il faudra désormais faire aussi avec La Cresp’, ordure assassine conforme à l’esprit du poste de demi de mêlée. Une belle histoire qui le mène tout droit au Panthéon des numéros 9, juste entre Frédéric Torossian et Kévin Boulogne, ces divins psychopathes courts sur pattes.

Le classement 

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Clermont-Ferrand revient à hauteur de Toulon mais reste en seconde position du fait que les hommes de la Rade aient plus de points bouchers que les Auvergnats. Derrière, le Stade Français reste largement troisième malgré la BRRRRRANLEE(c) récoltée ce week-end. Derrière on retrouve le peloton habituel : Toulouse continue sa remontée fantastique, Montaigut-Besse reste dans le Top 6. Castres cède sa place de lanterne rouge à Lyon mais n’est pas hors de danger pour autant. Enfin, Bayonne fait toujours honneur au Pays Basque, ce pays de Rugby, avec des Valeurs, et plein d’autres noms communs bateaux auxquels on rajoute des Majuscules. 


Le Bâton de boucher : Benjamin Urdapilleta (Oyonnax) 

Aucun changement ici, alors que l’ouvreur oyonnaxien avait face à lui La Rochelle, abonné aux cartons jaunes et rouges. Cependant, c’est un autre carton que se sont pris les Rochelais : celui d’Oyonnax. Ainsi, ils passèrent tellement de temps à essayer de comprendre ce que faisait l’équipe d’en face qu’ils n’ont même pas eu l’occasion de déclencher LA BAGARRE. Triste pour le Top15, et même pour le rugby en général. Espérons que Bordeaux fera mieux chez les Ours dans deux semaines.