Présentation Taupe 14 : Stade Toulousain
par Le Stagiaire

  • 14 August 2012
  • 28

Par le Stagiaire

Devise :

Parmi les devises non-officielles, on peut citer « Qui c’est les plus forts ? Evidemment c’est Toulouse », « Toulouse, capitole du rugby », « Interdiction de doubler», «Le rugby est un sport qui se joue à quinze contre quinze et à la fin c'est toujours Toulouse qui gagne (surtout s’ils ont un club italien dans leur poule) » ou la plus récente « Soit on finit sa carrière en héros soit on joue assez longtemps pour se voir endosser le rôle du papa des lignes arrières », inventée en hommage à Yannick Jauzion.

Bien sûr, la devise la plus célèbre reste « Jeu de mains, jeu de Toulousains », mais l’origine de cette expression fait référence à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. (Notez que je fais exprès de citer un chanteur français qui n’est pas Nougaro pour augmenter mes chances de me faire insulter dans les commentaires).

La Ville et son club :

La prison de Saint Michel qui devait être détruite va finalement peut-être à nouveau servir.

Toulouse, ville du Sud-Ouest (mais un Sud-Ouest différent de celui de Biarritz ou Bayonne, faut pas déconner) est en passe de devenir la ville la plus dangereuse du monde (après Rio de Janeiro). En effet, si les fusillades, explosions, noyades, prises d’otage et autres braquages sont devenus monnaie courante dans la ville rose, cette dernière peut encore s’accrocher derrière une religion commune qui unit son peuple : le Rugby et ses Valeurs® (contrairement aux petits Brésiliens des bidonvilles qui pactisent avec le diable du Football dès leur plus jeune âge). Modestement qualifié de « meilleur club de rugby de tous les temps » sur Wikipédia, le Stade Toulousain, coaché d’une main de fer par son prophète Guy Novès, n’en finit pas de faire des adeptes, pour la plupart ouvertement extrémistes. Quadruple champion d’Europe, 19 fois champion de France (tenant du titre depuis deux ans), le Stade Toulousain est une véritable machine qui a gagné un respect éternel de ses adversaires… mais qui a parfois un peu tendance à oublier d’y appliquer sa réciproque.

Le Stade :

Photo prise par Jean Bouilhou lors de son premier entraînement au Stade Toulousain #rugbydavant

Le stade officiel est celui d’Ernest Wallon en hommage au premier président du club (et non pas pour se foutre de la gueule du Stade Français qui délocalise ses matchs en Belgique). Mais il n’est au final utilisé que pour les matchs amicaux (= adversaires entre la 9ème et la 14ème place), les matchs où Toulouse fait tourner son effectif (= adversaires entre la 5ème et la 9ème place) et les matchs européens de moindre importance (= tous les matchs qui ne sont pas contre une équipe ayant remporté une H-Cup ces cinq dernières années).

Ensuite, le club réquisitionne régulièrement l’antre du « Stadium », conçue principalement pour les footeux, mais dont la capacité (35 000 places) permet d’accueillir davantage de disciples. Ces matchs sont aussi généralement l’occasion idéale pour les salariés de la Dépêche du Midi d’arrondir leurs fins de mois en revendant les places qu’on leur a gracieusement offertes. Bien plus cher que le prix d’origine bien sûr, sinon ça n’a aucun intérêt. Les clubs adverses bénéficiant de l’honneur d’être reçus au Stadium sont ceux qui n’apparaissent dans aucune des catégories citées plus haut. Autant vous dire qu’on peut les compter sur les doigts de la main d’un petit lépreux de Djakarta.

Enfin, pendant presque la moitié de l’année, le Stade Toulousain fait de l’humanitaire en se déplaçant dans les différents stades de France (allant même parfois dans des contrées lointaines comme Bordeaux) faire rêver les plus petits dont les yeux pétillent devant cette pléiade d’internationaux. Bien sûr, ce cas ne s’applique pas aux Parisiens qui doivent chaque année se contenter de voir les – 21 ans qui, comme un rite initiatique, viennent en repérage au Stade de France en perspective de leur future carrière internationale.

