Top 15 : Le résumé de la 9ème journée
par Le Stagiaire

  • 14 October 2014
  • 18

 

Par Le Stagiaire et Blondie, avec des images de @Saintmtex,

 

Nous sommes au mois d’octobre, ce sont les dernières occasions pour profiter d’un peu de soleil et de beau temps et vous passez encore vos week-ends à regarder du rugby, bonsoir. 

Ce week-end, c’était donc la neuvième journée du Top 15. OUI NEUF ! 

Allez, gardez vos larmes pour la semaine prochaine, c’est le retour de la Coupe d’Europe. On va se faire piner par des roux, c’est tout de même une meilleure raison de pleurer. 


GRONOBLE – BRIVE 

Il y avait beaucoup à espérer d’une affiche qui laissait entrevoir les retrouvailles de Julien Caminati avec ses anciens coéquipiers. La perspective de duels quasi-fratricides entre ce dernier et son meilleur copain Mignardi aurait pu donner à cette rencontre une dimension épique, avec la super-loupe de Canal + comme témoin des moindres regards et des moindres chocs des deux acteurs de ce drame. Hélas il n’en fut rien, le Petit Poney gronoblois n’étant pas sur la feuille de match. 

Soudainement, la réalité du vendredi soir vous rattrape et tout redevient donc affreusement triste et banal. Votre boîte de raviolis n’a plus la même saveur (si tant est qu’elle en ait eue à un moment donné) et même la perspective de faire la vaisselle semble une activité attrayante si elle permet de ne pas culpabiliser à l’idée de rater un quart d’heure du match. Vous vous prenez alors à espérer que les deux équipes règlent ça en bonne intelligence, en jouant la victoire au 100 mètres entre Ratini et Masilevu, mais là non plus, il n’en est rien. 

Non seulement le match a bien lieu, mais en plus, il est agréable à regarder. Avec du jeu, des essais et du suspense, les 30 acteurs vous font un peu vibrer et vous êtes obligés de vous faire violence pour vous rappeler qu’au final, vous êtes censés en avoir rien à foutre. 80 minutes plus tard, vous vous sentez tout chose et vous vous dépêchez de zapper sur TF1 pour voir la fin de Danse Avec Les Stars. Quitte à se sentir sale, autant savoir d’où ça vient.

Score Final : 26-25, 2 points pour Gronoble. 

 

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L’AMOUR

 

UBB – CASTRES

Ca fait maintenant deux semaines qu’il pleut du sperme sur les polos Ralph Lauren des supporters bordelais. Après avoir humilié Clermont la semaine dernière, l’UBB s’est cette semaine occupé des Castrais. Diffuser un viol pareil en plein après-midi devrait valoir à Canal + quelques problèmes avec le CSA. Le stade Chaban-Delmas est probablement construit sur du sable tant les joueurs de l’UBB semblent s’être convertis au beach rugby. Passe après contact, passe dans le dos, passe aveugle, même dans le quartier Belcier on ne trouve pas des joueuses avec un panel technique aussi varié. 

On ne parlera pas de Castres sur ce match, puisqu’il est très difficile de confirmer que c’étaient bien les doubles vice-champions de France qui étaient sur le terrain. Quinze mecs sous Stilnox auraient pu montrer plus d’envie, de dynamisme et d’organisation que les quinze plots qu’on a vu samedi. 

Dopés au plaisir et à la confiance, l’UBB continue donc tranquillement de chier sur les grands principes stratégiques du rugby du 21ème siècle qui consisteraient à faire croire qu’il faut marquer les points trois par trois pour gagner à la fin. Difficile de savoir si cette nymphomanie du jeu est sexuellement transmissible, mais si c’est le cas, prions pour que la prochaine équipe à débarquer à Chaban-Delmas n’ait pas le droit au privilège de se faire souiller avec une capote. 

Score final : 59-7, 4 points pour l’UBB.

 
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Romain Cabannes, mort de rire en se disant que tout cela n’est probablement qu’un sketch de Rémi Gaillard.

 

CLERMONT – LA ROCHELLE 

Clermont justement, avait fort à faire pour se faire pardonner de sa prestation face à Bordeaux-Bègles la semaine dernière. Et pour se retaper, rien de tel qu’un petit promu qui peine à l’extérieur. Arrivés sur la pointe des pieds et ayant bien conscience que leur adversaire du jour n’avait pas besoin d’un surplus de motivation, les Rochelais se sont montrés vaillants®, courageux® et valeureux®. Bref, tous les adjectifs qu’on utilise quand une équipe se prend une branlée mais que ça nous fait un peu de peine tellement c’était prévisible.

Le vraie bonne nouvelle, c’est aussi le retour en forme de Jamie Cudmore, sanctionné d’un carton jaune un quart d’heure après être entré en jeu, pour une brutalité aussi stupide que gratuite.

Score final : 30-10, 4 points pour l’ASM.

 

LOU – BAYONNE : 

Une petite pensée pour toutes les personnes qui ont regardé ce match. On ne vous oublie pas. 

Score final : 24-19, 2 points pour Lyon. 

