Le Lab'ougnat analyse ASM-SF (28-25)
par Pastigo

  • 02 October 2012
  • 4

Par Pastigo

Ils nous ont enlevé les plaques d’immatriculation, ultime marque visuelle pour une bien légitime ségrégation coercitive estivale. Poussant la lâche

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té au delà des limites raisonnables, ils nous avaient également retiré ces détestables félons roses tricheurs de finales, en en faisant quelques guignols à peine au niveau pour la mise à mort lors de représentations de gala.
Cette brave plèbe provinciale se trouvait sans son pédant nuisible, dépourvu du suffisant bobo à détester comme il se doit. Ce malfaisant commun qui à lui seul permet de se suffire en niaiserie, d’un doigt dénonciateur : « y a plus con, regarde ces connards de Parisiens ».

Du coup il nous fallait détester au hasard, sans raison, entre nous pauvres consanguins régionaux. On a moqué les voisins catalans, détesté les obèses basques tout puissants, claqué contre un mur le petit Lyon s’étouffant avec sa pelote.
On a bien eu un peu de Racing, mais ce n’était qu’un piètre intérim. Déjà parce qu’avec une troupe d’Argentins on a envie de danser et surtout parce qu’ils ont un sacré karma de losers qui les rend attachants, ce qui n’est pas rien quand on a été entraîné par Berbizier.
Et bien peuples dégénérés de toutes les régions proches de la crise humanitaire, tout ceci est fini. Les voilà enfin de retour !

Les grosses tarlouses (bon sang que c’est bon!) reviennent plus exécrables que jamais, et en plus d’être haïssables au possible ils perdent à la fin. La formule est parfaite, l’alchimie prodigieuse, ne reste plus qu’à mettre une branlée à Biarritz à domicile et le tableau sera olympien.

Le contexte :

Il est simple. Le Stade Fistien prend branlée sur branlée à l’extérieur, seuls les plus anciens Guazziniens content aux plus jeunes quelques croisades légendaires et rendez-vous Dominicien. Les jeunes leur tirent des tartes, c’est pas possible de raconter des conneries pareilles. A cela s’ajoute toujours juste ce qu’il faut de défaites ridicules à domicile pour s’assurer une place de 7eme bien pérave et surtout tout en symbole, le goût de la relégation passée n’ayant finalement pas tant de piquant.

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L’ASM est dans sa FORTERESSE IMPRENABLE ©, qui est quand même super prenable pour peu qu’on ne fasse pas n’importe quoi. Dans laquelle même quand elle joue mal finit par gagner, je me demande même si c’est pas une tactique de Vern pour se foutre de la trogne du visiteur qui sent bien souvent que cette fois c’est son tour. Ben non, si tu joues bien on te déboîte et si t’es médiocre on gagne de 3 points en jouant pire.

Le match :

Ou plutôt les matchs. Pour faire simple, en voici le résultat.

David Skrela – Stade Français : 7 -22

Brock James – Stade Français : 21 – 3

On se plaignait qu’il soit fragile, de cette vilaine habitude à plonger dans un coma profond avant la 15ème minute. Il semble plus solide, et finalement on l’aimait bien quand il comptait ses doigts en avalant sa langue.

Certes, les Parisiens ont joué très tôt à Capitaine Cracasse avec un essai inscrit avant que les portes du Michelin ne soient ouvertes au public. A ce sujet, Canal+ pourrait remercier ses meilleurs spectateurs en fournissant la liste des liens de streaming qui fonctionnent. J’ai perdu un temps fou et j’ai évidemment raté cet essai, comme le suivant. Ce n’est pas très commercial.
En moins d’une minute le Michelin aura donc vu en son sein percer un Fidjien qui n’est pas Nalaga, avec un nom tueur de Ithurburu (qui elle même peut tuer Cudmore, mais juste en épelant son prénom). Celui-ci, parfait inconvenant, pousse le vice à réussir un coup de pied qui permet à Warwick d’aplatir. Ça pue.

Les Clermontois entrent alors sur le terrain sous les acclamations de la buvette, et c’est quelques minutes plus tard que le jeune ailier Thomas Domingo plonge dans l’en-but suite à une belle séquence des Auvergnats. Il est prometteur ce petit, il me rappelle Palisson quand il était jeune.