Les Bouchers :

L’an dernier, j’avais cité Yoann Maestri, formé à Toulon et digne successeur de Patricio Albacete, le clown triste argentin. Après une année de très haut niveau où il aura côtoyé les plus grands en Equipe de France (Pascal Papé en fait), le jeune deuxième ligne aura à cœur de confirmer ce beau potentiel et capitaliser sur la confiance que lui accorde Ouin-Ouin en battant son modeste score de un carton rouge et aucun carton jaune lors de la session précédente.

Juste après lui dans le classement « Discipline » de la LNR arrivait l’inévitable Florian Fritz, qui reste sur un score de 5 cartons jaunes, mais aucun doigt d’honneur ou fait divers notable. Pire, le centre électrique du Stade Toulousain a su retrouver la confiance du sélectionneur de l’Equipe de France et passer pour un joueur apaisé et ayant appris à se contrôler. Il aura sûrement à cœur de redorer son blason de boucher lors de la prochaine saison et ainsi définitivement ruiner sa carrière internationale.

Enfin, comment ne pas parler de Gurthro Steenkamp. Avec son nom tout droit sorti d’un livre de Tolkien et le physique de troll qui va avec, le pilier arrivé l’an dernier à Toulouse a prouvé qu’on avait parfois raison de se fier aux apparences en désossant plusieurs de ses adversaires (et en se désossant tout seul ce qui a considérablement réduit son temps de jeu). International sud-africain, il a préféré rester en France et ne pas rater la reprise du Taupe 14 plutôt que de participer au Four Nations. « Toulouse, c’est chez moi » aurait-il déclaré. On se souviendra que le dernier joueur étranger à avoir affirmé se sentir autant toulousain n’est autre que Byron Kelleher. Espérons que les raisons qui poussent le pilier à prononcer ces mots soient différentes de celles de son prédécesseur.

La Boucherie compte en tout cas sur lui pour se montrer à la hauteur cette année, en espérant qu’il ne soit pas handicapé par des blessures à répétition. Le mot d’ordre est simple : du sang et des larmes.

Sur son protège-dents, Gurthro aime inscrire le nom de ses prochaines victimes. Max Evans doit être impatient de jouer vendredi.

Les Joueurs clefs :

Difficile, quand on a l’effectif du Stade Toulousain devant les yeux, de sortir un joueur du lot (et Garonne). Et c’est au final la grande force et la grande faiblesse de cette équipe, capable d’être première toute l’année sans jamais aligner de véritable équipe-type. Les deux seules fois où on l’aperçoit réellement, c’est lors des phases finales de championnat et de H-Cup. Une stratégie forcée par les doublons selon les entraîneurs, et qui est probablement responsable du manque de liant et de fluidité dans le jeu depuis plusieurs saisons. Oui, les trois ou quatre doublons annuels empêchent de bien jouer les 30 matchs qui restent.

Dans le pack, on citera tout de même Thierry Dusautoir et Jean Bouilhou pour leur apport sur le terrain et dans le vestiaire. Non, ne comptez pas sur moi pour faire une vanne sur le charisme de Thierry Dusautoir, c’est beaucoup trop facile. Picamoles semble lui aussi avoir franchi le stade du simple espoir (contrairement à Michalak) et il devra maintenant continuer à s’affirmer comme le grand troisième ligne centre que le Stade Toulousain attend depuis plusieurs saisons… Ce qui passera inévitablement par la résolution de ce problème de caleçon rose. Il sera aussi intéressant d’analyser comment la première ligne surmontera le départ de William Servat. Bon, c’est pas comme s’il était très loin non plus mais on peut légitimement se demander (sans vouloir faire de parallèle bancal bien sûr) si le manque d’efficacité offensive du Stade Toulousain l’année passée n’était pas tout simplement due à l’incapacité des trois quarts de se remettre de l’absence de Pierre-Gilles Lakafia…

Derrière, il faudra encore compter sur Luke Mc Alister. S’il a brillé en premier centre sur la fin de saison, il sera néanmoins dépendant des performances de Lionel Beauxis à l’ouverture, auteur d’une saison mitigée l’année passée. Des performances très irrégulières qui ont légitimé plus que jamais son surnom de « Yoyo » : un coup en haut, un coup en bas et très vite mal au crâne quand on le regarde jouer trop longtemps. Florian Fritz devra lui choisir entre ses pulsions de violence et son nouveau rôle de fauve apprivoisé, toujours dur sur le terrain, mais dans le respect des règles du jeu et de la convention de Genève.