 

MHR – OYONNAX :

Si on en croit les commentaires un peu partout, la seule chose à retenir de ce match est la fracture du tibia de François Trinh-Duc. Une blessure qui devrait le tenir éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Un psychodrame pour l’ensemble des supporters français qui avaient fait de lui leur sauveur, et leur Grandisse pour la Coupe Du Monde. Trinh-Duc entame donc à partir de maintenant une course contre la montre® qui devrait essentiellement le mener vers la salle de  MUSCU et occuper les journalistes au printemps.

Autre événement dont on parle peu, et c’est une petite injustice : la non-blessure de Fall pour la 9ème fois de suite. Nul ne sait quand cela va arriver, mais depuis le temps que c’est censé se produire, nul doute que la prochaine sera spectaculaire. Si on ne vomit pas en voyant les images, pas besoin de préciser qu’on sera forcément un peu déçu. Courage Benjamin. 

À noter enfin l’absence sur le banc de Fabien Galthié, en vacances au Brésil pour l’anniversaire de Serge Kampf. Heureusement, le grand reporter Matthieu Lartot n’était pas de la partie, ce qui nous permet d’échapper au sujet sur l’événement dans deux semaines sur Stade 2.

Score final : 25 – 9, 2 points pour Montpellier

 

STADE FRANÇAIS – RACING METRO

Le parisianico, la capitalico, le pas-de-supporterico, appelez ça comme vous voulez, mais apparemment il est convenu que les matchs opposant le Stade Français et le Racing sont maintenant des derbys. On admire l’imagination de certains journalistes qui voient des nouveaux derbys à peu près aussi souvent qu’ils voient des futurs grands espoirs du XV de France (la plupart finiront en ProD2, dépressifs et alcooliques après avoir été privés de temps de jeu par une star vieillissante de l’hémisphère sud). 

Au terme d’un match plutôt chiant, bien que pimenté par des débuts de BAGARRE, le Stade Français s’est imposé de justesse face à la team #GrossesMachoires préférée de l’UMP. Laurent Labit en profitera pour faire son scandale habituel sur l’arbitrage, ce qui prouve que même en ayant un nom de famille très con, cela ne suffit pas toujours à rendre justice à celui qui le porte. 

Prétendant tout simplement avoir été « volé » en conférence de presse, il déclarera aussi que l’arbitrage était incohérent des deux côtés. La cohérence, une notion qui, comme le prouve ces deux déclarations parfaitement contradictoires, ne semble de toute évidence pas être le point fort du Monsieur.

Score final : 23-19, 2 points pour le Stade Français.

 

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NON GONZALO, PAS TOI !

 

TOULOUSE – TOULON

C’était le choc de cette neuvième journée. Diffusé dimanche soir en prime time face à Batman et Inglorious Bastards, le Mourad’s Fifteen (sorte de version upgradée de Ocean’s Thirteen) débarquait à Ernest Wallon et tenez-vous bien… ils avaient des intentions. 

Toulouse, en position de reléguable au début du match, aura donc attendu neuf journées pour livrer un match potable. Les Rouge et Noir ont montré de l’envie, du courage et quelques séquences prometteuses. Comme quoi, à l’image de l’équipe de France, le Stade Toulousain aurait tout intérêt à être humilié plus souvent. 

Avec un Imanol des grands soirs et un RCT très en deçà du niveau attendu compte tenu de l’équipe alignée, le meilleur club de l’univers s’est finalement imposé 21-10. Avec la modestie légendaire qu’on leur connaît, les supporters toulousains peuvent donc tranquillement recommencer à parler de titres, d’étoiles sur le maillot et raccrocher les posters de Guy Novès dans leur chambre. Les Toulonnais eux, vont pouvoir étaler leur science de la mauvaise foi tout au long de la semaine, réussissant l’exploit de nous faire regretter les périodes où ils gagnent et où ils arrêtent de donc de nous casser les couilles à pleurnicher en permanence. 

 
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Pieter De Villiers salue le public. Ah non pardon, c’est Martin Castrogiovanni. 

 

Pendant ce temps là au RCMB… 

 
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La nouvelle tendance en matière d’échauffement qui fait toute la différence pour Montaigut-Besse…

 

Il n’y a pas qu’à Toulouse que le début de saison ressemble au meilleur des dernières années du CSBJ. Alors que le Stade Toulousain vit un faux départ depuis sa 1ère journée de championnat, du fait qu’il se serait déplacé plus de fois qu’il n’aurait reçu, les résultats sont ce qu’ils sont, Toulouse se retrouve en mauvaise position au classement du Top 15. Quoi, vous n’en aviez pas encore entendu parler ? Vous n’aviez pas ouï ou vu les interventions des coaches et journalistes à ce sujet ? “Toulouse n’avait pas perdu 5 matchs consécutifs depuis la Révolution Française”, ” Toulouse ci, Toulouse ça “… Mais suffit de causer toujours du Grand Toulouse ! Y en a toujours que pour les clubs de riches et le RCMB dans tout ça ?

