Top 15 : Présentation du Castres Olympique
par La Boucherie

  • 25 September 2014
  • 21

 

Par Fier Pabre,

Un nouveau venu par ici, n’hésitez pas à le bizuter (par exemple en lui rappelant qu’il est supporter du CO et que c’est vraiment une vie de merde).

 

Devises :

«Bonjour Canal+, c’est encore nous. »
« Saint Capo, pardonnez-leur. »

Fiche C.O

Le club :

Le Castres Olympique est le plus grand club français depuis la descente aux enfers du Stade Toulousain, loin devant l’éphémère étoile toulonnaise.

Niché à Castres, dans l’Aveyron du sud, ce petit village de la banlieue toulousaine ne cesse de défier les pronostics depuis maintenant 21 ans, et cette finale de 93 remportée malgré des Grenoblois scandaleusement avantagés par l’arbitrage et une fédération aux ordres.

Passons sur l’histoire du 20ème siècle qui n’intéresse personne, et penchons-nous sur ce que nos fils nommeront l’âge plaqué or : en mai 2012, le Castres Olympique, petit poucet emmené par des joueurs aussi glorieux que Chris Masoe ou Pierre Bernard, échoue d’un souffle en demi-finale du top14 contre le Stade Toulousain. La ville résonne encore des cris mouillés de larmes amères de tout un peuple : « PUTAIN EVANS RETOURNE-TOI ! »

 

CO2

« Viens Max, yé vé t’apprendre à tou rétourné »

 

Fort de l’expérience et de la haine accumulée, le club se hisse en finale la saison suivante, et sera seulement battu par Toulon sacré champion de France 2013, au grand dam de Canal et de Bertrand Guillemin, mais pour le plus grand plaisir des millions de passionnés des Vraies Valeurs de l’Ovalie, qui se réjouissent alors de voir un club simple et familial triompher d’une équipe radoise uniquement bâtie sur les millions d’un grand groupe, c’est pas comme le CO ma bonne dame, sponsorisé uniquement par les abattoirs Bigard et l’antenne locale de la Matmut.

L’année 2014, avec un nouveau staff et le départ de plusieurs cadres comme Pierre Bernard, voit le CO la mettre sévère en quart de finale à des Clermontois qui apprennent encore à ce niveau de compétition (gageons que nous les reverrons un jour, amitiés sportives !), et battre, comme d’hab en phase finale, le MHR entraîné par un coach de football stéphanois, ceci expliquant sa méconnaissance de la règle en fin de rencontre (l’ensemble des Castrais étaient bien entendu au courant des différents règlements).

En finale, le CO s’incline contre Toulon, scandaleusement avantagé par sa mêlée.

Le début de saison 2014/2015 des Castrais sent pour l’instant le collant de ta meuf sous le meuble qui est roulé en boule, mais les probabilités de faire une Perpignan sont aussi fortes que celle de retourner au stade de France.

 

Les supporters :

Les neufs supporters castrais sont tous très sympathiques, en accord avec les règlements en vigueur du Grand Livre des Valeurs.

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Schtroumpf Aveyronnais a pris ses médicaments Pierre Fabre et est donc capable de prendre du plaisir devant un match du CO. 

 

L’effectif :

Le recrutement castrais n’est certes pas des plus clinquants, mais il n’est pas des plus clinquants.
D’abord parce que Yohan Montès, et puis trois transfuges montpelliérains qui ne jouaient pas, Beattie, Combezou et Fa’anonu, un Lyonnais solide, Dumora, ou encore un ancien All Black un peu gras et tout cassé, Sivivatu, ça ne fait pas rêver. Espérons toutefois que ce dernier reviendra vite en forme, car Sivivatu va, tout va.

Le problème pour le CO cette saison reste la perte de Brice Dulin et d’Antonie Claassen, deux joueurs majeurs (enfin surtout Claassen, enfin j’me comprends) dont la perte est très difficile à compenser.
Le reste de l’effectif est à l’image de ces dernières saisons : solide, homogène, complémentaire, sans génie, mais sans gros point faible, à part en pilier droit, en pilier gauche et en mêlée, et parfois au centre.

Faut pas déconner non plus, il y a de très bon mecs, je pense surtout à Dan Kirkpatrick, qui est mon chouchou, et qui est un potentiel Grandisse, vous l’aurez lu ici.

 

Le joueur à suivre :

Rory Kockott. Depuis son arrivée dans le Tarn, enfin surtout depuis qu’il a assimilé le principe de taper les pénalités, il est THE Captain America du peuple aveyro-tarnais.
Le bonhomme est crapule et teigneux comme un Mazamétain, mais c’est un vrai bosseur à l’ancienne, et quand il hausse son niveau de jeu, il tire les 14 autres gus avec lui. Une sorte de rain man du rugby.

Tel Billy Crawford, Rory Kockott est un inconnu dans son pays mais une star en France, et on ne devrait pas tarder à le voir sous le maillot de l’équipe de France, au grand dam de tous ces patriotes qui pensent qu’il vaut mieux mourir avec Jean-Marc Doussain que de gagner avec un putain d’étranger qu’il aime même pas vraiment la France, le meilleur pays du monde. 

Rory, c’est aussi un type qui fait l’unanimité auprès de ses coéquipiers.

 
Le joueur à honorer, à aimer et à glorifier pour les siècles de siècles dans la lumière de l’Eternel :

Rodrigo Capo-Ortega. Si tu as besoin d’explications, c’est que tu n’as pas besoin d’explication.

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La définition même du SWAG. 

 

La saison parfaite :

Après un démarrage compliqué, dont une grave violation de son espace rectumien par Toulouse, le CO se reprend à domicile et foudroie Bayonne. La dynamique de la saison dernière est relancée, et tous les matchs à domicile se soldent par des victoires contre les gros, et des bonus offensifs contre les petits (La Rochelle et Bayonne en fait).

Les Castrais grappillent quelques points de bonus à l’extérieur, et, en envoyant habilement les espoirs jouer la H-Cup, arrivent frais et gazouillants dans le sprint final et vont s’imposer lors de la dernière rencontre à l’extérieur.
6ème place, quart de finale à Montpellier donc victoire, demie contre Clermont, traumatisme tout ça, et finale, où le CO s’incline contre le Racing Métro de Travers-Labit, le symbole, les Valeurs, quel groupe et quel joueur ce Sivivatu.

 

La saison mazamétaine :

Les Castrais traînent leur défaite contre le Stade Français à domicile toute la saison, et ne sont jamais dans le coup de la qualif. En novembre, Kockott annonce qu’il veut rejoindre son club de cœur, Toulon ou le Racing, pour pouvoir jouer avec l’une de ses sélections de cœur.
Dans la foulée, Sivivatu, qui a découvert la charcuterie tarnaise durant sa blessure, revient totalement hors de forme et passe la saison en cure de désintoxication au melsat.

Les défaites s’enchaînent, la mêlée coûtant 12 points par match, et Rémi Lamerat se blesse pour toute la saison lors d’un entrainement où il se testait comme pilier. Malgré les 4 essais de Capo lors du match retour contre Toulouse, les Castrais ne remportent que 8 matchs dans la saison et terminent à une piètre 12ème place, dans un climat pourri par les tensions au sein de l’effectif. Point culminant, une générale éclate à Pierre-Antoine lors de l’entraînement du capitaine. Les labos Fabre, outrés par ce crime de lèse Valeurs, retirent leur soutien au club et investissent dans le rugby féminin.
Le CO est relégué par la DNCG en fédérale 1, et fusionne avec Luzenac.

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Magnifique action dans le challenge EasyJet d’Air chat perché.