Enfin, Clément Poitrenaud essaiera de continuer sur son excellente saison passée, profitant de la blessure de Maxime Médard pour continuer de prouver qu’il est capable d’être plus régulier qu’on ne veut le laisser penser. Avec à la clé un poste stable en Equipe de France et surtout des sollicitations publicitaires un peu plus classes que Delpeyrat et Taquipneu.

Les Recrues :

Contrairement à l’an dernier où le Stade Toulousain avait été faire ses courses à l’étranger, le champion de France a cette fois misé sur des joueurs français, participant ainsi à l’effort national pour redresser l’économie. « Achetez français » disait François Bayrou ! Bon, on souhaite tout de même aux Toulousains une fin moins tragi-comique que celle du politique palois.

Devant, le jeune pilier Antoine Guillamon arrive de Lyon essentiellement pour apprendre et faire sa place sur le long terme. Avec sa tête de gros geek/nounours-à-qui-on-a-envie-de-faire-des-câlins, il est certes beaucoup moins effrayant que Gurthro Steenkamp d’extermination mais est considéré comme un grand espoir à son poste. Avec Poux, Johnston et surtout Coach Servat, le voilà bien entouré pour progresser. Et dans quelques années, quand il sera en Equipe de France, tout le monde pensera qu’il a été formé à Toulouse puisque c’est là que les gens en auront la plupart du temps entendu parler pour la première fois. Ils sont forts ces Toulousains…

Antoine Guillamon raconte comment il a décroché son contrat au Stade Toulousain en gagnant un tournoi de Jonah Lomu Rugby Challenge

how to file divorce

lign: justify;”>Pour mettre fin à la valse des talonneurs géorgiens, c’est Virgile Lacombe qui a finalement été recruté. Cet ex-Toulousain avait quitté le club pour Brive l’an dernier, se considérant de toute façon barré par la concurrence de William Servat et de la nouvelle recrue Botha. Le jeune homme a fait preuve de French Flair puisque s’il y a bien une année où le club aurait eu besoin de lui, c’est celle-là. Les Toulousains ont été maudits à ce poste toute la saison dernière et Virgile Lacombe, joueur d’un niveau plus que correct, n’aurait pas été de trop. Mais après la saison à Brive et la fin tragique qu’on connait, le talonneur s’est retrouvé sans club… jusqu’à ce que les Rouge et Noir lui proposent de revenir. Tels les Ross et Rachel du rugby français, les revoilà donc de nouveau ensemble. Il va cependant falloir qu’il s’accroche car tout ceci reste bien fragile et le risque de se retrouver à faire banquette derrière Botha et Tolofua toute la saison est très élevé. Heureusement qu’il est sympa et qu’il a le sens de l’humour…

Toujours depuis Brive, on notera aussi l’arrivée du pilier géorgien (et non pas bourguignon) Kakovin, venu remplacer numériquement Daan Human.

En troisième ligne, on remarquera aussi l’arrivée d’Edwin Maka, neveu des joueurs du même nom passés il y a quelques saisons en terre rose. Avec son gabarit impressionnant (2m02, 130 kilos), il tentera de grappiller du temps de jeu et de se faire une place à des postes déjà bien garnis. Et puis dans le pire des cas, il occupera ses journées en faisant un peu de ménage chez son oncle, apparemment souvent à court de main d’œuvre bénévole…

Toulouse joue aussi la carte jeune avec l’arrivée du centre toulonnais Fickou. Agé de seulement 18 ans, il est là pour succéder à Yannick Jauzion dans les années à venir. Réputé créatif, on ne sait pas trop si c’est dû à de véritables capacités à faire une passe après contact ou juste parce que, comme Michalak, il fait de la peinture et de la guitare pour occuper ses journées. Dans tous les cas il tentera tant bien que mal d’obtenir un peu de temps de jeu et de toucher quelques ballons au milieu de Fritz et David, peu partageurs sur ce point.