Et oui, pour sa 4ème journée de championnat en promotion d’honneur, les Jaune et Noir se sont encore déplacés pour la 3ème fois contre une réception mais personne n’en parle car cela se ressent moins au classement pour le RCMB que pour Toulouse. Les Montacutins-Bessards ont en effet su faire fructifier leurs déplacements EUX ! A chaque escapade rugbystique ils ont su rapporter au moins un point de bonus défensif. On se contentera d’1 point à l’extérieur à défaut d’une victoire, cela s’appelle le pragmatisme, Guy ! Si t’as besoin de conseils je suis dispo les soirs sur Skype après 18h00, call me, même si on sait bien qu’en Top 15 on emmerde le bonus défensif !

Ne supportant pas l’idée d’être considérés comme des p’tits joueurs (n’est-ce pas Guy ?), les Montacutins-Bessards en veulent désormais plus pour pouvoir engranger réellement des points en Top 15.

Pour cette 4ème journée de championnat le RCMB s’est déplacé à Blanzat, village réputé pour… hummm bien… pour pas grand chose à vrai dire si ce n’est pour la Fête du Livre, encore cela aurait-il un intérêt si les rugbymen savaient à quoi cet amas de feuilles pouvait bien servir.

Bref, ce dimanche les Jaune et Noir jouaient contre des Jaune et Noir aussi. Ceux de Blanzat débutent le match en fanfare en inscrivant une pénalité et un essai dans les 5 premières minutes, le RCMB est alors mené 10 à 0. Ça sent le déplacement de la Honte à la Castraise. Mais loin d’être un club à se laisser abattre par un tel début de match (coucou Guy), le RCMB décide de répliquer par deux essais. Le score restera serré jusqu’à la toute fin du match, jusqu’à l’entrée en jeu de l’imposteur du jour, Lamour, ouvreur opportuniste remplaçant du RCMB ce Dimanche, entré en jeu à 3 minutes de la fin et qui inscrit la pénalité de la gagne ! Valait mieux pour lui qu’elle passe sinon il aurait subi les foudres de ses coéquipiers pour les 10 prochaines années.

 

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Lamour et son tee de la victoire, merci Décathlon.

 

Le RCMB s’impose 18 à 16 en terres blanzatoises et prend 4 points au classement (n’oublie pas Guy, après 18h00, avant j’ai poney!).

 

Les points Bouchers :

Deux points bouchers sont encore distribués cette semaine. Le premier va à l’UBB, qui ne mérite décemment pas de remporter le même nombre de points que l’ASM compte tenu de la différence affichée entre les deux performances. Le point supplémentaire accordé à l’UBB fait donc office de “Bonus artistique”. S’ils nous font la même lors de la réception de Toulouse dans trois semaines, on va même devoir leur donner le titre d’office et les transférer en Super Rugby.

Grosse fierté également avec le premier point Boucher du RCMB ! Ce week-end, en pleine BAGARRE, un joueur blanzatois sur le bord du terrain semblait bien décidé à apporter sa contribution aux débats. Retenu tant bien que mal par le coach du RCMB, le capitaine de Montaigut-Besse Marco s’est porté volontaire pour calmer le trublion et lui donner la dose d’amour qu’il semblait réclamer. Manque de chance, la seule chose qu’il touchera lors de cet échange fût son propre entraineur. CA C’EST ROUGBY®.  

 

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Clermont-Ferrand reprend la tête du classement grâce à sa victoire aussi laborieuse qu’importante face à La Rochelle et à la défaite aussi drôle qu’inattendue de Toulon à Toulouse. Bordeaux-Bègles fait un bond au classement grâce aux 5 points que le club a inscrits ce week-end, et que dire du RC Montaigut-Besse qui se trouve à une spectaculaire 6ème place, synonyme de Coupe d’Europe (je vais pas dire ERCC parce qu’on sait tous que le nom va encore changer l’an prochain), le tout avec un match en moins. En bas du tableau, Oyonnax et Brive-la-Gaillarde sauvent les meubles grâces à leurs points bouchers alors que Lyon et Bayonne se trouvent aux dernières places.

 

Le bâton de boucher :  Benjamin Urdapilleta (Oyonnax)

Le timing est parfait. Certes, le plaquage de l’Argentin n’est pas très dangereux au premier abord. Oui (neuf) mais voilà, le genou de l’ouvreur oyonnaxien a rencontré le tibia de l’ouvreur adverse qui n’est autre que François Trinh-Duc, alors que celui-ci s’apprêtait à enfin retrouver le XV de France. Ainsi, en entretenant la légende de la malédiction Trinh-Duc, Urdapilleta relance un débat tabou : celui du poste d’ouvreur des Bleus. Et ça, ça mérite bien le Bâton de Boucher qui file donc entre les doigts de Nagusa, comme la plupart des ballons d’attaque du MHR ce week-end d’ailleurs. 

Petite innovation, dans le Top 15, en plus du Bâton de Boucher, nous nous réservons maintenant le droit d’attribuer le “Point Imanol” qui vise à récompenser les joueurs ayant atteint un niveau d’excellence digne d’Imanol Harinordoquy. Cette semaine, nous avons décidé de l’accorder à Imanol Harinordoquy.