S’ensuit une série de chifoumis en mêlées, personnellement j’ai arrêté les analyses à chaud. J’en ai déjà bien trop goûté et je frise l’indigestion de mauvaise foi. Seul Skrela prendra soin de parfaire sa prestation en réussissant une Jean-Pierre Perez de catégorie 7 dans l’en-but. En bons professionnels et afin de régaler leur public, les jaunards mettront en place une défense dite « de merde » afin d’ajouter un peu de piquant à la joute et de lancer les Gropédés depuis leur camp jusqu’à un slalom fidjien de Vidravudrividru qui vient s’allonger nonchalamment dans l’en-but.

A peine dix minutes plus tard, l’ASM invente le suicide-ruck et offre tout simplement la balle à ce même Vudrivuvuvidru qui recommence. En fait il court simplement tout seul et aurait au moins pu prendre le temps de sourire aux tribunes. Nalaga fait la gueule, et l’ASM se découvre une nouvelle passion pour la prestation-ristourne à domicile. Ça pue bien, mais bien.

Pour assurer une débâcle honorable, Pierre use de son physique de demi de mêlée pour passer sous un sauteur parisien en touche et fait coucou à Jamie en lui dédiant ce carton jaune.
Là on est bien, à 14 contre 15 avec presque 20 points de retards avant la mi-temps le péplum est presque parfait. Seul un carton jaune même pas mérité et attribué à ce pink à chien de Wright viendra entacher ce beau scénario. Un coup de pied de Parra (pas encore dans la gueule de Fillol) et voilà la mi-temps sur un jovial 10-22.
Vern Cotter, en fin stratège, coche la case « gros tâchon » à coté du nom de Skrela et décide comme l’immense tacticien qu’il est de faire entrer Brocky qui engage dans un geste d’une rare élégance.

C’est alors qu’on entame le second match, celui de Brock James contre le reste du monde. Les Parisiens auront beau être volontaires dans les phases de combat, c’est à dire merveilleusement bourrins et suicidaires à la moindre occasion, notre ami Brock prendra le jeu à son compte avec la précision papale qui baigne son aura divine.

Les Clermontois reprennent le dessus sur des Parisiens asphyxiés qui enchaînent les pénalités. Si c’est moins beau qu’un essai de 80m, ça marche pas mal puisque les jaunards remontent leur retard. Suite à une mêlée parisienne déboitée par le pack auvergnat, Fofana s’en va aplatir à son tour. Sauf que l’imbécile n’aplatit que deux fois, et tout le monde sait que depuis l’épisode leinsterien, le petit Westley doit écraser la balle 3 fois pour qu’un essai lui soit accordé. L’arbitre vidéo compte, et l’essai est fort logiquement refusé. La gigne !

De pénalités en drops de James Clermont continue son chemin. Le coaching du Stade Français se montre pertinent en faisant entrer Porical pour garantir une belle gestion de fin de match à la catalane.
Les Parisiens sont aux fraises et ne doivent de tenir le score qu’à la parfaite maîtrise de l’en-avant usée et abusée par des Clermontois vraiment rigolos comme tout. Vainqueurs assurés à la mi-temps, voilà les Parisiens soucieux de conserver les points du match nul, voir même le bonus défensif si les Auvergnats venaient à enlever leurs moufles.
C’est alors que sur la sirène, Sa Majesté James décoche un drop qui, comme un gros motherfucker à tout ce qui est rouquin et vit sur une île, pénètre profond entre les deux bonnes grosses perches des tatas roses.

Et voilà. On a gagné. En jouant bien on leur en passait 30, on aurait pu facilement perdre si on ne s’était pas sorti les doigts (des moufles ?) en seconde période, mais c’est fait. Et comme dans le même temps le RCT s’est ruiné les gencives sur Toulouse, nous voilà les premiers les plus dégueulasses de cette décennie.

Les joueurs :

Fofana et Sivivatu se sont montrés régulièrement dangereux, et les avants ont bien pris le dessus en seconde mi-temps. Je n’échangerais pas un Brock contre 10 David. Parra fait un bon match de murène perfide et venimeuse, donc un bon match.

Vuidravuwalu (copié/collé) a bien sûr été le Fidjien du jour. Warwick a été aussi bon en début de partie qu’il a été con sur la fin. Les avants se sont montrés souvent vaillants et dans l’esprit en tout cas efficaces.