Enfin, dernière recrue et non des moindres : Yoann Huget. L’ailier/arrière bayonnais revient lui aussi à Toulouse (où il a été formé). Malgré une forte concurrence, il voudra sûrement prouver qu’il a les qualités pour s’imposer au plus haut niveau. Je parle bien sûr du nombre de groupies. Au milieu de Vincent Clerc, Clément Poitrenaud ou Maxime Médard, il aura fort à faire pour tirer son épingle du jeu. Et il ne pourra même pas compter sur ses frisettes en début de saison, puisque la tradition veut logiquement que les petits nouveaux soient tondus à leur arrivée. Gros challenge donc pour « Bouclettes».

Les départs :

Alors que Yannick Bru quitte le staff pour aller entraîner les avants du XV de France, William Servat met un terme à sa carrière pour le remplacer. La Bûche manquera cruellement sur le terrain, c’est une certitude mais il reste à l’orée du bois et il aura sûrement beaucoup à apprendre à ses nouveaux padawans. Reste à savoir si, comme Jean-Baptiste Elissalde, il devra passer le concours du GIGN en parallèle pour avoir l’autorisation d’être au bord de la pelouse.

Du côté des joueurs lassés de leur rôle de pigistes, on notera les départs de Nicolas Bézy pour le Stade Français, de Falefa (l’inviter) pour Agen, de Caucaunibuca pour Carcassonne (ou pas, en fait) de Boutemane pour Bègles Bordeaux ou encore de Shaun of the dead Sowerby, parti pour Grenoble.

Enfin, Daan Human a lui aussi mis un terme à sa belle carrière.

Le premier geste de survie qu’a dû apprendre William Servat pour intégrer le staff du Stade Toulousain

Les joueurs à suivre :

Yoann Huget. Ce conseil s’adresse surtout à l’agence antidopage. (Copyright Ovale Masqué)

Plus sérieusement, l’ex-playboy de l’Aviron a véritablement une carte à jouer. Performant à Bayonne, il est souvent pris à partie par les amateurs de rugby qui s’arrêtent à ses performances médiocres en sélection nationale. Auteur d’une bonne préparation, il n’aura cependant pas le luxe d’une période d’adaptation quand on voit la concurrence à laquelle il sera confronté.

Puisque la plupart des joueurs du Stade Toulousain sont déjà des cadres confirmés, on s’attardera davantage sur les performances de joueurs en devenir et qui voudront confirmer leur bonne saison précédente. Parmi eux : Gilian Galan, Timoci Matanavou ou encore Yann David.

Pour les plus courageux, vous pouvez aussi vous amuser à suivre Yannick Jauzion, mais autant vous prévenir, ça risque d’être encore plus lent et chiant qu’un film de Sofia Coppola.

Daddy’s home…

Le scénario idéal :

Cette année sans Coupe du Monde embête bien le Stade Toulousain qui se retrouve avec beaucoup plus d’internationaux que de places disponibles sur la feuille de match. Il décide donc d’inscrire une seconde équipe en cinquième série pour permettre à tout le monde d’avoir du temps de jeu. Les joueurs passent d’une équipe à l’autre et terrassent leurs adversaires les uns après les autres. A la trêve, le Stade Toulousain est invaincu, Yoan Huget est le meilleur marqueur de l’équipe (de cinquième série) et chaque joueur n’a pas eu besoin de jouer plus de trois matchs en Top 14. Lors du Tournoi des Six Nations, Yannick Bru se débrouille avec Ouin-Ouin pour qu’aucun avant du Stade ne soit appelé et qu’ils puissent ainsi éviter un maximum de doublons. Pascal Papé est donc chargé de couvrir tous les postes, ce qu’il fait avec brio. Malgré sa non-participation, Thierry Dusautoir est élu meilleur joueur du tournoi, par principe. Jusqu’aux phases finales de H-Cup, le Stade Toulousain fait tourner son effectif pour économiser ses joueurs. Les compositions d’équipe des différents matchs sont tirées au sort, ce qui n’empêche pas les Toulousains d’enchaîner les victoires. Louis Picamoles se révèle ainsi un centre beaucoup plus créatif que Yann David (ce qui n’est pas un exploit en soi) et le repositionnement de Yannick Nyanga à l’ouverture signe le retour du jeu à la Toulousaine.

