Le Lab’Hérault analyse Montpellier – Toulon (23-3)
par Fufu Bieragogo

  • 23 January 2013
  • 9

Par Fufu Bieragogo,

Il y a des matchs qui sont spéciaux. Non, je ne parle pas des matchs de Challenge Européen contre d’obscures équipes espagnoles ou roumaines qui se soldent souvent par un véritable viol collectif. Je ne parle pas non plus de ces derbys préhistoriques du Sud Ouest de la France qui puent l’alcool et le pâté. Je vous parle de matchs qui ont un parfum particulier, de ce genre de rencontre où tout arrive en même temps. Et ce Montpellier – Toulon (3ème du nom cette saison), fait partie de cette catégorie.

Le contexte

Dernière journée de phase de poule de H Cup. Alors que le suspense est mort, enterré et piétiné dans la plupart des groupes, la poule 6 est le centre d’attention. L’affiche du week-end (désolé les Toulousains) : Montpellier – Toulon. Le ciste contre le muguet, le bleu contre le rouge, les gentils contre les méchants, Galthié contre Laporte, Gorgodze contre Boudjellal, et au milieu de tout ça, un scooter. Si l’armada des fadas est déjà assurée d’une qualification, le MHR est contraint à l’exploit pour continuer l’aventure européenne, galvanisé par des circonstances dont même les Auvergnats sont au courant.

Sur le terrain, que du beau monde. Bernard Laporte aligne sa pléiade de stars, avec une charnière internationale zombie : Michalak-Wilkinson. Le MHR sort lui aussi le gros calibre, enfin avec ce qui lui reste. « Fufu est blessé ? Pas de problème, on a qu’à mettre 4 troisième ligne! », s’esclaffe Super Mario Ledesma, qui a peut-être un peu forcé sur les champignons. Résultat, on se retrouve avec Bias, Beattie, Tulou et Gorgodze en même temps sur le terrain. En face : Masoe, Gunther et autres Sheridan, rien que ça. Le cercle des poètes disparus est réuni à Du Manoir. Seul ombre au tableau, l’absence de Bakkies Botha, qui aurait adoré jouer avec tous ses petits camarades.

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Tout le monde s’éclate, à la queue-leu-leu.

Le film du match

Gonflés à bloc, les Montpelliérains démarrent le match le vent au cul. Sous la pluie, la bataille fait rage dans les rucks. Enfin par « ruck », comprenez plutôt « lutte dans la boue avec des nanas poilues de plus de 110 kg chacune ». Toujours est-il que le combat s’équilibre. La première mêlée tournera à l’avantage du RCT selon l’arbitre. On veut bien le croire, vu que c’est le seul qui semble comprendre ce qui s’y passe. Jonny Wilkinson en profite pour marquer 3 points, après quoi il fermera boutique encore plus vite qu’un guichet de la Poste à 16h30. Car croyez-le ou non, ce seront là les derniers points inscrits par les Toulonnais.

Le MHR réagit vite, et suite à une touche concédée par Alain Delon Armitage très à l’aise dans

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la Piscine qu’est la pelouse d’Yves-Du-Manoir, se retrouve

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à pilonner la défense rouge devant son en-but. Combezou trouvera la faille au large malgré une magnifique défense « main sur les hanches » de Michalak. Les Héraultais ne s’arrêteront pas là et planteront leurs sardines dans le camp toulonnais durant toute la première mi-temps. Paillaugue, impeccable au pied, sanctionne chaque erreur du pack toulonnais, malmené par les requins-marteaux Bias et Gorgodze.

Timoci Nagusa, le seul ailier au monde ayant plus de bide que ses piliers, commettra par deux fois un en-avant dans l’en-but, laissant les Fadas espérer rentrer avec autre chose qu’une démarche boitillante. Mais il faut se rendre à l’évidence, le RCT n’y est pas, en témoigne le placage cathédrale de Delon Armitage (approuvé par Sam Warburton) sur le pauvre Pierre Bérard. Un geste intelligent et utile que la Boucherie salue bien bas.

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Pour moi, y a pas faute.

