Voir Parme et mourir…
par Capitaine

  • 14 January 2013
  • 7

Par Capitaine,

Parce qu'autant être clair, « j'eusse préféré mourâme » que de voir le BO jouer un vendredi soir en Italie. Mais c'était samedi alors je leur ai laissé une chance.

 

Le Contexte :

D'un côté, le BO, en pleine tempête dans le Top14, qui n'arrive pas à trouver ses marques et perd le fil de son jeu. En même temps le fil était bien court. Le BO ne séduit pl… pas. Et pour cause, on se fait vraiment chier pendant les matchs. Fini le pack conquérant qu'on a pu voir parfois, fini le Gladianorodquy qui faisait lever les foules, fini le jeu intuitif, pardon, chanceux, des arrières basques. Non, place à la misère, au jeu plat, aux en-avant et aux mauls qui s'écroulent sur leurs lacets. Mais comme Dimitri Yachvili joue encore, le BO n'a pas complètement sombré, pourtant ils essayent, avec Baby et Peyrelongue. Deuxième de poule à 10 points du premier, Biarritz n'a aucun espoir, même celui du meilleur deuxième est loin. Alors il s'agit ici plutôt d'une tentative de relever la tête par une victoire facile chez les Italiens, mais comme d'habitude, gare au piège. Et puis qui sait, ils pourraient être recyclés en challenge européen et racheter leur saison en gagnant cette compétition…

De l'autre, Parme, petite bourgade (à l'échelle du rugby j'entends) italienne, une magnifique vieille ville, du jambon et du fromage. Rien de vraiment rugby quoi, mais quand même, assez pour être en H-Cup même si beaucoup pensent qu'ils ne sont pas assez bons. En même temps si on les remplace par des clubs français, on appelle ça la Coupe de France et on se fait autant chier qu'en Top14. Au moins, avec les Italiens, on peut se foutre de la gueule de ceux qu'ils battent, et ça arrive ! Bref, les Italiens eux n'y ont jamais cru à la qualif', tout ce qu'ils veulent, comme nous, c'est bien pouvoir se marrer quand ils en battent un. Alors on attend une grosse débauche d'énergie de la part des Zebres, oui, des Zebres. Super intelligent les mecs, ils ont créé un club de rugby ; en Italie, première connerie, à Parme, deuxième connerie, et ils ont choisi comme animal, le Zèbre : troisième connerie ! Soyons sérieux, il s'est dit quoi le gars : « Allez, je vais trouver un animal qui correspond aux valeurs du rugby, un truc méchant, agressif, plein de virilité, qui puisse insuffler du courage à nos joueurs et de la peur à nos adversaires…. LE ZEBRE ! »
Quoi ? T'es sérieux ? Et pourquoi pas un mouton ou un hibou ? En parlant de hibou, vous connaissez sa différence avec une chouette ?

 
 

Les équipes :

A ma droite, l'incommensurable géant du Top14, où cette année il assume 8 victoires dont 3 limites pour 7 défaites, va aligner une équipe compétitive.

En première ligne, le retour en titulaire de Fabien Barcella, le pilier qui compense son QI par son humour retrouve le numéro 1. Accompagné au talonnage de Jean-Phi Genevois, le talonneur qui partage un peu trop son temps de jeu avec les deux autres et qui doit donc s'affirmer sur ce match. Et en numéro 3, le sud-africain Eugène Van Staden, l'un des meilleurs espoirs au prix du « joueur dont le prénom ne laisse pas transparaître la nationalité ». Je ne vais rien vous dire d'autre sur ce joueur puisque je ne sais rien d'autre.

En seconde ligne, on retrouve Thion, le deuxième homme à aimer le plus la musculation après Pierrick Gunther, mais pas trop lourd. Et avec Taele, l'attelage du BO compte garder de la continuité.

En troisième ligne, Wenceslas Lauret, qu'on annonce au Racing, gros potentiel français au poste de flanker, sélectionné pour le VI Nations. Lakafia, également un bon potentiel français, officiera au

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centre de cette ligne. De l'autre côté de la mêlée, Magnus Lund, le barbare venu du Nord qui en fait joue au Sud et a joué pour l'Angleterre.

A la mêlée, l'intouchable enfant du Pays, le héros Basque, Monsieur Victoire du BO, j'ai nommé Dimitri Yachvili. C'est en voyant son nom sur la feuille de match que les bookmakers baissent la cote de Biarritz.

A l'ouverture, celui qui y est certainement le plus à l'aise, Barraque, qui l'a tenue quand il l'a pu mais qui manque encore d'un quelque chose.

