Saison 2014/2015 : La fiche du MHR
par Fufu Bieragogo

  • 29 August 2014
  • 11

Par Fufu Bieragogo

 

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La Devise : 

« On fait n’importe quoi, mais on le fait bien » ; « Jamais sans ma bétonnière »

 

La ville : 

Capitale du Languedoc-Roussillon, Montpellier est vue par tous comme une ville sympa, ouverte à tout et où il fait toujours beau. Pour les Montpelliérains, c’est juste une grande ville comme les autres, remplie de Carrefour, de hipsters et de roumains. 

Mais Montpel’, c’est aussi la ville sportive par excellence, où les clubs brillent autant par leurs résultats que par leurs frasques mafieuses atypiques. Pas besoin de vous remémorer les envolées lyriques parfumées au vin rouge de Loulou Nicollin, ou la fabuleuse histoire des paris truqués au handball.

 

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Montpellier, c’est aussi la ville où Lénine tape la pose en plein milieu d’un centre commercial. RIP Georges Frêche.

 

Le club :

On va pas se mentir, le club n’a pas d’histoire. Créé en 1952, le club évolue dans les divisions inférieures du rugby français (si on peut encore appeler ça du rugby), et ce n’est qu’en 1991 que le « MRC » rejoint l’élite. Le club deviendra ensuite le MHRC, un club pas-pourri-mais-pas-top-non-plus, et connaîtra enfin la gloire en 2004 en gagnant le Bouclier Européen au terme d’un match devenu légendaire contre la terrible équipe de l’Arix Viadana.

C’est en 2010 que le MHR explosera aux yeux de tous (pour de vrai cette fois), avec l’arrivée aux commandes de Fabien Galthié qui emmènera cette année-là le club en finale du Top14. Cherchez pas, même lui ne sait pas comment il a fait. Le club à la fleur de ciste joue depuis les premiers rôles, et avec l’arrivée à la présidence de Mohed Altrad (numéro 1 mondial de la bétonnière, sur un CV ça envoie du pâté), suite à quelques affaires scabreuses atypiques de la part de l’ex-président Thierry Pérez, le MHR défraie la chronique à grands coups de millions et de recrutements pharaoniques.

Aujourd’hui, au sein du Top 14, le MHR c’est un peu l’élève débraillé du fond de la classe qui fait n’importe quoi mais qui arrive toujours à tirer son épingle du jeu, à part quand il joue avec son voisin de Castres. 

 

Le stade : 

Le stade Yves-du-Manoir est le seul stade en France à avoir été construit pour la Coupe du Monde 2007 et à n’en avoir accueilli aucun match. D’une capacité de 14 700 places, le stade a connu une affluence moyenne de 12 234 spectateurs la saison dernière, pour 68 000 litres de bières écoulés. 

Depuis 2014, le stade principal ne s’appelle plus « Yves-du-Manoir » (parce que bon, on va être honnête 5 minutes, Yves du Manoir, plus personne ne sait qui sait depuis un demi-siècle), mais a épousé le nom original d’Altrad Stadium. La coïncidence voulant que le nom du Président et du sponsor principal soit justement… Altrad. Comme quoi le hasard fait bien les choses.

 

Le staff : 

 

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Le staff montpelliérain, entouré de Mario Ledesma et Stéphane Glas.

 

L’effectif :

En bon club de rugby français, le Émachaire dispose d’un effectif cosmopolite. Doté d’une forte ossature JIFF, dont une partie est issue du centre de formation comme Kelian Galletier, Pierre Bérard ou encore le jeune ouvreur prometteur François Trinh-Duc, le MHR est renforcé par des stars de l’hémisphère Sud (Ranger, Olivier), mais aussi par des joueurs expérimentés venus de tous les horizons : on y trouve des Argentins, des Géorgiens, et même des Catalans.

