Perpignan sauvé !
par Pastigo

  • 28 May 2014
  • 15

Par Pastigo

Coup de théatre dans le monde du rugby. Nos informateurs nous apprennent à l’instant qu’une énorme bombe est sur le point d’exploser, et ce sans que Jean Marc Doussain ne se resserve en cassoulet.

L’USAP serait sur le point d’être sauvée de la ProD2 suite à la relégation d’un autre grand club de renom du Top14.

Mais alors lequel ?

Toulouse pour avoir fait jouer des personnes âgées ?

Oyonnax que les experts auraient finalement située dans les Carpates ?

Bayonne, pour le plaisir ?

Nous avons immédiatement grimé nos meilleurs espions en vieilles personnes avides et obèses afin d’infiltrer la FFR incognito. Il leur a suffit de sanctionner Bernard Laporte en agitant un exemplaire de Mein GrandStad pour tromper le service de sécurité et pénetrer l’antre des secrets.

Ceux qui ont pu revenir de cette périlleuse mission nous rapportent un récit des plus sombres. Dans la pénombre d’une salle ovale se réunissent les puissants du rugby, portant une grande robe aux couleurs de La Voulte Sportif en susurrant quelques psaumes maçonniques. Chacun porte en triomphe un exemplaire des rapports de la DNACG à l’exception de Jacques Verdier qui brandit un livre de Jacques Verdier.

Pierre Camou, au centre de l’assemblée, récite en latin les règles financières établies sous Pépin le Bref que ses semblables ponctuent à chaque fin d’article d’un sombre « C’est une pelade ! ».

De jeunes anges nus au visage d’Alexis Palisson apparaissent alors et viennent poser leurs petites fesses potelées sur le blason de l’équipe à punir. C’est la stupeur ! L’ASM a été désignée par les Dieux, c’est elle qui rejoindra l’enfer mou et gris de la ProD2, l’insigne jaune et bleu se retrouvant immédiatement happé par une ordre de démons narbonnais déchirant le sol dans un rot.

C’est alors que Paul Goze, titubant dans un costume nazi taille 38 faisant jaillir de son front des gerbes de gras de jambon, lit les raisons de la sanction.

Il va de soi que celle ci n’est pas d’ordre financière, étant peu probable qu’un auvergnat puisse avoir des dettes alors qu’il découvre à peine l’existence de la monnaie et son goût prononcé pour l’enterrer frénétiquement. La relégation administrative n’étant donc pas d’actualité, Paul Goze se réfère à de vieux rouleaux intitulés Valeurs et Châtiments qu’il déroule avec précaution. Il lit alors, avec l’éloquence et le dédain qu’on lui connait, un article de 1882 faisant mention des cas manifestes de relégation déontologique.

Le fantôme de Pierre Salviac apparaît alors, insulte tout d’abord les meubles à sa portée, et fait le récit des précédents cas de relégation déontologique connus par le passé.

On apprend alors que celle ci s’applique lorsque la non-conformité à certains devoirs est avérée. En 1908, l’équipe d’Angleterre aurait été punie de la sorte après avoir quitté l’Irlande sans avoir brulé des enfants et violé les femmes. De même, toute l’équipe de Lourdes aurait subi le même sort alors qu’un de ses joueurs se serait présenté sobre et sans moustache lors d’un match en 1934. En 1964 encore, le Racing aurait gagné un match en marquant un essai qui n’aurait pas eu lieu sur un contre. Et c’est donc en 2014 que l’ASM se retrouve reléguée déontologiquement suite à des absences répétées en phases finales. En effet le reglement déontologique stipule que si une équipe refuse de se présenter à plus de cinq reprises lors de rencontres dites à enjeu, laissant donc l’adversaire gagner par abandon comme c’est la tradition en Auvergne, l’équipe est releguée pour manquement à son devoir de jeu.

L’annonce devrait être faite d’ici peu, un peu après que Mourad Boudjelal reçoive sa 32eme interdiction de stade et se fasse lapider la bouche par des missionnaires de l’Ovalie Juste. Nul doute que l’ASM tentera de faire appel de cette décision, mais il sera difficile de convaincre les jurés qu’ils ont bien fait le déplacement lors des dernières rencontres à enjeu auxquelles l’équipe était conviée. M Berdos a déjà fait appel à la vidéo, les preuves sont accablantes.

A Perpignan c’est l’ébulition, l’équipe envisageant déjà comme tous les ans une saison pleine et son retour triomphal en H Cup.

Affaire à suivre…