Au centre, la paire Traille – Baby fait tout simplement rêver les foules. Ils s'inscrivent parmi les plus grands duos comiques de tous les temps, Laurel et Hardy, Jim Carrey et Jeff Daniels ou encore Shirley et Dino. On a vraiment hâte de voir ça !!

Derrière, ce qui ressemble peut-être au meilleur atout offensif du BO, un trio Brew, Balshaw, Bosch. On espère qu'ils seront en cannes parce qu'il va falloir aller chercher les ballons avec cette paire de centre.

A ma gauche, le club que personne ne connaît et moi non plus, alors on va pas en parler.

Allez je suis pas salaud, j'ai un ami italien sympa, alors on peut bien dire deux mots. Les Zebres ce sont les ruines d'Aironi, disparu à cause de problème financiers, mais c'est surtout, cette saison, 17 matchs pour autant de défaites. Ils ont quand même quelques joueurs connus, comme Bergamasco, le demi de mêlée italien aujourd'hui au poste de n°7, ou encore Orquera, le demi d'ouverture sans talent.

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Le Match :

Déjà, le stade, j'ai l'impression d'être dans le stade municipal d'une ville de la banlieue de Nancy. Et la pelouse a l'air digne de Verdun.

Ensuite il fait froid et moche, mais il pleut pas. Toutes les conditions sont rassemblées pour que je puisse justifier avec facilité ma consommation de vodka, alors j'annonce le premier verre.

Les équipes rentrent sur le terrain, les Biarrots habillés du drapeau Basque et les Italiens avec une édition collector des All Blacks : une espèce fougère turquoise sur un bleu nuit très français.

 

Bombe le torse gamin.

 

Les premiers instants de jeu ne donneront qu'un piètre exemple pour le rugby en général : les Italiens jouent mal, les Basques jouent basique, le zebre de l'arrière prend un jaune pour un en-avant volontaire et Baby marque un essai. Tragique. Après 12 minutes de jeu, le BO mène 13 à 0.

Biarritz prend alors la grosse tête et tente une combinaison fantasque dans leur 22 mètres, ils se mettent à la faute et permettent aux Italiens d'ouvrir leur compteur, accompagnés d'une musique et d'un speaker qui m'ont rappelé les campagnes communistes. Rebelote quelques minutes plus tard,

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13 à 6.

Le reste de la première mi-temps sera partagée entre un BO qui balbutie son jeu de ligne arrière mais se retrouve sur la puissance de son pack et une équipe italienne très volontaire mais qui peine à transformer son jeu. Malgré de bonnes séquences et quelques bonnes occasions, Parme restera à 6 points, manquant 2 pénalités. En revanche, Biarritz a pu marquer suite à une pénalité jouée vite par Yachvili et une bonne transformation du jeu. 20 à 6 à la mi-temps.

Qui dit mi-temps, dit page pub.

 

 

La seconde mi-temps ne sera pas beaucoup plus intéressante que is pfizer viagra available in india la première mais je commence à bien avoir attaqué ma bouteille alors au moins j'ai chaud et je rigole nerveusement dès que Traille a le ballon.

Les Ritals auront beau se passer le ballon, ils n'arrivent pas à avancer, à gagner le duel physique et c'est bien dommage. Parce qu'au rugby quand on avance pas, on gagne pas, sauf si on s'appelle le Stade Toulousain et qu'on met que des essais à une passe ou moins.

De leur côté, dans cette deuxième mi-temps, les Basques ont bafouillé un rugby approximatif mais les quelques mouvements bien exécutés ont été décisifs. Ils arrivent tout de même à remporter le bonus offensif avec un essai de Bosch suite à une des passes correctement réalisées des maîtres à jouer du BO, à savoir Yachvili, Traille et Barraque. Le dernier essai revient à Burotu, suite à une simple croisée en bout de ligne. Diantre à quel magnifique rugby folichon nous avons eu le droit d'assister cette après-midi !

 

Alors, il prend qui en premier, le ballon ou le tampon?

 
 

Les joueurs :

Les Ritals : aucun n'a été spécialement meilleur que les autres, on peut noter une bonne présence du centre et capitaine Garcia qui aura montré la voie en début de match ou encore un Bergamasco qui essaye de faire belle figure devant le sélectionneur. Mais ça reste une équipe bien pourrie.

Les habitants du Ferrero Rocher : ici aussi, aucun n'a été vraiment brillant, Bosch certainement un peu au-dessus et auteur de deux essais mais sans être transcendant. Finalement, l'homme du match ça doit être Harinordoquy, qui avait été annoncé titulaire et qui finalement n'aura pas quitté le banc.

Ciao et bonne semaine.

 

Tiens, j'ai mis mon bandeau pour rien aujourd'hui.
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