A la mi-temps, le MHR mène 16 à 3. De l’avis de tous, le RCT va pouvoir utiliser le vent pour amorcer une remontée fulgurante. Sauf que le vent, c’est comme les lames Wilkinson, c’est à double tranchant. Les rafales pousseront plusieurs fois la gonfle directement en touche. Du coup, le RCT, privé de rampe de lancement, se montrera aussi stérile qu’un couple homo. Qu’à cela ne tienne, Paillaugue, le schtroumpf

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surfeur montpelliérain, plantera sa dernière estocade en récupérant la balle dans un bordel sans nom, et en marquant ce qui sera incontestablement l’essai le plus moche de l’Histoire de la H Cup. Le numéro 9 sera malheureusement détrôné 24 heures plus tard par Yoann Huget à Leicester. 23 à 3 pour le MHR. Fou de rage, Bernard Laporte astique son Magnum. Fabien Galthié, lui aussi, s’astique le Magnum.

Le score ne bougera plus, et le match se résumera à des points de suture, des placages à la carotide, et quelques mêlées effondrées. Symbole de l’impuissance toulonnaise, Jonny Wilkinson ratera une pénalité en face des poteaux et un drop de 40 mètres aussi inutile qu’un pansement sur une jambe de bois. En cet après-midi, l’Homme providentiel, la Fierté de tout un peuple, jouait surtout le rôle du vieux clochard sous la pluie qui gueule sur tout le monde dans une langue qu’il est le seul à comprendre. Si ce n’était pas un Anglais, on aurait presque trouvé ça triste.

Alain Rolland siffle la fin du match, le RCT et le MHR sont tous les deux qualifiés pour les quarts. Montpellier est sur un nuage, aux côtés d’Eric Béchu, qui va pouvoir fêter ça comme il se doit à la table de Georges Frêche, Carlos et Renaud.

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« Hé regardez, c’est les Toulousains ! Mais où est-ce qu’ils vont ? »

Les gentils :

Tels les Tortues Ninja, se battant en mémoire de leur maitre Splinter, les Montpelliérains ont écrasé les méchants pas beaux, au sens propre comme au figuré.
La première ligne Bustos – Creevy – Nariashvili : « Les Trois Grasses », ont fait plus que tenir la baraque face à leurs brillants homologues.

Gorgodze, dont le contentieux avec le RCT n’est plus à présenter, a parfaitement illustré le proverbe « Qui aime bien châtie bien, qui n’aime pas châtie encore plus. »
Bias a été un vrai cancer pour l’attaque toulonnaise, avançant à chaque impact.
Un jeu d’occupation propre et précis, avec un pied gauche en or, le MHR peut se targuer d’avoir dans ses rangs l’un des meilleurs ouvreurs du Top14. Dommage qu’il s’appelle John Beattie et qu’il joue numéro 8.
Benoît Paillaugue a montré qu’en mesurant seulement 1,5 Pierre Mignoni, on peut fournir des prestations dignes des plus grands.

François Trinh-Duc n’a pas fait un grand match, mais il a été meilleur que Michalak, et au fond, c’est tout ce qui compte.
Aux ailes, Audrin et Nagusa, alias Timon et Pumba, ont été précieux en attaque. Pumba a quand même réussi l’exploit de jouer 75 minutes sans faire une seule passe.

Les méchants :

Passés à côté de leur match, les Toulonnais commencent à se demander s’il est sage d’avoir déjà fabriqué ses Ticheurtes « Champion de France ».
Armitage le petit gros n’a pas su s’imposer dans les rucks. Son frère Delon aurait sans doute préféré être jury pour Miss France cet après-midi.

Pierrick Gunther, en bon Padawan, a pris la leçon par le Jedi de la souffrance qu’est Mamuka Gorgodze.
Jonny Wilkinson est officiellement « fini », jusqu’à ce qu’il claque le drop de la victoire en finale dans 4 mois.
Seuls Bastareaud, aussi gracieux qu’un hippopotame, et Chris Masoe (parce qu’il ne peut pas rater un match) ont surnagé dans ce déluge.
Enfin, le petit Frédéric est attendu à l’entrée du stade par sa maman.

Le petit mot de la Boucherie

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Bien qu’étant une bande de joyeux connards, la Boucherie tient à rendre honneur à Monsieur Béchu, qui fait partie de ces grands hommes qui ont fait le rugby français, et sans qui la Boucherie Ovalie n’aurait aucune raison d’exister. Bon vent Monsieur Béchu et merci.

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