Pour ce qui est du recrutement, l’encadrement a comme chaque année ciblé intelligemment des joueurs JIFF (parce qu’on est obligé) comme Benjamin Fall, l’ennemi juré de la Sécurité sociale, qui est opérationnel aussi souvent que notre site, et des joueurs un peu moins JIFF comme Ben Mowen ou Samisoni Viriviri la star du rugby à Sète. Ou à 7 je sais plus. 

 

Le départ qui fait mal :

 

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Si il y a un joueur qui va manquer au MHR, c’est lui. Après 9 saisons de mauvais et déloyaux services, le démon de Tbilissi est retourné en Enfer. Lui dont la puissance et la colère ont souvent poussé l’équipe vers le haut, Lui dont les crampons ont marché sur 98% des demis d’ouverture du Top14 (oui, David Skrela était blessé), Lui dont on dit qu’il a déjà fait pleurer un arbitre… Et bien il s’en est allé. Tu vas nous manquer. 

 

La star : 

Il est solide, il est poilu, il est tatoué, il est néo-zélandais. Non pas Piri Weepu, l’autre. Vous savez, celui qui pose des culs tellement forts qu’il est sponsorisé par un cabinet de proctologie. Mais non, pas Ma’a Nonu bordel ! Vous savez, celui qui fait des soirées avec Kim des Marseillais à Miami. Oui voilà, René Ranger, c’est ça. Déjà très en forme la saison dernière, René Power Ranger va encore une fois alimenter les vidéos Youtube cette année, je vous le garantis. 

 

La recrue-phare :

Tom Donnelly, parce qu’avec son double-mètre, son teint plus pâle que le cul de Gillian Gallan et ses yeux brillants qui transpirent l’intelligence, le deuxième latte All Black ressemble littéralement à un phare.

 

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Le joueur à suivre :

Le saviez-vous ? Il existe à Montpellier un jeune demi d’ouverture pétri de talent, qui évolue dans l’ombre de la sélection nationale mais qui subjugue le public de l’Altrad Stadium à chacune de ses prises de balle. Et en plus de ça, il est français. Quoi ? Enzo Selponi ? C’est qui lui ? Non non, moi je vous parle de François Trinh-Duc. Donnez-lui encore 4 ans et il sera le demi d’ouverture que la France du rugby attend depuis si longtemps. Vous verrez.

 

Le scénario catastrophe : 

Pour son premier match à domicile, Montpellier s’incline contre le Racing Métro et perd sa nouvelle recrue David Attoub victime d’une rupture du tendon du biceps. Nicolas Mas est kidnappé par une horde de gitans lors de ses vacances à Collioure. Dépouillé petit à petit de ses piliers, le MHR finira par aligner une 1ère ligne Floch-Géli-Paillaugue et ne pourra rien faire face à la furia de ce diable de De Pénalité. Le MHR s’enfonce dans les tréfonds du classement et ne doit son maintien qu’à la relégation financière de l’Aviron Bayonnais. Mohed Altrad démissionne, Louis Nicollin arrive au pouvoir et traite les arbitres et les membres de la FFR, je cite, de « petites tarlouzes ». Le MHR est rétrogradé en 2ème série et Béziers devient le 1er club de l’Hérault. Ça fait peur.

 

Le scénario idéal : 

Pour son premier match à domicile, Montpellier s’incline contre le Racing Métro et perd sa nouvelle recrue David Attoub victime d’une rupture du tendon du biceps. Exclu pour brutalité, Charles Géli est radié à vie. Le MHR recrute Jefferson Poirot comme Joker médical, ce dernier explose à la face du monde et forme avec Nicolas Mas et Ivaldi la première ligne la plus destructrice de la Création. Le MHR termine 1er de la phase de poule emmené par un Trinh-Duc ragaillardi par sa prise de capitanat en Équipe de France. Le MHR sort le RCT en demi-finale aux tirs au but avec un poteau de leur 3ème ligne géorgien, et écrase en finale le Castres Olympique, son ennemi juré, sur le score de 51 à 0. René Ranger retrouve son rasoir et Benoit Paillaugue parvient enfin à assassiner Jonathan Pélissié. Le MHR intègre le Super15 pour la saison 2015-2016.