En finale, ils battent Clermont (que Pierre Mignoni, prince de la lose, avait rejoint en cours de saison, voyant que les espoirs de titre se situaient plus en Auvergne que sur la Rade). Point d’orgue de cette journée, Gurthro Steenkamp brise la nuque de Nelson Monfort, qui lui demandait à la fin du match s’il dédiait cette victoire aux Sud-Africains victimes de l’Apartheid. Problème majeur pour Guy Novès : son équipe marche tout droit vers le doublé. Pour garder une crédibilité auprès de ses fans, il décide donc de tout faire pour ne pas remporter la finale du Taupe 14 face à Toulon. C’est une réussite, Toulon est sacré champion de France, Mourad Boudjellal meurt d’une overdose dans la nuit et Pierre Mignoni se pend dans la salle de bain d’Ovale Masqué (qui n’y va jamais et qui ne découvrira donc le cadavre que trois semaines plus tard en allant vomir ses coquillettes périmées).

Le scénario cauchemar :

Après n’avoir remporté aucune médaille lors des Jeux Olympiques de Londres, le Stade Toulousain est en crise. Fatigués de gagner tous les ans, les joueurs semblent incapables de trouver des sources de motivation pour continuer à s’envoyer sur le terrain. Guy Novès les ménage lors des rencontres contre les grosses équipes en envoyant ses cadets mais les titulaires enchaînent les contre-performances contre les petites équipes. Seulement 8ème à la fin de l’année 2012, le pire reste à venir. L’IRB décide en effet d’intégrer l’Espagne, le Portugal, la Géorgie et la Belgique au Tournoi des Six Nations, qui devient donc le Tournoi des Dix Nations. Il dure jusqu’au mois de mai (les matchs sont dorénavant aller/retour) et le Stade Toulousain s’enfonce un peu plus dans le classement. Pire, ils ne se qualifient pas pour les quarts de finale de H-Cup après une défaite contre les Italiens de Trévise.

La ville sombre peu à peu dans le chaos, Guy Novès démissionne, Jean-Baptiste Elissalde prend sa place et applique une politique de terreur sans pitié. Il menace notamment les joueurs de demander à ses followers d’arrêter de les suivre s’ils ne réalisent pas de bonnes performances. Terrifiés, ils planifient tous leur départ à la fin de la saison en demandant des retweets aux clubs qu’ils souhaitent intégrer. JB Elissalde embauche son père pour l’épauler, mais le licencie quelques semaines plus tard, se rendant compte qu’en effet, il est vraiment trop mauvais. Le Stade Toulousain se sauve finalement lors de la dernière journée de Top 14 grâce à un essai de Yoann Huget face au futur champion de France castrais qui faisait heureusement tourner son effectif sur ce match.

Les Objectifs :

Puisqu’ils ne peuvent pas avoir les deux compétitions dans lesquelles ils sont engagés (LE DOUBLÉ EST IMPOSSIBLE), les Toulousains miseront certainement plus sur la H-Cup cette saison. Cela fait maintenant trois ans qu’ils ne l’ont pas remportée et les joueurs sont à cours d’idées de conneries à faire pour martyriser le Bouclier de Brennus.

La gestion de l’effectif sera cependant la clé de toute cette réussite. Comment donner du temps de jeu à tous ces excellents joueurs sans perdre en cohésion ? Comment les joueurs peuvent-ils engranger de la confiance et se lâcher sur le terrain quand ils savent que la moindre contre-performance profitera à la concurrence et peut les condamner pour le reste de la saison ? Si la méthode a fait ses preuves sur les résultats, le trio d’entraîneurs va sérieusement devoir se pencher sur le problème de la manière. Car depuis quelques années, le Stade Toulousain engrange les victoires et les trophées, mais ne fait plus vraiment rêver au sens propre et est très loin d’être l’équipe qui produit le plus de jeu du championnat (malgré son effectif et ce qu’en disent ses supporters pourtant toujours de bonne foi).

«L’important c’est la victoire ». Certes, et la victoire est très souvent belle. Mais pendant ce temps-là, c’est la culture du club qui emmagasine les défaites… « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » disait Corneille, célèbre chanteur français du début du 21ème siècle.

Continue ton développement, c’est très intéressant.

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